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Mot de passe perdu?

Le Grand Escalier

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La caverne aux Mille Visages
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Titre : La caverne aux Mille Visages
Créé : 21/07/2024 à 21:59:02 - Modifié : 21/07/2024 à 22:00:37





La pluie tombait doucement contre les vitres du manoir St.James en ce début de soirée du mois de juillet, produisant un murmure apaisant, presque hypnotique. Les gouttes s'écrasaient délicatement sur les fenêtres, créant une symphonie subtile de cliquetis et de bruissements, comme des milliers de doigts tapotant avec douceur sur les carreaux.

À l'intérieur, l'ambiance était d'une chaleur enveloppante, un cocon de réconfort contre la froideur de la soirée. Les murs épais du manoir, ornés de boiseries et tapissés de textures riches, semblaient absorber les bruits extérieurs, créant une sensation de refuge intime et protecteur. La lumière tamisée des chandeliers et des lampes, avec ses nuances dorées et chaleureuses, diffusait une lueur douce qui caressait les surfaces des meubles et des tapis, enveloppant chaque pièce d'une aura paisible et accueillante.

Une mélodie mélancolique flottait dans l'air, émanant du salon de musique. Les notes du piano, jouées avec une délicatesse exquise, traversaient les couloirs comme un souffle apaisant. La pianiste, avec une sensibilité raffinée, interprétait des accords mineurs et des arpèges élégants qui semblaient tisser une histoire intime, empreinte de nostalgie et de douceur.

Debout devant la fenêtre de son bureau, Hellia St. James observait les gouttes de pluie dessiner des motifs éphémères sur les carreaux, leurs chemins sinueux créant des œuvres d'art fugaces. Un sourire léger flottait sur ses lèvres, illuminant son visage d'une expression de contemplation tranquille, alors qu'elle se perdait dans la danse silencieuse des gouttes contre la vitre.


Noah Katteridge... Murmura-t-elle sans se retourner. Avant de parler de la raison de ta visite, veux-tu boire quelque chose ? Hellia se retourna enfin pour faire face au sorcier, une connaissance de longue date avec qui elle avait partagé une brève aventure autrefois. Brandy ? Whisky pur feu ? Rhum de groseille ? Demanda-t-elle avec ses bonnes manières habituelles.

Se dirigeant vers une élégante armoire en acajou aux portes discrètes, Hellia ouvrit doucement le meuble pour révéler une collection de bouteilles d'alcool finement rangées. Elle prit soin de choisir deux verres avant de se retourner vers Noah, qui semblait confortablement installé dans l'un des fauteuils en velours qui ornaient son bureau. Il l'avait prévenu de sa visite prochaine par hibou, mais son message avait été avare en détails, attisant ainsi sa curiosité quant à la raison de cette venue si soudaine.

Soudain, le couvercle du piano à queue retomba lourdement, suivi quelques instants plus tard par le claquement d'une porte. Levant les yeux au ciel, Hellia esquissa un sourire complice en direction de son visiteur.
Les adolescents... Dit-elle, comme si cette simple phrase suffisait à expliquer l'attitude de Sixtine depuis le début des vacances. Que puis-je faire pour toi, mon cher Noah ? Demanda-t-elle finalement, après avoir respecté toutes les formalités d'usage.

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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 22/07/2024 à 08:26:59 - Modifié : 22/07/2024 à 21:59:23

Miih j'adore *^*



C’était pitoyable. Le mois de juillet semblait vouloir défiler sans permettre à la météo de s'accorder avec son synonyme habituel : le soleil. Cette grisaille créait une ambiance empreinte de nostalgie, accentuée par les mélodies mélancoliques du piano en arrière-plan. Les nuages lourds et menaçants obscurcissaient le ciel, déversant une pluie fine et persistante qui serpentait le long des vitres du manoir St. James.


Tandis qu'Hellia observait la toile éphémère formée par les gouttes de pluie sur la vitre, Noah contemplait son dos, ses cheveux blonds comme des épis de blé, tout ce qu’elle lui laissait voir de dos. Sa silhouette élancée, enveloppée dans une robe de velours sombre, se détachait avec grâce contre le reflet des gouttelettes. Elle n’avait pas tellement changé depuis le temps de leur innocence partagée, un temps qu’il chérissait sans regret.

Lorsque Hellia se retourna pour lui proposer de boire, il accepta volontier. Je prendrais un whisky pur feu avec grand plaisir, Hellia. Installé confortablement dans un fauteuil de velours bordeaux, il la regardait s'exécuter, ses mouvements élégants rappelant les souvenirs de leur passé qui défilaient dans son esprit.

Les murs du bureau, ornés de boiseries sombres et de portraits anciens, semblaient absorber chaque mot échangé, renforçant l'intimité de leur conversation. Plonger directement dans le vif du sujet aurait été impoli. Malgré ses années de solitude, Michael Bristow, son père adoptif, lui avait inculqué des bonnes manières avant sa mort, qu’il s’efforçait de respecter chaque jour. Cela faisait longtemps… et ce manoir n'a rien perdu de son charme.

Son regard erra sur les boiseries finement sculptées et les tapis luxueux, évoquant des moments partagés entre ces murs. Le silence entre eux était rempli d'une complicité tacite, forgée par des souvenirs communs.

La pluie à l'extérieur berçait leur conversation, tandis que le piano venait de s'arrêter. Le silence soudain révéla l’écho des gouttes de pluie s'écrasant contre les fenêtres. Noah comprit rapidement que c'était la fille d'Hellia, qui était derrière les touches du piano. Il profita de cette pause pour aborder le sujet de sa visite. En parlant d'adolescents…

Les péripéties entourant sa sœur n’avaient jamais vraiment atteint les oreilles d’Hellia, à moins qu’elle ne les ait entendues par des rumeurs. À l'époque où ils se fréquentaient, Noah était encore un veilleur cherchant simplement à survivre en gagnant quelques pièces.

J’ai des affaires à régler en Irlande et j’aurais besoin de quelqu’un pour garder ma sœur pendant deux semaines, dit-il finalement, sa voix trahissant une légère inquiétude.



Les spectres du passé - Natacha Tchaïviev
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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 22/07/2024 à 16:08:42

Le doux glouglou du whisky se déversant dans le verre résonnait dans l’air. Le liquide ambré glissa en une cascade fluide, s'enroulant autour des parois en cristal finement ciselées. Le verre à whisky, lourd et élégant, semblait capturer la lueur dorée des chandeliers, magnifiant la richesse de la boisson qu'il contenait.

Hellia s’approchait du sorcier en lui tendant son verre, ses talons martelant doucement le parquet poli de son bureau. Elle conservait son sourire, hochant la tête aux propos de Noah. En effet, cela faisait longtemps. Presque une éternité, et pourtant, elle se souvenait parfaitement de lui, comme si leur rencontre datait de la veille. Un lien spécial les unissait depuis, une connexion qu'ils avaient soigneusement entretenue au fil des ans, malgré leurs vies bien remplies et les distances imposées par leurs responsabilités respectives.

Il n'y avait aucun regret dans le cœur de la Fourchelang, seulement la douce réminiscence de ce qu'ils avaient vécu ensemble. Chaque regard échangé, chaque sourire complice racontait l'histoire d'une relation précieuse, forgée dans le creuset du temps et de l'affection partagée.
Espérons que tu tolères mieux l’alcool que par le passé, ajouta-t-elle avec un léger rire, faisant mention à une de leur précédente rencontre qui s’était terminée entre des draps de satin.

Prenant place sur le fauteuil adjacent à celui où était installé le sorcier, Hellia croisa les jambes avec une grâce délicate. Elle porta à ses lèvres un verre de rhum de groseille, la liqueur rubis libérant un parfum sucré et épicé qui évoquait les souvenirs d'étés passés. Elle écoutait attentivement la demande de Noah, ses yeux scrutant les siens avec une certaine curiosité. Il avait besoin de confier sa sœur à quelqu’un, et ses mots, empreints d'une certaine urgence, trahissaient l'importance de sa requête. Hellia, amusée, laissa échapper un autre rire. Alors, tu as pensé à moi comme baby-sitter ? Demanda-t-elle avec un sourire taquin, ses yeux pétillants de malice.

Leur conversation, bercée par le murmure de la pluie, semblait suspendue hors du temps.

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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 22/07/2024 à 21:58:19

Pendant qu’Hellia le servait, concentré sur ses actions, ils n’échangèrent aucun mot, profitant de la présence l’un de l’autre, les souvenirs refaisaient surface. Le parfum riche et boisé qui s’élevait du verre que versait l’hôte du manoir chatouillait agréablement les narines du Katteridge. Chaque son dans la pièce soulignait l'action principale : le whisky s'écoulant dans le verre, se mêlant au bruit de la pluie, puis les pas d'Hellia se rapprochant de lui, lui apportant son verre. Il la remercia en prenant le verre qu'elle lui tendait, appréciant la texture légèrement en relief du cristal sous ses doigts Merci beaucoup très cher.

La pièce baignait dans une douce lumière dorée, projetée par les bougies des chandeliers qui les éclairait. Il faisait assez sombre dû à la pluie mais cela ne faisait que renforcer l’atmosphère d’intimité qui s’était installée. Au dehors, la pluie continuait de tomber en cascade le long des vitres, coulant une à une jusqu’au bas de cette dernière. Le martèlement de ces dernières contre la vitre crée une mélodie rythmique qui se mêlait au son de leurs voix. Le parfum du whisky, avec ses notes de chêne et de caramel, flottait dans l'air, enveloppant la pièce dans une sensation de luxe.

Noah esquissa un sourire en prenant son verre. Il avait peu de souvenirs du soir auquel elle faisait allusion, en raison de sa sobriété questionnable, mais il savait parfaitement de quoi elle parlait. T'inquiète pas j’ai pris des années d’expérience depuis répondit-il du tac au tac avec un clin d’oeil, toujours la même attitude décidément.

