[Post ponctuel hors RPG]

* Le première année curieux de voir si ce que les sixième et septième année racontaient au dortoir de Gryffondor était vrai. Les Trois-Balais étaient selon eux un lieu mythique où la Bièraubeurre coulait à flot et où de drôles de trafics prenaient cours entre les différents élèves des quatre maisons de Poudlard.

Il était là, devant la porte de bois du pub. Il franchissait la porte pour la première fois, souriant et plein d'espoir. Sa mine se déconfit rapidement quand il constata que la majeure partie des clients étaient des personnes âgées et qu'un seul petit Serpentard était assis devant une table, un verre orange à la main.

Repartant aussitôt, il était particulièrement déçu mais se promit de revenir plus tard. Sans doute l'heure n'était pas propice à ce que les élèves viennent en nombre. *

[RP avec Blondie uniquement]

Une harassante journée de travail et de rempotage venait de toucher à sa fin, ce qui n'était pas pour déplaire à William. De la saine fatigue, une bonne dose de bonheur et des muscles encore chauds des allers-retours à transporter les sacs, les pots et les plants, voilà ce qui lui restait de ces dernières heures. Il aurait très bien pu passer par la magie et lui laisser tout ce travail physique, mais ça, ce n'était pas lui. Il n'avait jamais délaissé l'activité du corps pour laisser la magie lui simplifier la vie. Le goût du travail bien fait et la satisfaction de savoir qu'il avait donné de lui même dans tout ce qu'il faisait, c'était un de ses moteurs, une de ses valeurs fortes qui l'accompagnait depuis sa plus tendre enfance. Il en avait fait du chemin depuis l'Ecosse et encore plus depuis sa sortie du château. Entre les explorations, les inventaires floristiques et les nombreux séjours en forêt aux quatre coins du monde il n'avait vraiment pas eu le temps de poser ses bagages plus d'un mois. Les années s'étaient écoulées tellement rapidement. Navigant d'aventure en aventure, il n'avait pas vraiment prit le temps de se construire un chez-lui convenable, mais tout allait changer. Déjà un mois qu'il était arrivé au château et qu'il prenait plaisir à avoir un poste au château. Quoi de plus indiqué pour lui que cette chaire de botanique ? Les jours qui avaient suivi sa prise de fonction s'étaient retrouvés déchirés entre les cours à donner, les devoirs à corriger et les serres à restructurer. Il était temps pour lui de lever un peu le pied et de se détendre.

La nuit douce dans l'obscure clarté de la lune était parfaite. Il allait enfin profiter de Pré-au-Lard. Il n'était pas retourné au village sorcier depuis qu'il avait quitté les rangs de l'école. Il fallait qu'il retourne au Trois-Balais. Ces heures passer à enchaîner les Bièraubeurres étant plus jeune lui manquaient, mais la différence était qu'aujourd'hui il revenait au château sans connaître personne. Ses collègues étaient agréables certes mais il n'avait encore trouvé le temps de réellement échanger avec aucun d'entre eux. Ce n'était rien, le grand brun avait l'habitude de profiter d'un bon Whisky, seul avec lui même et la nature comme seule partenaire. Cette fois ci, le comptoir serait son seul partenaire. Habillé simplement après sa douche, il ne s'attendait pas à croiser grand monde ce soir. Un pantalon cargo marron et un T-shirt en lin vert-pâle qui l'avait accompagné dans de nombreuses montagnes lui paraissaient largement suffisants.

Il s'était assis au comptoir du pub comme un habitué l'aurait fait, ne cherchant pas à attirer l'attention mais à simplement profiter de l'ambiance calme du lieu. La quelque vingtaine de clients qui trainaient et tiraient leur jus calmement n'était pas la source de l'intrigue du trentenaire. Dégustant son whisky-pur-feu, il regardait sans insistance la femme assise sur sa gauche. Elle avait tout de suite attiré son regard en franchissant la porte des Trois-Balais. Une blonde dans une belle robe bleu marine dénotait dans l'univers morne que brossaient les licheurs cinquantenaires qui tiraient les bords en nocturne. Perdue dans ses pensées, elle marmonnait et venait de claquer son verre sur le bois du rade de bois. L'Ecossais souriait en coin tout en décalant sur la gauche de sa main la bouteille qu'il avait déjà réglée, comme un invitation implicite à ce que la jeune femme se resserve si l'envie lui venait. Malgré tout il l'avait entendu marmonner et William lui sourit avec beaucoup de simplicité.

- Je ne sais pas si l'herbe est plus verte à côté, mais le coin n'est pas mauvais pour les sorciers... et les sorcières. Vous passez une agréable soirée ? Vous avez l'air d'avoir besoin d'un avis extérieur.

[RP avec Blondie uniquement]

La jeune femme avait réagi aux propos du botaniste, quittant alors les brumes de ses pensées pour détailler avec surprise la nature de l'homme qu'elle découvrait assis à ses côtés.

Malgré son étonnement apparent et ses réponses plus que généreuses aux propos de cet inconnu qui lui souriait, William
avait la sensation fugace que la jeune blonde n'en avait pas terminé avec ses pensées qui semblaient l'oppresser.

La détaillant sans trop la dévisager, il l'écoutait. La jeune femme, dégageait un charme certain qui devait faire tourner bien des têtes, mais ce n'était pas ça qui avait le plus marqué le Forester. Finalement elle était comme lui. Elle avait suivi ses pieds et machinalement ces derniers l'avaient conduite aux Trois-Balais, à la différence que l'Ecossais y venait le cœur léger, même si son corps lui rappelait les travaux de la journée.

