La lumière vascille - Reste du monde - Le Grand Escalier

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PJS de
Kenia Katteridge

Titre : La lumière vascille
Créé : 30/06/2024 à 19:53:51

La pièce n'était plus qu’ éclairée par la faible lumière émise par la bougie posée sur le coin du bureau. Cela n’aurait coûté qu’un coup de baguette afin de rétablir le jour dans la pièce. Pour cela néanmoins, il aurait fallu que Noah se rende compte que le soleil était parti se coucher à il y a de cela presque trois heures maintenant. La vérité est qu’il était concentré sur une lettre sur laquelle il n’arrivait pas à aligner trois phrases sans qu'elles soient trop pathétiques, trop méchante, trop ci trop ça.

ma très chère Catherine
mademoiselle Spinnet,
Madame Spinnet,
Bonjour,

Dès les premiers mots il bloquait il ne savait pas comment introduire sa lettre et était donc directement passé à son contenu. De nouveau il bloquait; après tout pourquoi cherchait-il désespérément à lui envoyer cette lettre ?

Deux ans s’étaient écoulé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient parlé, beaucoup de choses s'étaient passées entre-temps, probablement de son côté également. Néanmoins, elle trouvait toujours le moyen de refaire apparition de son esprit, il avait tenté de la bloquer, avec un peu de magie ça marchait pas trop mal mais sur soit même c’est jamais très recommandable.

Le Katteridge n’avait jamais trop voulu se pencher sur la question, il avait repoussé l’idée refusant de se montrer faible, oui tout sentiment était signe de faiblesse, peu importe la nature. Entre lui et Catherine c’était purement physique rien d’autre.

Il se remit à griffonner quelques mots avant d’être interrompu, par un bruit à la porte de son bureau.

NOAH : Entrez !

TIC : Monsieur, la chambre pour mademoiselle Kenia Katteridge est prête.

NOAH : Merci Tic, vous et Tac pouvez vous couchez, demain faites sonner la cloche lorsque le soleil sera levé.

Toujours la même phobie du temps, bien qu’il ne l'admet pas totalement, il préférait parler de manière plus figuré quand il en venait à l’heure.

L’intervention de son elfe lui donna toutefois une idée pour la suite de sa lettre et il l'écrit d’un trait.

Catherine Spinnet,

J'espère que cette lettre te trouve en bonne santé et que tout se passe bien pour toi. Cela fait longtemps que nous n'avons pas eu l'occasion de discuter, et je garde de bons souvenirs de notre temps passé ensemble malgré les dénouements qui m’ont laissé sans voix.

Je me permets de t'écrire aujourd'hui pour une raison particulière qui me tient à cœur. Il s'agit de ma sœur, Kenia Katteridge, que tu as en cours cette année. Je suis sûr que tu comprends l'importance que revêt l'éducation pour elle et pour moi.

Si cela ne t’ennuie pas de me consacrer un peu de ton temps libre, j’aimerais beaucoup avoir l’opportunité d’échanger sur le sujet.

Ton point de vue en tant que professeure et ta connaissance personnelle de notre passé pourraient m'être d’une grande aide afin de comprendre comment l'accompagner et la soutenir dans son parcours scolaire.

Je me rends bien compte que ta position en tant que professeure exige une certaine réserve, et je respecterai bien entendu toutes les limites professionnelles nécessaires. Mon intention est simplement de veiller à ce que Kenia Katteridge reçoive le meilleur soutien possible, tant à l'école qu'à la maison.

Serait-il possible de convenir d'un rendez-vous à ta convenance pour que nous puissions en discuter plus en détail ? Je serais très reconnaissant si tu pouvais m'accorder un peu de ton temps.

Noah Katteridge

~
RPG entre Catherine Spinnet & Noah Katteridge
Merci de ne pas intervenir <3
Bonne lecture !

Les spectres du passé - Natacha Tchaïviev
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PJS de
Margaret Dubois

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 30/06/2024 à 22:58:52 - Modifié : 30/06/2024 à 23:00:58

Assise à son bureau, le silence plongeait la pièce dans une drôle d'atmosphère. Catherine écrivait doucement sur un parchemin ses projets futurs pour la matière, mais aussi dans sa vie. L'année scolaire prenait justement fin dans à peine une heure et elle ne pouvait pas croire que c'était terminé. Fixant un instant son parchemin, la main suspendue au-dessus de ce dernier avec sa plume à la main, la professeure revoyait le visage des élèves, dont un qui ressortait particulièrement. Margaret. Sa fille. Elle avait ses yeux, son teint, ses cheveux. Camille disait que l'adolescente avait également tout un caractère. Ressemblant un tout petit peu à celui de Lyanna. De quoi donner un frisson à la Spinnet. Lyanna et elle ne s'était jamais entendu. Et si c'était de même aussi avec sa propre fille ?

