C'est en voyant Alicia un peu plus loin, que Catherine s'approcha de la hirde d'élèves qui sortait de la salle commune. Par chance, la préfète l'entendit malgré le bruit et s'approcha. La profezseure avait des plans pour la Gagné. Rien de très compliqué, mais cela pouvait aider l'adolescente et l'adulte en même temps. Car depuis l'épisode de fugue de la jeune fille, qui s'était retrpuvé devant la porte de l'appartement de la Spinnet, cette dernière se posait des questions. Est-ce que ses tentatives pour influencer l'aiglonne avaient fonctionné ? Apparemment si. À voir le sourire d'Alicia, c'était presque confirmé. Toutefois, il y avait autre chose qui chicotait Catherine, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Puis, elle ne voulait pas pénétrer dans l'esprit de la jeune fille sana sa permission. De quoi rompre le lien de confiance qui s'établissait peu à peu.

Oh oui, oui. Tout va bien. Je voulais seulement m'excuser pour mon attitude revêche lors de ton... séjour chez moi.

Car oui, Catherine n'avait pas nécessairement été des plus accueillante. Lorsqu'elle avait entendue les petits coups sur sa porte, jamais elle ne s'était imaginé retrouver la préfète derrière le battant. Elle était en plein préparatif pour son déménagement hâtif, trop de souvenirs dans cet endroit qui avait été son appartement pour quelques années. Donc, à certains moments, l'adulte avait pu paraître froide, sèche ou désagréable.

Puis, je voulais te proposer un petit séjour de 4-5 jours au Pays de Galles. Pour mettre en pratique ce que tu as appris. Tout est déjà réglé au niveau du Ministère et la Direction m'a fait promettre de te ramener en temps et en heure la semaine prochaine. Il ne reste plus à savoir si toi, ça te dit...

Calme, aimable, la Spinnet faisait tout en son pouvoir pour montrer à l'adolescente qu'elle était emplie de bonnes intentions. Même si derrière se cachait l'envie de découvrir ce petit quelque chose mystérieux et continuer le travail déjà entamé. Obtenir la plus totale des confiance de la part de l'aiglonne, pour l'éloigner toujours plus de ses moldus de parents.

Il était rare de voir Catherine préoccupée. Surtout lorsqu'il était question d'une élève. La jeune femme n'avait pas pour habitude de se lier d'une quelconque façon avec ces derniers, car elle aimait pas tellement leur compagnie. Certes, elle était professeure, mais elle leur enseignait. Elle n'était pas leur amie.

Pourtant, elle attendait avec impatience la jeune Gagné. Certains événements avaient eu lieu et la Spinnet s'en voulait d'avoir réagit aussi froidement à la venue de la jeune fille. Cette dernière avait cherché du réconfort auprès d'une personne de confiance.


Mais justement Alicia. Tu ne savais pas quoi faire et tu avais assez confiance en moi pour venir me voir. Et moi, je t'ai accueillie comme une inconnue. C'est pour cela que je t'offre ce petit moment de répit.

Souriant légèrement, comme si elle culpabilisait de ses propres agissements, Catherine tendit un bout de parchemin à l'adolescente. Dessus, il y avait quelques indications pour leur périple. Entre autres, le point de rencontre pour que le duo puisse quitter sans encombre vers le Pays de Galles.

Je te propose que l'on quitte à la tombée de la nuit, donc vers 21h si ça te va. J'aurai tout préparé et ne t'inquiète pas, tu ne prendras pas de retard dans tes travaux, dit-elle en lui faisant un clin d'oeil.

Voyant l'excitation dans la gestuelle de l'élève, la Spinnet afficha un large sourire, partageant presque cette euphorie, tellement elle avait elle aussi besoin de changer d'air.

Allez, va manger et préparer ton sac. Je t'attends dans la rue à côté de Scribenpenne.

Sans plus, l'ancienne Serdaigle tourna les talons et se dirigea vers les escaliers, se tournant une dernière fois vers sa protégée, lui faisant à nouveau un clin d'oeil des plus complice.

Rare avait été les fois où Catherine avait eu un quelconque sentiment pour un élève. En fait, si elle pouvait éviter de leur parler plus de deux minutes, elle le faisait. Pas parce qu'elle avait tendance à s'attacher trop rapidement, mais parce qu'elle n'aimait pas tellement les enfants. Elle trouvait qu'ils étaient d'aucun intérêt avant 16 ans et encore là, tout dépendant de la maturité de l'adolescent. Toutefois, elle faisait une exception avec la Gagné. Quelque chose chez la jeune fille avait attiré l'attention de la professeure. Le sentiment que cette dernière portait à ses parents. Des moldus.

