Le Grand Escalier >> Monde Magique >> Poudlard et ses environs
Who's afraid of little old me ? You should be. | |||||
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Chroniqueuse Chicaneur
7e année
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Titre : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 27/05/2024 à 22:54:40
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5e année
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 29/05/2024 à 16:38:44 Depuis qu'il avait reçu ce mystérieux colis, les noms d'Alanna et d'Elyos étaient coincés dans un coin de la tête d'Oryæ. Sa mère avait beau lui avoir donné une justification vraisemblable à ces lettres, cela n'expliquait toujours pas pourquoi on lui avait envoyé ces deux lettres seulement. Et s'il n'osait pas se mêler de ce qui ne le regardait pas, et s'empêchait d'aller fouiller les archives de la bibliothèque pour trouver qui étaient ces deux inconnus, par peur de blesser le fantôme en s'insérant un peu trop dans sa vie privée, il n'arrivait tout simplement pas à oublier ces deux noms. Pire encore, il commençait à croire que Natacha Tchaïviev n'était pas seulement la femme qu'il avait connue depuis ces cinq dernières années – qu'il y avait, dans son histoire, des parts d'ombres qu'elle lui avait cachés. Plus il y réfléchissait, en effet, plus il se rendait compte qu'il ne connaissait rien, ou presque, de cette jeune femme. Il ne savait rien de ses parents, rien de ses métiers avant sa prise en poste en tant que professeure de Poudlard, rien des raisons pour lesquelles elle parlait trois langues, rien sur les raisons de sa mort. Il ne savait même pas vraiment ce qui avait amené la jeune femme à l'adopter. Et malgré les longues et nombreuses discussions qu'il entretenait avec elle, il se rendait enfin compte que sa mère avait un don pour entourer sa vie d'une aura de mystère. Malgré ce doute, qui s'était planté dans sa tête, Oryæ ne pensait pas si souvent que cela à sa mère, lorsqu'il était à Poudlard. Il demeurait, après tout, un adolescent de quinze ans, et surtout, sa cinquième année à Poudlard était synonyme de l'approche des examens, et, malgré son mauvais niveau en magie, il était hors de question pour lui de redoubler et de passer un an de plus dans ce château qui semblait ne l'avoir toujours accueilli qu'à moitié. Alors, sa vie, entre cours, observations astronomiques, lectures moldues et autres activités continuait. Voilà où nous en étions, ce jour-là, alors que le jeune étudiant sortait du dortoir des garçons, fatigué des histoires qui y avaient lieu entre ses camarades, et décidé à trouver un endroit plus calme – ce qui n'aurait pas été compliqué, si une fille probablement un peu plus âgée que lui ne l'avait pas intercepté dans la salle commune. FAITH · Salut ! Euh, alors tu vas me prendre pour quelqu'un de bizarre mais pas du tout. En fait je voulais voir ta mère. Enfin je sais que c'est un fantôme, pas parce que je t'ai suivi hein, enfin je sais que Carter t'aime bien non ? Il a dû me parler de toi... Tu es dans son dortoir ? Bref, on s'en fou de Carter. Oups, lui dit absolument pas que j'ai dis ça. Je crois qu'il bouderait. En plus c'est pas vrai, mais je voulais dire, il a aucune raison d'apparaitre dans cette histoire. Histoire qui était... Ah oui ta mère ! En fait, on est en froid. Lol, en froid avec un fantôme... Tu saisis ? Bref, j'ai fait quelque chose, j'en suis pas fière mais elle a pas trop aimé je crois. Enfin moi non plus ! J'étais super vénère ! Mais... J'ai besoin d'elle pour mon... J'ai un problème avec... Il semblerait que j'ai un-truc-en-rapport-avec-la-divination et j'aimerai apprendre à mieux le contrôler. Et apparemment ta mère avait ce même truc en rapport avec la divination. Face à cette avalanche de mots, qui semblaient se succéder sans trop d'ordre logique, le jeune Oryæ fronça légèrement les sourcils, les yeux parcourant le visage de sa camarade, comme essayant de se souvenir de qui elle était, et de rejouer, plus lentement, le monologue qu'elle venait de prononcer. Carter l'aimait bien, avait-elle dit ? Pour de vrai ? Il lui avait parlé d'elle ? Le cœur d'Oryæ eut juste le temps de faire un bon face à cette douce information, lui qui n'avait pas l'habitude d'être retenu positivement par qui que ce soit en cet endroit, mais la jeune fille reprenait. Il devait probablement s'agir de la petite amie du Spall – il avait entendu parler d'elle, quelques fois. S'il avait écouté les rumeurs, il se serait probablement attendu à voir une fille complètement droguée, affalée contre un mur, prête à faire exploser tout ce qui l'approchait par accident. Mais heureusement, l'étudiant n'écoutait pas les rumeurs (après tout, la condition de sa mère inspirait bien d'autres choses stupides à ses camarades sur lui aussi !), et l'apparence, certes un peu fatiguée, mais tout de même raisonnable, de sa camarade ne le perturba pas. Du moins, pas autant que son discours impromptu. ORYÆ · Euh, attends, ça faisait beaucoup d'informations... Tu es la copine de Carter, c'est ça ? Faith Fawley ? À défaut d'avoir beaucoup d'amis ici, Oryæ avait une bonne mémoire pour les noms. Ce qui était plutôt pratique lorsque ses camarades venaient lui adresser la parole, toujours pour lui demander un coup de main, et jamais pour s'intéresser à lui en tant qu'être humain. Il pouvait au moins jouer à ce drôle de jeu social, et prétendre que les autres lui manifestaient de la sympathie. Faith avait parlé de sa mère, comme la moitié des gens qui venaient lui parler. Et si l'étudiant était prêt à lever les yeux au ciel en lui disant que oui, c'était intrusif de lui demander comment elle était morte, que quoiqu'ait dit Mimi Geignarde sur la fiction qu'elle avait inventée sur la russe, ce n'était probablement pas vrai et que non, il n'était ni « à moitié fantôme », ni le fruit d'une union hybride pour le moins inconcevable, la question de son aînée semblait un peu plus originale que cela. Originale, certes, mais tout de même étrange. Oryæ avait du mal à voir sa mère, si protectrice des jeunes de Poudlard, « en froid » avec une adolescente. Car s'il ne savait rien des activités du fantôme, il était à peu près certain que celle-ci avait mieux à faire de ses journées que de se disputer avec des jeunes gens. Sa mère râlait, souvent, mais c'était toujours au sujet du gouvernement, des politiques, d'une organisation qu'elle ne nommait jamais réellement. Sa colère était toujours dirigée envers ceux de son âge, ceux qui avaient plus de pouvoir qu'elle. Jamais envers des enfants. Et puis, elle lui parlait de choses qui se passaient à Poudlard, et il savait bien qu'elle n'était pas du genre à parler de son plein gré à des élèves, encore moins pour se fâcher. ORYÆ · Euh, tu sais, ma mère peut être un peu... Froide, ou brusque, elle n'aime pas forcément qu'on aime lui parler, mais je ne pense pas qu'elle soit... vénère à ce point contre toi. Oryæ, qui était silencieux pour la plus grande partie de ses journées, n'avait pas nécessairement adopté le vocabulaire de ses camarades, et le mot « vénère » dans sa bouche sonnait comme faux. Mais il ne voulait pas brusquer Faith, qui avait par ailleurs l'air très gentille. À l'inverse de son copain, elle avait cet air de petite créature fragile, qui aurait pu s'effondrer au moindre coup de vent. Et en même temps, il était indéniable qu'elle n'était pas juste faible – sa détermination à venir parler à Oryæ, et les histoires qu'elle racontait sur sa mère, quelle que soit la part de vérité dedans, étaient bien la preuve qu'elle était plus forte que lui, en tout cas. ORYÆ · Puis, euh, sans vouloir être indiscret, si le truc-en-rapport-avec-la-divination dont tu parles c'est le troisième œil, j'pense que ma mère aurait plus tendance à vouloir t'aider qu'à vouloir... se fâcher avec toi ? Elle aime bien quand les gens lui ressemblent. Peut-être même qu'elle m'a dit du bien de toi, une fois, maintenant que j'y pense. Oryæ n'écoutait pas toujours très attentivement ce que sa mère lui disait. Elle s'exprimait souvent de manière un peu trop cryptique pour lui, et il ne prenait pas toujours en compte ses opinions. Mais il est vrai que, des nombreuses fois où il lui avait parlé de Carter, il était possible que sa mère lui ait glissé un mot sur Faith Fawley, en lui disant qu'elle avait l'air mignonne, ou quelque chose comme ça. Rien de très intéressant pour l'étudiant, qui ne la connaissait pas à l'époque. ORYÆ · Enfin bref, j'veux bien croire que tu es sincère, tu as l'air moins stupide que les autres gens qui viennent me parler de ma mère, c'est déjà ça, mais... Je pense vraiment qu'à ses yeux à elle, c'est pas si grave que ça. Ses yeux continuaient de balayer le regard de Faith, intrigués, tandis qu'il fronça les sourcils. ORYÆ · Parce que, avec tout mon respect... Qu'est-ce que t'aurais pu faire, toi, pour l'énerver à ce point ? Malgré la question abrupte, et le choix de mots peut-être un peu douteux, le ton d'Oryæ n'était pas irrespectueux, juste curieux. Il ne voulait pas lui dire, mais au fond de lui, une question émergeait : et si Faith Fawley savait des choses sur sa mère qu'il ne savait pas ? |
