Il était grand temps que Lucifer arrive à sortir de sous sa couverture. Depuis vingt longues minutes, son cerveau en somnolence tentait de la replonger dans le sommeil tandis que sa raison lui hurlait tous les sévices qu'elle subirait si elle arrivait en retard dans le bureau du professeur St.James. Quelle idée avait-elle eu d'accepter ces cours de soutien à une heure aussi indécente ? Cependant, son envie de faire bonne impression auprès de sa directrice de maison finit par l'emporter et la jeune sorcière souleva sa couverture dans un souffle glacé.

Une fois sa cravate nouée autour du cou, elle était fin prête. Dans son sac, tous les manuels de cours dont elle aurait besoin durant la journée. Finalement, maintenant qu'elle était bien réveillée, Lucifer avait hâte de voir ce que son professeur lui réservait. Si la jeune fille n'était pas aussi avide de connaissances que les Serdaigle, elle était sans nul doute l'une des élèves les plus ambitieuses et selon elle, avoir des lacunes ne faisait que la freiner dans sa quête de grandeur. C'est pourquoi elle avait décidé de combler chacune d'entre elle avant qu'elle ne soit diplômée de Poudlard. À commencer par la Métamorphose.

Deux petits coups hésitants furent portés à l'entrée du dortoir Basilic. Whisky se trouvait dans l'embrasure de la porte. Il était temps de se mettre en route. L'étudiante suivi le serviteur de sa maison jusqu'au bureau de son aînée. L'elfe la fit entrer. Le feu qui crépitait dans la chemin réchauffait l'atmosphère de la pièce. Lucifer approcha doucement de la sorcière tandis que Whisky s'éclipsait comme s'il craignait de recevoir une botte dans la tête.

« Bonjour Professeur St.James. Je suis prête. »

L'enseignante ne perdit pas de temps avec les banalités d'usage, ce qui fût loin de déplaire à Lucifer qui prit place sur la chaise qu'elle lui avait désignée. La jeune fille la remercia dans un hochement de tête respectueux et enroula ses doigts autour de la tasse de thé fumante. Elle réalisa qu'elle n'aurait pas droit à un petit déjeuner alors cette boisson chaude n'était pas de refus. La directrice de maison enchaina rapidement en lui demandant où se situaient ses lacunes en Métamorphose et Lucifer s'apprêtait à répondre mais se vit coupée dans son élan.

L'air sembla se rafraichir soudainement et tout sourire disparut du visage de l'adolescente. Ne pouvait-il pas s'écouler une journée sans que le fantôme de sa mère ne vienne hanter Poudlard ? Lorsque ce n'était pas son nom gravé sur une plaque d'or dans la salle des trophées ou les murmures indiscrets des élèves sur son passage, c'était les adultes qui ne se privaient pas de poser cette éternelle question directement en face d'elle. Comme à chaque fois qu'on évoquait le douloureux sujet de sa génitrice, Lucifer se renferma. Ses barrières d'Occlumens s'érigèrent presque inexorablement et son visage devint aussi impassible que celui d'une poupée de porcelaine.

Dans un semi état d'inconscience - Lucifer avait encore du mal à réaliser cet exercice en restant complètement alerte et ancrée au monde réel - elle visualisa le sable recouvrir chaque parcelle du visage de sa mère et de celui du loup. Chaque émotion, matérialisées comme des cristaux polis dont des lueurs froides semblaient vouloir s'échapper, devint opaque grâce à la couche de sable qui les enveloppait. Cette opération visait non pas à protéger son esprit des autres mais bien d'elle-même. Depuis que la sorcière s'était formée à l'Occlumancie, elle s'entrainait à isoler ses propres sentiments liés à la peur. Elle les rendait inoffensifs pour elle-même.

Cela ne prit que quelques secondes mais c'était suffisant pour que son interlocutrice risque de s'impatienter. Reprenant conscience dans le monde physique, la jeune fille prit la parole.