La jeune femme, qui n’avait rien perdu de sa splendeur au fille des années, venait de prendre place dans le fauteuil à ses côtés, obligeant le mage à se réajuster dans le sien pour lui faire de nouveau face. Rapidement, il l’imita, portant le verre de whisky à ses lèvres. Il en prit une petite gorgée, savourant la richesse des saveurs et le goût fort de l’alcool.

Il ne put s’empêcher de laisser échapper un rire poli mais sincère à sa remarque. C’était vrai, en fin de compte, il lui demandait effectivement d’être la baby-sitter de sa sœur. Cependant, il avait aussi envisagé de confier Kenia à Catherine, une de ses anciennes conquêtes. Mais compte tenu de la situation actuelle avec leur fille, il avait finalement révisé ses choix. Il ne fallait toutefois pas s’y méprendre c’était plus une question d’ancienneté que de second choix.
Si tu l’acceptes je t’en serais très reconnaissant

Noah appréciait la sérénité de ce moment, une pause bienvenue dans le tumulte de sa vie. Il avait oublié comment la présence de la St.James le défendait, cela aurait peut-être accéléré sa prise de décision. Ses pensées revinrent à sa sœur, et il se rappela pourquoi il était là.
Hellia, je ne demanderais pas cela si ce n'était pas important. Kenia a besoin de stabilité, elle a besoin de vivre une enfance digne de ce nom, je veux pas la mêler à mon bazar. Tu es la seule personne à qui je peux confier cette responsabilité sans craindre pour elle.

Il espérait que Hellia comprendrait l'ampleur de sa requête. L'éclat de malice dans ses yeux ne s'était pas éteint, mais il percevait aussi une lueur de sérieux. Leur complicité, forgée au fil des années, rendait cette demande à la fois naturelle et chargée de gravité.


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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 23/07/2024 à 00:17:23

Malgré les années écoulées, Noah n'avait rien perdu de sa superbe. Son sourire charmeur, empreint de cette désinvolture séduisante lorsqu'il plaisantait, illuminait son visage d'une manière qui lui était propre. Ses yeux brillaient toujours avec cette lueur malicieuse et captivante qui avait su la charmer autrefois. Hellia redécouvrait avec étonnement la facilité avec laquelle la conversation s'écoulait entre eux, comme un ruisseau limpide serpentant entre des pierres familières. Elle se souvenait de leur complicité passée, de cette capacité unique qu'ils avaient à se comprendre sans effort, comme si les années n'avaient été qu'un voile léger, incapable d'altérer la profondeur de leur affinité.

Malgré le ton léger et le sourire flottant sur les lèvres de la Fourchelang, Hellia écoutait attentivement les paroles du Katteridge. Elle savait instinctivement qu'il ne se permettrait pas cette demande si elle n'était pas d'une importance capitale. Ses instincts, aiguisés par les années de pratique, lui soufflaient l'ampleur de la situation.

Fronçant légèrement les sourcils, elle prit une nouvelle gorgée de son verre. La brûlure du rhum de groseille embrasa sa gorge, lui arrachant une légère grimace. Ses pensées tourbillonnaient, cherchant à comprendre l'étendue de sa requête. Derrière ses mots, elle discernait l'ombre d'une inquiétude sincère, une demande qui ne souffrait d'aucun refus. Elle posa délicatement son verre sur la table d'appoint en acajou, dont la surface polie reflétait la lumière tamisée des chandeliers.


Kenia est la bienvenue chez moi, dit-elle alors avec assurance. Tu peux me la confier aussi longtemps que nécessaire.

Hellia réfléchit un instant, consciente des défis qu'elle affrontait quotidiennement. Entre ses missions pour le coven, l'éducation de Sixtine en pleine crise d'adolescence, et ses recherches incessantes, le manoir St. James n'était peut-être pas le havre de stabilité idéal. Pourtant, elle savait qu'elle pouvait offrir à Kenia une sécurité inébranlable et une enfance empreinte de soins et de protection. Fixant le sorcier avec une détermination tranquille, elle ajouta, Je veillerai sur elle, Noah. Elle trouvera ici non seulement la sécurité, mais aussi l'attention dont elle a besoin pour s'épanouir. Et puis, Sixtine pourra la prendre sous son aile, ça ne lui fera pas de mal d'avoir des responsabilités.

Elle s'interrompit alors, prenant un moment pour observer Noah avec une attention toute particulière. Maintenant qu'elle l'avait rassuré sur le sort de sa sœur, une nouvelle inquiétude naissait en elle, dirigée vers lui. Hellia savait que les aventures du sorcier n'étaient jamais sans risques, et elle sentait une ombre planer sur ses propos, une menace voilée qu'il essayait de dissimuler derrière son sourire désinvolte. Et toi, Noah ? demanda-t-elle doucement, ses yeux verts cherchant à percer le voile de ses préoccupations. Dois-je m'inquiéter de ce qui t'attends en Irlande ?

Ses mots flottaient dans l'air, empreints d'une sincérité palpable. Elle voulait comprendre, le soutenir, tout comme il cherchait à protéger Kenia.

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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 23/07/2024 à 08:19:27



L’alchimie entre les deux sorciers avait toujours été simple et naturelle, ce qui était plutôt surprenant compte tenu des capacités limitées de Katteridge en alchimie. Certes, bien des choses avaient changé depuis l'époque de leur fréquentation, mais le même sentiment persistait : celui d’une compréhension totale et mutuelle.

Pour autant, il n’allait peut-être pas dévoiler ses sombres desseins. Il semblait que son interlocutrice avait compris l’importance de la situation, et il était inutile de l’effrayer ou de confier ce secret à d'autres. Noah savait; le savoir était dangereux.

Ses lèvres ne purent s’empêcher de se munir d'un sourire taquin lorsque Hellia prit une gorgée de sa boisson. Comme pour remettre la pierre dans son camp il se permit une petite taquinerie
Bah alors, le rhum est trop fort pour toi ? La grimace n’avait été que très petite mais toute ouverture était bonne à exploiter.

Un poids se délaissa des épaules du mage quand elle accepta, il n’avait pas réellement imaginé un scénario alternatif mais en avoir la certitude lui ôtait une préoccupation de l’esprit. D’autant plus que la jeune femme continuait à le rassurer sur différents aspects. Il était vrai qu’il n’avait pas réellement songé au fait que Kenia pourrait potentiellement se lier d’amitié avec Sixtine, ce n’était que du positif.

Était- ce bizarre de dire que Noah était content que la St.James se préoccupe de lui ? Peu importait réellement la réponse à cette question mais un autre problème était désormais posé sur la table, que lui dire et à quel point être évasif ? C’est vrai que le Katteridge n’avait pas réellement songé au scénario de la catastrophe, seulement parce qu’il n’y croyait pas, mais si jamais il arrivait… Kenia serait livrée à son sort. Pour elle, il ne pouvait laisser cela arriver.

Disons qu’après mon départ de Poudlard, les choses se sont bien compliquées. Pendant un instant il laissa le silence lui répondre, choisissant ses mots avec soin. J’ai eu énormément de mal à mettre la main sur ma soeur et à cause de ça j’ai du faire pas mal de sacrifice Il repensa à son père qu’il avait déterré et transformé en inferius, la terreure dans les yeux de Deliah ce soir là qui était seulement venu le protéger de ses visions. J’ai laissé beaucoup de choses inachevées derrière moi… des recherches notamment et peut-être un peu de secret qu’il me faut reprendre Il hésita un instant avant de reprendre. Dernièrement j’avais beaucoup sur les bras, ce n’était pas évident de tout gérer. J’ai eu un enfant aussi mais… Sa voix se brisa, il n’avait pas l’habitude d’en parler et il n’avait aucune idée de pourquoi aujourd’hui il avait décidé d’autant se confier à la douce fourchelangue. Sa garde nous a été interdite à cause d’un serment et aujourd’hui on a l’interdiction de lui révéler notre identité avant sa majorité Mettre des gens dans le secret était dangereux, cela pourrait potentiellement arriver à des oreilles comme celle de sa fille et il ne suffirait que de quelque secondes alors pour qu’il ne succombe au serment qu'il avait prêté. Désolé Hellia


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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 25/07/2024 à 03:20:25

Pour beaucoup, la pluie évoquait une tristesse insondable, une mélancolie latente qui semblait imprégner l'air de ses gouttes lourdes et silencieuses. Mais pour Hellia, ce phénomène naturel était tout autre. Elle voyait en la pluie un moment propice aux confidences et au renouveau, une toile vivante sur laquelle se dessinaient les murmures des secrets partagés. Chaque goutte, en tombant délicatement sur la terre, emportait avec elle les vestiges du passé, offrant ainsi une opportunité de recommencer. Elle savourait ces moments, où le ciel semblait se pencher pour écouter les confidences des mortels, offrant en retour une promesse de renouveau et de purification.

Remarquant le sourire taquin de Noah après sa petite plaisanterie, elle haussa un sourcil, un éclat espiègle illuminant ses yeux.
Noah, dit-elle en retenant un rire, je vois que ton goût pour l'humour n'a pas changé. Disons simplement que même le plus doux des nectars peut surprendre quand on s'y attend le moins. Un peu comme toi, finalement. Les années écoulées n'avaient nullement émoussé le sens affûté de la répartie d'Hellia. Au contraire, il semblait s'être aiguisé avec le temps.

Lorsque le sorcier commença à se confier à elle, elle l'écouta avec une attention soutenue, ses yeux ne quittant pas les siens. Les mots qu'il prononçait - sacrifices, recherches, secrets - résonnaient en elle, trouvant un écho dans ses propres expériences. Le poids des responsabilités, la solitude des choix difficiles, elle connaissait tout cela intimement. Ses sourcils se froncèrent légèrement lorsque Noah aborda le sujet de son enfant. Les termes de serment et d'interdiction flottaient dans l'air, étranges et inquiétants. Hellia sentait le voile de mystère s'épaissir autour de lui, et une vague d'inquiétude s'immisça en elle.