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 29/05/2024 à 22:45:54
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 06/06/2024 à 14:48:38 FAITH · Je... Je ne suis pas ... Enfin je ne sais pas trop... Elle a vraiment dit du bien de moi ? La jeune fille, qui était bel et bien Faith Fawley, semblait désormais beaucoup moins confiante que quand elle était arrivée face à Oryæ – ce qui était rassurant, en soi. L'étudiant, qui ne s'était pas préparé à se faire intercepter de la sorte à la sortie de son dortoir était beaucoup plus à l'aise à l'idée de parler à une fille aussi peu confiante que lui. ORYÆ · Euh, oui, je crois. J'me souviens plus de ce qu'elle a dit exactement, ça m'intéressait pas trop, mais maintenant que j'y réfléchis, ça devait être un truc du genre... Qu'il fallait pas te juger à cause des rumeurs sur toi, que tu faisais de ton mieux, et que t'étais quelqu'un de bien. Un truc comme ça. Oryæ n'eut pas vraiment le temps de réfléchir plus que ça à ce que sa mère lui avait dit sur la jeune Fawley – ce qui n'était pas plus mal, car, au fond, il n'était pas sûr d'être capable d'en dire plus que ce qu'il venait de dire. Sa mère avait l'habitude de lui donner son opinion sur tout un tas d'élèves, mais, lorsqu'il ne s'agissait pas de ceux qui l'intéressaient, il devait avouer qu'il ne faisait pas l'effort de retenir ce qu'elle racontait. Peut-être qu'il devrait, ça lui éviterait ce genre de situations gênantes. Il n'eut, donc, pas le temps d'y réfléchir, puisque la septième année se fondait dans un long monologue, particulièrement confus. FAITH · Oh et bien tu sais, ma cousine maléfique, Camille Dubois la directrice adjointe, elle m'a un peu manipulé pour que je sois témoin d'une discussion entre ta mère et elle. Elles parlaient de leur groupes de militants sorciers, des trucs vraiment glauque sur de la magie et tout. Et puis comme c'est lié à Cam... enfin à elle, c'est forcément des trucs de magie noire et tout alors je me suis dis que c'était grave. Et elles parlaient d'éliminer tout un camps de sorcier ! Tu imagines ? Alors j'ai paniqué j'avoue. J'ai contacté le responsable du camps, pour sauver les réfugiés ou ceux qui étaient dedans. Mais je crois que j'ai fait une bêtises, parce qu'un sorcier est mort quelques jours après, c'était dans le journal. C'était un des amis de ta mère, dans son groupe à elle. Mais je ne voulais pas qu'il y ait des morts. Même un... En fait, je n'ai jamais voulu ça. Et... bah j'aimerai bien en savoir plus pour arrêter de me faire manipuler comme un bébé dirico, par Alanna Spall, Camille Dubois ou toutes les autres mages noires qui ont décidé de croiser ma route... Tu comprends ? Faith parlait vite, et donnait beaucoup d'informations dans des phrases qui n'avaient ni queue ni tête. Camille Dubois, une cousine maléfique ? La directrice adjointe n'était pas très sympathique, en effet, et plutôt terrifiante, mais à ce point ? Après tout, Oryæ n'en savait rien. C'est vrai que sa mère n'avait pas l'air de beaucoup aimer madame Dubois, la critiquant dès qu'elle le pouvait. Mais si elle ne l'aimait pas, pourquoi lui en aurait-elle parlé ? Surtout pour parler de magie noire, sa mère détestait la magie. La seule chose qui avait du sens, c'était cette histoire de militants sorciers. C'est vrai que sa mère aimait bien la politique, et même si elle n'était pas très sociable, peut-être qu'elle faisait ça pendant son temps libre ? Qui était, du coup, juste son temps. Mais Oryæ n'eut pas vraiment le temps d'essayer de comprendre ce que Faith racontait, car un nom ressortit du discours de Faith ; un nom qui semblait lui prouver que ses paroles désordonnées n'étaient pas un pur fruit de son imagination. Alanna Spall. ORYÆ · Euh, non, je comprends rien du tout, c'est vraiment pas clair ce que tu racontes. Mais, euh, tu as parlé de quelqu'un qui s'appelle Alanna ? Alanna Spall, t'as dit ? C'est la mère de Carter ? Tu la connais ? Et est-ce que tu connais quelqu'un qui s'appelle Elyos ? Oryæ avait l'air de poser les questions au rythme qu'il lui venait, paraissant tantôt curieux, tantôt suspicieux, tantôt intrigué. La fameuse Alanna de la lettre serait-elle la mère de Carter ? C'était pas impossible, si elle avait le même âge que sa mère à lui... Mais, ne voulant pas commettre la même faute que son interlocutrice, et la mettre face à un discours sans queue ni tête, il ajouta : ORYÆ · Parce que, tu vois, y'a quelques semaines, ma mère a reçu des vieilles lettres dans lesquelles un mec qui s'appelait Elyos, enfin, je crois que c'est un mec, disait à une femme qui s'appelait Alanna que c'était à cause d'elle qu'une fille était morte. Ma mère m'a dit que c'était pas elle, la fille en question, mais elle avait l'air trop bizarre. Du coup, j'ai l'impression qu'elle me cache des choses. C'est p't'êt' de ça dont tu me parles ? Peut-être qu'il en disait trop. Mais après tout, Faith en disait trop aussi, et ni l'un, ni l'autre, n'avait l'air de tout à fait comprendre ce qui se passait dans le monde des adultes. Avec un peu de chance, à deux, ils seraient capable de saisir ce qui se tramait du côté de sa mère (et, apparemment, de Camille Dubois d'Alanna Spall et de tout un tas d'autres personnes). |
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 11/06/2024 à 21:04:00
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 12/06/2024 à 18:23:32 FAITH · Je ne sais pas qui Alanna a tué, mais c'était une dingue, enfin plus du genre grande psychopathe garce manipulatrice et super terrifiante tu vois, un peu comme... Enfin bref, ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit responsable d'un ou deux meurtres en vrai. Mais de toute façon, on saura jamais car elle est morte, ça a fait la une des journaux y'a un an à peu près. Ce... Comment tu as dis déjà ? Elias ? Aucune idée de qui c'est. Mais... Décidément, Faith parlait beaucoup. Oryæ n'avait pas l'habitude que ses interactions avec ses camarades durent aussi longtemps, et il était troublé de l'attention que la jeune fille lui portait. Car, si elle s'intéressait avant tout à sa mère – il ne se faisait pas d'illusions, et avait, de toute façon, l'habitude que sa famille un peu particulière attise la curiosité –, elle l'écoutait aussi parler. Plus ou moins. Manifestement, elle comprenait tout autant ce qu'il racontait que l'inverse, mais c'était déjà un début. Ils semblaient au moins tous les deux d'accord sur le fait de dire que la défunte était une femme mystérieuse, qu'ils ne connaissaient pas vraiment, et pour dire qu'Alanna Spall – qui n'était que la demi-sœur de Carter, apparemment, ce qui était quand même sacrément étonnant vu ce qu'il savait de l'écart d'âge entre les deux personnages – n'avait pas l'air d'être très sympathique. Une alcoolique-psychopathe-garce-manipulatrice ayant potentiellement commis plusieurs meurtres, voilà qui n'était pas très flatteur. S'il écoutait sa mère, il se dirait que ce n'était peut-être que des rumeurs, mais quand même, elle commençait à cumuler. FAITH · Je connais un moyen de trouver qui c'était. T'es partant ? Je t'aide à trouver Ellion et toi tu m'aideras à me faire pardonner par ta mère. Et aussi à la trouver. Elle aime les fleurs ? Ça peut sentir les fleurs un fantôme ? Tu lui offrais quoi à la fête des mères du coup ? Trouver Elyos ? Oryæ ne savait même pas trop si c'était pertinent, considérant, qu'apparemment, Alanna était morte. Mais il n'avait pas trop d'autre piste. Sa mère n'avait pas tant d'amis que ça, et si elle traînait véritablement dans des affaires louches comme le disait Faith (ce qui lui semblait franchement exagéré, mais bon, il n'avait rien pour prouver que c'était faux), ce n'était probablement pas Jessica qui était au courant. Quoique, Jessica était partie brutalement du Monde Magique, sans lui expliquer pourquoi, alors qu'elle semblait heureuse dans l'appartement. Enfin, quoiqu'il arrive, la professeure aimait trop sa mère pour lui dire quoi que ce soit. Du coup, Elyos semblait être sa seule piste, même s'il semblait être un obscur inconnu. Même Faith, qui avait l'air de connaître beaucoup de gens, ne le connaissait pas, c'est dire s'ils avaient une chance de lui parler. ORYÆ · Ben écoute, je pense vraiment pas que tu aies besoin de mon aide pour te réconcilier avec ma mère mais... Je suis pas contre un coup de main de mon côté. Et, euh, c'est probablement pas avec un cadeau que tu vas apaiser ma mère, quel qu'il soit... T'façon à chaque fois que les gens lui offrent un cadeau, c'est moi qui finis par l'utiliser donc ça finit par être un cadeau pour moi et tu vas pas m'offrir un cadeau à moi donc j'pense que le mi... Mais où est-ce que tu m'emmènes en fait ? Perdu dans sa réflexion, Oryæ n'avait pas immédiatement réagit au mouvement dans lequel sa camarade l'avait emporté, l'attrapant par le bras. Mais plus il parlait, plus ils s'éloignaient de la salle commune, et cette course effrénée commençait à sérieusement l'inquiéter sur les intentions de la septième année. Mais à peine avait-il posé la question que les voilà devant la salle des trophées. La salle des trophées ? Mais pour quoi faire ? ORYÆ · Alors les fleurs j'étais pas sûr que ce soit une bonne idée mais... Je suis pas sûr qu'un trophée volé fasse plaisir à ma mère non plus sans vouloir te vexer... |
