*

En ce début d'année, Mirabelle a pris beaucoup de centimètres, en hauteur, en largeur et en épaisseur. Elle n'entre plus dans ses vêtements ou, quand elle y parvient en se tortillant dans tous les sens, elle les fait craquer aux entournures, ils sont bons pour la poubelle.
Ce que propose la boutique de Pré-au-Lard n'a pas séduit la Boutondore, il faut dire qu'elle a des exigences un peu particulières. Elle doit impérativement se rendre chez Madame Guipure, elle sait que cette boutique saura la combler. Toutefois, il y a un écueil, même si la gamine est dégourdie, elle doit se faire accompagner par un adulte pour aller au chemin de Tarverse.

Depuis son admission à Poudlard, la fillette passe de longues heures dans la Bibliothèque du Collège, elle a eu le temps d'observer et d'apprécier Angele.
La jeune femme lui inspire confiance et surtout, la Bibliothécaire n'a jamais fait la moindre remarque désobligeante à l'égard de la grenouille de compagnie de Mirabelle qui traine souvent en ce lieu. Reste à savoir si elle acceptera de consacrer de son temps à la Deuxième Année. *

- " Bonjour Madame, si vous avez un peu de temps à me consacrer, j'ai une requête à vous soumettre."

* Avant de poursuivre Mirabelle se dandine devant Angele. Elle fait son cinéma pour que son accoutrement ne passe pas inaperçu. Elle n'a fait aucun effort pour se fagoter à peu près correctement. Chez les Moldus on la prendrait volontiers pour Cosette ou Cendrillon. *

- " Madame, j'ai tellement grandi et grossi que je n'ai plus une seule tenue convenable à me mettre sur le dos. A Pré-au-Lard, "Gaichiffon" ne propose rien qui me convienne."

* La Boutondore sait parfaitement pourquoi cette boutique de prêt-à porter a refusé sa commande mais, pour le moment, elle n'en pipe mot à Angele. *

- " Voyez-vous, chez Madame Guipure, ils ont toujours réussi à m'habiller. Mais, je ne peux pas me rendre toute seule au Chemin de Traverse. Est-ce que vous accepteriez de m'y accompagner?"

* La fillette qui a prononcé sa phrase d'une seule traite, attend avec inquiétude, la réaction de la Bibliothécaire. *

* Préoccupée par l'idée qu'Angele refuse de l'accompagner au Chemin de Traverse, Mirabelle n'avait pas du tout songé aux tracasseries administratives du Château.
Suivant à la lettre les conseils de la Bibliothécaire, elle s'empresse de demander un entretien à sa Directrice de Maison. Elle a l'autorisation de ses parents, Filoficus et Prune Boutondore qui sont en conférence en France, remercient Angele pour son dévouement.

Fort heureusement, Mirabelle a aussi reçu une missive qui servira de preuve de sa bonne foi. *
* Le refus de la Maison Gaichiffon a quelque peu étonné Madame Jones mais en voyant la gamine, attifée comme un as de pique, elle a sans doute eu pitié d'elle. Toujours est-il qu'elle lui a accordé une permission de sortie pour se rendre au Chemin de Traverse. Elle a tout de même pris soin de préciser à la fillette qu'elle vérifierait auprès de la Bibliothécaire afin d'avoir la certitude que celle-ci est bien d'accord pour l'accompagner. Connaissant déjà la réponse positive d'Angele, la fillette se précipite dans la Bibliothèque. *

- " Madame, ma Directrice de Maison est d'accord, elle va juste s'assurer que vous me prendrez sous votre aile."

* A l'heure précise, Mirabelle est devant le Château. Elle a emprunté à son amie Clary Lewis, le sac extensible qui lui a été offert par son grand frère. Angele est déjà là, elle lui donne quelques conseils pour l'utilisation du portoloin. Mirabelle écoute avec attention. *

- "Ne vous faites pas de souci Madame, j'ai déjà voyagé en portoloin avec ma Grand-Tante Irma."