Battant des cils pour faire disparaître cette pensée, la Québécoise reposa sa plume sur son bureau, s'écrasant dans son fauteuil. Ce n'était pas facile. Ce ne fut pas facile. Le nombre de fois que Catherine avait voulu s'approcher de la jeune Dubois. Cette envie irrépressible de créer un lien avec cette dernière, mais toujours s'éloigner. Toujours garder une bonne distance. Quitte à demander à son adjoint de s'occuper des questions de l'adolescente. Elle ne pouvait tout simplement pas.

Se levant de son siège pour s'étirer et se masser la nuque, la professeure allait attraper son sac pour rentrer chez Eurydice, son amour, celle qui éclairait chacune de ses journées, quand quelque chose frappa à sa fenêtre. Un petit cliquetis bien caractéristique des hiboux qui livraient le courrier hors des heures normales.

En ouvrant la fenêtre, le hibou tendit la patte, une missive y était accroché. Ce n'était pas l'écriture d'Eurydice. Ni celle de Camille... Qui cela pouvait bien être ? La Spinnet décacheta l'enveloppe et la surprise pouvait se lire sur son visage. Noah ? Il voulait discuter de sa soeur ?L'ancienne aiglonne était légèrement dubitative. Les deux sorciers avaient cessé de s'écrire ou se rencontré depuis deux ans. Avant, ils discutaient de tout et de rien, sans jamais allé plus loin. Le seul lien les rattachant l'un à l'autre était justement Margaret. Et si derrière l'excuse de Kenia, il y avait une tentative de rapprochement ? Il allait être surpris d'apprendre que le coeur de la Spinnet n'était plus libre.

La jeune femme pris tout de même quelques instants pour répondre au Katteridge avant de congédier le volatile.

Cher Noah,

Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de tes nouvelles. Si c'est pour parler de ta soeur, il me fera plaisir de te convier au Trois Balais. À moins que tu préfères un endroit calme ? Dans tous les cas, je t'attendrai au mythique pub à 19h.

À bientôt,

Catherine Spinnet

Attachant le petit bout de papier sur la patte du hibou, ce dernier s'envola en quelques coups d'ailes. Tandis que de son côté, Catherine pris enfin son sac et quitta son bureau, la tête pleine de questions.

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PJS de
Kenia Katteridge

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 03/07/2024 à 19:44:16

L'hibou s'envola et Noah prit congé de son bureau. Il rangea les feuilles qui traînaient dans un tiroir et jeta ses brouillons de lettres dans le feu. Sa main s'inséra dans la poche de sa veste à la recherche de la clé du bureau avant de se lever. Il était le seul dans cette demeure, hormis ses deux elfes et Kenia, qui devait arriver demain, mais il ne pouvait s'empêcher de préférer la sécurité. Cette sécurité qu'il s'efforçait d'appliquer était probablement motivée par toutes les informations confidentielles qui se trouvaient dans son bureau. En refermant pour de bon son bureau cette fois-ci, ses yeux se posèrent sur le dossier de santé de Kenia, qui était resté là depuis leur excursion à Sainte-Mangouste, une sortie assez rocambolesque, il faut l'admettre.

Le bureau fermé à double tour et un sortilège plus tard, Katteridge descendit les escaliers vers la cuisine. Il fit réchauffer de l'eau avec sa baguette et s'installa dans son salon, un livre à la main. Il avait du mal à se concentrer dessus, néanmoins, les idées fusaient partout dans son esprit. Il fut interrompu par le retour du hibou à sa fenêtre. Il s'empressa de se lever et d'aller lui ouvrir, voyant bien qu'il lui avait apporté une réponse.

Quelques instants plus tard, il était de nouveau affalé dans son canapé, les yeux parcourant le bout de parchemin. Malgré lui, chaque détail le faisait réfléchir, surtout la partie "si c'est pour parler de ta sœur". Oui, c'était l'excuse qu'il lui avait donnée, mais il savait très bien que Catherine avait dû songer au fait qu'il y avait peut-être une autre idée derrière. Lui-même n'était pas réellement sûr. Il avait voulu écrire cette lettre, voulu la revoir, mais pour quoi ? Il savait que Kenia n'était qu'une excuse sur le tas, mais une excuse à quoi ? Ce n'est pas comme s'il voulait recommencer quelque chose avec elle. C'est ce qu'il se répétait, mais ce qu'il savait aussi, c'est qu'il n'avait jamais été aussi bien que pendant cette période de sa vie, malgré le tumulte quotidien dans lequel il nageait à cette époque.

~ 18h45 ~

Noah avait un peu d'avance, comme toujours finalement. Il avait transplané aux Trois Balais avec un peu de mal, le cerveau surchargé de questions. Il ne savait pas ce qu'il faisait. Il était entré dans le pub, bien bruyant il fallait l'admettre. Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas posé les pieds ici. Cela lui rappelait sa jeunesse, les bars avec les amis, mais ce temps s'était vite tari, la vie l'ayant rattrapé. Il avait choisi de se mettre à une table dans un coin. On ne pouvait pas vraiment dire à l'écart, parce que rien n'était à l'écart ici, mais au moins ce n'était pas la première table qu'on voyait en entrant.

Il attendit la venue de la Spinnet, observant les gens, les étudiants, s'étant résolu à improviser sur le moment avec Catherine.

