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ρeindre ses cauchemars | |||
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Titre : ρeindre ses cauchemars
Créé : 06/08/2022 à 22:31:10 - Modifié : 07/08/2022 à 07:49:58 ![]()
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Titre : Re : ρeindre ses cauchemars
Créé : 07/08/2022 à 04:05:21 - Modifié : 10/08/2022 à 02:32:11
Cela faisait plusieurs mois que Ludvig était en cavale. Il se cachait ici et là. Là où on voulait bien de lui. Non, son visage ne se trouvait pas sur des affiches de recherche. Pourtant, il avait commis l'irréparable, sous le coup de l'émotion. Le pire dans tout cela, c'était qu'il ne se souvenait de rien. Le néant. Caché au fin fond d'un village bulgare, le Gustafsson fixait une carte postale qu'il avait reçu il y avait quelque temps déjà. Lui qui croyait être laissé à lui-même dans ce monde qui ne comprenait rien à l'art. À son art. Dans un coin de sa petite chambre miteuse, où un meuble à moitié affaissé lui servait de lit et un petit bureau mangé par les mites trônaient, quelques toiles étaient appuyées sur le mur derrière la porte. Il avait tenté de vendre quelques toiles, mais ce n'était pas en Bulgarie et surtout dans ce petit village qu'il allait faire de belles affaires. Puis, à son allure, il ne devait certainement pas attirer la sympathie des villageois. Se levant de son lit, sa chemise tachée de peinture et de trace de suie, le grand blond attrapa la carte postale, la relisant pour une énième fois. Mylan. Son ami, son mécène. Le seul qui croyait en son talent hors de l'Académie suédoise ou du moins, qui avait vu quelque chose en lui. Il fallait dire que depuis l'incident en Suède, Ludvig avait fuis. Il était allé le plus loin qu'il pouvait, sans s'exiler à des milliers de kilomètres. Il fallait qu'il garde un pied en Europe. Même s'il s'était promis de ne pas se rendre en France ou même en Angleterre, il avait besoin de voir son ami. Il avait besoin de trouver un train de vie normal. Décent. Car ce n'était pas en essayant de vendre ses toiles dans un village avec une allure de mendiant qu'il allait réussir à se sortir de cette situation. Puis, il avait besoin d'un cadre moins sombre pour créer. Car il en était conscient, les toiles qui squattaient le coin de sa chambre étaient très lugubre. Plus que ce qu'il avait fait auparavant. Déposant la carte postale sur le petit bureau, le Gustafsson pris une décision qui allait changer sa vie. Dans le bon ou le mauvais sens. Attrapant son vieux manteau à capuchon tout troué et son sac qui avait eu de meilleur jour, il descendit dans cet endroit qu'ils appelaient une auberge dans ce village éloigné. Toiles à la main, il n'hésita pas une seconde et les fourra dans la cheminée qui les consuma sans souci. Se couvrant la tête de son capuchon, le suédois sorti à l'extérieur et trouva un endroit loin des regards. La carte bien caché dans l'une de ses poches, l'homme transplana sans souci. Lorsqu'ils réapparu, il se retrouva les deux pieds dans l'eau. Il pleuvait, comme toujours. Londres était reconnue pour cela. Rasant les murs, la tête baissée, Ludvig se dépêchait. Il fallait qu'il atteigne cet appartement. Il toqua trois petits coups et ce ne fut pas long, un visage familier vint lui ouvrir. LUDVIG : Mylan... J'ai besoin de ton aide. |
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Titre : Re : ρeindre ses cauchemars
Créé : 09/08/2022 à 06:18:43
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Titre : Re : ρeindre ses cauchemars
Créé : 10/08/2022 à 02:57:46
Ce n'était pas du tout dans sa nature de demander de l'aide. Cela se voyait par l'allure qu'il avait. Ludvig avait laissé son orgueil diriger ses actions et maintenant, il était dans un état lamentable. Certes, il était conscient en quittant la Suède comme un voleur que la suita ne serait pas facile, mais il avait espérer se faire un nom en Bulgarie. Grave erreur. Ses actions semblaient avoir déteint sur lui et maintenant, il portait une sorte de trace. En frappant à la porte de son ami, il espérait pouvoir trouver une sorte de réconfort. Du moins,il espérait pouvoir se refaire à Londres, en restant un minimum anonyme. Car il était certain que le mot c'était passé. Qu'un élève de l'Académie des beaux-arts de Suède s'était enfui après avoir commis l'irréparable. Lorsque la porte devant lui s'ouvrit, le Gustafsson fut soulagé. Il expira un coup, esquissant un léger sourire sur ses lèvres. Même s'il détestait cette situation. Il aurait préférer revoir Mylan dans d'autres circonstances que dans sa fuite. Tout de même, le britannique