* Irma est une botaniste très âgée, sa petite notoriété lui permet d'avoir quelques relations intéressantes et les privilèges qui vont avec. Par souci de délicatesse, Mirabelle ne précise pas à Angele que les portoloins utilisés par sa parente étaient nettement moins "odorants". *

- " Pour la politesse, Madame, j'ai reçu une bonne éducation, c'est une tradition familiale."

* La jeune Chroniqueuse porte un rapide regard sur son sac et constate avec soulagement qu'il est parfaitement normal. *


* Un peu tourneboulée, Mirabelle s'extirpe du portoloin.
Angele lui apprend qu'elles ne disposent que de 4h30 seulement ! C'est largement insuffisant pour que Madame Guipure prenne ses mesures et s'organise pour la particularité vestimentaire que la fillette a l'habitude de commander. De surcroît, la jeune chroniqueuse a complètement oublié de prendre rendez-vous et puis il y a un autre problème.... Celle qui est dans le sac, a aussi grandi et grossi. *

- " Madame, pour moi, tout va bien. Si ça ne vous dérange pas, ce serait bien que nous commencions par la boutique de Madame Guipure. Je ne sais pas m'orienter toute seule, alors, je vous suis. "

* Mirabelle dit vrai, d'habitude c'est sa Tante Irma qui l'accompagne, elle connait le Chemin de Traverse comme sa poche. La vieille dame est fort bavarde de surcroît, ce qu'elle raconte est toujours intéressant. Bref, Mirabelle ne s'est jamais préoccupée du chemin. *

- " Ah, mais, je reconnais cette échoppe, c'est ici que j'ai choisi mon hibou."

* L'élève de deuxième année a senti que son sac s'agite, elle le regarde avec inquiétude. *

* Mirabelle n'a pas eu besoin d'avouer à Angele que Rainette faisait, bien évidemment, partie de l'escapade. La Bibliothécaire n'étant pas née de la dernière pluie, elle s'en est aperçue par elle-même. *

- " Voyez-vous, Madame, si à Pré-au-Lard, la boutique Gaichiffon est dans la réelle incapacité de me confectionner des vêtements, c'est parce qu'il est incontournable qu'ils comportent une poche intérieure secrète et hermétique... enfin, je veux dire... un espace qui puisse contenir un minimum d'eau. Alors, oui, Rainette m'accompagne."

* Après avoir vu Angele se tromper de sens, revenir sur ses pas, douter d'elle-même la fillette a eu un agréable sentiment de connivence. Ces deux-là se sont bien trouvées, en revanche, il est très probable qu'elles ne pourront pas être de retour au Château en fin de journée comme prévu. *

" Madame, je dois vous avouer que chez Madame Guipure, Rainette et moi, nous en avons pour un bon bout de temps. D'autant plus que j'ai oublié de prendre rendez-vous. A mon avis, il nous faut prévoir que... peut-être ...ce ne sera pas avant demain."


* Laissant Angele à ses réflexions personnelles, la jeune Boutondore entre dans la boutique où elle est accueillie par le personnel qui la connait comme un loup blanc, elle et son extravagante Grand-Tante Irma dont ils prennent chaleureusement des nouvelles.
Bref ici, personne ne jase, tout le monde est en émerveillement devant les progrès de croissance de la grenouille... accessoirement, ils font état de ceux de sa Maîtresse.
Il y a néanmoins un sacré hic, de nombreux clients sont déjà là et eux ! ils ont un rendez-vous.
On précise donc à Mirabelle qu'au mieux, demain en début d'après-midi, les employés de la boutique seront en mesure de prendre les mesures de son animal de compagnie et...les siennes.
Mirabelle attrape de justesse Rainette qui tentait déjà de fuguer et la remet, sans aucun ménagement, dans son sac extensible. Il lui faut maintenant annoncer la nouvelle à Angele. *

- " Madame, chez Madame Guipure, ils ne peuvent pas s'occuper de moi avant demain après-midi. De toutes façons, cette boutique est la seule et unique à être capable de confectionner ce dont j'ai un urgent besoin."