« En effet. Elle a enseigné les Sortilèges & Enchantements, ainsi que l'Occlumancie. Pour répondre à votre question, mes lacunes tournent essentiellement autour de la métamorphose humaine. Je me débrouille assez bien sur des objets inanimés mais dès qu'il faut s'entrainer sur un humain ou sur moi-même... »

Le regard du professeur St.James était perçant et profond et déstabilisa légèrement Lucifer qui porta la tasse de thé à ses lèvres pour se redonner un peu de contenance.

Le thé était effectivement délicieux. Légèrement épicé avec un arrière-goût mentholé. Impassible, Lucifer écoutait son professeur. "On m'a beaucoup parlé de votre mère." [ Ça ne veut pas dire en bien. ] ne put s'empêcher de penser la jeune fille. Cela dit, cela ne l'étonnait guère. Wilhemina Compton n'avait pas une bonne réputation à Poudlard. Quand un professeur est envoyé à Azkaban, il est normal que cela jazze. Tout ce qu'espérait la Serpentard, c'est qu'Hellia St.James la traiterait comme "Lucifer", et non comme la "fille de". Elle avait des ambitions et parmi elles : se faire un nom. Que celui de Compton soit rattaché à ses propres exploits et non aux échecs de sa mère.

Lorsque son enseignante fit disparaitre les manuels de la table, une boule se format dans le creux de son estomac. Quelque part au fond d'elle, elle avait espéré ne travailler que sur la théorie pour cette première journée. Dans une tentative désespérée pour inciter son professeur à la ménager, l'adolescente sortit de son sac une feuille de parchemin et sa plume émeraude. Pendant ce temps, la directrice s'approchait de la cheminée et de son magnifique mamba noir. Lucifer ne put s'empêcher de d'admirer ses écailles sombres et ses yeux brillants.

« N'ayez crainte professeur. Je ne suis pas effrayée par les serpents. Au contraire, je les trouve fascinants... »

Que pouvait bien vouloir une sorcière aussi puissante qu'Hellia St.James à une sorcière de premier cycle comme Lucifer ? Arquant un sourcil en signe d'étonnement, cette dernière enchaina.

« Je vous écoute. »

Orphée slaloma jusqu'à l'adolescente qui se retint de poser ses doigts sur sa peau noire. Si elle ne ressentait aucune peur en présence des serpents, elle était tout de même dotée d'un brin de jugeote et ne sachant rien du caractère de l'animal, il aurait été idiot et dangereux de le toucher sans avoir obtenu une permission au préalable.

« Personne, sauf vous.» commenta Lucifer dans un souffle, sans même être certaine que l'adulte l'ait entendue.

Après avoir avalé une nouvelle gorgée de thé, la Compton se sentait étrangement apaisée, son visage baignant dans une douce chaleur. Confortablement adossée contre son siège, la scène qui se déroulait devant elle lui sembla soudain si belle. Le reflet des flammes dansant sur les écailles du mamba, le professeur St.James debout dans une posture qui dégageait autant d'assurance que de charisme, les mouvements fluides de sa baguette entre ses doigts... [ Splendide. ] La voix de la directrice de Serpentard avait un impact tout particulier sur l'esprit de la jeune fille.

Un peu par réflexe comme lorsqu'elle se retrouvait en face d'un sorcier avec sa baguette en main et un peu aussi pour appuyer ses propos, Lucifer sortit de la poche intérieure de sa robe sa propre baguette.

« J'ai suffisamment connu l'abandon dans ma vie pour savoir que je hais ça et que c'est un preuve de faiblesse. Et vous n'avez pas devant vous une petite fille faible.»

La Compton plongea son regard dans celui de son ainée et le soutint avec toute la détermination dont elle était capable.

