Si j'étais un moldu, je me servirais d'un aspirateur pour attraper les doxys cachés dans les rideaux. Cela me permettra de les attraper plus facilement sans risquer la morsure.

Ou, je pourrais aussi me servir d'un parapluie pour assommer les doxys, les coincer en refermant le parapluie sur eux. Ce serait cruel mais ils n'auront aucune pitié pour moi.

Ou alors, je me sers d'un canard en plastique pour leur tendre un piège. Cet objet pourrait les attirer et, une fois que les doxys s'en approchent, je les enfermerais avec le couvercle d'une boîte, voilà une méthode bien simple pour les attraper.

Après quoi, je pourrais utiliser la boîte pour décorer la table de ma maison dans la grande salle. Car, au-delà d'être de vraies petites saletés, les doxys sont quand même fichtrement beaux et décoratifs.

Après quoi, je n'aurais plus qu'à observer la pendule de temps à autre, en attendant qu'ils meurent étouffés dans cette jolie boîte. Quoi ? Il ne fallait pas se cacher dans mes rideaux.

Quand ils seront morts, il faudrait tout de même que je les enterre. Alors je prendrais le téléphone et j'appellerais un croque-mort pour commander les cercueils et la date de l'enterrement. Après tout, ces bestioles, il faut bien leurs donner une après-mort convenable.

Si j'étais un moldu, j'assisterais à leur mise en bière, histoire d'être définitivement assurée de leur complète disparition.

Si j'étais moldu, j’achèterais un tabouret pour que mes enfants fassent la vaisselle quand ils seront pas sages. Cela leurs ferait du bien et moi ça me reposerait, je ne suis pas leur bonne après tout.

Alors, il me suffirait de m'installer confortablement dans un fauteuil. Je mettrais mes pieds sur la table basse. Après avoir mis la télévision en marche, je pourrais faire ma sieste devant l'écran.

Si j'étais un moldu, je ferais du sport, ou plutôt je profiterais du beau temps pour sortir et faire du jogging, en écoutant de la musique avec mon MP3 sur lequel j'aurais téléchargé un nombre considérable de titres qui m'aideraient à courir.

Comme il ferait nuit lors de mes footings quotidiens, je me servirais d'une lampe-torche pour éclairer mon chemin. Lorsque j'attraperais mon Smartphone pour voir les nombreux appels que j'aurais eus après avoir couru plus de 3 h tous les jours je m'écroulerais sur mon lit à mon retour de mon sport quotidien.

Je repenserais aux longues courses en été sur le sable et aux rouleaux d'écume qui arrivaient sur la plage et qui m'éclaboussaient parfois des pieds à la tête.

Sauf que penser à la plage me donne chaud. Alors je voudrais boire, mais comme je n'aurai plus de bouteilles d'eau et que je serai un moldu, je prendrai mon vélo et irait pour aller m'acheter des bonne bouteille d'eau minérale !

Si j’étais moldu, j’achèterais à ma fille un jouet Woody qui répéterait en boucle : J’ai un serpent dans ma botte. Enfin, quand je serai bien énervé d’entendre ce jouet répéter sans cesse cette phrase, je demanderais à mon chien de le manger.

Mais ma fille sera triste, alors je trouverais un autre jouet que je lui commanderais. Enfin, s’il n’y a pas de problèmes de livraison ! Après tout, les magasins en ligne sont si compliqués. Au final, elle aura tellement de jouets qu'elle pourra en faire un royaume et en être la reine. Et moi pendant ce temps pour m'occuper je regarderai la pendule et je bougerais ma tête quand ça fera TIC TAC TIC TAC. Et comme je m'ennuierais, j'écouterais de la musique avec mes écouteurs.

Mais malgré tout, son jouet préféré sera une boîte à meuh. Elle adorera entendre des vaches sans arrêt en retournant juste une petite boîte. Elle devra seulement s'arrêter pour donner le biberon à son plus petit lorsqu'il commencera à pleurer.

