Ivy faisait quelques emplettes sur le Chemin de Traverse, il lui manquait encore quelques plumes et elle pourrait repartir en direction de l'appartement de sa cousine à Londres. Elle n'était là que pour quelques jours histoire de finir les cartons.

Elle retournerait très vite à Poudlard et ne voulait manquer de rien. Voyant que sa monnaie diminuait de plus en plus, la sorcière prenait la rue qui menait à Gringotts, la banque des sorciers. Elle avait quelques économies dans son coffre et avait besoin de récupérer un peu d'argent, histoire de finir son année scolaire au moins sans avoir à appeler son cousin le Chef des Aurors pour qu'il lui file de l'argent de poche, ce dernier lui faisait des regards noirs à chaque fois qu'elle demandait.

En entrant dans la banque, Ivy se mise à sourire. Les gobelins commençaient visiblement une grève et la jeune fille aimait bien ça. Revendiquer des choses qu'elle estimait normale et qu'on devrait tous avoir, parce que pour elle, la loi sorcière et tout ce bazar autour était une abomination qui créer des inégalités.

Oh moi aussi je veux faire grève avec vous ! Dit elle d'un ton determinée, elle attrapait dans son sac un parchemin vierge sur lequel elle écrivait avec un gros feutre noir "GREVE" en grand, évidemment.

Une adulte était également pour soutenir les gobelins, voyant cela, Ivy avait foi en certains sorciers. En espérant qu'elles ne soient pas les seules à soutenir cette action.

* Tellement de travail. Toujours du travail. Des heures passées, exploité, à travailler sur les livres de compte et les balances de cuivres. Lustrant ses tares, et grommelant dans son coin, Botrok cherchait à oublier l'échec des grèves que les gobelins avaient initiées quelques mois plus tôt.

Ce n'était pas qu'il n'aimait pas compter l'argent et estimer les objets précieux qu'on venait lui, comme tous les gobelins il adorait ça et il était particulièrement fier de travailler à Gringotts. C'était simplement la présence de ces sorciers qui lui demandait toujours plus et qui ne prenait guère de temps pour montrer un peu de respect à l'encontre des employés.

La méfiance était là, ancrée en lui. Il ne pouvait faire autrement après ce qu'il avait entendu de la bouche de ses parents et de ses grands-parents avant eux. Son regard, il le savait méfiant à l'endroit de la jeune fille qui venait vers lui. Etonné par le calme dont elle faisait preuve pour respecter le silence du hall, Bortok se pencha vers elle. *

BOTROK : Un prélèvement de cinquante Gallions vous-dites ? Et Madame Flores... Avez-vous votre clef ? Un de nos employés ira faire la course pour vous. En plus de votre clef, il me faut aussi une signature de votre part sur ce document, ajouta le gobelin en tendant un parchemin jauni à la jeune fille.

* Un chahut assourdissant se fit entendre. Le service de sécurité venait de mettre dehors un jeune homme assez vindicatif et apparement sans le sous. Quand il l'eu reconnu, le banquier grommela de nouveau. *

BOTROK : ce satané Sinclair... Il faut toujours qu'il pose problème... Et pouvez vous me tendre votre baguette Madame Flores afin que je puisse procéder aux vérifications d'identité ? demanda le gobelin dans un sourire qui laissait apparaître ses dents pointues.

Une sorcière généreuse et intelligente qui plus est ! Botrok n'en revenait pas. Elle avait osé le dire. Elle avait osé afficher un soutien aux gobelins. Même à voix basse ce n'était pas rien pour une sorcière. Était-elle réellement sincère ? Ne se jouait-elle pas de lui ? La méfiance ancrée dans son coeur ne se levait pas facilement mais Botrok préférait croire la jeune fille. Il ne fallait pas s'enfermer dans la tristesse et l'inquiétude, surtout en ce moment où le travail s'accumulait et où les employés de la banque se noyaient sous les tâches administratives.

- Dans mon registre j'ai le coffre 666 Miss Flores. Je vais envoyer Kredi chercher ce que vous nous demandez.

Il transmit un papier à un gobelin derrière lui qui disparu presque instantanément. Vérifiant les documents de la sorcière et sa baguette, Botrok confirma que tout était en règle.

- Nous n'avons plus qu'à l'attendre et Mrs Flores, faites attention à ce que vous dites. Tout le mon n'est pas de notre avis. N'oubliez pas cependant que le véritable propriétaire d'un objet est son créateur.

Revenant en courant, le second gobelin déposa sur le bureau de Botrok la petite bourse de cuir qui contenait les 50 gallions.

- Vous pouvez les reprendre ainsi que votre baguette. Je vous souhaite une bonne fin de journée au nom de tous les employés de la banque Gringotts.