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PJS de
Margaret Dubois

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 06/07/2024 à 21:00:26

Bien que cela faisait presque deux ans qu'ils ne s'étaient pas écrit ou vu, Catherine accepta de venir en aide à Noah. Il était quand même une personne... importante dans sa vie. Malgré ce qu'elle pouvait bien penser. Puis, bien qu'elle n'avait pas aimé sa réaction à lui concernant la décision de donner en adoption son enfant, elle avait gardé contact avec lui. Elle ne pouvait faire autrement. Ils étaient lié quoi qu'elle aurait voulu.

Donc, quand elle avait reçu cette missive, après la surprise d'avoir un signe de vie de Noah, elle avait accepté de le voir. En tant que professeure bien sûr, mais elle se doutait que quelque chose, un autre sujet, allait se glisser dans leur rencontre. Sujet qu'elle n'avait toujours pas révélé à Eurydice qui risquait d'être présente lorsque la professeure allait rejoindre l'Irlandais.

~~~

Il était près de 19h. La Spinnet marchait lentement dans la rue principale de Pré-au-Lard, vêtue d'une robe simple, cintrée et sombre. Ses cheveux aussi sombre que sa robe étaient remontés. Elle ne passait pas tellement inaperçue dans Pré-au-Lard, tant les gens aimaient se vêtir de couleurs en ce début d'été.

Arrivée au Trois Balais, elle s'arrêta un instant, regardant la porte. Elle ne savait pas si c'était une bonne idée cette rencontre. Si c'était une bonne idée tout court de revoir Noah. Ils avaient tellement gardé une sorte de distance qu'elle se voyait mal être en sa présence à ce moment. Tout de même, la jeune femme pris une grande inspiration et entra dans le pub, affichant un léger sourire. Elle fit même un clin d’œil à Eurydice qui semblait surprise de la voir dans l'endroit. Il fallait dire que Catherine n'aimait pas tellement se mêler aux autres.

Après un moment à observer l'endroit, elle vit le Katteridge, installé dans un coin de la salle, à l'écart des conversations bruyantes. L'ancienne aiglonne se dirigea sans cérémonie vers lui et sans plus, elle tira la chaise qui lui était destiné.

CATHERINE : Noah... dit-elle en s'installant. Tu sembles en pleine forme.

C'était très basique comme entrée en matière, mais la Spinnet n'en avait que faire. Il voulait voir la professeure. Non pas son ancienne amante. Donc, la Québécoise dirigea la conversation vers l'aspect professionnel, pour éviter tout débordement.

CATHERINE : Alors... Que puis-je pour... toi ? Ou pour Kenia ? J'avoue ne pas trop savoir pourquoi tu as demandé à me voir, même si tes intentions semblaient claires dans ta lettre.

D'un signe du doigt, la Spinnet demanda à un des serveurs de venir la voir. Elle n'allait tout de même pas rester là à écouter sans prendre un petit quelque chose. Surtout que malgré que ce soit elle qui ait proposé les Trois Balais comme lieu de discussion, elle regrettait d'avoir fait ce choix.

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Kenia Katteridge

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 08/07/2024 à 10:52:31

La cloche au dessus de la porte ne cessait d'annoncer un nouvel visiteur, c'est vrai qu'ils étaient en pleine heure de pointe. Les gens aux tables alentours avait vite ennuyé Noah de part leur morosité et le fait que tout le monde soit si semblable, il était un peu nul à ce jeu. Ses yeux étaient donc tourné vers la porte en attendant que son visage se dessine dans l'encadrement. Son cœur battait un peu plus vite qu'habituellement, il ne savait pas trop pourquoi mais il appréhendait le moment où ça allait arriver ou plutôt sa réaction à ce moment là. Cela ne tarda pas à arriver.

Un visage pâle qui contrastait avec ses cheveux bien foncé, quelques marques en plus sur le visage mais elle n'avait pas tant changé que cela. Cela faisait pourtant une éternité qu'ils ne s'étaient pas vu. Sur son visage un sourire, son sourire, qu'il n'avait pas oublier, mais semblerait il qu'il n'était pas pour lui. Le clin d'œil non plus, peut-être était elle une habitué ici. Si c'était le cas, elle avait bien changé depuis l'époque, cela pouvait être une bonne chose pour elle après tout.

Elle ne tarda pas à remarquer sa présence et de se diriger en sa présence. C'était partie. Elle le salua à sa manière et Noah en fit de même.

NOAH : Catherine.

C'était un peu comme s'il avait dit enchanté vu le ton qu'il avait employé. La bonne nouvelle qui enleva un poids de ces épaules était que ce début d'échange n'avait rien de gênant, cela annonçait probablement le thème de la suite ce qui était une bonne nouvelle.

La Spinnet orienta directement le sujet vers Kenia sans lui laisser la chance d'intercaler autre chose, il était bloquer. Que dire sur Kenia ?