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 12/06/2024 à 21:58:23
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 13/06/2024 à 12:07:57 - Modifié : 13/06/2024 à 12:09:32 FAITH · Pourquoi je ne voudrais pas te faire de cadeaux ? Tu as l'air sympa. Peut-être que je ferai un dessin, ça te plairait ? Face aux propos de Faith, les joues d'Oryæ rosirent, légèrement, certes, mais tout de même. Ses camarades le disaient rarement sympa ; en général, il avait l'air bizarre, ou, dans les cas les plus sympathiques, rigolo, mais on ne remarquait presque jamais sa sympathie. Ça changeait. Il était néanmoins gêné par cette générosité, que la jeune fille semblait partager avec son copain – et c'était sans compter tous les regards que les deux adolescents se prenaient lors de leur traversée, qui étaient encore plus nombreux que d'habitude. À croire que leurs réputations cumulées s'additionnaient pour projeter sur eux la lumière invisible d'un projecteur caché. Cela faisait beaucoup à encaisser. ORYÆ · C'est–c'est gentil, mais... Mais quoi ? Il ne savait pas trop quoi ajouter, en fait. Alors, un vague bégaiement sortit de sa bouche, et il abandonna l'idée de finir sa phrase. Fort heureusement, Faith était, de son côté, bien sûre d'elle, et elle continuait d'avancer dans les couloirs et dans son mystérieux projet. FAITH · Ce que tu peux être drôle ! Mais non on ne va pas voler les trophées. D'ailleurs ça nous servira pas à grand chose, sauf si ... Rappelle-moi qui tu cherches ? Bref, sauf s'il a été champion de bavboule ou ce genre de truc. Non, suis moi et surtout fais une tête innocente. Une tête innocente ? Clairement, la septième année maîtrisait cet art, mais Oryæ, qui avait déjà du mal à ne pas avoir l'air inquiet lorsqu'il n'avait rien fait de mal, n'était pas aussi fort. Peut-être était-ce une compétence que l'on gagnait en sixième année. L'étudiant tenta, malgré tout, d'afficher un sourire maladroit sur son visage, et de tenter de s'effacer derrière Faith, pendant qu'elle entretenait une drôle de conversation avec le portrait d'une vieille concierge. Décidément, elle était rigolote, cette fille. Dans ses propos, elle disait qu'Alanna était très vieille – cela ne collait pas trop avec ce que sa mère avait raconté, mais en même temps, que savait-il ? Entre la légère exagération de la Fawley dans un sens, et de la défunte dans l'autre, peut-être était-il possible d'arriver à un juste milieu ? FAITH · [...] Mmm tu peux t'occuper du sort ? J'ai peur de la faire exploser si je tente quelque chose. Un simple alohomora fera l'affaire. Oryæ ouvrit grand les yeux face à cette proposition de Faith. Ses compétences en magie étaient loin d'être brillantes, et même un sort de première année, d'autant plus dans ce genre de situations stressantes, était loin d'être couronné d'un succès. Mais en même temps, comme tous les élèves à Poudlard, l'étudiant avait entendu parler des lacunes de Faith. Pour la première fois de sa vie, il était probablement le sorcier le plus compétent de la pièce – ce qui était loin d'être rassurant. Ouvrant donc son sac, et attrapant sa baguette, coincée tout au fond de celui-ci – preuve de son désintérêt pour la magie, et la pointa sur la serrure. Comment on faisait déjà ? ORYÆ · J'te préviens, j'suis un peu nul en magie moi aussi... Pas sûr que ça fonctionne, hein. Mais... Alohomora ? D'un geste peu assuré, il avait formé un cercle autour de la serrure. Ce qui était manifestement le mauvais geste. Sa baguette, comprenant qu'il tentait quelque chose, fit jaillir quelques étincelles colorées et, plein d'espoir, il appuya sur la poignée, mais non, il n'y avait rien. Fronçant les sourcils, se concentrant sur ses souvenirs de cours – c'était il y a cinq ans déjà ! – il se rappela enfin ce qu'il fallait faire. ORYÆ · Alohomora ! Dans l'excitation d'avoir retrouvé le geste adéquat, Oryæ avait prononcé la formule avec beaucoup plus d'assurance, et cela aida probablement la porte à s'ouvrir. Avec un regard pétillant de victoire, il se tourna vers Faith, avant d'entrer dans la pièce, où étaient en effet entassé bon nombre d'archives. ORYÆ · C'est bon ! Et du coup, on cherche un gars qui s'appelle Elyos... E, L, Y, O, S... Je connais pas son nom, mais ça doit pas être un prénom bien courant... Il doit avoir plus ou moins l'âge de ma mère, ou d'Alanna Spall ce qui doit faire... Je sais pas trop combien, en fait. Et, euh, voilà, c'est toutes les infos que j'ai. C'est un peu nul, désolé... |
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 18/06/2024 à 20:55:06
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 20/06/2024 à 16:24:24 FAITH · Yeah ! Bien joué ! Tu n'es pas nul regarde, tu as réussi. Moi je n'aurai pas pu. Les joues d'Oryæ rosirent en entendant ce compliment, bien rare dans la bouche de ses camarades. Sa maladresse et son désintérêt pour la pratique de la magie lui avaient attiré bien des mauvais regards au fur et à mesure des années, et lorsque les blagues sur sa mère étaient épuisées, les étincelles qui polluaient ses sorts étaient des sujets de moqueries parfaits. Mais Faith était différente. Elle ne riait pas de lui. Elle voyait ses efforts. Et, si l'étudiant aimait croire qu'il n'était pas blessé par les propos malveillants des gens qui l'entouraient, entendre le contraire était, il devait l'admettre, particulièrement touchant. Face à tant de gentillesse – et plus encore, de compréhension –, il ne savait quoi répondre, et laissa son troublé apparent répondre à la jeune fille. Cette dernière s'agitait désormais dans la petite pièce, agissant stratégiquement, efficacement. Tandis qu'Oryæ était complètement perdu dans cette organisation chaotique, qui mélangeait tous les systèmes de rangement possible, Faith, elle, était méthodique, et trouvait à une vitesse folle les fiches qui les concernaient, dans la multitude de parchemins qui s'entassaient depuis des dizaines, voire peut-être même des centaines d'années. FAITH · Marchandise illégale, mon cul oui, je suis sûr c'était déjà une dealeuse à ... mais elle était plus jeune que moi ! Et moi j'ai dû redoubler, vraiment la vie est injuste. "Toujours fo...fourré avec E. ...F..Fa...Faukes ? à surveiller..." Oh ! Oh ! Je crois que j'ai quelque chose ! On doit trouver les F ! Discret, Oryæ décida de ne pas poser de questions sur le passif de sa nouvelle amie. Après tout, sa mère, qui, manifestement, la connaissait – même si la relation des deux femmes était toujours très floue à ses yeux – avait dit qu'il ne fallait pas la juger. Et, s'il doutait de sa sincérité sur tous les points, l'étudiant avait toujours une confiance absolue en sa mère – après tout, elle avait été, pendant ces cinq dernières années, la seule personne à véritablement le soutenir sans jamais s'arrêter. Elle n'était probablement pas une mauvaise personne – juste quelqu'un avec des secrets. Alors, il ne jugerait pas Faith. Un jour, lorsqu'ils seront plus proches, peut-être qu'il pourra lui poser ses questions et démêler la vérité dans le fouillis de rumeurs qu'il l'entourait. Mais pas aujourd'hui. Il préféra se concentrer sur leur affaire en cours – la septième année avait trouvé la trace d'un certain E. Fokks (ou peu importe comment ça s'écrivait), qui fréquentait Alanna Spall. Peut-être était-ce le fameux Elyos ? Souhaitant aider sa camarade, le regard d'Oryæ parcourait frénétiquement les étagères, mais il était comme impossible pour lui de trouver les F. C'était comme si chaque étiquette, chaque détail attrapait son regard, l'agrippait, l'empêchant d'avoir une vision d'ensemble sur ce qu'il cherchait. Il se surprenait à relire plusieurs fois les mêmes cartons, à se perdre dans la contemplation de l'équilibre