1. Être trois fois dans le podium de L'Art pour tous, tous pour l'art
2. Participer trois fois à la critique culturelle
3. Participer à deux sessions du Tournois des Arts
4. Participer au topic Les événements culturels, c'est chouette !
5. Présenter un jeu dans la ludothèque Pédouzienne
6. Remporter une session de la Juste Livre
7. Participer à trois topics hors ceux cités dans la liste
8. Le Commissaire Priseur est-il déjà tombé amoureux? : En vous inspirant de cet article, imaginez des retrouvailles entre Sir Edward et la Mona Lisa.
9. Envoyez un petit mot doux à Adrian Deckbar pour fêter la fin de son super mandat d'assistant.

* Sir Edward de Montgommery n'avait pas été Commissaire-Priseur toute sa vie ! En fait, son existence avait basculé, en quelque sorte, le jour où, encore fort jeune et, à Paris, il avait visité le musée du Louvre, et qu'il était tombé éperdument amoureux de la Joconde, autrement dit, de Mona Lisa.

Alors qu'il contemplait sa bien-aimée, il fut obligé de quitter le musée, l'heure de fermeture étant arrivée. Et, tout à sa contemplation de sa bien-aimée, il ne s'était pas rendu compte qu'il s'agissait d'un ... tableau ! Il était tombé amoureux d'une portrait !

Alors qu'il comptait bien revenir au musée le lendemain, une affaire d'une extrême importance l'obligea à quitter Paris en toute urgence, et, les larmes aux yeux - un comble pour un gentleman comme lui - il se promit de retrouver "sa Mona Lisa" !

Bien des années plus tard ...

Alors que Sir Edward avait décidé de prendre quelques jours de congé, il se décida à retourner à ... Paris ! Au musée du Louvre, vous l'aurez compris !

Très vite, ses pas le menèrent dans la salle dédiée, consacrée même, à la Joconde, "sa Mona Lisa".

Dès qu'il la vit, son cœur bascula à nouveau, effectuant un énorme saut dans sa poitrine. Mais, que de monde dans cette salle, alors qu'il aurait désiré avoir Mona pour lui tout seul.

Il s'installa donc sur un siège, les yeux rivés sur sa bien-aimée, faisant fi de tous ces gens qui passaient.

Bientôt, un phénomène se produisit. Sir Edward en était certain : Mona Lisa le regardait, lui, et personne d'autre ! Et elle lui souriait. Non pas de son sourire énigmatique mais avec un sourire qui commençait à étirer légèrement ses lèvres délicates ! Oh ! Il ne fallait pas que ce léger mouvement fasse se craqueler la toile !

D'un signe de tête, l'homme déjà âgé et expérimenté en tableaux qu'il était devenu, indiqua à Mona Lisa qu'il avait perçu cet échange, mais qu'elle devait rester discrète et prudente.

La belle jeune femme sembla avoir compris le message muet et son sourire reprit sa forme habituelle. Cependant, ses yeux ne lâchaient toujours pas ceux de Sir Edward et une longue conversation muette s'installa entre ces deux êtres que tout séparait, ou presque.

Peu à peu, les yeux de Sir Edward se fermèrent et il s'assoupit. Pendant combien de temps, il n'aurait su le dire. Mais il fut réveillé par un jeune gardien, très attentif à ne pas brusquer ce visiteur relativement âgé, malgré l'heure de fermeture qui approchait. *

Le gardien : "Monsieur, Sir, je suis désolé mais il va falloir partir. Sans m'être montré indiscret, j'ai bien vu à quel point vous aimez ce tableau. Et je vous comprends. N'hésitez pas à revenir autant de fois que vous le désirez. Je vous trouverai toujours une belle place pour vous installer confortablement en face de la superbe Joconde.

* Rasséréné par ces propos, Sir Edward quitta lentement le musée du Louvre, bien décidé à y revenir encore et encore, et à admirer et aimer sa belle Mona, tout en conversant secrètement avec elle, juste par le biais de leurs yeux. *

* Il y a plus d'un an, aux alentours de la Saint Valentin 2023, les habitués de la Salle des Enchères ont découvert que le coeur du Commissaire-Priseur n'est plus à prendre. Il est tombé amoureux de la Joconde, l'une des femmes les plus célèbres au monde.

Qu'en est-il aujourd'hui de cet amour anachronique ?

Non seulement Mona Lisa est coincée dans la toile de son tableau, mais nuit et jour, elle est sous clé, dans un musée qui s'appelle le Louvre.
Louvre ça sonne joliment, on entend "l'ouvre".

Et justement, depuis que la belle italienne a vu tout l'amour que lui porte notre Commissaire-priseur, elle prie pour qu'on l'ouvre cette porte de l'ancien palais des Rois de France.

Voilà qui lui permettrait, une fois libérée de cette croûte dans laquelle elle se morfond, de rejoindre celui qui la porte dans son coeur avec tant de tendresse.
Un soir, le garde chargé de la fermeture des portes est plutôt éméché, il passe devant son tableau en lui disant d'un air goguenard : *
" Même si je laisse toutes les portes ouvertes, toi, tu resteras clouée à ton mur."
* Le pauvre homme, émoustillé par l'abus d'alcool, prend le sourire énigmatique de la belle pour de la provocation. *
" Chiche ! * lui dit-il * , ce soir je ne fermerai pas la porte principale. Je te donne même l'adresse de celui qui passe son temps à te contempler."