NOAH : Oui en effet je voulais te parler de Kenia mensonge cela fait maintenant trois ans que sa garde m'a était totalement donné et c'est vrai qu'avoir une ado sur les bras n'est pas toujours facile… surtout pour un homme j'imagine, j'ai l'impression que je ne la saisie pas totalement et j'aimerais l'aider du mieux que je peux, notamment à l'école et je voulais avoir ton retour un peu en tant que professeur, savoir comment elle s'en sortait et se comportait en classe savoir si elle semblait être entouré ou… je sais pas, j'espérais que tu puisses comprendre

Ce qu'il avait avancé était tout vrai à part le début où il prétextait que Kenia était la vrai raison de sa venue. Après ce qu'il venait de lui dire il remarqua que ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée que ça. Oui Kenia était très réservé avec lui, il semblait qu'ils avaient plus une relation père fille que frère et sœur. Il l'aimait mais des fois elle lui faisait des trucs incompréhensible et elle se braquait à chaque fois qu'ils en parlaient. Cela lui arrivait d'avoir aucune idée de ce qui s'était passé à il y a même pas 10 mins. Parfois sa personnalité changeait du tout au tout, perdant énormément le Katteridge.

Scolairement elle était majoritairement une bonne élève, parfois il y avait des gros problèmes sur certains contrôles et bizarrement c'était toujours ceux dont elle se souvenait pas avoir passer.

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Margaret Dubois

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 11/07/2024 à 17:41:58

Ses sorties hors du château étaient rare. Du moins, Catherine allait de moins en moins dans des endroits fréquanté par les sorciers ou sorcières. Malgré ses activités dans l'Organisation, elle aimait bien la compagnie des moldus. Ils ne lui posaient pas de question, ne la dévisageaient pas. Surtout qu'elle savait comment passer inaperçue dans ce genre de foule non magique. Elle venait quand même d'une famille qui avait défendu les intérêts des non-maj au Québec.

Donc, se retrouver au Trois Balais n'était pas une habitude pour la jeune femme. Elle y venait, en soi, seulement pour passer un peu de temps avec Eurydice. Pas que cette dernière travaillait tout le temps, mais après une longue journée, la professeure aimait bien venir s'installer au bar, prendre un whisky et discuter avec la brune comme le ferait un client lambda. Toutefois, en cette soirée, c'était totalement autre chose. Elle en avait glissé un mot à son amoureuse, sans expliquer ce que Noah représentait pour elle. Du moins, ce qu'il représentait dans sa vie.

Après avoir salué a Spector, Catherine se dirigea vers le Katteridge qui l'attendait à une table, un peu éloigné de tout le monde. La Québécoise avait choisi cet endroit parce qu'il était à peu près neutre. Que les sous-entendus seraient inexistants. Puis, elle était là pour raison professionnelle, selon la lettre de l'Irlandais et elle espérait qu'ils s'en tiendraient à cela. Donc justement, la Spinnet entra dans le vif du sujet : la soeur de Noah.

La présence de cette dernière dans sa classe ne l'avait jamais frappé. La blairelle était calme. Elle participait, mais au strict minimum. Puis, bon, il était vrai qu'elle avait eu quelques soucis sur certains contrôles, mais rien d'alarmant aux yeux de la professeure de Défense contre les Forces du Mal. Cependant, ce n'était pas le cas de la jeune fille qui fouetta la Spinnet, mais les dires de Noah et c'est d'un ton sec qu'elle répliqua. Sans gants blancs.

CATHERINE : Je ne suis pas certaine de saisir, Noah. Comment ça, ce n'est pas facile d'avoir une ado sur les bras, surtout pour un homme ? Tu crois que je trouve ça facile de gérer une vongtaine d'adolescents et adolescentes parcours ? Mon adjoint est meilleur que moi pour ce genre de chose, donc s'il-te-plaît, les remarques légèrement sexiste, tu peux te les garder...

Catherine détestait ce genre de remarquer et de défaite. Parce qu'elle était une femme, donc qu'elle avait probablement une fibre maternelle, c'était plus facile pour elle ? Qui avait abandonné son enfant parce qu'elle ne s'en sentait pas capable ? Elle.

CATHERINE : Bref. Passons sur cette remarque. Ta... soeur se débrouille assez bien. Elle est discrète et on dirait parfois qu'elle aimerait se fondre dans les meubles, dit-elle en levant les yeux au ciel. Mais ça ne l'empêche pas d'avoir de bonnes notes. Même si parfois je me demande si elle ne fait pas exprès de rater certains contrôles. Je ne sais pas si c'est ce que tu voulais savoir ?

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Kenia Katteridge

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 12/07/2024 à 10:36:35