* Mirabelle danse d'un pied sur l'autre. Elle n'a pas tout dit à Angele, ça c'est bien vrai. Elle ne lui a surtout pas précisé pourquoi elle ne pouvait pas se contenter des services de la boutique Gaichiffon. La fillette a d'ailleurs eu le même comportement avec sa Directrice de Maison. Bon, à la décharge de la gamine, ni l'une ni l'autre ne lui ont demandé pourquoi Gaichiffon ne répondait pas à ses attentes. A vrai dire, il faut avouer, que ça a bien arrangé la fillette. *

- " Madame, si vous m'aviez demandé pourquoi on ne pouvait pas me confectionner de vêtements à Pré-au-Lard, je vous aurais donné le motif. C'est du prêt-à-porter, ils ne peuvent pas aménager des poches spéciales pour ma grenouille."

* La jeune Boutondore songe qu'il est important de signaler que Madame Jones ne lui a pas davantage demandé de précisions. *

- " Vous savez, la Directrice de ma Maison est comme vous, elle ne m'a rien demandé non plus. "

* Angele est tendue, la Boutondore l'a bien remarqué. Si ça se trouve, elle culpabilise, la référence à Madame Jones, voilà qui va peut-être l'aider.

Par pure déférence, Mirabelle n'exprime pas son point de vue mais, selon elle, Madame Ligan devait être distraite quand elle a programmé le portoloin. De toute évidence, la Directrice de Poudlard a prévu un timing rikiki. Elle doit pourtant savoir qu'il faut du temps pour prendre des mesures et confectionner un simple vêtement, alors, quand il s'agit de refaire toute une garde-robe !

La Bibliothécaire a tenté sa chance chez Madame Guipure mais elle a fait chou blanc.
Maintenant Mirabelle attend sagement qu'Angele envoie un message par hibou, c'est un moment propice à la réflexion. Une idée a germé dans son esprit, elle s'approche de la jeune femme pour lui expliquer comment elle voit les choses. *

- " Vous savez, Madame, nous pourrions faire une petite pause afin de réfléchir tranquillement à la situation. De toute façon, nous avons du temps devant nous maintenant."

* Pour son périple au Chemin de Traverse, le père Boutondore a fait parvenir un pécule à Mirabelle. Elle en parle à Angele : *

- " Vous savez, mon père m'a fait parvenir un viatique, pour moi et pour la personne qui m'accompagne au Chemin de Traverse. "

* Quant à Prune Boutondore, elle a spécifiquement recommandé à sa fille d'inviter la Bibliothécaire, elle a évoqué une glace chez Florian Fortarôme. *

- " Et puis, ma mère va me remonter les bretelles si je ne suis pas capable de vous inviter pour vous remercier. Elle a pensé à Florian Fortarôme..."

* Mirabelle ne peut s'empêcher de rire, elle est comme ça. * - " elle a juste oublié qu'en plein hiver, manger une...glace, c'est un peu froid ! On pourrait aller ailleurs, qu'en pensez-vous ?"

* Mirabelle est ravie, Angele qui a retrouvé sa joie de vivre, prend la décision de faire une pause au Chaudron Baveur. C'est un endroit fréquentable à cette heure de la journée, la gamine trouve que l'idée est de circonstance, elle lui emboîte le pas illico presto.
Tout comme la Bibliothécaire, elle est heureuse de se réchauffer à la température ambiante.
Quoique chaudement vêtue elle avait froid, alors imaginons la grenouille, nue comme un ver dans un sac extensible qui ne protège pas des rigueurs de l'hiver.
A peine assise à une table tranquille, Mirabelle consulte en même temps qu'Angele la carte qui est proposée aux clients. Pour se réchauffer, deux options s'offrent à la fillette, l'une est plus alléchante que l'autre... *

- " Madame, je pense qu'une petite rasade d'Hydromel aux épices me réchaufferait plus durablement qu'un banal chocolat chaud. "

* Qui ne tente rien n'a rien, après tout, la jeune femme lui a dit : * : " Qu'est-ce que tu veux prendre ? "