fragile qui structurait ces piles et il lui était tout bonnement impossible de se concentrer suffisamment pour trouver cette boîte F. Heureusement, Faith Fawley était plus douée que lui sur ce point-là et, très vite, elle attira son attention sur un point qui, une fois désigné par le doigt de la jeune fille, était impossible à ignorer : la fameuse boîte, haute, très haute, bien éloignée de leurs deux jeunes et frêles silhouettes. FAITH · Tu crois que tu arriverais à utiliser accio ? Ou le sortilège de lévitation ? Ou si tu as une idée ? Je peux te faire la courte échelle mais j'ai peur que ce ne soit pas assez haut. Désolé, je suis vraiment inutile, pas plus qu'une cracmol quoi... ORYÆ · Hey ! Déjà, si t'étais une cracmol, ça serait pas grave, les gens qu'ont pas de pouvoirs ils savent plein de truc que nous, on sait pas ! Genre à l'école, ils font des maths, des sciences, de la littérature, de... Enfin j'me perds. Et puis toi, t'es pas inutile ! J'aurais jamais trouvé cette boîte seul. En fait, je serais même jamais rentré dans cette pièce. J'aurais juste abandonné ! Si y'en a une qui est super forte entre nous deux, c'est bien toi en fait. Le compliment était sorti directement, sans qu'Oryæ n'ait le temps d'y penser. Mais, s'il y pensait, après tout, il y croyait toujours autant. Faith avait définitivement beaucoup de talent – et si elle n'était pas très forte en magie, il était évident qu'elle était excellente pour mener des recherches en tout genre. Et c'est de ça, dont Oryæ avait besoin en cet instant. Pas des quelques sorts qu'il pouvait maladroitement lancer. ORYÆ · Et donc à nous deux, on fait une bonne équipe ! Ponctuant sa phrase d'un sourire complice, presque enfantin, il se tourna à nouveau vers la pile de cartons. La tâche n'était pas aisée ; s'il disait « accio carton ! » tous ceux de la pièce allaient finir par leur foncer dessus. Il ne fallait pas, en outre, que la chute de la boîte qui les intéressait entraîne celle des autres qui la supportaient. Somme toute, il fallait que le sort soit parfait, car la moindre erreur pourrait non seulement les empêcher d'accéder au parchemin tant désiré, mais aussi révéler leur transgression au concierge qui travaillait là. Et puis, il ne voulait pas décevoir Faith, elle qui croyait en lui, et qui acceptait d'être son alliée dans cette drôle d'histoire. Oui, c'était ça le plus important : montrer à la jeune fille qu'il méritait son amitié. Qu'elle n'avait pas commis d'erreur en s'adressant à lui. Qu'il pouvait l'aider, au-delà de servir de messager entre elle et sa mère. ORYÆ · Je peux toujours tenter quelque chose... Il pointa sa baguette vers la boîte, encore incertain sur sort qu'il comptait lancer. Heureusement, il n'eut pas à y réfléchir très longtemps... |
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Retraité
Chroniqueur Chicaneur 4e année
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 20/06/2024 à 16:24:46 ...car ce que les deux enfants ignoraient, dans leur aventure, c'est que le vœu que Natacha Tchaïviev s'était faite de protéger son fils coûte que coûte allait bien au-delà d'une simple promesse. Depuis sa toute première interaction avec Camille Dubois, il y a quelque temps déjà, elle avait fait en sorte que tous les sortilèges possibles soient lancés autour d'Oryæ. Et, sans que l'étudiant soit placé sous écoute, un ingénieux système avait été établit, détectant certains mots prononcés par sa personne. Et depuis la réception de la correspondance d'Elyos et Alanna, qui avait tout autant hanté la mère que son fils, les noms de ces deux personnes faisaient partie de cette liste de surveillance. Jusque-là, ils n'avaient pas été prononcés, et le fantôme avait eu l'espoir que son mensonge, bien inférieur à ceux qu'elle utilisait habituellement, ait suffi. Mais ce jour-là, alors qu'elle se tenait dans son appartement du 10, rue du Moke, contemplant ce qui semblait être le vide, perdue dans des pensées qui ne sauraient aujourd'hui vous intéresser, ami lecteur, une craie s'éleva magiquement dans les airs, traçant quelques mots sur le tableau noir qui trônait là depuis des années, vestige de sa courte carrière de professeure, pensait-on.
La craie s'affolait, le compteur augmentait, et cela ne pouvait plus être une coïncidence. La curiosité d'Oryæ s'était définitivement réveillée, il faisait des recherches sur elle. Et si la défunte ne pouvait pas lui en vouloir – toute son histoire n'avait-elle pas, finalement, commencée lorsqu'elle aussi avait fait un peu trop de recherches sur sa famille ? –, elle ne pouvait pas le laisser faire non plus. Fervente partisane de la liberté, sa limite était cependant là, à l'endroit même où la sécurité de son fils était mise en danger. Ainsi, lorsque le nom d'Elyos fut prononcé, pour la troisième fois, toute hésitation quitta l'âme de Natacha, qui se dirigea vers la destination indiquée par la craie. Traversant les murs du château, explorant le troisième étage – la précision des enchantements s'arrêtant là –, elle finit par se retrouver dans le mur du bureau de la concierge, un endroit qu'elle avait elle-même de nombreuses fois visité lorsqu'elle étudiait encore ici, que ce soit contre son gré, pour voir son nom inscrit dans tous les registres qui trainaient là, ou pour y rechercher de précieuses informations. Les deux enfants semblaient être dans cette dernière situation. Les deux enfants, oui, car Oryæ n'était pas seul ; à côté de lui, on pouvait trouver nulle autre que Faith Fawley, à qui la russe n'avait pas parlé depuis leur dernière altercation. Cela ne l'arrangeait pas ; si elle n'avait pas recontacté la jeune fille depuis, c'était pour lui laisser le choix de leur relation, pour la laisser libre de son avenir, et manifestement, celle-ci n'avait pas eu envie de reprendre contact avec le fantôme. Mais elle ne pouvait pas laisser la présence de la troisième œil l'empêcher de protéger Oryæ qui, lui, était bien plus innocent quant à ce monde-là – du moins, espérait-elle, car qui sait comment les deux jeunes gens en étaient venus à se retrouver dans cette situation ? Cependant, la défunte n'intervint pas tout de suite ; elle écouta d'abord les adolescents s'échanger des compliments, ne pouvant s'empêcher de sourire en voyant Oryæ trouver, enfin, quelqu'un qui le comprenait. Mais elle n'oubliait pas la cause de sa présence : son enfant ne devait pas trouver toutes les réponses à ses questions. Bien qu'elle ait signé un contrat avec l'Organisation, elle ne savait pas combien de temps Camille allait le respecter, et surtout, le CAMP pouvait, à tout moment, apprendre l'existence de l'Internationale et la prendre pour cible. Ces affaires politiques ne devaient pas toucher le jeune sorcier – il devait pouvoir vivre une vie simple, loin de tout ça. Et si la défunte n'avait rien contre le fait qu'il parle à Faith, celle-ci ne devait absolument pas l'aider à ouvrir les yeux sur ce monde-là. Moins il en savait, moins il serait en danger. Et Natacha espérait qu'il était encore temps d'éteindre l'étincelle de la curiosité allumée chez son fils avant que celle-ci se transforme en brasier inarrêtable. C'est lorsqu'Oryæ pointa sa baguette vers le carton contenant, effectivement, le dossier d'Elyos que Natacha décidé d'intervenir. En effet, cette situation ne pouvait, pour elle, que mal finir – soit Oryæ ratait son sort, était sanctionné par le concierge et se retrouverait avec un dossier scolaire terni, qui pourrait lui coûter son année – et rallongerait donc le temps que le fantôme devrait passer à le protéger du monde magique – soit il le réussissait, et s'approcherait encore plus des secrets de sa mère. Quoiqu'il en soit, elle perdait. Profitant de l'hésitation de son enfant, elle laissa donc sa silhouette transparente sortir du mur de pierre froide, et brisa le silence, pour attirer l'attention des deux enfants. NATACHA · Je vous aiderais bien, mais ce n'est plus dans mon champ de compétences, malheureusement. La phrase avait été prononcée avec un léger sourire, et il était difficile pour quiconque d'extérieur de deviner ce qui se passait en son for intérieur. Son regard n'était pas tout à fait culpabilisant – on pouvait même y trouver de la tendresse, car après tout, elle savait bien qu'à leur place, elle aurait fait la même chose. Et en même temps, il était évident qu'un léger reproche teintait ses propos. Comme si elle savait déjà tout au sujet de ce qu'elle venait de surprendre. Et, dirigeant ce regard, mi-compatissant, mi-réprobateur, droit dans les yeux de Faith, se doutant à son activité qu'elle aurait la réponse la plus intéressante à lui fournir, elle ajouta, laissant un soupir traverser son sourire : NATACHA · Qu'est-ce que vous cherchez ?