Cela avait probablement été naïf de sa part de penser qu'ils pourraient avoir une conversation amicale comme autrefois. Peu importaient les raisons de sa venue, il le regrettait un peu désormais. Les mots étaient sortis de travers; ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire, ou du moins pas comme ça. Il avait du mal avec les enfants, et c'était peut-être indépendant du fait d'être un homme; elle avait peut-être raison. Il ne voulait pas rentrer dans le débat, car pendant que lui tenterait juste de se justifier, elle se braquerait, et cela ne leur apporterait rien. De l'autre côté, elle comparait deux choses qui, à ses yeux, n'avaient rien à voir. Gérer une bande de gamins, c'était de l'autorité; élever un enfant, c'était autre chose, pouvoir le comprendre, échanger avec lui. Il n'avait jamais été prof, mais il sentait qu'il aurait été meilleur pour gérer une bande de gamins qu’un enfant; c'était horrible de penser ainsi. Le problème avec Kenia et Noah, c'était les TDI de Kenia que tous deux ignoraient encore. En attendant, cela créait un fossé entre eux, car ils ne se comprenaient pas. Il comprenait avoir blessé Catherine avec ses mots, et bien qu'il ne veuille pas rentrer dans le débat, il ne voulait pas s'excuser non plus, premièrement pour son ego, mais surtout parce que, de son point de vue, il n'avait pas totalement tort. Le temps de mener à terme cette réflexion, la professeure avait enchaîné, et c'était probablement pour le mieux étant donné qu'il n'avait pas vraiment eu l'intention de rajouter quoi que ce soit.

Son regard divaguait, et il détestait ça. Cela faisait maintenant 11 ans que leurs aventures s'étaient terminées, et pourtant, dans sa tête, c'était comme si c'était hier. Quand ils avaient pris leurs distances, le Katteridge avait compris que quelque chose la différenciait de ses autres aventures. Ce n'était pas leur enfant… Leur enfant ! Cela réimmergea dans l'esprit de Noah un peu trop violemment, lui donnant presque le tournis. Heureusement qu'il était assis. Il n'avait jamais oublié, mais trop concentré sur Kenia, il avait délaissé le reste. Il se souvenait très bien des termes du contrat et se sentait un peu impuissant face à tout cela, mais il n'en avait jamais demandé plus, alors qu'il aurait pu.

La Spinnet parlait toujours de Kenia, mais les questions lui brûlaient les lèvres. Il s'efforça néanmoins de se concentrer sur la conversation; il le devait bien à sa sœur, et par respect pour son interlocutrice. Elle ferait exprès de rater certains contrôles ? Cela ne lui ressemblait pas, mais en même temps, cela concordait tellement avec ce qu'il avait observé. Il se nota dans un coin de sa tête qu'il lui faudrait discuter avec elle de manière posée pour peut-être comprendre ensemble ce qui n'allait pas. Il y avait autre chose, ils le savaient tous les deux, et peut-être que s'il se montrait à l'écoute pour une fois, cela leur serait bénéfique.

La question avec laquelle la Spinnet ferma sa phrase était bienveillante, mais sans que Noah puisse trop se l'expliquer, il ressentait que cette conversation la fatiguait. Il se retrouvait piégé; cela ne faisait même pas dix minutes qu'ils étaient posés, il ne pouvait pas repartir maintenant, mais d'un autre côté, il était très mal à l'aise. Il aurait voulu enchaîner sur sa fille, sur leur fille, mais c'était trop abrupt, trop direct. Le problème, c'était que Catherine semblait plutôt fermée à toute politesse, ce qui rendait la possibilité de divagation très mince. La carte de l'honnêteté, il n'était pas encore prêt à la jouer, parce que la vérité, c'était beaucoup.

J'imagine que ça confirme un peu ce que je pensais.

Un silence s'écoula. Comment enchaîner ? Concernant Kenia, il n'avait pas réellement appris grand-chose; elle avait confirmé ce dont il se doutait, et il en avait tiré ses conclusions. Maintenant, elle se fichait probablement de ses conclusions, et cela ne servait probablement à rien qu'il les lui partage.

Bon, merci Catherine, j'espère que je ne t'ai pas trop pris de ton temps. Tu as peut-être encore cinq minutes ? Pendant que tu parlais tout à l'heure, des questions me sont venues, mais elles ne concernent pas ma sœur

.Il avait peut-être attisé son attention, ou alors elle savait déjà où il voulait en venir. Dans les deux cas, elle pourrait décider si elle souhaitait poursuivre la conversation ou non. Après tout, c'était son choix, et Noah ferait de son mieux pour en tirer les conclusions les plus justes possibles.

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Margaret Dubois

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 04/08/2024 à 14:52:21

Ce n'était pas qu'elle n'appréciait pas de revoir Noah, au contraire. Malgré les années, il était resté le même. Toujours là à s'inquiéter pour les autres. Un peu maladroit dans ses paroles et Catherine, toujours prompte à réagir. Ce fut à ce moment qu'elle comprit pourquoi il avait été dans sa vie, à l'époque. Il avait été cette oreille attentive quand elle en avait eu besoin. Puis, de fil en aiguille, les choses ce sont enchaîné et aujourd'hui, ils étaient l'un à l'autre d'une façon que la professeure n'aurait jamais cru possible.