Mille questions se bousculaient sur ses lèvres, un tourbillon d'interrogations non formulées : Qui ? Comment ? Pourquoi ? Et tant d’autres encore. Elle brûlait de savoir s’il avait besoin de son aide. Hellia n'était pas du genre à se mêler des affaires qui ne la concernaient pas, mais lorsqu'il s'agissait de ses proches, elle n'hésitait jamais à franchir la ligne. Elle discernait dans ses paroles, dans la lourdeur de chaque mot, à quel point cela lui coûtait de se confier, combien il était lié par des serments invisibles et des interdits pesants. Noah semblait porter un fardeau qu'il ne pouvait pleinement partager, et curieusement, cela la touchait, elle qui n’était pas connue pour son empathie. Cependant, malgré le flot de questions qu’elle retenait, elle préféra ne pas insister. Elle savait lire entre les lignes, percevoir les silences qui parlaient autant que les mots. Elle offrit à Noah un sourire empreint de compréhension et de soutien, déposant sa main sur son avant-bras.

Tu n’as pas à être désolé. Je comprends, dit-elle dans un murmure apaisant. Si tu as besoin de moi, je suis là. Tu peux compter sur moi.

Elle se tut, laissant le silence s'installer, seulement brisé par le doux murmure de la pluie contre les vitres du manoir. Se perdant un instant dans ses souvenirs, emportée par le flot des réminiscences. Chassant ces pensées nostalgiques de son esprit aussi vite qu’elles étaient venues, elle décida de rompre le silence afin de rendre l'atmosphère plus légère.

Quand dois-tu te rendre en Irlande ? demanda-t-elle avec une curiosité mêlée de prévenance. Tu peux passer la nuit ici, si cela te convient. Le manoir a de la place, et je doute que la pluie soit une compagne agréable ce soir. Se rendant compte que sa proposition pouvait être interprétée de travers, elle ajouta avec un rire léger et complice, Je te rassure, ce n'est pas une invitation déguisée pour revivre les soirées de notre jeunesse. Juste un geste amical pour te permettre de repartir en pleine forme demain.

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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 25/07/2024 à 14:44:46

Les sensations étaient étranges, accentuées par une ambiance contrastée : d’un côté, une chaleur réconfortante ; de l’autre, une atmosphère chargée de remords. Noah avait le sentiment qu'il allait laisser beaucoup de choses derrière lui. Contrairement aux fois précédentes, où il n'avait rien à perdre et cherchait désespérément une identité, il avait maintenant Kenia à ses côtés et même si Marguerite ne découvrira probablement jamais son existence, il trouvait du réconfort dans le simple fait qu'elle soit là, quelque part.

C’était curieux de songer à l’endroit dont il était parti et où il en était maintenant. Un garçon abattu, orphelin, en colère contre la vie, qui s’était replié sur lui-même, contrastait avec l'homme qu'il était devenu : quelqu'un prêt à braver la magie noire pour atteindre ses objectifs. Ce n'était pas en accord avec ses valeurs et cela lui avait longtemps volé son sourire. Pourtant, aujourd'hui, il retrouvait son humour et sa répartie d'antan. Il se sentait compris, peut-être un peu pris en pitié, mais cela ne le dérangeait pas. Aujourd'hui, il avait l’impression de redevenir humain, et cela n’avait pas de prix. Il savait cependant que son voyage en Irlande risquait de tout bouleverser dès qu’il y mettrait les pieds.

Il ne savait que penser de ce qu’Hellia venait de lui dire, répétant la phrase en boucle dans sa tête, était-ce un compliment ? Venait-elle de le comparer à du rhum par lequel elle avait été agréablement surprise ? Ce n’était peut être que le fruit de son imagination mais une ambiance similaire à celle d'autrefois s’installait.
Parfois avec l’âge, ces doux nectars deviennent meilleurs… lui répondit-il un sourire empli de non dits.

Il faut l’admettre : le Katteridge n’était plus très familier à l’attention qu’on pouvait lui porter. Il fut surpris par l'inquiétude qui marquait le front d'Hellia en le regardant. Bien qu'il sache qu'il ne ferait probablement jamais appel à elle, par crainte de la mettre en danger, il appréciait trop sa présence pour cela. Pourtant, la simple offre d'aide raviva des étincelles dans son cœur habituellement assombri en l'absence de la petite Katteridge. Merci infiniment, Hellia. Vraiment. La main qu’elle venait de déposer sur son avant bras le fit frissonner, le contact physique était agréable mais raviva instantanément quelques flashbacks qu’il s’empressa de chasser de son esprit.

Son ancienne aventure avait toujours maîtrisé l'art de la conversation : elle savait taire un sujet quand il n’était plus adéquat ou en ramener un sur la table quand il devait être discuté. Noah lui fut très reconnaissante de rapidement passer à autre chose, il n’aurait pas eu la force de trop en parler, de s’enfoncer trop en détail dans sa sombre histoire.


Je pars d’ici deux jours, je te l’amènerais samedi matin si cela te convient La proposition de la St.James était tentante, était-ce mauvais d’avoir cru aux sous-entendus ? D’y avoir réfléchi ; songer un instant que le temps d’antan pouvait peut-être encore exister ? Noah hésita un instant, influencé par les souvenirs du passé mais c’était clair que tout ça était du passé et fallait tourner la page. De toute façon il n’avait pas le choix, il devait rentrer Kenia l’attendait à la maison. Merci beaucoup pour ta proposition Hellia, mais je ne peux accepter, de toute façon j’ai Kenia qui m’attend à la maison pour manger pour finir sur une touche d’humour il ajouta et Dieu sait qu’on ne peut lui laisser la cuisine… les elfes deviennent fou à chaque fois

Il n’avait pas de montre à son poignet ou de moyen de connaître l’heure dû à sa chronophobie mais il devait bien encore avoir un peu de temps devant lui, enfin, il espérait, il ne voulait pas écourter le temps de suite.
Je finis mon verre puis je ne vais pas tarder de toute façon Un verre qu’il allait prendre bien le temps de déguster.

Etant donné que la petite blairelle allait passer quelques jours chez les St.James, Noah cru bon de donner quelques points à Hellia.
Concernant Kenia il n’y a pas grand chose à savoir, parfois elle tappe un peu des phases, ne se souvient plus de grand chose et vrille un peu, mais tu t’y habitueras, elle est adorable, en majorité plutôt calme mais elle apprécie la compagnie. Il n’y a aucune règle en particulier que je lui fais appliquer, veille à ses bonnes manières mais là dessus elle est plutôt irréprochable et… Se rendant compte qu’il commençait à s’emporter un peu. Je suis supposé te dire quoi en fait ? Comment tu fais pour être une bonne mère, parfois j’ai l’impression d’être à côté de la plaque… et en même temps j’ai envie qu’elle me voit comme son frère et non son père…


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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 26/07/2024 à 02:38:30

Ses pensées la transportaient vers un autre temps, un temps où l'insouciance était reine. Elle se souvenait d'une époque où personne ne dépendait d'elle, où ses pas étaient légers et libres de toute responsabilité. C'était un temps où les mystères de l'avenir se dissimulaient derrière un voile d'innocence, où elle ignorait encore tout des épreuves et des révélations qui l'attendaient. C'était une période où son cœur, dépourvu des poids des obligations et des devoirs, battait avec une ardeur insouciante. Les souvenirs de ces jours passés étaient comme des éclats de lumière dans la pénombre de ses préoccupations actuelles, rappelant la simplicité et la beauté d'une époque révolue. Pourtant, Hellia savait que chaque moment vécu, chaque choix fait, avait forgé la femme qu'elle était devenue. Une femme forte, capable de porter les fardeaux qui lui incombaient, mais toujours capable de retrouver, dans un sourire ou dans une plaisanterie, l'éclat de l'insouciance d'antan.

Un sourire se dessinait sur ses lèvres tandis que ses souvenirs affluaient, apportant avec eux une douce nostalgie. Elle haussa un sourcil amusé en direction du sorcier.
Était-ce un sous-entendu ou une proposition, Noah ? Demanda-t-elle avec une lueur malicieuse dans les yeux. Ses mots flottaient dans l'air, légers et taquins, comme une douce brise dans l'atmosphère chargée de la pluie qui tombait dehors.

Elle remarqua alors un frisson parcourir le corps de Noah sous le contact de sa main sur son avant-bras. Sentant l'émotion de l'instant, Hellia se leva et se dirigea vers la fenêtre de son bureau. Elle ne l'admettrait jamais à haute voix, mais elle ressentait une pointe de déception en apprenant qu'il ne resterait pas. Elle écoutait chaque mot avec une attention soutenue, ses pensées se mêlant au doux murmure de la pluie contre les vitres. Les gouttes traçaient des chemins sinueux sur le verre, reflétant les méandres de ses propres réflexions. L'inquiétude pour le sorcier et le poids de ses propres responsabilités pesant sur elle, mais elle se tenait droite, déterminée à lui apporter son soutien. La Fourchelang continuait à observer la pluie, chaque goutte semblant emporter avec elle un fragment de ses pensées et de ses préoccupations. Elle resta silencieuse un moment, absorbant les confidences de Noah, se préparant à offrir la sécurité et la stabilité dont Kenia aurait besoin.