Du moment, bien-sûr, que celui-ci ne se mette à crier comme un sauvage, à jeter sa serviette loin de lui et à brailler et gesticuler dans tous les sens. Lorsqu'il agit ainsi, je m'enferme dans le garage pour qu'il se calme, en m'assurant, que la poignée est bien clause. Calfeutrée, j'attends tranquillement que le calme revienne. Ce petit a de la valeur pour moi mais lorsqu'il se met dans cet état, je préfère m'isoler et le laisser seul avec sa colère.

Je l'amènerai dans le choeur de l'église et il chantera devant l'autel. Ici, dans le monde moldu, je n'ai pas la possibilité, de me rendre aux Trois Balais, pour boire une bièreaubeurre.

Bien pire encore, je ne connaîtrais jamais les Trois Balais. A la place, je dois compter sur les bonbons. Après tout eux aussi ont un b en première lettre. Mais les papiers de bonbons ne doivent pas traîner par terre, alors je prendrai mon balai pour tout nettoyer.

J'aperçus au loin Matoutou mon chien dont le visage me fait fondre dès que je le vois, il était si vif , si joueur à courir vers moi avec sa balle dans sa gueule remuant son postérieur vigoureusement. J'aime lui lancer sa balle arc-en- ciel. C'est un vrai plaisir de le voir poils au vent et sauter en l'air en essayant de l'attraper au vol.

Sa balle au mille couleurs est pourtant bien usée à force d'être mordillée mais elle reste pourtant sa boule préférée. Puis, je me rendis compte que cette merveilleuse joueuse de Quidditch avait avec elle une peluche !

Bien évidemment c'est le moment que choisis Manane, le demi-frère de Mononi, qui est lui un homme-ours, qui à la fâcheuse tendance à terrifier mon chien qui se jette donc dans mes bras de peur, m'écrasant au sol sous son poids.

Si j'étais un moldu, j'apprendrais à jouer du piano pour avoir au moins un talent à montrer le soir de Noël. Je passerais bien évidemment mon temps à en jouer, même au téléphone pour en faire profiter mes amis !

Je regarderais attentivement la pendule pour vérifier que midi n'est pas encore passé. Et je penserais à la mare aux canards pour m'apaiser avant le repas. En plus ces canards me donneraient envie de faire ma valise pour partir en vacances.

Sur le retour je ferais bien attention à ne pas trébucher sur un trou de Condylure afin de ne pas me tordre la cheville. Et voilà, encore par terre ! Je ne serais pourtant pas si maladroite non ? Il faudrait que je file chez l'ophtalmologiste, qu'il me redonne une ordonnance pour pouvoir changer de lunettes !

Les seules baguettes qui existeraient pour moi, je les achèterais à la boulangerie au coin de la rue, et la magie n'existerait que dans les livres. Un ami m'a d'ailleurs recommandé une librairie, pas loin de l'arrêt de bus Sénat, qui regorge d'ouvrages fantastiques.

Je pourrais ensuite lire les ouvrages que j'aurai acheté dans un parc juste à côté où apparemment on entend fréquemment des mésanges zinzuler.

Si j'étais un Moldu, je me débrouillerais pour avoir toujours dans mon frigo de tas de plaquettes de beurre en réserve. On utilise le beurre sans cesse et ceci dès le petit déjeuner où on l'étale copieusement sur ses tartines. Quant aux autres repas il sert bien évidemment à la cuisson de la plupart des plats et surtout-surtout, il est incontournable pour la fabrication de gâteaux.

Pour cela, je devrais bien me laver les mains avant avec du savon . En cuisine, l'hygiène est importante. Surtout en cette période de virus moldu. C'est pourquoi je garderais toujours un thermomètre sur moi afin de vérifier ma température. Si j'ai de la fièvre, je dois cesser de cuisiner !