C'est donc avec un petit plan en tête que la Spinnet avait invité la Serdaigle autre part. Dans un endroit inaccessible pour qui ne savait où chercher et si la brune ne se trompait pas, Alicia n'allait jamais révéler le contenu de leurs conversations et de leur escapade au Pays de Galles.

Après avoir remis le parchemin et donné le point de rencontre à l'adolescente, s'assurant que cette dernière se dirige vers la Grande salle, Catherine se dirigea directement vers son bureau. Certes, elle n'avait plus d'adjointe, mais elle écrivit une petite note rapide à sa patronne et d'un coup de baguette rangea tout son bureau en le fermant à double tours. Personne ne pourrait y entrer.

S'emmitouflant dans sa cape sombre, la professeure quitta rapidement le château, effaça les traces qu'elle laissait derrière et se tapis dans l'ombre de la boutique, le temps que le propriétaire fermer cette dernière. Rapidement, Pré-au-Lard fut plongé dans le noir. Seuls les lampadaires éclairait la rue principale, rendant les petites ruelles peu accueillante.

Observant l'aiglonne s'approcher du point de rencontre, un sourire apparu sur le visage de l'adulte. Tout se passait à merveille.

CATHERINE : Vous avez peur que ce soit quelqu'un d'autre ?

La Spinnet trouvait la situation fort drôle et intéressante. Sortant de l'ombre pour rejoindre l'adolescente, la brune regarda le visage encore enfantin de cette dernière, avant de lui tendre le bras.

CATHERINE : Si vous êtes prête, nous allons y aller... Vous avez déjà transplané, j'espère...

Une élève de Poudlard traversait la grande-rue de Pré-au-Lard en observant les bâtiments du village. Bien que majeure dans le monde des sorciers, Deliah n'avait que 17 ans et son visage possédait encore la douceur associée à la jeunesse. Ainsi, bien que la sorcière ne soit pas habillée de son uniforme scolaire, ayant opté pour des vêtements plus confortables pour quitter le château, il n'était pas difficile de deviner qu'elle venait de l'école de magie située à proximité du village sorcier.

Les rues étaient vides alors que Deliah trouvait son chemin. Enfin, presque vides puisque dans la ruelle lui servant de destination, une personne l'attendait. La Serdaigle l'interpella et la figure sortit de l'ombre pour révéler Catherine Spinnet, la professeure que Deliah devait rejoindre. L'élève eut un sourire en coin face à la remarque de celle-ci.

Non non, c'est juste- On sait jamais.

À la mention de transplanage, Deliah retint une grimace. Ce n'était pas son mode de transportation préféré puisqu'il avait tendance à lui donner l'impression d'être passée sous un rouleau compacteur. Cela expliquait aussi sa réticence à obtenir le permis qui lui permettrait de se déplacer bien plus facilement. Mais lorsque c'était nécessaire, la Serdaigle pouvait transplaner. Après tout, c'était l'une des manières les plus rapides de voyager et elle voulait vraiment voir le Pays de Galles.

J'ai déjà transplané accompagnée, je suis prête.

Deliah ajusta les bretelles de son sac à dos avant de s'avancer vers sa professeur et d'agripper le bras qu'elle lui tendait, se préparant mentalement pour le voyage. L'excitation l'emportait sur son appréhension du transport magique. L'inconfort était temporaire après tout.

Regardant l'adolescente qui lui faisait face, prête à affronter le transplanage en direction du Pays de Galles, Catherine n'avait qu'un hâte : qu'elles y arrivent. Car dès leur arrivée, la professeure allait mettre à l'épreuve la jeune fille. Le seul souci, c'était quelle option elle allait privilégier.

La nuit étant déjà bien installée, la jeune femme s'avança doucement vers Deliah, ses yeux brillants dans la petite lueur que sa propre baguette projetait. Malgré le fait que'elle était enceinte de presque quatre mois, la Spinnet ne ralentissait toujours pas, mais il fallait dire que la Thompson était un cas spécial. Pas pour rien qu'elle lui donnait des cours particuliers. Puis justement, après l'épisode de la fugue de l'aiglonne, l'adulte y voyait une opportunité.

CATHERINE : Ne perdons pas de temps... Prends mon bras.

Sans même attendre que l'adolescente agisse, Catherine y alla. Elle attrapa le bras de la jeune fille et transplana dans un craquement sonore très peu discret. C'était brusque, mais il était vrai que le duo ne pourrait pas rester dans la rue de Pré-au-Lard toute la nuit. La Spinnet avait des plans et ça allait commencer rapidement.