Samedi, c’est parfait. Je vais lui faire préparer la chambre à côté de celle de Sixtine, répondit-elle d'une voix assurée. Une adolescente de plus dans la maison ne lui faisait pas peur. Son expérience en tant que directrice de la maison Serpentard à Poudlard lui avait permis de développer une manière efficace de comprendre les jeunes. Elle savait comment naviguer dans les tempêtes d'émotions et les défis que représentaient les adolescents, et cela ne l'inquiétait pas outre mesure. Cependant, la mention des phases et des oublis fréquents de sa sœur la préoccupait légèrement. Ce n'était pas banal, mais Hellia choisit de ne rien dire pour l'instant. Elle ne souhaitait pas ajouter à l'anxiété de Noah avant son départ pour l’Irlande. Si, comme il le disait, il avait des affaires importantes à régler, il valait mieux qu’il parte l’esprit serein.

Ne t’inquiète pas, Kenia sera entre de bonnes mains ici. Concentre-toi sur tes affaires en Irlande, et reviens en un seul morceau.

Un rire cristallin s’échappa de ses lèvres lorsque son ancienne aventure, lui demanda son secret pour être une bonne mère. S’il avait posé la question à sa fille, cette dernière se serait certainement empressée de démolir cette idée avec une réponse bien acérée. Hellia se détourna de la fenêtre, laissant derrière elle la danse mélancolique des gouttes de pluie sur les carreaux, et fit face à Noah, un sourire amusé illuminant son visage. Si tu demandais à Sixtine, elle te dirait probablement que je suis la pire mère qui soit. Mais je suppose que cela fait partie du rôle, non ? Puis, elle s’approcha de lui, poursuivant sur un ton plus sérieux. C'est normal de se sentir à côté de la plaque, dit-elle avec sincérité. Nous sommes là pour veiller sur elles, pour les protéger. Nous ne voulons pas que quelque chose de mal leur arrive. Mais tu sais, on ne peut pas les protéger de tout. Elles doivent vivre leurs propres expériences pour se construire. Si tu veux qu'elle te voie comme son frère, sois présent, prouve-lui qu'elle peut avoir confiance en toi. Qu'elle peut s'appuyer sur toi.

Elle marqua une pause, ses pensées la ramenant à sa propre adolescence. Orpheline de parents, élevée par une grand-mère qui n'avait rien de maternel, Hellia savait ce que cela signifiait de grandir sans soutien véritable. Elle se souvenait des nuits froides, où la solitude semblait s'infiltrer dans chaque recoin de son être, comme une brume oppressante. Les jours où elle se sentait comme une île, isolée dans un océan d'indifférence, cherchant désespérément une ancre à laquelle se raccrocher. Ces souvenirs, bien que douloureux, lui avaient forgé une détermination à offrir ce qu'elle n'avait jamais eu. Elle savait que la clé résidait dans la présence, dans les gestes simples mais constants. Sa voix se fit plus douce, empreinte de cette sagesse acquise à travers les épreuves. Alors, sois là pour elle, Noah. C'est ce qui compte le plus.

En ce moment de confidence, elle espérait que ses paroles apporteraient au sorcier la clarté et la détermination nécessaires pour être le pilier dont sa sœur avait besoin.

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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 26/07/2024 à 11:02:22



Il fallait l’admettre, l’atmosphère était étrange, à quel point avaient-ils oublié ou voulaient-ils oublier leur passé ? Les sous entendus ne rendait pas la situation très claire et dû à cela le Katteridge n’osa répondre, laissant la question faner comme une question rhétorique. Sa remarque n’avait rien d’une proposition, du moins initialement, donc peut-être que le sous entendu venait d’elle à présent ?

Se poser trop de questions, voilà le problème majeur de Noah, il allait devoir apprendre à se laisser porter par le courant et réfléchir moins.

Les frissons qui l’avaient parcouru alors qu’Hellia avait posé sa main sur son avant-bras étaient agréables et il ne put s’empêcher d’être déçu quand elle enleva sa main pour se placer près de la vitre, c’était sûr, lui n’avait pas oublié.

Noah était de plus en plus convaincu d’avoir fait le bon choix que de confier Kenia aux St.James, il savait qu’elle en prendra soin, ses dires le confirmait et cela se voyait à ses traits qu’elle était soucieuse de bien faire. Il n’avait aucun souci à se faire.

Revenir en un seul morceau… elle était drôle celle-là, mais il n’esquissa aucun sourire, il allait faire de son mieux.
Si jamais… la demande allait paraître étrange, elle était étrange mais au fond de lui il se sentait obligé de la formuler à voix haute si jamais il m’arrive quelque chose, tu pourras… il n’arrivait pas à finir sa phrase, les mots manquant finiraient probablement dans un hibou comme il avait tant l’habitude de le faire. Qu’est ce qu’il pouvait manquer de courage parfois ! Créer des inferius, répandre de la magie noire en tout sens, il n’y avait aucun problème, mais les mots eux, ne sortaient pas. Après les mots d’Hellia lui disant que la solution était d’être là pour Kenia, il n’était pas envisageable qu’il ne revienne pas de toute façon.

Se levant pour se placer à sa hauteur il voulut terminer la discussion précédente qu’il avait commencé sans clôturer
oubli, il attrapa délicatement sa main et la porta à ses lèvres. Après avoir embrassé doucement sa main, savourant au maximum le moment présent, il la relâcha avec précaution. Annonçant son départ, il resta un moment, espérant une réaction de sa part, une possibilité de prolonger cet échange, sans mots. Malgré la proximité créée par son geste, il ne recula pas, laissant transparaître son espoir intérieur.

✻ SAMEDI ✻

Il était temps pour Noah de quitter le manoir Katteridge et de retourner en Irlande, à ses racines, pour poursuivre ses recherches. Les dernières années avaient été bien trop tumultueuses, rendant son travail et ses recherches incompletes. Tout cela l’ayant empêché de mener à terme ses investigations sur l'enlèvement de sa sœur et la mort de leurs parents. Il était grand temps de s'y consacrer pleinement.

Il était évident qu’il n’allait pas emmener Kenia dans une telle aventure. Il voulait la protéger autant que possible. À treize ans, elle devait vivre pleinement sa jeunesse, la sienne et celle de Noah qu’on lui avait gâché.

Avant de quitter la demeure, il voulait vérifier l’état du sous-sol et de ses Inferi, en particulier celui qui fut autrefois son père. Il éprouvait une satisfaction malsaine à voir ce visage mort reprendre vie. Il l’avait surnommé "Cramé", un jeu de mots en verlan avec son prénom d’autrefois, Marc, et une ironie cruelle pour un Inferius qui craignait le feu. C’était bien le seul qu’il avait nommé, de toute façon ils se ressemblaient trop une fois dévêtu de toute forme d’humanité.

Remontant de la cave, il appela Kenia dans les escaliers.
Kenia, es-tu prête ?

Une douce voix lui répondit avant qu'il n'entende des pas rapides dévaler les marches. Elle ressemblait de plus en plus à leur mère, ce qui le frappait chaque jour davantage.
Tu as tout, soeurette ? Brosse à dents ? Pyjama ? Doudou ? Il s’efforçait au maximum d’appliquer les conseils d’Hellia, même s’il n’était pas très doué encore Très drôle. Tu sais bien que je n’ai jamais eu de doudou. Kenia avait laissé sortir son côté plus naturel, avec un peu d’humour, cela lui faisait penser à leur père, c’était le même humour que Noah avait hérité également.

Leur relation devenait de plus en plus fusionnelle. Ils avaient appris l’un de l’autre et Kenia pouvait désormais se sentir comprise aux côtés de son frère, libérant un peu plus sa parole. Plaçant une main dans son dos, il l’invita à sortir au jardin, traversant les clôtures jusqu’à l’endroit où ils pourraient transplaner.

✻ MANOIR ST.JAMES ✻

Devant eux se dressait le manoir St. James, une magnifique demeure impossible à manquer. Noah connaissait très peu l'Écosse et encore moins Aberdeen, il avait fréquenté le bureau d’Hellia et sa chambre quelquefois après des soirées arrosées mais les rencontres dont il se souvenait le plus - car sobre - avaient toutes pris place au sein même de l’établissement. Néanmoins pour en revenir à Aberdeen malgré le fait qu’il n’ait jamais pris l’occasion de visiter l’endroit, ce dernier était très agréable, une petite ville en bord de mer, sur la même côte que Dundee. Portant sa main à la sonnette pour annoncer leur venue, il s’adressa à sa sœur.
Tu verras, Hellia a une fille qui me semble être un peu plus âgée que toi et qui est également à Poudlard, Sixtine, si ça te parle. Je suis sûr qu’elle est tout à fait charmante, vous devriez bien vous entendre



Les spectres du passé - Natacha Tchaïviev
Je t'avais manqué ? - Deliah Thompson
Magic comes with a price - Camille Dubois
La lumière vacsille - Catherine Spinnet
L'école de la vie en noire - Amaryllis Clyfford
La caverne aux Mille Visages - Six/Hellia St.James
Un bien étrange jardin - Otto Crowford
Nos Ombres Dévoilées - Hellia St.James
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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 26/07/2024 à 16:54:21

Il était étrange de constater combien d’années étaient passé sans qu’ils se voient, leurs échanges se limitant à quelques lettres sporadiques, et de réaliser qu’il n’y avait ni regrets, ni remords, ni le poids de l’absence. Leur relation semblait s’être figée dans le temps, sans susciter de sentiment particulier. Et pourtant, en quelques minutes à peine, les retrouvailles dans cette pièce, à respirer le même air, avaient ravivé un lien que l’on croyait éteint. C'était comme si le passé ressurgissait des cendres du temps, réchauffant doucement des souvenirs enfouis. La distance et le silence n'avaient finalement pas effacé l’essence de leur connexion. Les années d’éloignement se dissolvaient dans le courant de leurs échanges, chaque mot résonnant avec la familiarité d'autrefois. Hellia se surprit à ressentir cette connexion avec une intensité renouvelée, comme si les fils invisibles de leur histoire se tissaient à nouveau, recréant une tapisserie d’émotions partagées. Le mystère du lien humain, capable de survivre à l’épreuve du temps et de la distance, se révélait dans toute sa splendeur. Ce moment, bien qu’éphémère, lui rappelait que certaines choses, malgré tout, demeuraient indélébiles.