Le temps semblait s'écouler doucement entre deux phrases de la jeune femme. Les regards qu'elle lui jetait étaient on ne peut plus clair. Même si cette dernière était ouverte à la discussion, même si elle semblait chercher une oreille attentive à ses tracas, elle n'irait plus loin sans savoir qui était son interlocuteur. Le trentenaire ne pouvait lui en vouloir, bien au contraire, il la comprenait. Aucune âme saine d'esprit ne se confierait à un inconnu sans en savoir plus sur lui.

- William. William Forester. En fait moi aussi je suis revenu il y a peu. Je suis le nouveau professeur de Botanique de Poudlard. J'ai pas mal bourlingué à travers le monde avant qu'on me propose de revenir au château. Mais revenir enseigner là où j'ai étudié, je ne pouvais pas refuser. Et je suis seul ce soir parce que je n'ai plus vraiment de contacts sur Pré-au-Lard. Ça fait trop longtemps que je suis parti je crois.

Un éclat de rire derrière eux lâché par un des habitués qui rinçait les trois autres bidards hilares vînt interrompre la présentation du professeur de Botanique. Il tourna la tête avec un sourire dans leur direction avant d'en revenir à sa conversation avec la jeune femme.

- Je disais donc, William Forester. Enchanté de vous rencontrer, ajouta-t-il en tendant une main chaleureuse habituée aux travaux manuels.

[RP avec Eleanor Van Green]

* La chaleur d'une poignée de main douce mais décidée fit sourire le professeur. La jeune femme qu'il avait salué, qui lui rendait son sourire et qui semblait vouloir discuter, cette jeune femme laissait deviner une certaine force malgré sa douceur. Il appréciait vraiment l'existence d'une force intérieur chez les personnes qui ne le laissait pas paraître. Ce trait de caractère était prompt à l'intriguer et à l'inviter à en savoir plus sur la jeune femme blonde qui lui souriait.

Eleanor Van Green, c'est ainsi qu'elle s'appelait. Ce nom résonnait en lui, il l'avait déjà entendu. Cherchant en lui sans pour autant réussir à retrouver l'origine de cette sensation, le Forester regardait le visage de cette jeune femme qui lui parlait. Il l'écoutait avec attention mais son regard fut capté et captivé par ses yeux bleus. Ne pouvant détacher son regard du sien, il buvait ses paroles. *

- Enchanté Eleanor et c'est avec plaisir que nous partagerons le prochain verre.

* Elle qui avait l'air contente de partager un bon moment ne cessait d'intimer en lui des sourires. Il n'y pouvait rien après tout, William était comme ça, entier et sincère. Il ne pouvait empêcher le coin de ses lèvres de remonter et de marquer un sourire doux et léger, mais un sourire tout de même. C'était dans sa nature. La joie le prenait au corps et il vivait les moments tels qu'ils venaient.

Ne s'offrant pas un masque de contenance ou de retenue, son petit sourire discret trahissait son contentement et il ne fut pas des moindre en découvrant qu'il serait amené à recroiser la jeune femme dans les couloirs de Poudlard. Buvant la dernière lampée de whisky qui occupait son verre, il écoutait la description que qu'Eleanor venait de faire des botanistes, ou tout du moins des professeurs de botanique. *

- Non les professeurs de botanique ne sont pas tous vieux et vêtus de guenilles dépareillées et trouées par le temps et l'usure, lacha-t-il dans un petit rire face à ce qu'il ressentit comme un compliment déguisé, mais je crois que vous en avez une bonne image quand je vois la moyenne d'âge et le style vestimentaire de mes collègues quand nous nous regroupons.

* La jeune femme semblait vouloir en savoir plus sur le passé de l'Ecossais. Derrière son air un peu dur et caché sous cette couche de muscles, le trentenaire était touché et heureux de voir qu'il n'était pas le seul à s'intéresser à son interlocuteur. Faisant tourner son verre vide sur le comptoir, le professeur se rappelait avec nostalgie de ce qui l'avait lancé sur la route et de ce qu'il avait vécu pour en arriver jusque là. *

- Vous savez, ce n'est pas si passionnant que cela. Atypique peut-être mais après tout, toutes les histoires le sont. Après mes études au château, je me suis mis à voyager. Mon intérêt pour les plantes et le monde végétal a motivé bon nombre de mes voyages auprès des plus grands botanistes et naturalistes de notre temps. Trouvant en eux des mentors, des camarades et même des amis, j'ai pu explorer les terres sauvages, vivre en pleine forêt amazonienne, découvrir la rudesse des Balkans, de la Sibérie ou encore des montagnes de Chine. Sillonnant la planète au gré de mes recherches, j'ai pu découvrir et redécouvrir l'histoire de civilisations perdues et parfois même oubliées. Et c'est en rentrant dans mon ancien logement en Ecosse que j'ai trouvé la lettre qui m'invitait à passer un entretien pour devenir professeur de Botanique à Poudlard.

* Marquant une courte pause, le naturaliste prenait conscience d'avoir monopolisé la parole. L'heure était venue d'en savoir plus sur cette belle jeune femme en robe bleu marine avec qui il passait une très agréable soirée. *

- Et je ne suis pas le seul à ce comptoir. Qu'en-est-il de vous ? Vous avez dit que nous serions amenés à nous croiser à Poudlard. Vous travaillez au château ? Que me faut-il savoir sur Eleanor Van Green ? Je vous avoue que vous m'intriguez vous aussi.

* Il s'était surpris lui-même à poser la question. Sa curiosité avait pris le dessus, captivé qu'il était devant cette superbe femme qui buvait un verre avec lui. *