* En clair, Angele lui a bel et bien proposé de faire son propre choix.
Il faut préciser qu'ici même, avec ses parents et surtout avec sa tante Irma, Mirabelle a déjà goûté à cet hydromel et elle en a gardé un excellent souvenir. Confortablement installée aux côtés de la Bibliothécaire, la fillette jette un oeil distrait sur son sac extensible. Elle l'a posé à ses pieds, elle est un peu étonnée, il est parfaitement inerte. *

* Depuis quelques temps, le sac de Mirabelle ne bouge plus mais, la fillette qui a goûté aux délices de l'hydromel aux épices en une rasade copieusement prolongée, n'y prête plus attention. *
- " Merci Madame, c'est un excellent breuvage, n'est-ce pas ? "

* La petite chouette qui a surgi dans le pub a apporté une bonne nouvelle : les deux comparses sont autorisées à rester au Chemin de Traverse. Ce qui signifie y passer la nuit. Mirabelle se voit déjà flâner, faire les boutiques, fouiner à droite et à gauche... Elle connait les effets de l'Hydromel et compte sur eux pour avoir de l'influence sur Angele qui, de toute évidence, apprécie cette boisson. Elle ne devrait pas tarder à carrément se détendre. *

- " Madame, il faudrait peut-être réserver maintenant si nous voulons avoir la certitude de pouvoir passer la nuit ici, qu'en pensez-vous ? "

* La jeune Boutondore réalise qu'elle n'a pas emporté de pyjama, Angele probablement non plus. Elle regarde par la fenêtre et constate que le soir ne va pas tarder à tomber. Le Chaudron Baveur commence d'ailleurs à se remplir d'une clientèle de plus en plus bruyante. *

- " Euh, ne pensez-vous pas que nous devrions chercher une boutique pour acheter un pyjama ? "

* Le pyjama est plus ou moins un prétexte, la gamine est mutine, en son for intérieur, elle se réjouit à l'idée d'une balade...
Qui sait, en trainant un peu, la promenade pourrait même se prolonger en un " Chemin de Traverse by night ". Si cela ne tenait qu'à elle, la jeune Boutondore serait carrément partante, elle se tortille sur sa chaise et ses yeux roulent dans tous les sens ! Elle aimerait bien ne pas montrer son enthousiasme à Angele mais elle ne parvient pas à cacher les signes physiques de son excitation. *

* Ainsi, Angele apprécie l'hydromel, Mirabelle la comprend mieux que personne. La fillette découvre la Bibliothécaire sous un "jour" nouveau. Elle pouffe de rire parce que justement, le jour s'en est allé, il fait carrément nuit maintenant.
Angele a trouvé un hôtel, la fillette l'a suivie comme son ombre. La chambre qu'on leur a proposée est petite mais, elle est chauffée.
Mirabelle pose le sac extensible sur l'unique chaise qui est d'ailleurs bancale, elle jette un coup d'oeil à l'intérieur. Rainette a l'air d'être inanimée mais Mirabelle la connait trop bien, elle fait seulement semblant, c'est une rusée. Quoiqu'il en soit la fillette ne prend que son porte-monnaie, elle laisse le sac ici et la grenouille dans le sac. Rainette sera mieux au chaud, il ne reste plus qu'à trouver une boutique pour les pyjamas... Bon, il n'y aura pas mort d'homme si les deux comparses n'en trouvent pas. Mirabelle suit Angele dans la rue et la regarde faire ses pas de danse. *

- " Madame, je ne risque pas de faire prendre l'air à Rainette, vous n'avez pas remarqué que je l'ai laissée bien au chaud dans la chambre ? Vous savez, c'est mieux pour elle."
* Mirabelle pouffe de rire : * - " Pour nous, ce sera mieux également. "

* La danse, c'est communicatif, la fillette se lance dans une sorte de valse qui s'achève par une petite glissade qu'elle avait prévue gracieuse... elle s'étale de tout son long. En hiver, le Chemin de Traverse cache traitreusement quelques plaques de verglas. *

- " Ne vous inquiétez pas, Angele, tout va bien ! En tout cas vous êtes plus douée que..."