« Je serai digne de votre confiance. »

Une lueur de fierté passa dans le regard de l'adulte, ce qui plut à la Compton. Elle n'en n'avait pas conscience mais obtenir l'approbation des sorcières adultes avait une grande importance pour elle dans son développement. Et après tout, pourquoi devrait-elle se méfier du professeur St.James ? L'adolescente s'était toujours sentie en sécurité à Poudlard, cette femme était la directrice de sa maison et n'était pas lycanthrope. Du haut de ses seize ans, cela lui suffisait pour lui accorder une confiance aveugle.

Lorsque la St.James lui demanda de ranger sa plume, Lucifer obtempéra. Elle venait de lui affirmer les yeux dans les yeux qu'elle était prête à relever n'importe quel défi pour combler ses lacunes en Métamorphose, elle ne pouvait décemment pas la supplier d'attendre un peu avant d'attaquer la pratique... D'autant plus que finalement, le professeur lui donna rendez-vous dans la soirée à vingt et une heure. À l'évocation de sa requête, un large sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille. Autant parce qu'il était très amusant d'entendre sa directrice de maison lui demander d'enfreindre l'une des règles les plus importantes de Poudlard que parce que la réponse était évidente.

« J'ai seize ans, professeur...»

La sixième année se retint de glousser et se mordit la lèvre inférieure. Elle se dirigea vers la porte du bureau après avoir fourré ses affaires dans son sac de cours. Finalement, elle aurait peut-être droit à un petit déjeuner, si ses amis lui avaient laissée autre chose que des miettes... En passant le pas de la porte, Lucifer se retourna vers son professeur et lança d'un ton volontairement amusé avant de disparaître.

« Oh et bien sûr, ce sera la première fois que je ferai une telle chose ! Je demanderai conseil à des Gryffondor. Promis je serai là. »


Lucifer avait passé la journée à demi présente mentalement. Ses pensées étaient toutes tournées vers son rendez-vous nocturne à venir. Même pendant son cours de Métamorphose, elle éprouva des difficultés de concentration. La nuit tombée, elle avait troqué son uniforme scolaire contre un legging noir et un sweat à capuche gris foncé frappé de l'emblème des Faucons de Falmouth et se dirigeait vers l'un des passages secrets qui menait droit au parc. En chemin, elle avait évité de justesse Alicia, la préfète de Serdaigle qui effectuait sa ronde. Adossée contre un mur en pierre entre deux soldats, elle dessina un cercle avec sa baguette aux pieds de celui de gauche et siffla deux fois. L'entrée du passage secret se dévoila et elle s'y engouffra rapidement. C'était Horia Fell, une élève de septième année avec laquelle elle était brièvement sortie lors de sa cinquième année qui le lui avait montrée.

Lorsque l'ai frais du parc caressa son visage, la Compton passa sa main dans son dos et invoqua son balai qui se matérialisa entre ses doigts. C'était l'un des rares tours que lui avait appris sa mère pendant la courte période où elle l'avait été : une mère. La jeune fille enfourcha son destrier volant et rasa le sol jusqu'à l'orée de la Forêt Interdite. Elle était en avance cette fois. Tapie derrière un arbre, elle attendit l'arrivée du professeur St.James.

Assise sur son balai en lévitation à un mètre du sol, Lucifer patientait en essayant de s'imaginer ce qu'allait lui demander son professeur. Le son du vent courant entre les feuilles et la danse silencieuse des ombres de la forêt lui remémoraient de mauvais souvenirs. Très mauvais. Des cheveux noirs, un rayon de clair de lune de reflétant dessus, puis les claquements secs des os qui se brisent et engin une fourrure blanche... La Serpentard est tirée de ses souvenirs par le son des légers craquements des brindilles sur le sol qui se rapprochaient d'elle. Cette fois, c'était dans la vie réelle. Surprise, Lucifer sursauta en devinant la forme sombre d'un immense serpent à ses pieds. Lorsque la voix d'Hellia St.James résonna à quelques mètres d'elle, elle se détendit. Orphée... Comment aurait-elle pu la reconnaitre dans la pénombre ?