Cependant, il faudrait que je songe à partir de chez mes parents, car pour cuisiner, rien de tel que l'indépendance !

Je pourrais ainsi manger ce que j'aurais préparé, selon mes goûts. Les plats préparés avec un brin de bonne humeur, une once de générosité et une poignée d'originalité sont toujours meilleurs. Meilleurs que taper la balle avec une raquette sur un cours de tennis. Et surtout, cuisiner est nettement moins fatiguant.

Si j'étais un moldu, j'adopterais un beau castor car ce sont des rongeurs passionnants ! Évidemment, en temps que sorcière, je ne peux pas en adopter, ce sont des choses que les sorciers ne comprennent pas ! Pourtant, ce serait tellement bien d'en avoir un ! En plus, ils ont des dents si longues ! Je me dis que ce serait pratique d'avoir des dents comme eux pour couper des bouts de bois et construire mes meubles moi-même !

Je l'amènerais en balade dans cette fameuse boîte en conserve que les moldus nomme voiture, les cheveux et les poils au vent !

Si j'étais une moldue, j'achèterais de beaux rideaux en soie blanche. Quand je m'ennuierais, je prendrais les plus beaux pinceaux et j'y peindrais des longs et grands serpents en l'honneur de ma maison.

Je rajouterais, au stylo, un grand lion qui se dresse devant les serpents, car si j'étais un moldu je saurais que le lion est le roi des animaux. Mais je saurais aussi que le lion est un animal qui adore les madeleines! Il en mange des dizaines pas jours et lorsqu'il n'en déguste pas, il est de très mauvaise humeur.

Alors si j'étais une moldue, je lui couperais les ongles une fois par semaine. Car un ongle ça fait du dégât. Si j'étais une moldue, quand je ne me couperais pas les ongles, j'irais faire de la plongée avec un beau tuba pour observer les tortues. Et vu que dans ce scénario, je serais une moldue.

Après la baignade, j'irais en discothèque. Et comme les moldus, je prendrais plaisir à être entassée dans une petite salle. Avec un volume sonore, si fort, que j'aurais l'impression que la musique est amplifiée grâce à un sonorus. Sur la piste de danse avec ma perruque rose fluo sur la tête, je serais probablement la Queen de la pop.

Si j'étais une moldue, j'aurais le cœur à rejoindre un chœur de gospel. Ma voix et mon amour du chant feraient de moi le cœur du groupe, dont on ne pourrait plus se passer.


Mais j'adorerais aussi utiliser des pastels. Grâce à cet objet, je pourrais faire des magnifiques créations. Et puis je pourrais envoyer une lettre avec ce système que les Moldus appellent la Poste, pour montrer mes magnifiques œuvres à mes amis.

Puis je recopierais les moldus, en restant des heures derrière un ordinateur, à la recherche de followers qui me diraient à quel points ils aiment, mes dessins et ma voix. Je me sentirais mieux en voyant les likes s’amasser et j'en rajouterais pour les satisfaire.

Mais il faudra aussi que je pense à aller faire mes courses ! Pour cela, j'emporterais un cabas qui m'aidera à transporter tous mes achats.

Lors de mes achats j'aurais acheté un joli petit pot de vernis. Puis j'aurais tenté de m'en mettre sans utiliser la magie, ce qui fait que j'aurais eu les doigts tout autant recouverts de cette substance que mes ongles.

Mais heureusement j'aurais achetée un plaid de la même couleur, alors je ferais semblant que c'est pour le style et que c'est le nouvel assortiment à la mode. En plus c'est Halloween bientôt alors ça me fera un super déguisement. Et si les gens trouvent ça vraiment moche, je pourrais toujours me cacher sous mon nouveau plaid.

Mais il n'y a pas que sous les plaids que l'on peut se cacher. Les cavernes sont aussi un très bon lieu pour jouer à cache-cache. Ces endroits sont sombres, sans lampe, on ne peut donc voir personne. Enfin.. presque personne, on y voit des petites souris se balader entre les pieds des gens qui osent rentrer dans la caverne, de quoi donner la chair de poule.