En quelques secondes, les deux sorcières se retrouvèrent sur la côte, face à un bâtiment sombre, tout en haut d'une colline. Le ciel nuageux, sombre, donnait un air sinistre à l'endroit. Le vent, comme toujours, était de la partie. Tournant son visage vers la Thompson, la professeure laissant apparaître un léger sourire sur ses lèvres, avant de prendre enfin la parole.

CATHERINE : Alors... commençons immédiatement. Bonne chance.

Sans un mot de plus, Catherine transplana, laissant Deliah toute seule, à quelques mètres de leur gîte. Eh oui, la jeune fille allait devoir trouver comment se rendre dans cet endroit. Un parcours qui allait lui réserver quelques surprises.

Peu importe la préparation mentale de Deliah, rien n'allait lui permettre d'échapper à la sensation qui accompagnait le transplanage. Un craquement retenti et la né-moldue fut aspirée dans un tourbillon obscur. Sans Catherine, elle doutait de pouvoir en ressortir. Alors que cette pensée la traversa, elle était de retour sur la terre ferme. Ce n'était pas de trop tôt pour elle.

Plus précisément, les sorcières étaient sur une colline. L'asphalte de la ruelle où elles se trouvaient quelques secondes plus tôt avait été remplacée par de l'herbe. Le vent, bien que frais, aida Deliah à se recentrer. Catherine lui indiqua qu'elles allaient commencer et disparut sans autre indication laissant derrière elle une élève confuse.

Mais... Quoi ?

Elle avait beau savoir que sa professeure de Défense Contre les Forces du Mal ne la mettrait pas en danger, Deliah était soudainement seule dans le Pays de Galles sans moyen de partir si quoi que ce soit allait mal. Ce n'était pas une situation qu'elle qualifierait de rassurante.

Se laissant une minute pour que son estomac se remette du voyage, toujours peu fan des moyens de transport magiques, la Serdaigle en profita pour observer ses environs. Le bâtiment à côté duquel Catherine l'avait menée devait être leur destination. La préfète avait un mauvais pressentiment, ou peut-être était-ce simplement l'atmosphère sombre qui se dégageait de l'endroit. Dans tous les cas, elle préférait être prête et pensa à prendre sa baguette magique en main. Ne souhaitant pas passer la nuit à l'extérieur, Deliah entama son chemin vers la bâtisse.

C'était parti. Catherine avait réussi à sortir Deliah de l'enceinte du collège et du village de Pré-au-Lard. Devant la petite demeure sombre du Pays de Galles, la professeure n'eut aucun remords à laisser l'adolescente sans rien lui dire. Ne serait-ce que tout commençait dès à présent. Un transplanage plus tard, la Spinnet était à l'intérieur de la demeure, attendant patiemment l'arrivé de la jeune fille, tapis dans l'ombre. Son but ? L'effet de surprise.

Rien ni personne n'allait attaquer la Thompson à l'extérieur de cet endroit. Mais lorsqu'elle allait passer le pas de la porte, après avoir défier le vent et la pluie qui se mettait maintenant de la partie, tout allait débouler.

Appuyée contre un mur en coin du salon, l'adulte attendit, baguette à la main. Certes, elle voulait surprendre l'adolescente, mais elle voulait également la voir en quoi consistait cet état qui la faisait tant douter sur sa personne. Était-elle réellement dangereuse, comme l'avait été elle-même Catherine ? Cette dernière n'en savait rien. Elle avait que le récit de la jeune fille et n'avait entendu parler d'aucun incident qui aurait impliqué l'aiglonne. Pourtant, la professeure la croyait. Fermement. Elle le devait, de toute façon, pour pouvoir garder sa confiance. Ça n'avait pas toujours été facile entre elles. Surtout lorsque Deliah était apparu sur le pas de sa porte. L'adulte n'avait pas réagit de la meilleure des façons, même si elle l'avait accueillie chez elle.

Puis, doucement, la Directrice adjointe usa de la magie pour faire apparaître un petit brouillard sur la colline, forçant la Thompson à presser le pas. La Spinnet n'attendait que son entrée dans le bâtiment pour entamer la première leçon. Celle de la défense et si possible, faire sortir de ses gonds la jeune fille qui craignait ses propres réactions. Vivre dans la peur constante n'était pas une option pour Catherine. Car ça pouvait freiner n'importe qui et fermer des portes qui autrement, seraient grandes ouvertes. Elle espérait que la Thompson le comprenne. Malgré les difficultés qu'elle allait certainement connaître à travers les exercices de sa professeure.