Le Grand Escalier >> Monde Magique >> Poudlard et ses environs
Futur plus-que-parfait | ||||
---|---|---|---|---|
Professeure
Adulte
PJS de Margaret Dubois |
Titre : Futur plus-que-parfait
Créé : 22/01/2023 à 21:45:40 - Modifié : 24/03/2023 à 23:00:46
|
|||
Bibliothécaire
Barmaid amor divinus Adulte
PJS de Romie Keffer |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 23/01/2023 à 18:21:36 Eurydice soupira. Cela faisait plusieurs heures qu'elle était dans son bureau de la Tour de Serdaigle à essayer de faire avancer les différents projets qu'elle voulait mettre en place pour la maison. Sur son bureau, des tas de feuilles et de livres s'entassaient. Elle ferait le ménage plus tard. Mais tout prenait un peu de retard et elle avait l'impression qu'elle ne s'en sortirait pas. Voyant le soleil se coucher à la fenêtre, elle jeta un coup d'oeil à sa montre. Il était plus que temps de faire une pause. D'autant plus qu'elle croyait bien entendre des éclats de voix dans la salle commune. Elle se leva, laissant en plan sa pile de parchemins et ses nombreuses plumes, et décida d'aller prendre un peu l'air avant d'aller prendre son repas. Dans la salle commune, les deux jeunes filles qui devaient se disputer se turent en l'apercevant. L'une s'en alla d'un pas visiblement contrarié vers les dortoirs. La directrice de maison esquissa un léger sourire. Elle appréciait se retrouver au contact des élèves pour les conseiller, les aider et suivre leurs évolutions dans différents domaines, en particulier dans les liens qu'ils tissaient entre eux. Elle salua d'un signe de la tête un petit groupe d'élèves en se dirigeant vers la porte gardée par le Heurtoir. Une fois à l'extérieur, elle enroula sa cape autour de ses épaules. Pendant qu'elle faisait cela, tout en essayant de ne pas emmêler ses cheveux au passage, elle remarqua qu'une femme était adossée au mur, non loin de la porte de la salle commune. Eurydice sentit un léger frisson la parcourir. C'était Catherine Spinnet, directrice adjointe et professeure de Défense contre les Forces du Mal. La directrice de maison ne la connaissait que de réputation. Elle n'était pas tellement du genre à écouter toutes les rumeurs qui se propageaient dans les couloirs mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un léger embarras. Ce n'était pas la première fois qu'elle croisait Miss Spinnet dans ce couloir. Est-ce que la direction avait des doutes sur la manière dont elle s'occupait de Serdaigle ? Elle aurait préféré que le Conseil d'Administration lui en parle directement s'il y avait un problème. Eurydice allait se diriger vers les escaliers pour descendre vers la Grande Salle ou le Parc mais elle hésita à quelques mètres de la femme brune. Prenant son courage à deux mains, elle s'arrêta plutôt devant elle et lui adressa même un sourire poli : Bonsoir, Miss Spinnet. Il me semble que nous n'avons jamais été réellement présentées. J'imagine que vous devez être bien occupée. Vous allez bien ? Sa question polie cachait sa suspicion. Elle n'aurait jamais osé lui demander ce qu'elle faisait ici, juste devant la salle commune des Serdaigle, évidemment. Mais si elle pouvait trouver un moyen d'en savoir plus, elle essayerait. |
|||
Professeure
Adulte
PJS de Margaret Dubois |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 24/01/2023 à 03:57:56
Le temps était une chose que Catherine n'avait pas tellement. Pourtant, cela faisait quelques jours que la jeune femme venait, ne serait-ce qu'une quinzaine de minutes, près de l'entrée de la Salle commune de Serdaigle observer les élèves et surtout, la Directrice de maison. Quelque chose chez cette dernière faisait battre à tout rompre le coeur habituellement glacé de la professeure. Ce soir là ne faisait pas exception. Appuyée contre le mur, elle observait les adolescent.e.s aller et venir. Répondre a l'énigme du heurtoir qui jadis avait bien fait rigoler l'ancienne aiglonne qu'elle était. Puis, elle regardait au loin Miss Spector sortir de cet endroit qui fut autrefois familier à la Spinnet. Une jeune femme élégante. Qui semblait avoir un caractère doux en apparence et surtout une bienveillance qui se lisait dans ses yeux. Certes, Catherine n'avait jamais eu l'occasion de plonger son regard vert dans celui d'Eurydice, mais elle imaginait que la bienveillance se lisait dans le regard de cette dernière. Habituellement, personne ne