d'ascendance suédoise resta sur le pas de la porte, attendant que son ami l'invite. Ce qui ne fut pas très long. Posant le pied dans l'appartement, refermant la porte derrière lui, le peintre observa un instant l'endroit, ne pouvant échapper au regard surpris et désemparé du Hemingway. Qu'à cela ne tienne, le professeur agissait comme un hôte exemplaire, faisant sécher les vêtements du blond en une fraction de seconde, avant de prendre le manteau de ce dernier. LUDVIG : Je... je ne veux pas abuser de ton hospitalité Mylan, mais... un bain serait bien. Ludvig avait dit cela en sachant très bien que son ami aimait les choses propres, cadrés et distingués. Donc, recevoir quelqu'un chez lui qui ressemble plus à un clochard qu'à un artiste peintre qui avait étudier dans une des académies des plus prestigieuse n'était pas possible. Le Gustaffson déposa alors son sac rempli de pinceaux et de tubes de peinture à l'huile sur le sol, observant à nouveau les lieux. Ce qui ne l'empêcha pas de lancer une petite boutade, malgré la situation. LUDVIG : Je vois qu'être auteur est plus payant qu'être peintre... dit-il en souriant. |
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Titre : Re : ρeindre ses cauchemars
Créé : 10/08/2022 à 07:39:10
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Titre : Re : ρeindre ses cauchemars
Créé : 12/08/2022 à 03:30:15 - Modifié : 12/08/2022 à 04:44:46
S'il avait pu imaginer être reçu de la sorte, Ludvig aurait outrepassé son égo pour venir demander de l'aide au Hemingway. Le nombre de journée où il n'avait pas pu se nourrir ou plutôt où il s'était contenté de pain rassi et d'eau n'auraient jamais existé. Au lieu de cela, il avait préféré vivre sa misère seul. Supporter le froid de l'hiver bulgare dans sa chambre aucunement chauffée. Oui, il enviait la vie de Mylan. Cette facilité qu'il avait. Le succès. Il enviait l'auteur, mais pas au point de le détester ou de le jalouser. Parce qu'à un moment, le Gustafsson était voué à ce même genre de train de vie, mais il avait tout gâché. Du moins, c'est ce qu'il pensait. Il ne se souvenait de presque rien. Il y avait un gros trou noir entre le moment où la personne était entrée dans l'atelier et où il a vu ses mains tâchés de sang et le corps au sol. Depuis, il était en cavale. Puis ses nuits, quand elles n'étaient pas parsemées de cauchemars, il les passait à réfléchir. À tenter de se rappeler le fil des événements. Écoutant à peine son ami, pendant qu'ils traversaient l'appartement, Ludvig capta tout juste ce que disait ce dernier. Hochant lentement la tête, il pouvait être que d'accord. LUDVIG : Tu as sûrement raison, malheureusement. Mais dans un livre, même s'il peut surprendre, la personne se laisse porter par le récit. Un peu prit par la main. Pas avec une toile. Peut-être que les gens ont peur aussi. De leur imagination, de leurs pensées des plus profondes. Sur ces mots, le grand blond s'arrêta au pas de la porte qui donnait sur la salle de bain. Tout était déjà prêt. Ce qui soulagea l'homme de 35 ans. S'il enviait Mylan, il était aussi très reconnaissant. Il lui devait tant. Surtout que depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu, Ludvig n'avait pas tellement créé et travaillé son art. Se contentant d'essayer de survivre un minimum. LUDVIG : Je vais... me laver. Je vais essayer de faire vite. Refermant la porte de la salle de bain, en remerciant le professeur d'un sourire, Ludvig se retrouva à nouveau seul avec lui-même. Il ne se fit pas prier pour retirer ses vêtements tachés et troués. En une fraction de seconde, il était dans la baignoire, la mousse le recouvrant presque entièrement. Il prit quelques minutes, les yeux fermés, à respirer cette odeur qui l'avait tant manqué. Puis, il se lava. Avec force par moment. Comme s'il essayait encore d'effacer le sang sur ses mains. Au bout d'une heure, il était lavé, séché et bien habillé. Les vêtements choisis par Mylan étaient tout simplement parfaits. Pieds nus, il se promena quelques minutes dans l'appartement, observant chaque détail, quand il tomba enfin dessus. La première toile qu'il avait vendu. Là, sur le mur dans la chambre. Juste au-dessus du lit. Cette toile qui avait été le début de la fin, en quelque sorte. Car les soucis avaient déjà commencé à ce moment. |
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Titre : Re : ρeindre ses cauchemars
Créé : 15/08/2022 à 05:21:15
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Titre : Re : ρeindre ses cauchemars
Créé : 16/08/2022 à 02:57:26