Pourtant, ils avaient tous les deux changé. Elle sentait chez Noah quelque chose qui n’existait pas avant. Une certaine noirceur, palpable, comme une ombre enveloppant son être. C'était une noirceur familière, celle qu'elle avait déjà perçue chez d'autres, comme Adnan, comme Jean. Cette obscurité pouvait certainement en effrayer certains, mais pas la Fourchelang. Elle y était coutumière, l'ayant côtoyée de près à maintes reprises. Non, cela ne l’effrayait pas, au contraire. Ça l'intriguait, éveillant en elle un désir de comprendre ce qu'il était devenu, ce qui avait façonné cette nouvelle facette de son être.

En l’observant, elle se rendait compte que, malgré cette nouvelle ombre qui planait sur lui, il restait des fragments du Noah qu’elle avait connu autrefois. La lueur espiègle dans ses yeux, son sourire charmeur, et cette manière désinvolte de plaisanter étaient toujours présents, souvenirs d'un passé partagé. En cet instant, elle se retrouvait face à une version de Noah qui était à la fois étrangement familière et profondément transformée. La complexité de leur relation, enrichie par les années et les secrets non partagés, ajoutait une nouvelle dimension à leurs retrouvailles. Elle était prête à accepter cette noirceur, à l'explorer, car elle savait que c'était là que résidaient les vérités les plus profondes et les plus puissantes.

Tandis qu’elle l’écoutait évoquer la possibilité de ne pas revenir d’Irlande, elle plongea son regard dans le sien. C’était une éventualité qu’elle ne pouvait ignorer, une réalité que son esprit analytique acceptait. Mais, il était hors de question de s’y attarder. Elle inspira profondément, laissant ses yeux verts s’assombrir comme un ciel orageux, reflet de la détermination qui s’éveillait en elle. Non, pensa-t-elle avec une force intérieure indomptable, je refuse de laisser cette peur s'immiscer. La pluie, derrière elle, semblait redoubler d’intensité, comme pour accompagner le tourbillon d’émotions qu’elle ressentait. Tu reviendras, Noah. Il n’y a pas d’autre option. Ses mots, empreints d'une certitude inébranlable, étaient à la fois une promesse et une prière silencieuse. Pour Kénia.

Et aussi pour moi, pensait-elle, sans l’exprimer alors que le sorcier se plaçait à sa hauteur et saisissait sa main pour la porter à ses lèvres. Elle observa le geste, parcourue d’un léger frisson. C’était un échange placé sous le signe du silence, où les mots n’avaient plus assez de force. Ils restèrent là, debout, face à face, durant quelques instants, se regardant en silence. Leurs regards en disaient plus que tous les mots du monde. Hellia s’approcha de lui, retrouvant sans peine les gestes du passé. Elle l’enlaça doucement, glissant son visage contre son cou, là où battait son pouls. Le contact de sa peau contre la sienne réveillait des souvenirs enfouis, des instants de complicité partagée. Le parfum de Noah, l’enveloppait, lui rappelant des nuits d’été où le monde semblait leur appartenir. Et pour moi… Murmura-t-elle enfin.


✻ SAMEDI ✻


À l'intérieur du manoir St. James, en ce beau samedi de juillet, tout rutilait de propreté, comme à l'accoutumée. Les lustres étincelaient, les tapis moelleux semblaient inviter à la détente, et les boiseries brillaient d'un éclat chaleureux sous la lumière du soleil filtrant à travers les vitres immaculées. Des notes de musique s'élevaient gracieusement dans la salle de danse, remplissant les couloirs d'une mélodie douce et entraînante.

Lorsque la cloche retentit, annonçant l'arrivée de la jeune fille qui devait séjourner chez eux, Sixtine, en justaucorps et chaussons de danse, ouvrit précipitamment la porte de la salle. Son cœur battait d'excitation et de curiosité. Ses pas, légers et rapides, la menèrent jusqu'à l'entrée où elle s'arrêta un instant, le souffle court, prête à accueillir cette invitée mystérieuse. La lumière du hall illuminait son visage d'une lueur dorée, accentuant l'éclat de ses yeux bleus et le sourire naissant sur ses lèvres.

Aerin, le vieil elfe de la famille St. James, suivi de près par Greyne, l'elfe femelle plus jeune et très empotée, se dirigea vers la porte d'entrée pour accueillir les visiteurs annoncés par sa maîtresse. La grille s'ouvrit lentement devant eux, révélant la silhouette des nouveaux arrivants tandis que les créatures les observaient s'approcher sur la longue allée de pierres, les yeux brillants de curiosité.

Hellia sortit de son bureau, avançant avec grâce vers le comité d'accueil, un sourire amusé flottant sur ses lèvres. Décidément, la curiosité était une qualité partagée par tous chez les St. James, même par leurs fidèles elfes de maison. Aerin, avec son air digne et sage, contrastait avec Greyne, dont les gestes maladroits trahissaient son excitation.


Bienvenue chez nous, dit-elle d’une voix accueillante alors que Noah et sa jeune sœur pénétraient dans l’entrée. Sixtine, se tenait un peu en retrait, son regard curieux et chaleureux posé sur la nouvelle venue à qui elle adressa un sourire, pressée de faire la connaissance de cette jeune fille qui allait partager leur quotidien.

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Poufsouffle
3e année
Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 27/07/2024 à 22:37:59



A l'instant même où son frère avait appuyé sur la sonnette, elle s'était senti partir, happée par une émotion qui l'envahissait, une émotion trop familière à son goût : une timidité hors du commun qui ne l'aidait pas. Un voile s'était glissait devant elle l'obligeant à ruminer au stade de spectateur. La position n'était pas confortable. Pourquoi fallait-il que ça arrive maintenant ?


~ Maria ~

Un grand portail, une grande allée, une grande demeure, tout pour l'intimider. La porte s'ouvrait, les pas s'approchaient vers eux, son frère ne semblant pas coopérer s’avançait également vers le manoir en face d'eux, l'obligeant à le rattraper. Elle se sentait épié, de partout, des regards curieux sur elle qui étaient loin d'être agréable.

Une fois la porte ouverte, elle laissa entrouvrir une femme, une très belle femme. Au vue de ses sens en alerte Maria n'aurait pas pu remarquer beaucoup plus de détails, toutefois, à ses côtés, son frère ne ratait pas une seconde du spectacle et malgré son regard qui voulait se montrer discret et indifférent, il n'y avait pas besoin d'avoir ses ASPIC's pour comprendre ce qui se cachait derrière. Des souvenirs, le souvenirs des bras d'Hellia autour de son corps, de son visage au creux de son coup, de l'odeur de ses cheveux, le souvenir de son cœur qui battait un peu différemment, animé par autre chose que de la magie.

~ Elaia ~

Un spectacle à faire iriser les poiles : son corps stoïque en face de leur hôte qui venait de la saluer. Pas un mot de sa part. Ce n'était pas acceptable fallait dire bonjour, se montrer poli, dire n'importe quoi, mais au lieu de cela elle ressentait comme un malaise. Plus étrange encore on aurait dit que c'était pas elle qui ressentait le malaise. Sa volonté de s'exprimer à ce sujet devint si forte que sa voix sembla enfin se débloquer. Bonjour Madame, merci beaucoup pour votre hospitalité.

~ Maria ~

Alors que ses lèvres était sellé par la timidité, un voile noir vint drapper son esprit, la libérant de tout tourmant.

~ Kenia ~

Kenia avait perdu le rythme de ce qu'il se passait entre temps, il semblait qu'elle avait décroché après que son hôte l'ai salué. Comme un laps de temps d'innocence qui toutefois n'était pas autant chaotique qu'habituellement, elle n'avait pas bougé, toujours au même lieu et il semblait que rien ne s'était passé depuis. Elle salua donc son hôte Bonjour ignorant que quelqu'un d'autre du système avait déjà salué la mère de famille.

Ignorant s'il s'était passé quelque chose pendant son laps d’absence mentale, elle nota toutefois que le visage de Noah s'était assombri, il semblait mal à l'aise. Cette analyse ne tarda d'ailleurs pas par être confirmé par ses propos Amuses toi bien Kenia, s'il y a le moindre soucis, tu peux m'envoyer un hibou mais n'hésites pas à t'adresser à Hellia, c'est une femme formidable Loin d'elle était le fait que de penser que ses mots avaient étaient choisi avec soin par son frère, encore plus loin d'elle d'imaginer l'ancienne relation des deux sorciers. Oui Noah lui répondit-elle en soufflant discrètement pour lui faire comprendre qu'il n'avait aucun soucis à se faire allez bisous je t'aime lui dit-il l'étreignant d'un câlin fraternelle. Il voulait montrer à la St.James qu'il avait appliqué ses conseils. Moi aussi je t'aime sur ces derniers mots il quitta le manoir et transplana.

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Poudlard
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Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 28/07/2024 à 02:39:58

Le manoir St. James, était le témoin silencieux de cette rencontre entre les familles Katteridge et St. James. Dès l'approche des arrivants, les elfes s'étaient inclinés profondément en une révérence empreinte de respect. La propriétaire des lieux, après avoir échangé un regard discret et chargé de sous-entendus avec l’aîné des Katteridge, offrit un sourire chaleureux à l'adolescente qui allait séjourner chez elle.

Bonjour, Kenia. Tu n’as pas à me remercier, tu es ici chez toi pour toute la durée de ton séjour. Sa main se posa sur l’épaule de Sixtine, qui se tenait à ses côtés, observant la scène avec une curiosité non dissimulée. Je te présente Sixtine, ma fille. Vous avez presque le même âge.