la remarquait. Ou du moins, passait rapidement à ses côtés ou changeait de trajectoire pour ne pas croiser la professeure et Directrice adjointe. Cependant, cette soirée ne semblait pas être comme les autres. Surtout que pour la première fois depuis des jours, la Directrice de Serdaigle la remarqua. La voyant se diriger vers elle, la Spinnet sentie les petites apprehensions de la Spector qui venait vers elle. La brune se redressa à sa venue, défroissant imperceptiblement sa robe d'un petit coup de main. À entendre la voix de l'aiglonne, le coeur de Catherine rata un bond, avant que cette dernière reprenne légèrement esprits. Sans toutefois poser son regard sur la femme qui lui faisait face. CATHERINE : Miss Spector. Oui, je... pardon. Je... je voulais venir vous voir, mais vous savez. Un poste de direction, tout ça... dit-elle maladroitement, avant d'enfin poser les yeux sur le visage d'Eurydice et de répondre dans un soupir. Oui, je vais bien. Et vous ? Catherine était envahie par la gêne. Comme à l'habitude, dans des moments de stress, elle parlait. Peu importe le sujet ou la question. Elle ne faisait que parler. Au moins elle n'avait pas commencé à triturer sa manche. Prenant un peu sur elle, la professeure repoussa quelques mèches de ses cheveux derrière son oreille, avant de poser une question bête qui n'avait aucune importance à ses yeux. Car ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait savoir, mais ce que le stress pouvait provoquer chez la brune était assez spécial. CATHERINE : Est-ce que... je peux vous aider ? Vous avez une question ? Pour la Spinnet, c'était une question comme une autre. Une façon détournée de passer quelques secondes de plus avec la Spector, mais aussi une façon de fuir la situation embarrassante dans laquelle elle s'était plongée. Même si, si c'était à refaire, elle le referait. Tout simplement pour croiser Eurydice. |
|||
Bibliothécaire
Barmaid amor divinus Adulte
PJS de Romie Keffer |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 02/02/2023 à 07:37:41 En abordant Catherine Spinnet, Eurydice s'attendait à beaucoup de choses. Elle avait peur que l'on critique son travail, que le Conseil d'Administration ait quelque chose contre un de ses Serdaigle ou encore qu'il y ait une plus sombre raison derrière la présence régulière de Miss Spinnet dans ce couloir. Mais elle ne pouvait pas s'attendre à voir la directrice adjointe bafouiller et éviter son regard en lui répondant. Une ombre de confusion passa sur le visage de la Spector. Elle était étonnée de l'avoir visiblement quelque peu déstabilisée. Est-ce qu'elle l'avait surprise à un endroit où elle n'aurait pas dû être ? Elle ne savait plus vraiment quoi en penser quand Catherine acheva de lui répondre. Mais, sans vraiment le contrôler, son sourire habituel revint sur ses lèvres. Oh, je vais bien également, merci. La directrice de Serdaigle fronça légèrement les sourcils. Elle ne savait pas vraiment si elle devait trouver la situation inquiétante, intéressante ou assez amusante. Mais elle avait l'impression que Catherine était prise d'un certain stress. Eurydice se dit donc qu'elle pouvait peut-être donc tourner cela un peu à son avantage. Avec son petit sourire accroché sur les lèvres, elle observait la femme devant elle, ses gestes nerveux, ses cheveux sombres, ses yeux clairs. L'ancienne Serdaigle resserra encore un peu sa cape autour de ses épaules. Je ne voulais pas vous déranger dans ce que ... vous étiez en train de faire. J'étais simplement assez curieuse de vous rencontrer. J'ai entendu dire que vous aviez été à Serdaigle, vous aussi. Eurydice jeta un petit coup d'oeil derrière son épaule vers le heurtoir et la porte de la salle commune de sa maison. Un élève était justement planté devant, à se creuser la tête pour résoudre l'énigme du moment. La Spector ne put qu'en sourire davantage, attendrie comme souvent lorsqu'elle voyait ses Serdaigle, avant de se retourner vers Catherine. Seriez-vous nostalgique de cette époque ? La directrice de maison avait même vu dans les registres et les trophées que Miss Spinnet avait fait beaucoup pour la maison lorsqu'elle avait été préfète. C'était peut-être un point qu'elles avaient en commun. |
|||
Professeure
Adulte
PJS de Margaret Dubois |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 04/02/2023 à 19:42:54
À situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle. Ou plutôt, bizarre. Catherine ne savait pas comment agir. Autant elle tentait de prendre sur elle, d'être celle que tout le monde connaissait au château, c'est-à-dire froide, distante, hautaine, c'était impossible dans cette situation. Autant la nostalgie pouvait expliquer sa présence à cet endroit toutes les semaines, autant cela ne collait pas à la personne que les gens imaginaient connaître. La professeure portait-elle un masque, en présence des élèves et de ses collègues ? Peut-être. Allait-elle le laisser tomber aussi facilement en présence de la Spector ? Personne ne le savait. Même pas la Québécoise. Car Eurydice avait cette capacité de faire perdre les moyens à celle que l'on considérait comme un cœur de glace. Même si la Spinnet eu un sursaut de lucidité, en jouant la carte de la distance, cela ne semblait pas avoir convaincue la Directrice de maison, qui restait devant elle, souriant légèrement. Il est vrai que Catherine donnait certainement un magnifique spectacle à cet instant. Pouvait-elle en vouloir à la représentante des bleu et bronze de rester ? Pas tellement. Car cette femme était la bienveillance même. Cela paraissait dans le regard de cette dernière. Lorsqu'elle observait les élèves de sa maison. Donc, pourquoi résister et encore et toujours jouer la carte de la distance ? Certes, la professeure n'avait pas comme habitude de se mêler à ses collègues, mais la Spector était un peu plus qu'une simple collègue aux yeux de la Directrice adjointe. Même si elles se connaissaient peu. Est-ce que c'était cela qu'on appelait un coup de foudre ? La Spinnet ne pouvait dire, puisqu'elle n'avait pas ressentie ce genre de chose très souvent. Une seule fois en fait et elle s'était jurer de ne plus se laisser aller dans ce genre d'émotions. C'était semble-t-il peine perdue à présent. Se permettant d'observer l'Écossaise pendant que cette dernière s'était retournée, la professeure détourna le regard lorsque la femme devant elle reporta son attention sur elle, affichant un léger sourire, à peine perceptible. CATHERINE : Vous... vous ne me dérangez pas. Je... je... oui. Je suis nostalgique de cette époque. Même si ce ne fut pas très facile pour moi et Miss Jones, à l'époque. Une époque pleine d'innocence et de douceur, qui doucement s'était transformé en quelque chose qui aujourd'hui avait tout fait basculer dans la vie de Catherine. Puis la Jones fut tout simplement impuissante face aux décisions de sa préfète et pupille. Décisions qui avaient fait de la Spinnet ce qu'elle était aujourd'hui. Le bon comme le mauvais. Relevant doucement la manche de sa robe foncée, Catherine laissa apparaître sa montre, qu'elle regarda sans vraiment la regarder. Elle aurait voulu que ce moment se prolonge encore et encore, malgré la sensation de gêne que lui procurait la Spector, mais la professeure devait se reprendre. Quitte a trouver une excuse bidon pour expliquer son départ précipité. CATHERINE : Oh, je n'avais pas vu l'heure. Je... Miss Flame va m'attendre. Je vous souhaite une magnifique soirée, Miss Spector. Au... plaisir de nous recroiser. Sans laissé une seconde à la jeune femme de réagir, la Directrice adjointe tourna les talons, ses joues commençant à prendre des couleurs sans raison. Elle quitta l'endroit dans la précipitation, sa robe claquant dans les airs. Puis, après quelques pas, poussée par son impulsivité, elle se retourna complètement, marchant quelques pas à reculons, posant ses iris verts sur Eurydice. CATHERINE : Que diriez-vous de prendre un verre... jeudi soir ? dit-elle en levant légèrement la voix à cause du brouhaha. Déglutissant imperceptiblement, attendant une réponse en triturant le bord d'une de ses manches. Elle s'était jeté à l'eau. |
|||
Bibliothécaire
Barmaid amor divinus Adulte