« Tu m'as fait peur Orphée. Merci. » chuchota-t-elle à l'intention de l'animal.

L'adolescente avança en direction de son enseignante, son balai dans la main. Étonnamment - et en contraste avec ses appréhensions de ce matin - elle était impatiente de débuter son entrainement. Elle avait eu la journée entière pour se préparer psychologiquement et à présent, elle trépignait. Un large sourire collé sur les lèvres, la Compton s'arrêta à un mètre de l'adulte.

« Bonsoir professeur. »

Lucifer emboita le pas à son professeur et l'imita en allumant la pointe de sa baguette. Dans un silence presque religieux, les deux sorcières s'enfoncèrent dans les profondeurs de la forêt, la plus jeune essayant de ne pas s'imaginer à quoi ressemblaient les êtres qui étaient à l'origine des petits bruits qu'on entendait ça et là. En effet, si la Compton avait été courageuse, son uniforme serait rouge et non vert. Heureusement pour elle - selon elle - elle était dotée de qualités plus utiles que celles de foncer tête baisser vers les problèmes. La majorité des habitués aux retenues étaient des Gryffondor. CQFD.

Finalement, la St.James la mena jusqu'à une petite cabane ronde et manifestement pas fraîchement construite. Une odeur âcre de renfermé et d'humidité assaillie les narines de la jeune fille qui fût soulagée lorsqu'Hellia s'attaqua à un ménage magique. Lucifer y contribua même en nettoyant une tâche suspecte sur l'unique fauteuil présent. Le manoir Compton l'avait habituée à un peu plus de luxe et étant la plus jeune héritière de sa famille, elle ne s'en était jamais privée.

Apparemment, le premier exercice allait consister en la transformation de son nez. Cela lui sembla raisonnable pour un début. La sixième année promis de tenir sa langue au sujet de ce lieu et s'approcha du miroir accroché au mur. Elle se souvenait avoir fait cet exercice l'an dernier mais impossible de se remémorer du procédé. Elle se maudit intérieurement et craint de décevoir si rapidement son nouveau mentor. Sa voix trembla légèrement lorsqu'elle s'adressa à cette dernière sans oser la regarder dans les yeux.

« Je suis désolée professeur, je ne me souviens plus de la formule. »

Rassurée, Lucifer observa attentivement son mentor exécuter le geste adéquat pour modifier la forme de son nez, se retenant de pouffer à certains moments. C'est fou ce qu'un nez peut changer un visage... Elle ne voulait pas risquer de la décevoir ne serait-ce qu'une fois. Il ne s'agissait pas de simplement réussir un exercice scolaire. C'était une question de puissance, de fierté, de se surpasser, de prouver sa valeur.

Alors elle fit sa première tentative. Vaine. Au lieu de se renfrogner, Lucifer répéta à nouveau le procédé. Puis une troisième et une quatrième fois. Ce fut la bonne. Son nez, d'ordinaire plutôt petit s'allongea de deux centimètres. La jeune fille s'amusa à lui donner plusieurs formes toutes plus loufoques les unes que les autres. Il lui arrivait de rater son sort mais la majorité étaient un succès. Au bout d'un moment, elle fit une pause pour boire du thé mais se remit vite au travail. L'Occlumens s'était lancée un défi. Tant qu'elle n'arrivait pas à transformer son nez avec succès dix fois d'affilée, elle devrait s'entrainer.

À croire qu'Hellia avait compris son petit jeu car au bout du septième changement consécutif, elle lui rappela l'heure tardive. Lucifer redoubla donc de concentration et renouvela son exercice encore trois fois. Elle avait réussi ! Triomphante, la sorcière se tourna vers la St.James, le nez en forme de flèche. À ses pieds, elle remarqua Orphée qui lui tournait autour. Lucifer entreprit de s'accroupir pour être à son niveau. Lançant un regard à sa maitresse, elle demanda d'une voix qui trahissait son enthousiasme.