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Chroniqueuse Chicaneur
7e année
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 20/06/2024 à 21:25:33
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Retraité
Chroniqueur Chicaneur 4e année
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 20/06/2024 à 23:38:11 Si le regard de Natacha était posé sur Faith, le visage écarlate d'Oryæ et son sourire gêné, réponse au baiser que Faith venait de déposer sur sa joue, ne lui échappait pas. Difficile de savoir ce que l'étudiant pensait, en cet instant. Sa gêne était, indéniablement, plus intense que celle qu'il ressentait habituellement. Mais le fantôme, qui n'avait jamais réellement connu d'amours adolescentes, et qui avait depuis bien longtemps oublié ce que cela faisait d'être une personne intègre prise la main dans le sac, ne savait savoir quel était le pigment émotionnel qui, en cet instant, touchait l'innocente peau de son enfant. Ce qu'elle savait, cependant, c'était qu'elle voulait préserver cette innocence ; si l'étudiant voulait s'amouracher de la petite amie de l'enfant Spall, il fallait que ce dilemme moral demeure son plus gros problème. Les activités, passées, présentes ou futures de la défunte devaient demeurer un mystère pour lui, quelque chose dont il ne devrait jamais se préoccuper, un malheur auquel il ne serait jamais enchaîné. Mais la tendresse que Natacha pouvait ressentir envers son enfant, et envers ces histoires auxquelles elle n'avait jamais eu le droit, et qui étaient désormais hors de sa portée, fut bien vite distraite par la chute de milliers de parchemins, recensant toutes les bêtises que le château avait connues depuis fort longtemps, et s'éparpillant dans tous les espaces vides de la pièce, laissant au pauvre concierge le travail d'une vie, sisyphesque, à refaire. Les parchemins traversaient la silhouette du fantôme, laissant les traits de son visage et de son corps apparaître momentanément plus clairs le temps d'un instant, laissant des instants de tiédeur traverser son âme. Mais la russe n'eut pas le temps de s'attarder sur ce spectacle insatisfaisant ; en effet, la voix de Faith, peut-être plus habile que son corps qui avait provoqué ce désastre, résonna aussitôt que la danse des punitions fut finie. FAITH ·
Deux sorciers liés, âmes jumelles en transe, Leur amitié naissante, miroir d'une alliance. Destin et Mort, la même danse figée, Revivront-ils encore cette histoire enchaînée ? Une prophétie, évidemment. Voilà de quoi simplifier la situation. Deux sorciers liés ; la scène pouvait laisser penser qu'il s'agissait de Faith et Oryæ, mais en même temps, quelles âmes pouvaient prétendre être en transe, si ce n'est celles des deux femmes qui possédaient, ou avait possédé, le don de troisième œil ? Quant à l'amitié naissante des deux jeunes gens, si elle pouvait être perçue comme le reflet du contrat qu'Anastasia avait signé de son sang, il n'était sans doute pas idéal d'y voir un miroir de quoi que ce soit ; Natacha avait toujours revendiqué la liberté d'Oryæ, et, contrairement à Camille pour sa cousine, se refusait à l'imaginer comme l'héritier prédestiné de son mouvement. Une amitié entre lui et n'importe qui devait être juste une amitié ; rien d'autre. Mais, là où cette prophétie avait raison de penser qu'il était légitime que la question de la répétition des histoires se pose. Après tout, Natacha et Camille, en tentant, chacune à leur façon, de briser, de changer, de critiquer les vies de leurs mères, s'étaient retrouvées au final dans les mêmes positions que celles qui les avaient précédées. Leur opposition politique, toute autant désirée que contrainte, n'était qu'une variation sur thème des récits du passé, qui ne faisaient que vaguement se renouveler. Dans quelle mesure Oryæ et Faith seraient capables de briser ce cycle infernal ? Les expériences, menées dans le fameux laboratoire irlandais et les multiples sortilèges mis en place pour protéger l'innocence d'Oryæ seraient-ils suffisants pour briser les chaînes du passé ? Telle était la question. ORYÆ · Wow... Fronçant les sourcils, avec un regard mi-admiratif, mi-intrigué par ces vers qu'il ne pouvait comprendre qu'à moitié, c'était contenté de cette syllabe, visiblement impressionné par la manifestation d'un don qu'il n'avait connu qu'à travers la théorie des cours de Divination. FAITH · Han nooon j'ai tout fait foiré... Par la barbe de Merlin, j'ai la fiche d'un certain Elyos Fawkes ... Il n'eut pas vraiment le temps de poser plus de questions ; aussitôt réveillée de sa transe, Faith semblait avoir découvert dans ses mains la fiche que les deux enfants recherchaient. Décidément, le destin n'était pas du côté de Natacha ce jour-là. Mais, évidemment, son fils ignorait probablement à quel point le nom qu'il venait de déterrer était un point central – si ce n'est le point central – de l'existence de son fantôme de mère. ORYÆ · Eh, t'as pas tout fait foirer ! La preuve, t'as trouvé la... Enfin... Un élan de courage avait animé Oryæ, le faisant presque oublier que sa mère était là, et ne devait pas savoir ce que lui et Faith chercher. Ravalant son enthousiasme, il se mordit la lèvre, mais trop tard, son regard plein de culpabilité avait déjà croisé celui de Natacha. En un sens, elle se demandait si le protéger autant, c'était lui avoir donné une bonne éducation. À son âge, elle était peut-être déjà bien traumatisée, mais, au moins, elle mentait mieux que ça. NATACHA · Écoutez, vous avez le droit de vous poser des questions. Ce n'est pas moi qui vais vous reprocher d'être curieux. Mais maintenant que le mal est fait, autant qu'on en parle directement, non ? Le ton se voulait gentil, sincèrement. Au fond d'elle, la défunte était agacée, embêtée. Mais face aux grands yeux pleins d'innocence des deux enfants, elle ne pouvait pas résister à l'envie de les comprendre, de se mettre à leur place. Tant que l'on restait dans ces pas-là de la danse de sa vie, cela pouvait être contrôlé, rien n'était dramatique. Elle ne pouvait pas non plus condamner les deux jeunes gens pour avoir trouvé un vieux dossier sur celui qu'elle aimait – dossier qui ne contenait probablement pas grand-chose. Après tout, elle ne l'avait connu que bien après la fin de sa scolarité à lui. Les bêtises dans lesquelles Alanna Spall l'avait embarqué ne dirait probablement rien de très compromettant. NATACHA · Mais là, le concierge risque de revenir, et vous n'avez probablement pas envie de rester sur la scène du crime. Partez discrètement de là, et on se retrouve dans quelques instants – Oryæ, tu sais où amener Faith. Et, aussitôt ces mots dits, son spectre s'échappa de la salle, en direction du petit recoin de la tour d'astronomie que son fils s'était, psychologiquement du moins, approprié. Laisser les deux enfants seuls le temps de cette traversée presque complète du château était un pari qu'elle faisait – elle voulait leur montrer qu'elle avait confiance en eux, malgré tout. Il ne fallait pas non plus perdre complètement le peu qu'ils lui accordaient. Car si ses semi-mensonges pouvaient fonctionner, ils ne seraient efficaces que si les deux étudiants étaient prêts à entendre la vérité de sa bouche. Peut-être que si elle était restée, ou s'était cachée une nouvelle fois dans le mur, elle aurait regretté ce pari. Ce n'est pas moi, narrateur, qui le vous dirait – mais, ce que je peux souligner, c'est le geste d'Oryæ qui, aussitôt sa mère sortie, avança de quelques pas, et s'accroupit, attrapant un parchemin dont la calligraphie pressée avait attiré son regard. Un détail, qui pour une fois, s'avérait utile – en effet, il se rendit compte qu'en l'attrapant, il ne s'agissait pas que d'un parchemin, mais de plusieurs, accrochés maladroitement dans une tentative d'utilisation d'une agrafeuse moldue. En haut de ce parchemin, un nom, Natacha Tchaïviev, qu'il mis sous les yeux de Faith. ORYÆ · Regarde... Mais sa mère avait raison, il ne valait mieux pas traîner. Si le soutien et les sourires de la jolie Faith lui avaient donné le courage de voler ce document, qui ne manquerait probablement à personne depuis le temps qu'il avait dû être écrit, il ne voulait pas non plus que son nom à lui rejoignent ces multiples piles. Et puis, le fantôme les attendait, et il avait compris, à son regard un peu plus ferme à ses yeux que d'habitude, que la suivre n'était pas une option. Alors, il plia le dossier en un tout petit carré, aux côtés inégaux, qu'il coinça au fond de son sac de cours, et attrapa la main de son amie, commençant à marcher vers sa destination en essayant de dissimuler sa gêne pour ne pas avoir l'air trop suspect, et en soufflant à sa camarade. ORYÆ · Il vaut mieux qu'on la rejoigne vite, sinon elle va s'inquiéter pour nous et revenir... Mais je crois qu'on devrait garder ça pour après, non ?