En onze ans, la Québécoise avait fait ses marques. Elle avait avancé du côté de l'Organisation. Elle est même devenue Directrice adjointe de Poudlard, pendant un moment. Elle avait retrouvée l'amour et... les questions étaient de retour. Quand le Katteridge l'avait trouvé la première fois, la Spinnet était justement en période de questionnement. C'était beaucoup plus flagrant qu'aujourd'hui, puisqu'elle avait pris de la maturité et parce qu'elle était entourée, mais le doute, ce satané doute, persistait dans son esprit.

Sans même l'avoir demandé, une personne vint déposer un verre de whisky devant elle. Catherine se retourna et vit le sourire d'Eurydice qui lui était destiné. La brune lui retourna et la remercia d'un « je t'aime » silencieux. Quand elle se retourna vers l'Irlandais, elle attrapa son verre et le porta à ses lèvres. Elle devait relaxer. Noah n'était pas là pour essayer de créer quelque chose avec elle. Il n'était pas là, non plus, pour se souvenir de ce « bon vieux temps ». Il voulait parler de sa sœur. Cette jeune fille qu'ils avaient eu tant de mal à trouver. Alors oui, la réaction de Catherine n'était pas approprié. Elle était froide, distante, pendant qu'un ami cherche a comprendre. Se détendant, la Québécoise expira un bon coup, pour reprendre d'une voix douce.

CATHERINE : Je suis désolée... Je crois que le fait que tu m'écrives plusieurs années après ta dernière lettre m'a... enragé, dit-elle avec un léger sourire. Dis-moi ce qui t'inquiète chez ta sœur. Qu'est-ce que tu penses de sa « situation » ?

La Spinnet ne savait pas si ce rattrapage allait être bénéfique. Seul le temps durant cette conversation pourra le confirmer. Dans tous les cas, un silence quelque peu lourd s'installa entre eux. Catherine n'osait même pas prendre son verre, de peur de briser le tout. Toutefois, aux paroles du Katteridge, la Québécoise comprit qu'elle avait fait une bêtise. Elle avait laisser penser à l'homme qu'elle se fichait royalement de tout cela, alors que ce n'était pas le cas. Attrapant son verre, la jeune femme plongea son regard émeraude dans celui de son interlocuteur. Elle savait de qui il voulait parler, mais elle, en avait-elle envie ?

CATHERINE : Je vois... Tu veux parler de... Margaret ?

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Kenia Katteridge

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 09/08/2024 à 17:49:10

La tension était palpable, Noah sentait que Catherine n'était pas dans son élément, c'était probablement de sa faute, il n'avait jamais était très bon dans le relationnel. Depuis qu'il avait franchi la porte du pub il avait l'impression d'avoir enchaîné bêtises sur bêtises et une partie de lui voulait juste s’échapper. L'autre partie en revanche était curieuse de savoir ce qu'elle avait à lui dire.

Ce qui avait été autrefois un duo plutôt efficace était en train de se faire interrompre par une des serveuses. Cette dernière apportant un verre à Catherine. Noah savait pertinemment qu'elle ne l'avait pas commandé : il était arrivé avant elle et depuis ils n'avaient fait que se parler. La jeune femme semblait avoir des yeux que pour la Spinnet et Noah commencait à avoir l'impression que cet attention était réciproque. Il fit de son mieux pour ne pas s'en préoccuper et ne pas s'en mêler. Cela ne le concernait pas, cela ne le concernait plus.

Il sembla que la gorgée de whisky qu'elle venait d'avaler l'avait quelque peu détendue. Catherine reprenait la parole avec une part de reconsidération qui fit sourire Noah dans le fond. Il ne l'avait jamais connu comme ça mais il l'avait toujours imaginé ainsi. Avec une pointe d'amertume, froide lorsqu'on l'a connaissait pas. Il s'était toujours dit que c'était les concours de circonstances qui les avaient réunis au bon moment au même endroit. Il lui arrivait encore de se demander ce que leur fille signifiait, le signe que le destin avait voulu lui communiquer.

Catherine avait beau vouloir reconsidérer ce qu'il avait à dire par rapport à Kenia, le voir avec de nouveaux yeux, flambant neuf sur la situation, mais la réalité c'est qu'il avait déjà tout dit. Ou sans doute qu'il avait était refroidit par sa réaction initiale pour étayer ses propos. “C'est moi qui m'excuse de t'avoir pris de cours avec ma lettre, je ne voulais pas. Je sais que je ne suis pas partie de la meilleure façon qu'il soit mais comprend le, j'étais perdu.” il hésita un instant à basculer sur Kenia de nouveau ou de poursuivre sur le sujet de Margaret comme il semblait que la conversation le faisait d'emblée. “Je ne sais pas comment tu l'as vécu, on en a jamais parlé… je n'ai jamais voulu en parler. Mais pour moi ça à été dur : toute ma vie on m'a arraché à toute famille que j'avais. Mes parents, mon père adoptif, ma sœur et quand je pensais que la liste ne pouvait pas s'allonger, notre fille. Je ne te blâme pas de la situation Catherine, loin de là. J'ai juste l'impression qu'on est vite passé à autre chose et… je… bon bref désolé je m'embrouille, c'est pas clair et je sais même pas ce que j'attends que tu me dise.” il rougit.