« Je peux la toucher professeur ? »

Malgré sa contemplation de l'animal à écailles, Lucifer remarqua qu'Hellia avait l'esprit ailleurs. Elle n'aurait jamais osé lui proposer de se confier mais cette histoire de gargouille l'intrigua. Qu'est-ce qui pouvait bien la mettre en rogne ? Surtout dans une situation telle que la présente. Lucifer n'avait pas fait le lien avec le journal que l'adulte venait de carboniser. Finalement, la St.James l'incita à la prudence en ce qui concernait sa compagne rampante.

Toujours accroupie, Lucifer hésitait. Ce n'était pas la première fois qu'Orphée venait jusqu'à elle. Que voulait-elle ? Était-elle simplement curieuse ? Était-ce pour la jauger ? Pour la narguer ? La tromper ? La Serpentard ne pouvait s'empêcher de penser si la directrice la laissait approcher, c'est qu'elle ne décelait pas d'intention agressive chez son animal. L'adolescente plongea alors son regard dans le sien.

« Orphée. Tu es superbe. »

Elle choisit de ne pas tendre la main afin d'éviter que le serpent ne se sente brusqué. Elle se contenta de s'assoir lentement en tailleur sur le sol froid et humide de la cabane. Sans quitter Orphée des yeux, la jeune fille s'adressa à son professeur.

« J'aurais aimé avoir vos facultés professeur. J'aurais aimé être spéciale, moi aussi. »

Lucifer ne se serait pas attendue à une telle confession de la part de sa directrice. Elle qui portait un masque figé en toutes circonstances, il était difficile de l'imaginer assise sur un sol sale en pleine Forêt Interdite avec une élève au beau milieu de la nuit. Pourtant, elle était là. Elle livra une part d'elle-même à une adolescente qui buvait ses paroles. Imperceptiblement, sans se déconcentrer des paroles d'Hellia, Lucifer approcha sa main du serpent. À peine un centimètre, juste assez pour lui faire comprendre son intention tout en lui laissant la possibilité de faire opposition.

Lorsque l'adulte évoqua à nouveau sa mère, Lucifer ne broncha pas, préférant rester focalisée sur Orphée. Évidemment que tout ça avait un rapport avec elle. Wilhemina Compton était une puissante sorcière qui pouvait s'avérer extrêmement dangereuse, même en dehors de la pleine lune. Elle l'avait vu utiliser des formes d'Occlumancie offensives tellement tordues que les victimes en perdaient toute raison. Parfois même, toute activité cérébrale.

Même si Lucifer gardait en elle un souvenir traumatisant d'une transformation de sa mère en loup blanc, elle ne la craignait pas. Elle savait que Wilhemina faisait tout - de travers mais tout quand même - pour protéger sa fille unique. La rune sur son avant-bras en attestait.

« Je pense que nous sommes différentes oui. »

Cette fois Lucifer se détourna de l'objet de sa fascination pour plonger son regard dans celui de son mentor.

« Vous êtes née avec ce don. Vous êtes née avec un plus. Il vous rend spéciale et plus puissante. Je ne peux qu'imaginer qu'il vous a isolée et c'est triste. Les gens qui vous ont repoussée sont stupides. J'ai du mal à comprendre comment on peut transformer une particularité telle que la vôtre comme une tare. Ma mère est lycanthrope. Elle n'est pas née comme ça évidemment et elle a mis des années à apprivoiser celui qu'elle appelle le Prédateur. Mais aujourd'hui ils ne font qu'un et c'est un plus. Sa lycanthopie la rend plus puissante. Moi, je n'ai rien. Je ne suis qu'une simple sorcière. Poudlard est remplis de Lucifer Compton. On m'a plus souvent demandé si j'étais la fille de Wilhemina Compton que si j'allais bien. Je veux qu'on me voit. Même si pour ça, je dois être redoutée. Je voudrais qu'un jour, on demande à Wilhemina "C'est vous la mère de Lucifer Compton ?" »