J'utiliserais aussi des allumettes dès que j'en aurais l'occasion, pour tout et n'importe quoi, par exemple pour faire fondre mon chocolat ou allumer des petites bougies.

Si j'étais un moldu, j'aurais peur de m'ennuyer dans ma routine quotidienne. Je n'aurais de cesse de chercher un chemin qui pourrait tous nous conduire au bonheur, un chemin qui pourrait nous ouvrir tous de nouveaux horizons.

Pour trouver ce chemin. Je ferais un de ces voyages. Une retraite. Je laisserais derrière moi mon téléphone et mes écrans. Que de toutes façons je ne savais pas utiliser car n'étant pas ce moldu depuis assez longtemps. Et je partirais, avec d'autres moldus cherchant la voie du bonheur, au fin fond d'un pays perdu. Car il parait que pour se trouver il faut se perdre. Et je gravirais l'échelle de l'élévation étape par étape. D'abord je me nourrirais exclusivement de graines et ensuite je demanderais pardon à tous ceux que j'ai offensés. Bon, j'ai pas compris les limites du programme, dois-je m'excuser aux animaux que j'ai mangés ? Au gens que j'ai bousculés ? Enfin, je pourrais passer à la suite, mais je l'ai pas encore lue. La route est longue jusqu'au bonheur et je ne suis qu'un moldu.

Mais comment faire une retraite ? Comment se reconstruire ? Et si la quête du bonheur passait simplement par l'imagination ? Si seulement je pouvais être un aigle, voler au dessus de tout, indolent, profitant de la sensation du vent dans mes plumes , loin de toutes les contraintes.

Si j'étais un Moldu,
certains diraient que je suis un rêveur en qui on ne peut pas avoir confiance. Pourtant, les hommes qui ont accompli de grandes choses étaient de grands rêveurs. Alors voilà, je n'ai pas seulement la tête dans les nuages, je suis devenu un nuage.

Etant un nuage, je peux voyager comme je veux. Si vous pouviez voir ce que je vois. Au grès du vent, je survole les villes, les campagnes, les forêts, qui sont malheureusement de moins en moins nombreuses. Je passe au dessus des rivières, des lacs et des océans, impuissant face à la pollution qui détruit ses lieux magnifique. Mais je fais preuve de volonté et je continue mon voyage. Je vais bien finir par trouver un endroit où me poser.

Me poser juste un instant. Avant de repartir, reprendre la route vers mes rêves, mes illusions. Découvrir de nouveaux horizons, regarder les étoiles allongées sur une plage. Partir dans le tréfonds de mes pensées, car au fond, c'est là que le bonheur né.

C'est bien en moi, qu'une fois à l'équilibre, je pourrai trouver le contentement et l'apaisement. C'est bien en moi qu'est né ce rêve enchanteur d'un jour pouvoir voler. C'est bien en moi qu'est née cette envie de sérénité.

Si j'étais un moldu, je serai donc un grand rêveur, la tête dans les nuages mais les pieds sur terre. Je prendrai l'habitude de rester en contact avec la nature, de ne pas m'oublier dans ce monde moldu toujours pressé qui cours après je ne sais quoi.

Si j'étais un moldu, quand j'atteindrais l'âge de la retraite, si j'y parviens un jour, je m'installerai au coin du feu, dans mon vieux rocking chair, mon chien couché à mes pieds et à mes pieds encore, mes vieilles pantoufles confortables, et mon livre favori entre les mains.

Mais avant cette retraite bien méritée, j'aurais attendue en vain accoudée à la fenêtre de ma chambre l'arrivée du hibou. Ce fameux hibou m'apportant fièrement dans son bec ma lettre d'admission m'annonçant mon départ à la rentrée pour Poudlard.

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