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Chroniqueuse Chicaneur
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 23/06/2024 à 21:34:28
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5e année
PNJ |
Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 24/06/2024 à 00:10:36 De longues minutes de silence avaient accompagné Oryæ et Faith dans leur périple jusqu'à la tour d'Astronomie. Un silence que de nombreuses questions venaient habiter ; pourquoi Faith ne lui parlait-elle plus, elle qui avait été si bavarde précédemment ? Était-ce sa mère, dont le regard avait été si différent de ce à quoi il s'était habitué, ces cinq dernières années ? Il était vrai que le fantôme était entré dans la petite pièce habillée d'une froide prestance, d'un charisme fantomatique bien éloigné de sa chaleur maternelle habituelle. Mais, si cela interrogeait Oryæ, ce n'était pas ça qui l'inquiétait. Et si Faith lui en voulait ? Et si, pour une fois qu'il rencontrait quelqu'un qui le comprenait, qui pouvait être son amie, il avait, sans trop savoir pourquoi, tout gâché ? Était-ce parce qu'il avait admis que c'était bien Elyos Fawkes qu'ils cherchaient ? Était-ce parce qu'il avait obéi à sa mère, trop intimidé et gêné pour lui tenir tête ? Il n'aurait même pas su comment lui tenir tête, à vrai dire. Est-ce que Faith, qui avait l'air si courageuse et plus habituée que lui à ce genre d'histoires, ne le trouvait plus à la hauteur de son amitié ? Les regards de leurs camarades, dont certains gloussaient en pointant du doigt le nouveau duo sans qu'il ne sache trop pourquoi (ce n'était probablement rien d'important, se disait-il), n'aidait pas à cette anxiété grandissante, et il sentait sa main devenir moite contre celle de la septième année. FAITH · Tu penses que ta mère va nous dire la vérité juste comme ça ? Enfin, elle parlait. Et elle n'avait, étonnamment, pas l'air de le détester. Ouf, c'était ça de régler, se dit Oryæ, sans même se rendre tout à fait compte qu'il s'agissait là d'un problème qui n'existait que dans sa propre tête. Soulagé, donc, il haussa les épaules. ORYÆ · Honnêtement, j'en sais rien... J'avais même pas vu qu'elle me cachait des trucs jusqu'à très récemment. Donc... Je sais plus du tout, je crois. Je sais même pas comment on est censés savoir si elle nous ment ou si elle dit la vérité... Les deux enfants venaient d'arriver en bas de la tour d'Astronomie ; ils n'avaient plus que les marches à monter. Mais soudain, Faith s'arrêta, lâcha sa main. Était-ce trop pour elle, tous ces mystères ? Cela se comprenait — Oryæ n'était lui-même pas sûr d'avoir les épaules suffisamment larges pour ce qu'il allait apprendre. FAITH · Écoute la dernière fois que j'ai vu ta mère, j'ai vraiment fait une grosse bêtise. J'ai un peu peur que malgré ce qu'elle t'ait dit sur moi, elle m'en veuille vraiment encore. Je te trouve cool, alors je t'aiderais si tu veux savoir la vérité, mais je dois te prévenir. Il y a plusieurs années, moi aussi j'ai voulu la vérité... j'ai été projeté dans un monde... avec des sorciers... Ils ne sont pas tous... Certains n'hésitent pas à faire n'importe quoi, à ne plus avoir de limites, pour leurs convictions, tu vois ? Je ne voudrais pas... Enfin tu as l'air très gentil. Je ne voudrais pas que tu sois malheureux. Parfois il vaut mieux rester dans l'ignorance, je crois... Oryæ fronça les sourcils. Il ne comprenait pas tout ce que Faith disait ; il n'était même pas sûr de voir les choses qui semblaient être des évidences pour elle. Sa seule certitude était la profonde gentillesse avec laquelle la jeune fille disait ses mots. Et rien que pour ça, il lui sourit. La bonne alliée l'avait trouvé. ORYÆ · Écoute, pour ma mère... J'ai toujours pas compris ce qui s'était passé entre vous deux, il faudra que tu me re-racontes, enfin, si tu veux bien mais... Ne t'inquiète pas. Je lui dirai que c'est moi qui ai voulu chercher Elyos et Alanna... Déjà, c'est la vérité, et puis moi, elle m'aime trop pour m'en vouloir. Comme ça, ça empirera pas ton cas. Il prit un instant pour réfléchir au reste des propos de Faith. À l'entendre, il avait l'impression que depuis cinq ans, des choses horribles se passaient à Poudlard, ou autour de sa mère, sans qu'il n'en ait conscience. Mais c'était probablement moins horrible que ça. Du moins l'espérait-il. ORYÆ · Et c'est gentil de vouloir... Me protéger, ou je ne sais quoi. Mais à ce stade... Je sais que ma mère a des secrets, et si je ne découvre pas la vérité, je vais juste m'imaginer des choses bien pires que ce qu'elle fait vraiment. Donc... Je sais pas si je suis prêt à entendre la vérité, mais je peux pas rester sans rien savoir. Et peut-être qu'on se fait des idées, et que c'est beaucoup moins pire que ce qu'on pense ? Après tout, sa mère lui cachait des choses, mais elle n'était probablement pas une mauvaise personne. Il avait foi en elle ; peut-être qu'elle s'était juste retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, et qu'elle n'avait pas envie que tout cela lui retombe dessus. Peut-être qu'elle voulait juste être un bon exemple pour lui. Tout était possible. Seule sa mère, qui devait déjà flotter quelque part dans le recoin en haut des escaliers, pouvait leur dire. ORYÆ · Et même si c'est vraiment horrible... Au moins je saurai. Et puis, tu es là, donc je serais pas seul. Et toi non plus, tu seras pas seule, puisque je suis là. Donc... On a au moins notre équipe à nous. Puis, soudain, il hésita. Après tout, il n'avait rencontré Faith qu'il n'y a quelques minutes. Elle était très gentille avec lui, mais peut-être que ses mots n'étaient pas réels. Peut-être que lorsqu'elle disait qu'elle le trouvait sympa, elle voulait juste dire qu'il n'avait pas trop d'autres qualités à souligner. Peut-être que le discours qu'elle venait de sortir était juste un moyen de se débarrasser de lui. C'était peut-être un peu trop tôt, pour parler de faire équipe. Lançant un regard nerveux aux escaliers, puis à Faith, donc le visage était caché derrière un rideau doré, il pinça ses lèvres, regrettant presque ce qu'il venait de dire. ORYÆ · Enfin... Si ça te va ? |
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 24/06/2024 à 17:55:46
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Retraité
Chroniqueur Chicaneur 4e année
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 25/06/2024 à 00:24:20 ORYÆ · Non, mais tu as raison, ça peut être chouette ! Et je suis sûr que tu ferais une super styliste... Cachée dans le mur, Natacha avait bien évidemment assisté à cette fin de la conversation, à double tranchant. D'une part, il était manifeste que la pauvre Faith, même si elle était bien maladroite, était consciente des risques que courrait Oryæ en rentrant dans le monde de sa mère, et surtout, voulait, elle aussi, le protéger. Le fantôme et l'adolescente pouvaient au moins s'accorder là-dessus. Mais d'autre part, en disant tout cela, elle ne faisait probablement qu'ouvrir les portes de la curiosité de son fils. Il était difficile de lui reprocher tout cela – après tout, Oryæ l'avait lui-même dit, c'était son idée, de chercher tout ça. Donc au final, la faute revenait, encore et toujours, à Camille Dubois. Et maintenant, c'était à elle de réparer les dégâts. Flottant en vitesse jusqu'au recoin d'Oryæ, où elle avait promis d'attendre les deux jeunes gens, ne s'intéressant pas tant aux derniers échanges des deux enfants – que Faith souhaite toujours être styliste ou non lui importait assez peu, il faut bien l'avouer – elle donna donc l'impression de les attendre paisiblement depuis un moment. Ils étaient arrivés main dans la main, et Natacha s'interrogeait de plus en plus quant à cette proximité physique, qui semblait n'arriver que lorsque ses yeux n'étaient pas pointés sur les deux jeunes. Cela ne la regardait pas – et elle n'avait pas particulièrement envie que ça la regarde, elle était protectrice de son fils, mais pas à ce point –, mais elle était tout de même surprise de voir Faith se détourner si vite de l'enfant Spall, elle qui avait l'air de tant l'aimer. Mais peut-être se faisait-elle des idées, et que cette infidélité n'était que le fruit d'une imagination réveillée par le retour du nom de celui qu'elle avait tant aimé. Ce n'était, encore une fois, pas très important. Les mots de Faith étaient, par contre, particulièrement importants. Vous imaginez bien, lecteur, que depuis la réception des correspondances d'Alanna, Natacha avait finement préparé son mensonge ; et, bien heureusement, celui-ci s'était comme magiquement aligné avec les théories de l'enfant, qui pensait, elle, avoir tout découvert. Si seulement elle savait. FAITH · "Alanna était un monstre dont vous n'avez pas été la seule victime, croyez-moi." Je n'avais pas vraiment compris, ni fait attention à ces mots. Mais tu connaissais Alanna, tu connaissais ce Elyos aussi. Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, Natacha ? C'était lui, n'est-ce pas ? L'histoire d'amour tragique... Mais il était proche d'Alanna... et il l'a préféré à toi ? Elle te l'a volé en l'ensorcelant ? En entendant Faith parler, Oryæ avait froncé les sourcils. Le pauvre – lui qui depuis cinq ans répétait inlassablement que Mimi Geignarde mentait, que sa mère n'avait pas vécu d'histoire d'amour tragique, que tout cela n'était qu'une grossière exagération, voilà qu'il en revenait à cet exact point. Comme si, au final, tout tournait autour d'Elyos Fawkes – mais certaines mauvaises langues pourraient dire qu'au fond, l'existence de Natacha Tchaïviev tournait, bel et bien, autour de cet homme. Heureusement, les deux enfants étaient loin d'avoir toutes les informations suffisantes pour s'imaginer cela. D'un geste de main altier, Natacha coupa la parole de son fils avant même qu'il n'ait décidé quoi dire. Après tout, Faith en savait manifestement bien plus que lui. Que pouvait-il faire ? Puis, dans un soupir inexistant, la défunte commença à parler. NATACHA · C'est... Plus ou moins ça oui. Elyos, était, en effet... un homme que... j'aimais. Il était évident que les mots sortaient difficilement de la bouche de Natacha. Son regard se perdait au loin, avait du mal à rester posés sur les deux adolescents. Cela faisait des années qu'elle avait évité de prononcer ces mots, exactement. Qu'elle avait maintenu tout cela secret. Mais après tout, à quoi bon ? Elle aimait Elyos ; il aimait Alanna. Voilà la triste tragédie, qui n'était belle que sur le papier, et même s'il était, à ce jour, impossible pour elle d'oublier cet amour, il faudrait bien un jour commencer à l'accepter. Et, plutôt qu'un signe de faiblesse, Oryæ voyait en ces hésitations la preuve d'une certaine transparence venant de son fantôme de mère. NATACHA · Pendant longtemps, j'ai cru qu'Elyos était... ce que je recherchais. Que je finirai avec lui. Mais, plus je me rapprochais de lui, plus il semblait aimer Alanna Spall. Était-ce un sort ? Était-ce juste... de l'amour ? Je ne sais pas... Je ne le saurai jamais, je crois. Natacha, qui rejetait si souvent ses pairs, était en cet instant l'exact cliché d'un fantôme. Elle avait presque l'air d'être partie dans une autre réalité, celle d'une nostalgie de l'époque où elle était vivante, et comme les autres spectres de Poudlard, sa voix était teintée d'un voile particulier, impossible à identifier. Comme si elle parlait de quelqu'un d'autre, ou d'une époque si lointaine qu'elle semblait presque complètement effacée de son esprit. Et si son cerveau se rappelait bien qu'elle parlait à Faith et Oryæ, et que ses mots étaient toujours présents, il était impossible de savoir où exactement était partie son âme – comme si son cœur, le temps d'un instant, avait recommencé à battre dans le monde des morts loin, loin de là, et que ses émotions tentaient, vainement, de le rejoindre. NATACHA · C'est un passé que je préfère laisser dans mon intimité. Une histoire compliquée, et peu intéressante. Mais, une connaissance à moi a eu accès, en effet, à quelques correspondances dans lesquelles c'était le Elyos que j'aim... que je connaissais qui s'exprimait. Celui qui se battait contre les injustices provoquées par les sorcières comme Alanna. Celui qui... Celui avec qui j'imaginais vivre une vie heureuse. Cette connaissance, qui était au courant de... cette relation, a cru qu'il s'agissait d'une bonne idée de me montrer que même s'il avait, jusqu'à la mort, préféré Alanna, il avait aussi... Gardé nos valeurs, à lui et moi. C'est ces lettres-là, que tu as accidentellement vues, Oryæ. Il était évident que Natacha ne disait pas tout. Mais qui serait suffisamment cruel pour lui demander de détailler une part de son intimité passée, qu'elle semblait déjà se forcer à révéler à ces deux adolescents, qui n'entendaient de toute façon là que des histoires amoureuses entre des adultes qui avaient depuis un moment déjà perdu la jeunesse de ces romances ? NATACHA · Je... Cela faisait des années que je n'avais plus revues de traces de sa vie. Je ne m'attendais pas vraiment à recevoir ces lettres, et j'avoue avoir essayé d'enterrer ces histoires loin de moi, car elles sont toujours douloureuses, même des années après. Donc sur le moment, j'ai préféré ne pas te dire la vérité... Mais je comprends que vous vous soyez posé ces questions. Lorsqu'Alanna Spall est impliquée, on imagine rarement une comédie romantique... Surtout vous, qui n'avez probablement entendu parler que des dernières années de sa vie. Mais, dans mon cas... Le plus grand mal qu'elle m'ait fait, c'est de... s'être fait aimer. Progressivement, Natacha semblait revenir pleinement dans la pièce. Comme si, une fois cette histoire racontée, elle pouvait reconnecter son âme et sa silhouette spectrale. Comme si seul Elyos Fawkes pouvait provoquer cette dépersonnalisation de son être. Comme s'il y avait là quelque chose de trop intime, trop privé pour la jeune femme. Ou, du moins, comme si partager ces détails de sa vie privée avec son fils la forçait à prendre cette position un peu trop inconfortable à son goût, à contorsionner son âme hors des frontières de la brume de son corps. Mais désormais, la russe, dans toute sa splendeur, était de retour, et le vague sourire triste que son visage faisait apparaître contrastait grandement avec l'étincelle de génie et de pouvoir dans ses yeux – la femme que Faith avait vue faire face à Camille Dubois, la sorcière puissante pour qui les histoires d'amour n'étaient qu'un détail résiduel de l'existence, était de retour. Tout cela n'était que vague nostalgie, semblait-elle dire aux enfants. Et maintenant, tout allait bien – tout pouvait être oublié, en un claquement de doigts, et on n'en parlerait plus jamais. NATACHA · En tout cas, ce ne sont certainement pas les archives du concierge qui vous raconteront ces histoires-là. Elle marqua une pause. Oryæ avait l'air de la croire, et, penaud, il serrait, lui aussi très fort, la main de Faith. Comme s'il avait honte d'avoir forcé sa mère à lui raconter tout cela. Et, comme tout enfant qui découvre que ses parents ont eu une vie avant eux, gêné d'apprendre ces choses-là. Mais le fantôme ne pouvait pas savoir ce qu'il pensait ; elle pouvait juste espérer. Et, en attendant, elle se tourna vers Faith, avec un sourire compatissant. Après tout, cette dernière en savait beaucoup plus sur les zones d'ombres de Natacha. Est-ce que connaître l'histoire d'amour qu'elle avait tant réclamé lui suffirait ? NATACHA · D'autres questions ?
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Directrice adjointe
Formatrice Adulte
PJS de Faith Fawley |
Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 01/07/2024 à 21:34:18 - Modifié : 30/08/2024 à 10:48:16
C'est Camille Dubois, évidement.
« You break the rules and become a hero. I do it, I become the enemy. »
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Chroniqueuse Chicaneur
7e année
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 01/07/2024 à 21:34:32
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Retraité
Chroniqueur Chicaneur 4e année
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Titre : Re : Who's afraid of little old me ? You should be.