Qu'est ce qui lui était passé par la tête pour raconter pareille bêtise ? C'était honnête, c'était pas ça le problème, le problème était probablement que sa tirade était trop honnête. Catherine ne saurait pas quoi répondre, c'était prévisible et lui passerait pour un lutin de Cornouaille comme à son habitude. Mais quelle image pouvait-il rejeter ? Il avait l'impression de toujours passer pour le fragile, le gentil petit nounours, celui qui faisait tout de travers mais on le pardonnait toujours parce qu'il faisait pitié. Il en avait marre, il voulait qu'on le prenne au sérieux, qu'on le redoute, il avait fait d’affreuses choses dans sa vie, il n’en était pas fier mais il comprenait pas comme avec tout ça, il gardait la même carapace.

“Oui j'aurais aimé discuter de Margaret… tu l'a en cours aussi non ? Elle est comment ?” reprit-il après avoir repris son calme et refroidi le sang qui bouillonnait dans ses veines.

Les spectres du passé - Natacha Tchaïviev
Je t'avais manqué ? - Deliah Thompson
Magic comes with a price - Camille Dubois
La lumière vacsille - Catherine Spinnet

L'école de la vie en noire - Amaryllis Clyfford
La caverne aux Mille Visages - Six/Hellia St.James
Un bien étrange jardin - Otto Crowford
Nos Ombres Dévoilées - Hellia St.James

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PJS de
Kenia Katteridge

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 09/08/2024 à 17:50:11

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Professeure

Adulte

PJS de
Margaret Dubois

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 01/09/2024 à 18:40:32

Regard posé sur la barmaid, Catherine esquissa un léger sourire sur ses lèvres. Elle aimait voir Eurydice, peu importe les circonstances. Elle lui mettait un baume au coeur, sans le savoir. Toutefois, dans l'immédiat, la professeure n'était pas là pour admirer sa douce. Ni pour espérer un quelconque moment furtif avec cette dernière. Non. En principe, elle était là pour des raisons professionnelles. Qui lentement, tombaient dans le personnel. Ce qui ne réjouissait pas tellement la jeune femme. Parler de sa fille, en plein dans les Trois Balais, à une heure d'achalandage et alors que la Spector était tout proche : mauvaise idée. Ce qui fit revenir la Spinnet à une humeur peu... chaleureuse.

Si la gorgée de whisky l'avait rendu un peu plus aimable, ce fut tout le contraire lorsqu'elle entendit les excuses du Katteridge. Un sourcil relevé, la Québécoise toisa l'homme de son regard émeraude, n'ayant plus du tout envie de sourire.

CATHERINE : Tu étais... perdu ? Je te signal que tu avais signé, comme moi. Peut-être par dépit, je conçois, mais tu étais là, quand elle est née. Tu savais où elle était, avec qui elle était. Tu pouvais tout à fait garder contact avec moi ou même... Camille, dit-elle légèrement remontée. Bref. Ce n'est pas l'endroit pour parler de ça. J'étais ici pour Kenia avant tout.

Vidant son verre d'une traite, la Spinnet se leva sèchement. Elle savait que ça attirerait l'attention de la personne qui partageait maintenant sa vie, mais elle ne pouvait pas rester là et faire comme si rien était. Déjà, elle avait un peu de mal à se contrôler.

CATHERINE : Si tu as envie de parler d'elle ou de comment je l'ai vécu, rejoins-moi au Mayflower, à Londres, demain vers 21h.

Sans plus, la jeune femme tourna le dos à Noah, sa cape claquant dans l'air, puis se dirigea vers le bar, pour glisser un mot à la barmaid. Avant de disparaître par la porte du fameux pub sorcier.

***

21h, assise à une table dans le fameux bar Mayflower de Londres. Il y avait quelques personnes, des moldus principalement. Ce qui était une chose importante aux yeux de Catherine. Au moins ils ne la connaissaient pas. Puis, bon, s'ils avaient un quelconque problème avec sa présence, elle pourrait toujours effacer les traces.

Sagement, la professeure attendait Noah. Livre à la main, pour faire genre qu'elle était là pour relaxer, la sorcière avait tout simplement hâte que tout se termine pour revenir à un quotidien normal. Quoi que... rien n'était jamais normal avec la Québécoise. Restait à voir ce que le Katteridge avait envie de faire pour le futur.

Camille - Deliah - Eleanor - Erwan - Eurydice - Gajiu - Hope - Izora - Luyana + Erwan - Maelle - Mike - Noah -
Rita - Théodora

RPG - ON

___

Arbitre

Adulte

PJS de
Kenia Katteridge

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 05/09/2024 à 22:46:39

Avait-il eu tort de penser qu'elle comprendrait ? Tout semblait l'indiquer. Il était blessé, profondément, et pourtant, elle ne semblait pas pouvoir le voir, le sentir. Ils semblaient emprunter deux chemins divergents, incapables de partager la même perspective. Elle, visiblement désireuse qu'il revienne vers elle, ne semblait pas saisir la souffrance qu’il avait endurée. Pour lui, c'était un choix cruel et déchirant : Kenia ou Margaret. C'est ainsi qu'il l'avait ressenti, un faux choix, en vérité. Il n'avait jamais eu la moindre chance de convaincre Catherine, et cette illusion de libre arbitre n'avait fait qu’amplifier sa douleur. Alors, fuir était devenu l’unique échappatoire, la seule issue face à ces réalités qu’il n’avait plus la force d'affronter.