Observant la rencontre entre les deux adolescentes, Hellia dirigea de nouveau son regard vers Noah. Elle s'apprêtait à présenter les deux elfes de maison à Kenia, mais fut interrompue par cette dernière qui la salua une seconde fois, avec une intonation légèrement différente. Sans rien montrer de son étonnement, elle fit signe à Aerin de s’occuper des effets personnels de la jeune fille. Les elfes s'inclinèrent profondément avant de disparaître discrètement pour accomplir leur tâche. Noah, profitant de ce moment, donna ses dernières indications à sa sœur. Hellia, bien que semblant détachée, écoutait attentivement. Le ton du sorcier était empreint de tendresse et de sérieux, révélant l'importance qu'il accordait à cette séparation temporaire. Elle savait que ce départ n'était pas facile pour lui, et chaque mot semblait pesé avec soin.

La Fourchelang esquissa un sourire en voyant Noah étreindre tendrement l'adolescente, certaine qu’il avait pris ses conseils en considération. Elle lui adressa un léger signe de tête pour lui assurer que tout allait bien se passer tandis que Sixtine, débordante d'enthousiasme, attrapa le bras de Kenia pour l’entraîner à sa suite à travers les couloirs du manoir. Hellia jeta un dernier regard en direction du Katteridge avant qu’il ne transplane. La lourde porte en bois se referma avec un léger grincement, alors qu'elle murmurait pour elle-même, à bientôt Noah.

Sixtine, laisse à Kenia le temps de respirer, je te prie ! lança-t-elle en direction des deux adolescentes avec une pointe de rire dans la voix.

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Serpentard
6e année
Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 28/07/2024 à 03:15:54

Sixtine se tourna vers sa mère, l’expression pleine de malice. Oui, maman, répondit-elle, ralentissant légèrement son pas tout en conservant une poigne douce sur le bras de leur invitée. Kenia, brune aux yeux bruns, était plutôt jolie, et la Serpentard était ravie d’avoir une invitée, espérant que cela pourrait distraire ses pensées accaparées par Keith. Entraînant Kenia jusqu’à l’étage, elle l’emmena jusqu’à la chambre attenante à la sienne. C’est ta chambre, dit-elle en ouvrant la porte, dévoilant une pièce spacieuse et élégante.

La pièce était baignée de lumière naturelle, grâce à de grandes fenêtres ornées de rideaux en velours bleu nuit. Les murs étaient décorés de papier peint à motifs délicats, dans des tons doux de crème et d’or. Un grand lit à baldaquin, drapé de satin, trônait au centre de la pièce, ses oreillers et sa couverture d’un blanc immaculé invitant au repos. Une coiffeuse en bois d'acajou, surmontée d'un miroir aux cadres finement ciselés, se trouvait près de la fenêtre, accompagnée d'un fauteuil assorti. Une armoire massive en bois sombre, richement sculptée, complétait le mobilier, offrant amplement d’espace pour ranger les effets personnels de Kenia. Des tapis épais couvraient le sol en parquet, ajoutant une touche de chaleur et de confort à l’ensemble. Une cheminée en marbre, ornée d’un grand miroir, occupait un coin de la pièce. Sur la table de chevet, une lampe ancienne diffusait une lumière douce, prête à accompagner les lectures nocturnes. Des bouquets de fleurs fraîches, ajoutaient une touche de vie et de couleur, parfumant délicatement l’air.

Aerin, c’est notre elfe de maison, indiqua-t-elle en pointant du doigt la valise déjà déposée près du lit, a déjà apporté ta valise, regarde. Puis, s’approchant d’une porte adjacente, elle ajouta, Ici, c’est la porte qui donne directement sur ma chambre. Viens, si tu veux. Elle invitait Kenia à la suivre et à pénétrer dans son univers. Sa chambre était un mélange harmonieux de sophistication et de touches adolescentes. Un grand lit à baldaquin trônait au centre de la pièce, ses rideaux en velours vert émeraude tombant gracieusement jusqu’au sol. Les murs étaient ornés de papiers peints aux motifs élégants, mais l’espace était personnalisé avec des posters de ses groupes de musique préférés et des œuvres d’art qu’elle avait peintes elle-même. Un coin de la chambre était réservé à un chevalet et des fournitures de peinture, témoignant de son amour pour l’art. Des étagères remplies de livres s’étendaient le long d’un mur, témoignant de sa soif de connaissances et de ses intérêts variés. Sur une commode, des figurines d’instruments de musique en miniature étaient soigneusement alignées, mettant en évidence sa passion pour la musique. Le sol était recouvert de tapis moelleux dans des tons doux. Des peluches étaient éparpillées sur le lit et les fauteuils, ajoutant une touche de douceur à l’ensemble. Une grande photo encadrée de Keith et elle, s'enlaçant sous un des arbres du parc de Poudlard, trônait sur sa table de nuit, Un grand dressing ouvert révélait une impressionnante collection de vêtements et de chaussures, organisés de manière impeccable. Les robes de soirée côtoyaient les uniformes scolaires, les tenues de sport et les accessoires divers, offrant un aperçu de la vie bien remplie de l'adolescente. Bienvenue dans mon antre, dit-elle avec un sourire.

Elle jeta un œil à la photo de Keith et elle, et tenta de chasser la boule qui lui serrait la gorge. Il lui manquait cruellement depuis son départ en Russie, malgré les lettres qu’ils s’écrivaient quotidiennement. Afin de se changer les idées, elle reporta son attention sur Kenia. Alors, c’est ton frère ? demanda-t-elle, un sourire curieux aux lèvres. Il est beaucoup plus âgé que toi, non ? La Serpentard était de nature bavarde, et Kenia n’allait pas tarder à le découvrir. Il est beau en plus. Enfin, pour un homme de son âge, je veux dire. Tu lui ressembles. Elle observa Kenia avec intérêt, remarquant les traits similaires qui rappelaient ceux de Noah. Vous avez la même façon de vous tenir, ajouta Sixtine, son ton léger et engageant. Et je parie que vous partagez plus que juste des traits physiques. Vous avez l'air d'avoir un lien très fort. Adressant un nouveau sourire chaleureux à Kenia, elle ajouta, j’'espère que tu te plairas ici. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à demander. On va passer un super séjour ensemble, j'en suis sûre.

Chroniqueuse Crocs
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Poufsouffle
3e année
Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 28/07/2024 à 22:47:58



Malgré ce que son frère lui avait dit au sujet de l'âge de Sixtine, affirmant qu'il était proche du sien, et les paroles de la mère de cette dernière qui confirmaient cette information, Kenia percevait Sixtine comme bien plus âgée. Kenia sentait qu'elle allait devoir faire des efforts pour être sociable. Nombre de ses peurs se dissipèrent toutefois lorsque la fille d'Hellia la prit par le bras pour l'emmener à l'étage. Le côté positif, c'est que Sixtine semblait très extravertie, ce qui, par expérience, l'aiderait grandement à se sentir un peu plus elle-même et à l'aise.

En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, les deux jeunes filles se retrouvèrent à l'étage. Sixtine lui présenta la chambre dans laquelle elle allait rester puis la sienne. Elle eut du mal à saisir le nom de l'elfe de maison et savait par conséquent qu'elle n'arriverait probablement jamais à le retenir.

Kenia entra dans la chambre de Sixtine après y avoir été invitée par cette dernière. Dès qu'elle franchit le seuil, elle fut frappée par l'explosion de couleurs et de détails qui l'entouraient. Les murs étaient recouverts de posters représentant des icônes de musique et diverses passions qui étaient probablement celles de la jeune fille qui résidait dans cette chambre. Beaucoup de dessins aussi, et au vu du chevalet qui traînait dans un coin de la chambre, elle devina que c'était l'œuvre de la jeune sorcière.
J'adore ta chambre ! Au manoir Katteridge, la décoration, ce n'était pas vraiment un truc ; après bon, il fallait l'admettre, Noah n'avait aucun goût, et c'était peut-être mieux ainsi. De son côté, Kenia n'avait jamais osé entreprendre cette tâche et c'était resté ainsi : tout était rangé au millimètre près, à croire qu'il s'agissait d'une famille de maniaques, ce qui n'était pas trop loin de la vérité en fin de compte.

L'attention de la jeune sorcière fut toutefois rapidement dirigée vers les partitions de musique. Elle aimait bien la musique, oui, mais pas au point que ce soit ce qui retienne son attention dans une pièce.


~ Joyce ~

[ Je veux voir les partitions, qu'est-ce qu'elle joue ? Pourquoi je n'arrive pas à ordonner mes gestes ?]

~ Kenia ~


L'attention de Kenia repartit rapidement sur son hôte et sa chambre. Des dessins étaient accrochés de manière aléatoire, certains aux murs, d'autres posés sur le bureau ou encore contre le chevalet. Ils révélaient un talent et une passion indéniables pour l'art. Les coups de crayon étaient audacieux, les couleurs vives et les thèmes variés, allant de portraits détaillés à des scènes surréalistes. Kenia se perdit un instant dans ces œuvres, admirant le souci du détail et la créativité débordante.

Kenia ne put s'empêcher de sourire en se disant que cet environnement correspondait parfaitement à l'image qu'elle commençait à se faire de Sixtine : une personne pleine d'énergie, un brin désordonnée, mais passionnée et profondément expressive.

Le sourire de courtoisie qui ornait les lèvres de Kenia se fit plus large lorsque la St.James reprit la parole. Elles avaient un sujet de discussion et ça, aux yeux de Kenia, n'avait pas de prix.
Oui c'est mon grand frère réfléchissant un instant à l'âge de son frère, elle répondit avec un léger douteJe crois qu'on a 11 ans d'écart, donc ouais, pas mal. Toi, tu as des frères ou sœurs ? Cela lui paraissait étrange que quelqu'un dise de son frère qu'il était beau, c'était la première fois. C'est vrai qu'on lui disait souvent qu'elle ressemblait à son frère, souvent les professeurs. Sixtine enchaîna en parlant du lien qui les unissait ; c'est vrai qu'elle avait tendance à le voir un peu comme un sauveur qui l'avait sortie de l'enfer.Oui je l'aime beaucoup Sans beaucoup de détails, elle savait qu'il n'était pas tout blanc, mais elle aimait bien oublier cette partie des choses dont elle ignorait trop pour réellement émettre un jugement. Merci beaucoup Sixtine, d'ailleurs, tu es en quelle année ?