* Il n'en faut pas davantage pour donner à la Joconde cette énergie qui soulève les montagnes, dès qu'il a tourné les talons elle s'acharne sur la toile, elle s'abime les lèvres mais parvient à la déchirer avec ses dents. Elle gagne la partie et sort enfin de son carcan.
C'est une nuit sans lune, aux passants qu'elle croise, elle demande son chemin, personne ne la reconnait.

Aussi incroyable que cela puisse paraître elle parvient à entrer dans la chambre de Sir Edward. Il a le sommeil léger, il se réveille, il la voit debout devant lui. *

- " Tu veux te faire passer pour celle que j'aime, mais tu n'es qu'une vulgaire imitation. Tu es moche et tes lèvres sont boursouflées, retourne chez ta mère ou va-t'en au diable vauvert. "

* Le lendemain, à la Une des journaux on peut lire : Vandalisme au musée du Louvre. Le tableau de la Joconde a été lacéré cette nuit, il n'a pas été volé, il est en cours de restauration. Une enquête est ouverte, un gardien a été placé en garde à vue. *

Notre Commissaire-Priseur n'y avait pas cru une seule minute. Il s'était laissé calmement raccompagner à la sortie du Musée , sans faire de scandale, ce n'était pas la peine que le gardien mêle la police à cette histoire mais LUI SAVAIT CE QU'IL AVAIT VU ! Et ce n'était pas un petit gardien ignare qui allait le convaincre du contraire.

Au bord des larmes Sir Edward, attablé au bistrot du coin, revoyait en pensée les magnifiques cheveux de sa belle. Il rêva un instant de revoir son air réservé, comme il seyait à une jeune fille de bonne famille, et pourquoi pas, à la jeune promise qu'il envisageait d'épouser. Il repensait à ses mains sagement croisées sur son buste, à son regard profond et à son demi sourire complice quand elle l'avait regardé avec insistance. Car là non plus il n’avait pas rêvé, la belle l'avait fixé partout où il se rendait, sans jamais le quitter des yeux, et si ça ce n'était pas un message subliminal, lui ne s'appelait plus Sir Edward !

Et un petit gardien avait tenté de le mystifier, lui ? Le digne descendant des Montgfomerry ? Il avait essayé de le gruger et de lui fait croire qu'il s'agissait d'un tableau, mais Edward, lui, savait qu'il s'agissait d'une menterie, d'un affreux mensonge qu'on lui faisait pour le duper et le décourager . Mais il ne se laisserait pas rebuter pour autant et dès ce soir, il agirait.

En effet, la nuit venue, une fois que le bistrot où il s'était réfugié eut fermé ses portes, il se dirigea à nouveau vers le musée . Assisté par sa passion dévorante et par le désir fou qu'il avait de revoir la femme aimée, ainsi que grâce à un don certain de monte-en-l'air, il se retrouva rapidement dans la salle où il avait revu Monna Lisa.

Il avait appris son nom par des murmures, des gens jaloux qui étaient eux aussi présents en cette journée et qui avaient probablement cherché à obtenir les faveurs de la jeune femme, inutilement d'ailleurs, car le Commissaire-Priseur en était certain, elle ne voyait que lui, elle ne pensait qu'à lui, de même qu'il ne l'avait pas quitté des yeux, elle avait soutenu son regard de braise.

Elle était là ! Elle était venue l'attendre elle aussi, adossée au mur, elle avait attendu sa venue et leurs yeux se rejoignirent dès son entrée dans la salle.

Edward tendit les bras et commença à courir vers elle et l'appelant par son nom. Il traversa la salle comme un fou, écartant de son chemin tous les obstacles qui s'étaient mis en travers de son destin, c'est à dire les gardiens affolés, les policiers munis de gourdins. Il passa outre les cris, les coups, les tentatives pour le stopper, et d'un seul bond, il sauta dans le tableau.

Voici comment depuis ce jour, le tableau de la Joconde est relégué dans un coin depuis qu'on ne peut y voir que les rives d'un lac, un sentier torturé, un pont et des montagnes, un beau paysage en somme, mais un décor vide d'êtres humains.

Voici comment depuis ce jour, chaque nuit d'Halloween, on peut croiser le fantôme de Léonard de Vinci cherchant sa Joconde perdue.

Il était enfin de retour, c'était bien, il avait attendu ce moment avec tant d'impatience qu'il avait du mal à se diriger vers la salle calmement, avec classe, comme son rang et son nom l'imposaient.

Il vit immédiatement en accrochant ce regard profond qu'elle l'avait reconnu et que, comme par le passé, partout où il allait, elle le suivait des yeux.

Il y avait déjà longtemps qu'il avait écarté de ses pensées l'idée qu'elle puisse être un tableau, ça ne pouvait être qu'une mauvaise blague des envieux et des jaloux, parce qu'il le savait, elle était réelle, et elle l'avait attendu depuis tout ce temps.

Tout à coup en s'approchant il prit conscience qu'elle avait changé, qu'elle avait quelque chose de différent et même de très nouveau pour lui. Il se sentit déchiré par un cri de désespoir intérieur, mais non, ce n'était pas possible, qu'avait elle fait ?

Il quitta son regard pour se concentrer sur ses cheveux, ses magnifiques cheveux qu'il rêvait de caresser longuement quand il l'aurait épousée, sauf qu'il ne l'épouserait jamais maintenant. Qu'avait elle fait ?

Il lui tourna le dos et commença à s'éloigner sans se retourner. Il nota tout de même qu'elle sembait suivre des yeux une autre personne, et c'était bien comme ça car lui, non, il ne pouvait plus l'épouser, elle était devenue trop différente.