Créé : 02/07/2024 à 00:00:26 - Modifié : 02/07/2024 à 12:20:41 3 MARS 2021
Les enterrements sont une fête pour les vivants, dit-on. Dure vérité ou cruel mensonge ? Qui sait ? Ce n'est pas moi qui vais vous le dire, je ne suis que le narrateur. J'écris les enterrements comme j'écris les amours – pour le plaisir du drame et du spectacle. Peu m'importent les tombes ou les robes blanches, tant qu'ils coupent votre souffle. Voilà la vérité. Une autre vérité, ami lecteur, est qu'au-delà des enterrements, la mort, elle, appartient aux morts, et à eux seulement. La mort, ce ne sont pas les os, ce n'est pas l'absence. Elle n'est que la mort – et c'est déjà beaucoup. Les morts, eux, n'appartiennent qu'à eux-même. Peut-être est-ce là le point commun qu'ils ont avec les vivants, et encore. Mais, en cet instant, il n'y avait pas plus différent d'un vivant que la silhouette flottant au-dessus d'une pierre tombale recouverte, pour une raison qu'elle ne connaissait pas encore, d'ancolies. Natacha était seule. Physiquement et métaphoriquement. Ashka était morte, Jessica était partie, elle avait démissionné. Elle avait son fils, mais il ne savait rien. Elle avait ses camarades de lutte, mais face à eux, elle devait être forte. Plus forte qu'elle ne l'était réellement à ce moment, peut-être. Elle n'avait plus personne à qui montrer ses larmes. Et pourtant, qu'est-ce que son cœur était bruyant. En ce jour, cela faisait trois ans qu'elle avait cru sceller de ses lèvres une promesse sur celles de celui qu'elle aimait. Trois ans qu'elle lui avait dit « au revoir », sans savoir que ce serait la dernière fois. Trois ans qu'elle avait cédé à son cœur, et que, encore une fois, cela l'avait à nouveau tué. Elle ne recommencerait pas. Mais, de temps à autre, elle revenait contempler le tombeau de celui qui avait été, au moins dans l'idée, une porte vers la liberté. Pour elle, qui était morte, et dont les os reposaient, eux aussi, dans un sol fait de terre et de poussières, ce lieu n'avait pas la morbidité qu'il avait pour les vivants. Était-ce une vue de son esprit ou une règle fantôme universelle ? Je ne saurais dire, lecteur, mais, à cet endroit, Natacha ressentait une sorte de réconfort qu'elle ne connaissait plus ailleurs. Le genre de réconfort trouvé par un enfant dans les bras chauds de sa maman ; par un amoureux dans ceux de son amant ; puis par la défunte dans l'air froid d'un cimetière d'hiver. Et, dans cette atmosphère, où elle n'était, enfin, plus seule, ses larmes coulaient, au-dessus des yeux morts du seul qui avait jamais compté, à la vue d'une âme pour toujours effacée. NATACHA · J'ai fait ce que tu as dit, Elyos. Le souffle de la défunte se mélangeait à la brume de ce début de soirée, l'obscurité camouflait ses traits déjà transparents, et son visage, invisible même au lecteur, pouvait afficher la vulnérabilité qu'on lui avait toujours volée. NATACHA · J'ai tracé mon propre destin, je me suis libéré de toutes les chaînes. Et pourtant, j'attends toujours ma liberté. Ses doigts effleurent la pierre, dont elle ne peut ressentir la froideur. Elle s'imagine des sensations, qu'elle ne connaît plus depuis longtemps. Elle ne se souvenait même plus de ce que ça faisait, de toucher. Il y a sept ans, Elyos avait posé sa main sur sa joue, ça, elle s'en souvenait. Mais elle avait depuis longtemps oublié la façon dont ses sens avaient été éveillés. Elle conservait l'histoire, mais avait perdu ce qui lui donnait de la vie. Et, désespérément, elle voulait le retrouver. Comme si c'était possible. NATACHA · Je crois qu'elle n'existe pas, ma liberté. Tu t'es trompé, il y a sept ans. On était si jeunes... Le temps n'était plus qu'un amas sans nom, où les histoires se mêlaient, se superposaient, s'entrelaçaient. On aurait essayé de tout poser sur le papier, d'y inscrire les souvenirs de tout le monde, et plus rien n'aurait eu de sens. Le temps, après tout, ne passait qu'à la vitesse auxquels les souvenirs le permettaient. Pour elle, ça faisait sept ans. Mais à ses yeux à lui, qu'est-ce que ça donnait ? NATACHA · Je crois que depuis le début, ma liberté, c'est toi. Les sensations n'étaient plus là, mais les souvenirs, eux, étaient vifs. La jeunesse était là, la main d'Elyos sur sa joue était là, le parchemin dans la sienne, leurs lèvres qui s'effleuraient, leurs paroles, tout était là, en elle. Elle n'avait jamais autant voulu l'embrasser qu'en cet instant, où elle ne le voyait pas, où il n'était plus là, mais où les souvenirs de leurs vies la frappaient. Elle était le souvenir, elle était le désir. Mais il n'était plus là. NATACHA · Reviens, Elyos... Je suis encore là pour toi. Je suis éternellement là pour toi. Et j'ai besoin de toi. Ses propos étaient décousus, noyés par les vagues de souvenirs. Mais ce n'était pas grave. Si Elyos l'entendait, il comprendrait. Et s'il n'entendait pas, est-ce qu'elle parlait ? NATACHA · Je peux pas, je peux plus être libre sans toi. Et t'avais promis. Le lieu était silencieux, son cœur était trop bruyant. Ses larmes venues de nulle part tombaient sur les pétales des ancolies, les abreuvant d'un amour qu'elles ignoraient depuis toujours. NATACHA · Je t'aime, Elyos. Le soliloque de Natacha se poursuivit, mais laissons-lui le droit à cette intimité-là. Nous en avons déjà bien assez entendu, et, il ne lui restait que cet endroit pour célébrer un amour qui était parti en fumée. Alors, ses murmures continuaient, prononçant toutes les prières possibles, donnant ses dernières larmes aux fleurs, espérant qu'elles se mettent à parler, pour lui promettre qu'un jour, ça irait. △▽△▽△ Revenons donc au présent. En cet instant, la seule flamme dont Natacha avait conscience était celle de son amour condamné à brûler pour un homme qui l'avait plus qu'oubliée. Elle était loin de se douter que quelque chose s'attaquerait, volontairement ou non, au seul lieu qu'il lui restait. Aux fleurs qu'elle avait, ces six dernières années, tant côtoyées. Aux os qui lui avaient fait connaître la beauté. FAITH · Comment ? Comment est-il mort ? Elyos. Les images lui revenaient. Le couteau dans le cœur. L'ancolie. Alanna. Le corps sans vie d'Elyos. Comment était-il mort ? Ça, c'était plus fort qu'elle. Elle ne pouvait pas le révéler. Dire comment Elyos était mort, c'était dire comment elle était morte. Comment elle lui avait parlé. Comment elle l'avait embrassé, et, surtout, comment elle l'avait tué, six ans avant de le voir mourir. Ça, elle ne le dirait pas. Quel genre de femme serait-elle, si elle laissait deux enfants, dont son fils, savoir qu'elle avait tué le seul être qu'elle avait jamais aimé ? Elle n'était pas assez forte pour vivre sans l'amour d'Elyos. Mais elle ne s'abaisserait pas à ce point. NATACHA · Il est mort comme moi, juste après moi. « Moi aussi, je t'aime encore » avait-il dit. Des paroles qu'elle ne pouvait pas oublier. Des paroles qui auraient dû lui être destinées. Elle lui avait tant donné ! Sans même qu'il ne le sache, elle lui avait dédié dix ans de son existence maintenant. Mais il avait préféré autre chose. Pourquoi ? NATACHA · Et surtout, il est mort sans m'aimer. Aveu cruel, pour elle-même. Mais, si elle ne pouvait tout dire, elle devait au moins admettre cette vérité, et prétendre que tout cela était terminé. Que le contrat de sang qui la reliait à Camille, à Faith, et qui déterminaient les actions de centaines d'autres gens n'avait rien à voir avec ces amours. Que la page était tournée. NATACHA · Mais tout cela, c'est terminé. Il est... Alanna est morte, Elyos n'est plus, et moi, je suis toujours là. Donc, au final... Peut-être que j'ai gagné. Gagné quoi ? Une existence de tourmentes, destinée à pleurer le seul amour qu'elle avait jamais ressenti ? Le fait de devoir attendre, pour l'éternité (ce qui, ne vous trompez pas, est extrêmement long, même pour un fantôme) ? Le fait d'avoir cette faiblesse, à laquelle Camille pourrait toujours trouver à s'attaquer ? Mais les enfants ne connaissaient pas l'histoire. Contrairement à vous, amis lecteurs, ils pourraient ignorer le dramatisme de cette fausse résolution, et oublier qu'en amour, la défunte avait perdu la plus grande bataille de son humanité.
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