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Serpentard
6e année
Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 29/07/2024 à 03:08:38

Sixtine observait la jeune fille qui découvrait sa chambre, son univers, chaque détail révélant une part d'elle-même. L’endroit, habité de ses passions et de ses secrets, semblait lui plaire et la Serpentard lui adressa un sourire de remerciement. Elle remarqua soudain l’intérêt particulier que Kenia portait à ses partitions de piano. Tu aimes la musique ? demanda-t-elle, l’espoir brillant dans ses yeux. Tu joues d’un instrument ? Peut-être était-ce là un premier point commun entre elles, une passerelle vers une amitié naissante.

Parmi ses connaissances et ses amis, seul Keith s'intéressait autant qu’elle à la musique et jouait d’un instrument. C’était toujours merveilleux de partager ces instants avec lui. De toute façon, chaque instant partagé avec lui était merveilleux. Perdue dans ses pensées, Sixtine soupira en réalisant que ses pensées revenaient toujours invariablement vers le Russe. Keith lui manquait, cruellement. Heureusement, la présence de Kenia lui offrait une distraction bienvenue.
Vingt ans d’écart ?! s’exclama-t-elle, les yeux écarquillés de surprise. Il pourrait presque être ton père en fait. Elle tentait d'imaginer ce que cela faisait d'avoir un frère ou une sœur. Il y avait bien eu Carter, qu'elle avait aimé comme un frère, mais c’était une histoire révolue, un souvenir douloureux. Non, je n’ai ni frère ni sœur. Et vous, vous disputez parfois ? L’idée d’un homme aussi âgé que le frère de Kenia se disputant avec sa petite sœur lui paraissait amusante. Pourtant, elle savait que les relations fraternelles étaient souvent empreintes de tensions, quel que soit l’écart d’âge.

D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait, elle devrait demander à sa mère comment elle avait rencontré Noah Katteridge. Probablement à Poudlard, mais à quel moment ? Peut-être lorsqu’ils y étaient élèves ou lorsque Hellia y avait enseigné. La curiosité de Sixtine ne demandait qu’à être nourrie.

Les grands esprits se rencontrent, dit-elle en riant légèrement. J’étais justement en train de penser à Poudlard. Je suis en sixième année et toi ? Et tu es dans quelle maison d’ailleurs ?

Pas que la maison de la jeune Katteridge ait une importance particulière aux yeux de Sixtine. Elle n’était pas de ceux pour qui une appartenance différente représentait un obstacle à l’amitié. Bien que son attachement à Serpentard soit sans faille, elle aimait profondément sa maison et ses valeurs, et elle était fière de porter ses couleurs.

Chroniqueuse Crocs
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Poufsouffle
3e année
Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 29/07/2024 à 15:11:03



Tandis que les yeux de Kenia se détournait des partitions, Sixtine qui semblait avoir capté son regard sur ces dernières la questionna à ce sujet. Elle en fut d’ailleurs surprise, pensant n'avoir jeté qu'un bref coup d'œil
“Ça va… j’aime bien en écouter mais je ne sais rien joué.” Jamais de co-front dans le système n’avaient eu lieu pendant que Joyce jouait, Kenia ignorait donc le talent dont elle était capable ce qui la poussa au mensonge sans qu’elle ne s’en rende compte. “Tu joues d’un instrument toi ? Dans mon dortoir j’ai juste un violon en décoration” poursuivit-elle sans réellement savoir que c’était le violon de Joyce.

~ Joyce ~

Joyce, observait toujours la scène sans arriver à intervenir bouillonnait à l'intérieur, mais qu’est ce qu’elle racontait ? Bien sûr qu’elle savait jouer, et plutôt bien pour tout dire. Elle avait certes encore un peu une âme d’enfant et aimait montrer ce qu’elle savait faire, elle aimait impressionner la galerie comme lui disait parfois son frère. Elle était plutôt douée au violon et au piano bien qu’elle ait moins la possibilité de pratiquer le piano, à part au manoir Katteridge où elle en jouait tout l’été, c’était pas vraiment comme s’il y avait de quoi s'entraîner à Poudlard.

~ Kenia ~

Une sorte de fatigue mentale commençait à se faire ressentir et c’était loin d’être agréable, c’était comme si elle luttait de manière un peu trop virulente avec son cerveau pour rester éveillé. La sensation partait et revenait, un peu comme les saisons mais avec un rythme beaucoup plus soutenu, Kenia faisait de son mieux pour rester dans la conversation et suivre ce que lui racontait Sixtine.

Il était rare que la cadette Katteridge se confie beaucoup sur sa famille - son frère - ou même en parle tout court en fait. Bien qu’elle avait conscience que leur écart d’âge était considérable, elle ne s’était jamais trop attardé dessus en fait. “Tu as raisons haha, j’ai du mal à l’imaginer papa par contre, frère ça lui va bien mieux” loin d’elle le fait de savoir que Noah était père, plutôt comique. Les pensées de Kenia s'expliquaient par le point que venait de soulever Sixtine, oui ils se disputaient parfois, se réconciliaient toujours et ce n’était jamais l’affaire de plus d’une journée. Toujours pour des bêtises, au début il lui reprochait de ne pas l’aimer, il n’avait pas cherché à la comprendre, elle avait passé les 10 premières années de sa vie maltraité, sans aucuns amis, comment apprendre à aimer avec ça. Elle n’avait jamais connu un modèle d’amour auquel se fier donc oui ça avait été compliqué. Puis elle lui avait reproché de ne jamais chercher à la comprendre, quand elle avait senti le courage de commencer à parler de ses absences d’esprits, il lui avait ri au nez, bien sûr il s’était excusé et elle comprenait désormais la réaction qu’il avait eu. Oui ils s’aimaient mais oui ils se disputaient “Oui on se dispute un peu parfois”.

Sixtine faisait un parallèle aux fratries usuelles mais encore une fois elle était incapable de s’y relier, c’était quoi la norme ? En dehors de Noah elle avait connu une sœur adoptive, mais elle la méprisait tellement que ça lui donnait encore des frissons rien que d’y repenser.

Devant elle se tenait donc une sixième année ? Waw, elle avait presque honte de son âge, elle voulait faire plus grande, comme si cela avait vraiment une importance. “3ème année à poufsouffle et toi ?”

~ Joyce ~

Oui encore elle, le sujet de conversation avait changé, mais elle voulait s’approcher de ces foutus partochs, plus rien n’avait d’importance. Elle voulait connaître le musicien derrière tout ça, elle voulait mettre ses doigts contre un piano ou sur un archet, peu lui importait, elle voulait faire sonner des notes.

"M'écoute pas" oops, sa voix s'était libéré "euhh ce que je veux dire c'est que je sais pas pourquoi mais ce que j'essayais de te dire c'est que oui je joue du violon et du piano, j'a-do-re la musique et c'est pratiquement tout ce que je fais de mon temps libre, tu écoutes quoi ?" Elle n'avait pas besoin de lui demander ce qu'elle jouait elle l'avait entendu parler juste avant.

Pour être honnête vis à vis de la situation c'était une catastrophe, Joyce venait de prendre la place de Kenia et cette dernière n'assistait même pas à tout ça, un véritable désastre.


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Préfète
Chroniqueuse VIPère
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Serpentard
6e année
Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 29/07/2024 à 19:29:18

Malgré la réponse négative de Kenia concernant le fait qu'elle ne joue pas d'un instrument, Sixtine remarqua néanmoins l'éclat de ses yeux lorsqu'elle en parlait, un éclat qui contrastait avec le ton de sa voix. Peut-être que la Katteridge avait envie d'apprendre mais n'osait pas le dire. Avec un sourire encourageant, elle lui fit une proposition. Je joue du piano. Je pourrais t'apprendre quelques notes durant ton séjour si ça te tente.

S'installant sur son lit, elle invita Kenia à la rejoindre, souhaitant que l'adolescente se sente à l'aise. Elle l'écoutait parler de son frère et dire qu'elle ne l'imaginait pas être père. Pourtant, il doit avoir le même âge que ma mère. D'ailleurs, est-ce que ton frère t'a raconté comment ils se sont connus ? La curiosité de Sixtine n'était un secret pour personne, surtout lorsqu'il s'agissait d’Hellia. Elles étaient si proches qu'elle avait du mal à comprendre et à accepter que sa mère puisse avoir son jardin secret, tout comme elle avait le sien.

Reportant son attention sur Kenia, elle rit légèrement en imaginant les disputes entre son frère et elle. Puis, elle haussa les épaules. Ma question était un peu bête, je suppose. Je me dispute parfois avec ma mère. Elle n'aime pas que je lui emprunte ses vêtements. Cela arrivait souvent, et ça agaçait Hellia. Une fois, sans doute pour lui rendre la monnaie de sa pièce, la fourchelang s'était servie dans son dressing, ce que Sixtine n'avait pas du tout apprécié. Depuis, elle évitait de recommencer, même si certaines robes de soirée de sa mère lui faisaient de l'œil.

Elle se montra étonnée par l'âge de la jeune fille. En troisième année ?! Tu as l'air tellement plus mature. Si on lui avait demandé de deviner l'âge de Kenia, Sixtine lui aurait donné aux alentours de quinze ans. Je suis à Serpentard. Comme tous les St.James avant moi. Il semble qu'on ne puisse pas y échapper, ajouta-t-elle en souriant. D'ailleurs, j'y pense. J'ai encore toutes mes fiches de révisions pour les BUSE, je peux te les donner si tu veux. Elle se souvenait bien de cette période stressante et des longues heures passées à réviser. Les fiches de révision étaient méticuleusement organisées, et elle espérait qu'elles pourraient être utiles à la troisième année. Je me souviens encore de cette période. Le stress, les révisions interminables… Mais c’est un passage obligatoire. Et puis, je serais là pour t'aider si tu en as besoin.