Il avait eu besoin de temps, de distance, pour se recentrer sur Kenia, sur ce lien qu'il voulait protéger, nourrir. Aujourd'hui encore, il sentait monter en lui ce désir irrésistible de connaître sa fille, de découvrir chaque facette de sa vie. Sa majorité semblait si loin, une éternité qu'il n’en pouvait plus d'attendre.

Il ne trouva rien à répondre. À quoi bon se justifier ? Elle ne l'écoutait pas, c'était évident. Dans son monde, sa propre vision n'avait pas sa place, et il devait s'y résigner. Il la regarda se lever, se diriger vers le bar, échanger quelques mots avec la même serveuse, puis s’en aller, sans un regard en arrière.

Son départ marqua aussi le sien peu de temps après. Il erra dans les rues de Pré-au-Lard, perdu dans ses pensées, laissant la journée s'écouler sans véritable but. Demain, il irait à Londres, bien sûr. S'il y avait encore des choses à dire, il était prêt à les entendre. Mais quant à lui, il n'avait plus grand-chose à ajouter. Leur dernière rencontre n’avait fait qu'ouvrir des blessures encore vives, au lieu de les apaiser.

~ 21h21 bar Mayflower ~

Quelle heure pouvait-il bien être ? Noah n'en avait aucune idée, comme toujours. L'heure avait toujours été une source d'anxiété pour lui, et ce n'était pas aujourd'hui que cela changerait. Il avait depuis longtemps appris à se repérer au mouvement du soleil. Maintenant que ce dernier s'était couché depuis un moment, il en conclut qu'il était temps d'entrer dans le bar.

Il poussa la porte, l'ambiance feutrée l'enveloppant aussitôt, et son regard se posa sur Catherine. Elle était là, plongée dans un livre, comme il s'y attendait. Noah s'avança doucement vers elle, son cœur légèrement serré, puis la salua, d’une voix calme. Catherine.

Les spectres du passé - Natacha Tchaïviev
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La lumière vacsille - Catherine Spinnet

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Professeure

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PJS de
Margaret Dubois

Titre : Re : La lumière vascille
Créé : 09/10/2024 à 18:08:10

Un rare moment de quiétude, sans la présence d'Eurydice. Car Eurydice était sa source habituelle de quiétude. Celle avec qui elle pouvait faire ce qu'elle voulait, comme elle voulait, sans jugement. Puis surtout, calmer ses pensées. Son cerveau était toujours en ébullition. Ses sens toujours en alerte au cas-où une situation dangereuse se présenterait. Ce n'était peu ou pas vivable depuis quelques temps. Catherine commençait à fatiguer, mais elle ne pouvait pas laisser tomber Camille ou l'Organisation. C'était sa famille. Même si la Mage lui avait mentionné qu'elle pouvait s'éloigner, faire autre chose, la professeure savait que ce n'était pas totalement possible. De toute façon, qu'aurait-elle fait de son temps ? Pas de mission, pas de réunion, etc. Sa vie se résumerait à donner cours, entrer chez elle et attendre le retour de sa douce. En plus, si elle n'avait plus de lien avec l'Organisation, qu'adviendrait-il de sa fille ? Toutes ces questions ne l'effleurait plus à ce moment précis. Elle avait pris une décision depuis longtemps, mais est-ce que cela allait tenir ?

Les yeux plongé dans un roman, la brune entendit à peine Noah arriver. Elle entendit une voix et il lui fallut quelques instants pour se rendre compte que quelqu'un se tenait à ses côtés. Relevant la tête, doucement, la Québécoise esquissa un léger sourire. Elle n'était plus sur la défensive. Encore moins fâchée. Elle avait réfléchit et elle s'était rendu compte qu'elle avait été injuste envers le Katteridge. C'est elle qui lui avait demandé de ne pas s'impliquer dans la vie de Margaret. Du moins, les décisions qu'elle avait prise laissait entendre que c'était son souhait.

CATHERINE : Noah... installe-toi. Tu veux quelque chose à boire ? Grignoter ? J'avoue que j'ai un peu faim.

Levant la main vers l'un des tenancier du pub, la Spinnet attendit l'arrivée de ce dernier, qui se fit attendre. Elle posa donc son regard sur son ancien amant, l'air légèrement gênée.

CATHERINE : Je suis désolée pour hier. J'ai laissé ma colère parler et.. j'ai eu le temps de réfléchir. J'ai été injuste envers toi. J'ai été injuste avec toi depuis le jour où je suis tombée enceinte.

Ce fut à ce moment que le serveur arriva. La jeune femme demanda un simple verre de Sauvignon blanc et un petit tapas, avant de reposer son regard émeraude sur Noah.

CATHERINE : Noah ?

Autant rendre la soirée un peu plus agréable que le sujet qu'ils allaient aborder. Celui de leur fille absente de leurs vies.