Posté devant l'oeuvre qui trônait au-dessus du lit du Hemingway, Ludvig se posait plein de questions. Autant sur le tableau que sur son emplacement. Ces questions venaient et partaient dans son esprit durant tout le temps qu'il resta planté là à observer. Le tableau prenait une toute autre signification dans ce décor et pourtant, il cachait quelque chose. Quelque chose que lui-même était incapable de déchiffrer, parce qu'il y avait un trou noir. Même qu'il était incapable de le situer dans la chronologie de ses propres œuvres. Il se souvient simplement que Mylan lui avait offert une commandite pour la création d'un tableau et qu'après le drame à l'Académie royale des beaux-arts de Suède, le professeur avait reçu un paquet bien emballé et ficelé. C'était le tableau. Se détournant lentement, incapable de détaché ses yeux de la toile, le Gustafsson reporta tout de même son attention sur l'homme qui se tenait à l'autre bout du couloir. LUDVIG : Mes débuts. Ta confiance. Et... un basculement. Toi ? Et pourquoi cet emplacement ? C'était ses mots. Ceux qui décrivaient, à ses yeux, cette oeuvre. Quand il avait commencé à peindre cette toile, Ludvig était confiant. Gonflé à bloc par la commande et l'amitié que lui portait son ami et mécène. Il avait peint avec des couleurs vives avec des traits assumés. Puis, tout avait basculé. Les couleurs sont devenue plus sombres. Les traits plus précipités. Comme empreints de colère. Pourtant, nous pouvions encore apercevoir quelques coups de pinceaux aux tons orangé. Bien caché entre les noir et le bleu marine. Jetant un dernier coup d’œil à cette toile qui signifiait tant de chose, l'artiste passa une main sur son visage en entendant la voix de l'auteur. L'inévitable question. LUDVIG : Je crois que je suis... dans la merde. Désolé pour mon langage. Le seul problème, c'est que je ne me souviens de rien. Le seul témoin de tout ça, c'est cette toile.dit-elle en faisant un signe de tête vers l'oeuvre. S'éloignant de la chambre, le Gustafsson alla s'installer sur le canapé de son ami, plongeant son visage entre ses mains, totalement découragé. LUDVIG : Je ne veux pas t'impliquer dans tout ça. J'ai juste besoin de me remettre sur les rails, tu vois ? Le temps de quelques jours. Je n'arrive plus à créer depuis ce temps. Du moins, je n'arrive plus à faire comme avant et je crois... que tu peux m'aider. |
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Titre : Re : ρeindre ses cauchemars
Créé : 23/10/2022 à 05:39:39
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Titre : Re : ρeindre ses cauchemars
Créé : 24/10/2022 à 03:38:45
Ludvig écoutait sagement ce que son ami lui disait. Le barbu voyait bien que le Hemingway cherchait une façon d'éviter de répondre à la seconde question. Ce qui éveilla la curiosité de l'artiste. Pourtant, sans jamais regarder Mylan dans les yeux, le Gustafsson le comprenait. Petit à petit. Pour le moment, il n'allait rien dire, rien faire. Il voulait juste des réponses à ses propres questions ou du moins, pouvoir se refaire. Retrouver cette petite touche artistique qui avait attiré son mécène dans l'atelier de l'Académie royale des beaux-arts de Suède. Puis, oui. Les doigts lui démangeaient depuis qu'il avait passé la porte de la demeure du formateur. Surtout après s'être lavé. Comme s'il avait laissé derrière lui toute la noirceur qu'avait été ces derniers mois. LUDVIG : Je vois... Mais oui, je ne me souviens de rien. Peut-être que tu peux m'aider à trouver des réponses ? Pour la première fois depuis qu'ils étaient dans le salon, Ludvig leva ses yeux bleus pâles vers Mylan. Il avait pris le temps de tailler parfaitement sa barbe, n'ayant plus l'air d'un clochard. Ses longs cheveux qui tombaient sur ses épaules étaient encore un peu humide. Il se leva, pour regarder son ami droit dans les yeux, se plaçant qu'à quelques centimètres de de Mylan, la commissures de ces derniers se plissant doucement. Il cherchait quelque chose dans le regard du Hemingway, mais rien ne lui venait. LUDVIG : Je veux que tu m'aides à retrouver mon inspiration et ma mémoire. Je te laisse entrer dans dans ma tête, dit-il en tapotant sa tempe. En contre parti, je peins ton portrait. Je sais qu'il semblerait que je sois l'unique gagnant dans tout cela, mais je sais que tu brûles d'envie, tout comme moi, de savoir ce qu'il s'est passé. D'un coup, il recula. Tournant le dos au formateur, observant la pièce comme s'il cherchait une quelconque information. Pourtant, il n'attendait qu'une chose : une réponse. Et il espérait que son petit numéro de proximité ait eu l'effet escompté. LUDVIG : Qu'en dis-tu ? |
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