Sixtine se leva de son lit, se dirigeant vers son bureau et farfouillant dans un tiroir à la recherche de ses fameuses fiches lorsque la voix de Kenia, légèrement différente, résonna dans la chambre. La St. James se tourna dans sa direction, les yeux légèrement écarquillés. Cette intonation différente éveilla une curiosité inattendue chez la Serpentard. Elle observa Kenia attentivement, se demandant ce qui avait causé ce changement. Peut-être que la conversation avait touché un sujet sensible, ou peut-être que la jeune fille se sentait plus à l'aise et montrait une autre facette d'elle-même.

Hein ? balbutia-t-elle, visiblement surprise. Tu… tu joues du piano et du violon ? Mais, tu viens de me dire que tu ne jouais d’aucun instrument. Le front de Sixtine se plissait sous l’effet de la surprise. Elle n’avait pas l’intention de remettre en question les paroles de Kenia, mais ce retournement inattendu la laissait perplexe. Tentant de dissiper le malaise, Sixtine décida de tourner la situation à son avantage. On pourrait jouer ensemble alors ! J’ai un piano, et il y a aussi un violon dans la salle de musique. Et si tu veux, tu pourras même jouer pendant que je danse. Cela pourrait être amusant.

La Préfète était si étonnée, malgré son effort pour masquer sa surprise par politesse, qu'elle en oublia de répondre à la question de Kenia concernant la musique qu’elle écoutait.

Chroniqueuse Crocs
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Poufsouffle
3e année
Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 29/07/2024 à 22:27:02

~ Joyce ~

Joyce était très frustrée de la situation: pourquoi les mots ne sortaient-ils pas comme d’habitude, c’était la première fois que ça lui faisait ça, loin d’être la dernière. Son attitude gamine ne faisait que s’intensifier quand son hôte lui proposait d’apprendre à jouer au piano, elle allait voir si elle savait pas jouer.

~ Kenia ~

Suivant l’invitation de Sixtine pour s’installer sur son lit, elle se sentit tout de suite plus à l’aise, c’était vrai que Hellia semblait avoir le même âge que Noah, mais elle ne s’était jamais posé la question sur le moyen de leur rencontre. Pour tout dire, elle en avait entendu parler pour la première fois cette semaine lorsque ce dernier lui avait annoncé qu’elle allait rester chez elle. Il l’avait bien vendu mais probablement pour la rassurer c’était elle dit, elle n’était pas naïve du moins c’est ce qu’elle pensait. “Jamais, toi non plus tu ne sais pas ?” On aurait dit que les deux jeunes filles venaient de faire émerger un mystère qu’elles auront probablement du mal à résoudre.

Comment elle aurait tellement aimé pouvoir emprunter des habits à une sœur ou à sa mère, bon elle aurait probablement encore était trop jeune pour ça, mais jamais elle ne connaîtrait ça. Elle ne voulut pas dramatiser la situation et se contenta de tourner ça en blague “Ahah tu as bien raison, je ne me suis jamais tenté à essayer les vêtements de mon frère… ce serait pas très glorieux et très sombre” elle avait prononcé le dernier mot avec tellement de jugement que s’en était presque comique.

Le sujet de l’âge de Kenia était posé sur la table, évidemment qu’elle faisait plus grande, son frère lui disait toujours. Mais selon lui, c'était son enfance qui l’avait trop rapidement endurcit l’obligeant à grandir trop vite et maintenant qu’elle était dans un entre deux elle avait souvent du mal à communiquer avec les gens de son âge, ce qui pouvait se montrer un peu handicapé pour se faire des amis. Elle ne voulut néanmoins pas s’étendre sur le sujet “oui, Noah me le dit souvent aussi”

La proposition des fiches de BUSE de Sixtine étaient très tentantes, l’élève sérieuse qui habitait en elle eut une petite lumière qui s’éclaira, se laissant entrevoir dans ses yeux. “Oh ce serait super sympa de ta part, mais je ne veux pas te déranger avec ça” Il était vrai qu’on pouvait pas dire que la cadette Katteridge avait hâte de cette période d’examen et il semblait que les légendes sur le travail à fournir étaient véridiques. La St.James se montraient très gentille toutefois avec elle à ce sujet “C’est vraiment super gentille Sixtine, mais tu n’es vraiment pas obligé”

~ Joyce ~

Oops Sixtine ne semblait pas juste aller avec l’information, c’était un peu prévisible néanmoins mais la réalité était que Joyce n’avait pas vraiment de réponse à ça et bredouilla quelques mots qui venaient tout juste de s’aligner dans sa tête sans qu’elle n’y réfléchisse “oui non oublie j’étais en train de réfléchir à autre chose” les excuses ça allait être à revoir.

Joyce fut néanmoins très rassurée qu’elle lui propose de jouer avec elle, c’était sa chance de lui montrer ce qu’elle savait et de faire oublier la petite altercation “ce serait avec grand plaisir ! C’est par où ?” Oui Joyce était bien plus à l’aise que Kenia, un petit peu plus insouciante, et pour le coup elle faisait vraiment son âge voir moins, par moment. En illustration à tout ça, elle était déjà debout en l’attente des instructions de son hôte.

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Serpentard
6e année
Titre : Re : La caverne aux Mille Visages
Créé : 30/07/2024 à 01:16:13

Après avoir trouvé ses fiches de révisions et partagé quelques rires avec Kenia à propos des vêtements de son frère, Sixtine entraîna l’adolescente à sa suite dans les couloirs du manoir. Elles descendirent jusqu’au rez-de-chaussée où se trouvait la salle de musique, attenante à la salle de danse. On pouvait passer d’une pièce à l’autre en passant sous un arche de bois sculpté, ajoutant une touche d’élégance à l’endroit.

Toujours aussi étonnée par le comportement étrange de la jeune fille, Sixtine préférait faire comme si tout était normal, mais pensait déjà à en discuter avec sa mère. Elle ne voulait pas mettre Kenia mal à l’aise.

La salle de musique était vaste et élégante, avec des murs tapissés de panneaux de bois sombre et un plafond haut orné de moulures délicates. Des instruments de musique de toutes sortes étaient disposés soigneusement sur des supports ou rangés dans des vitrines en verre. Un grand piano à queue trônait au centre de la pièce, ses touches ivoire brillant doucement sous la lumière des chandeliers.

Sixtine conduisit Kenia à travers l’arche de bois sculpté qui menait à la salle de danse adjacente. Cette dernière était tout aussi magnifique, avec un parquet en bois poli, de grands miroirs sur les murs et des barres de danse fixées le long d’une des parois.


Voici notre salle de musique. Et juste à côté, c’est la salle de danse où je passe presque tout mon temps. J’aime bien m’entraîner ici.

Alors qu’elle retirait ses tennis pour enfiler ses chaussons de danse, Sixtine jeta un coup d'œil curieux vers Kenia. Tu as un compositeur préféré ? Ou un artiste que tu aimes particulièrement ? Demanda-t-elle, cherchant à découvrir les goûts musicaux de cette dernière.

Après avoir noué les rubans de ses chaussons, elle se leva et se dirigea gracieusement vers la barre de danse. Le soleil filtrait à travers les grandes fenêtres, baignant la salle d'une lumière douce qui illuminait sa silhouette élancée. Sixtine s'étira longuement, savourant la sensation familière de ses muscles qui se préparaient à la danse. Elle fit quelques pointes, le regard fixé sur son reflet dans le miroir, non pas pour impressionner Kenia, mais simplement parce que la danse était une partie essentielle de sa vie. Elle ressentait toujours le besoin irrésistible de bouger dès qu'elle entrait dans cette salle, un lieu où elle pouvait se laisser aller à l'expression de ses émotions à travers le mouvement. Ses mouvements étaient gracieux et fluides, témoignant de nombreuses heures d'entraînement et de dévouement à son art. Elle trouvait toujours un sentiment de paix et de liberté lorsqu'elle dansait, et espérait partager ce moment avec sa nouvelle connaissance.

Moi, j'adore Tchaïkovski, confia-t-elle, les mots flottant doucement dans l'air. Ses ballets sont magnifiques. Ça me transporte à chaque fois.

Puis elle plongea son regard pétillant de malice dans celui de la troisième année. Et si on essayait quelque chose ensemble ? Je pourrais danser sur une mélodie que tu joues. Je sais que tu as dit ne pas jouer d'instrument, mais tu pourrais choisir une musique que tu aimes, et on peut l'écouter pendant que je danse. Qu'en dis-tu ?

Elle espérait que cette proposition détendrait Kenia et lui donnerait l'occasion de s'exprimer à travers la musique, même si ce n'était qu'en tant qu'auditrice. La salle de musique regorgeait d'instruments, du grand piano à queue au violon bien entretenu, et même une vieille harpe à l'allure majestueuse. Sixtine s'approcha de l'un des coins de la pièce où se trouvait un gramophone ancien, un objet hérité des générations précédentes des St.James, et qui apportait une touche de nostalgie à l'endroit.

On peut mettre un disque si tu préfères, proposa-t-elle, ouvrant une armoire pleine de vinyles soigneusement classés. Ou bien, je peux improviser quelque chose au piano pendant que tu choisis ce que tu aimerais écouter. Tu es l'invitée après tout, alors à toi de décider !

Sixtine espérait sincèrement que Kenia se sentirait à l'aise pour partager ce moment avec elle, que ce soit à travers une passion commune pour la musique ou simplement en partageant un espace d'expression artistique.

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