* Oups lala, la fillette a oublié le "Madame", il faut dire qu'Angele s'est un peu lâchée. *

- " Euh, je voulais dire "Madame", c'est ma langue qui a fourché toute seule" * , ajoute-t-elle avec un sourire épanoui. *

* Mirabelle est de nature plutôt malicieuse pour ne pas dire blagueuse, pour autant, elle demeure respectueuse et polie. Il est vrai que parfois ça donne un melting-pot paradoxal.
Elle s'empresse d'emboîter le pas à la Bibliothécaire sans se préoccuper du trajet. *

- " Tu allais dire quoi sinon ? Que je dansais bien ?"
* La jeune Boutondore est ravie de constater que la Bibliothécaire ne lui tient pas rigueur pour son petit écart de langage. *

- " En fait, Madame, je m'apprêtait à dire que la danse vous va mieux qu'à moi. Mais je n'ai plus besoin de le préciser, vous m'avez vue en action. "

* Trottinant derrière Angele, la fillette remarque qu'elles longent la librairie de Fleury et Bott, ce n'est peut-être pas un hasard. Attirée comme par un aimant, elle s'arrête et colle son nez sur la vitrine. Elle remarque qu'à l'intérieur il y a quelques clients qui n'ont pas l'air pressés de faire leurs achats. Quant au vendeur, plongé dans un livre, il ne s'en préoccupe guère. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. *

- " Madame, j'ai bien envie d'entrer dans la librairie ! Vous voulez bien ? "

* Aux oubliettes l'achat d'un pyjama et, complètement ! En attendant la réponse de l'adulte, la fillette tournicote son écharpe entre ses doigts. Elle espère de tout coeur qu'Angele ne pourra pas résister à la tentation. *

* Avant de prendre tout son temps pour elle et de s'attarder au niveau de ses rayonnages préférés, la Bibliothécaire ne perd pas de vue les impératifs de sa mission. Elle interroge Mirabelle afin de savoir si elle est heureuse.
En vérité, la fillette a l'impression que ses pieds ne touchent plus le sol, elle se sent légère, légère... C'est comme si elle avait des ailes, elle est aux anges. Elle a trop envie de dire à Angele que son prénom inspire son imaginaire et, comme elle ne sait pas se taire : *

- " Vous avez parlé de légèreté à mon sujet, Madame, en ce lieu, c'est bien vrai, je me sens aussi légère qu'un Ange avec des Ailes ! "

* La fillette glousse de ravissement, elle est plutôt contente du petit compliment qu'elle vient d'adresser à Angele, indirectement et mine de rien . Persuadée que cette petite incursion dans la "Langue des Oiseaux" ne va pas échapper à la jeune femme, elle attend sa réaction avec gourmandise.

Cette librairie est incroyable, vue de l'extérieur elle ne paye pas de mine mais dès qu'on y entre c'est une véritable caverne d'Ali Baba. La jeune Boutondore sait où se trouvent les récits d'Aventure qui l'intéressent au plus haut point mais elle aussi attirée par les ouvrages d'Histoire de la Magie. Et puis, son père lui a conseillé un opuscule de Botanique qui vient d'être publié. C'est un des amis de Filoficus Boutondore qui l'a rédigé, Mirabelle ne veut pas décevoir son père, il faut absolument qu'elle le déniche. La plus célèbre librairie d'Angleterre l'a certainement en rayon.
La Deuxième Année ressent une véritable fringale de bouquins. Du coup, comme s'ils voulaient parcourir plusieurs livres en même temps, ses yeux passent concrètement par toutes les couleurs de l'arc en ciel. La gamine le sait parce que quand ça lui arrive, elle ressent quelques petits picotements caractéristiques. *

- " Oh, Madame, ne vous inquiétez pas. J'ai oublié de vous prévenir que mes yeux sont parfois bizarres. Vous savez, avant que je ne sois acceptée à Poudlard, c'était le seul signe extérieur qui pouvait laisser supposer que j'étais une Sorcière. "