PJS de Romie Keffer |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 07/02/2023 à 23:15:10 C'était finalement la curiosité qui l'avait emporté chez Eurydice. Elle était de moins en moins inquiète face à la présence de la Spinnet dans ce couloir, sûrement car elle semblait bien plus embarrassée qu'elle. Et elle était de plus en plus curieuse de voir où pouvait les mener leur conversation impromptue. A voir Catherine pour de vrai devant elle, Eurydice se disait finalement qu'elle ne ressemblait pas tant que ça à la femme froide qu'on lui avait décrite. Quand la directrice adjointe évoqua en quelques mots son passé à Serdaigle, la curiosité d'Eurydice s'accentua encore plus. Elle commençait à avoir vraiment envie de savoir ce qui se cachait derrière sa gêne. Mais elle n'eut pas vraiment le temps de réagir que la femme en face d'elle regardait l'heure, lui donnait une excuse rapide et se retournait déjà pour repartir, laissant Eurydice muette. Elle fronça les sourcils en la voyant s'enfuir de la sorte. Avait-elle dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Elle avait du mal à comprendre toutes les actions et réactions de Catherine. Il n'était pas simple de la cerner. Le directrice de Serdaigle ne put que déclarer dans un soupir, légèrement désarçonnée : Bonne soirée... Miss Spinnet. Elle n'était même pas sûre que la femme avait pu l'entendre. Celle-ci s'éloigna de quelques pas déterminés, comme si cette petite discussion n'avait été qu'une parenthèse, une petite fissure dans son image de glace. Eurydice resta immobile et bien droite, l'esprit rempli de questions. Et soudain, elle vit Catherine revenir vers elle et, pour la première fois peut-être, la regarder véritablement dans les yeux. Elle avait de beaux yeux verts et envoûtants. Eurydice eut une petite expression de surprise et recula d'un pas. Malgré tous les bruits du couloir, la directrice de Serdaigle entendit parfaitement la proposition de la Spinnet. Mais avec l'étonnement, elle ne parvint pas à répondre immédiatement. Jeudi soir, vous dites ? Elle essaya de visualiser son emploi du temps mais c'était davantage pour se laisser un peu de temps pour la réflexion. Elle avait rarement des choses de prévues dans les soirées en cette saison. Après quelques secondes à lever les yeux vers le ciel pour réfléchir, s'imaginer autour d'un verre avec Catherine Spinnet et se laisser submerger à nouveau par la curiosité, la Spector hocha doucement la tête. Je n'ai rien de prévu, jeudi soir. Et ce serait un plaisir d'apprendre à vous connaître davantage. Je connais bien les Trois Balais à Pré-au-lard mais si vous préférez aller ailleurs, je vous suivrais. Un petit sourire se posa à nouveau sur les lèvres d'Eurydice. Cette soirée était décidemment bien plus étonnante que prévu. |
|||
Professeure
Adulte
PJS de Margaret Dubois |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 09/02/2023 à 03:42:14
Sur le coup, elle ne savait pas ce qui lui avait pris. Pourtant, elle se retrouvait à quelques mètres de la Directrice de Serdaigle, la fixant de ses yeux verts. Catherine avait sauté le pas. Elle avait proposée à la Spector d’aller prendre un verre. Rien de très extravagant, mais justement, la professeure ne voulait pas faire dans le grandiose. Pas tout de suite. Elles ne se connaissaient pas de toute façon. Ses iris verts posés sur l’Écossaise, la Spinnet attendait une réponse de cette dernière, limite impatiente. Elle voyait cette hésitation ou ce moment de réflexion comme un supplice, mais la réponse valait l’attente. La femme devant elle venait d’accepter sa proposition. Ce qui fit naître un sourire sur les lèvres de la Québécoise. Ses joues se remirent à rougir et avant de se remettre à bafouiller, la jeune femme reprit la parole. CATHERINE : Parfait ! Je vais vous envoyer une adresse par hibou ou je ne sais quoi. À jeudi ! Sans plus, la professeure de Défense quitta Eurydice, tout sourire. Cela contrastait avec le début de leur conversation où Catherine avait eu du mal à aligner deux mots sans hésiter. Étant tentée de rester ou suivre sa collègue, la Directrice adjointe se fit violence pour tourner une nouvelle fois les talons, mais cette fois-ci sans laisser une étrange impression flotter entre elles. Non, cette fois-ci la Spinnet avait été jusqu’au bout. Elle avait enfin osée proposer ce verre dont elle s’était imaginée un nombre incalculable de fois depuis quelques semaines. Maintenant, elle avait qu’une hâte : écrire cette adresse sur un bout de parchemin et l’envoyer à sa destinataire. ~
Ce fut difficile de penser à autre chose. Catherine regardait l’heure à tout moment, ne sachant pas si elle devait arriver à l’avance ou un tout petit peu en retard, pour paraître ne serait-ce qu’un minimum désintéressée. Car juste à l’envoie de l’adresse à la Spector, la professeure avait dû se retenir de ne pas envoyer de missive dans les heures qui avaient suivi leur discussion devant la Salle commune de Serdaigle. Elle avait attendu le lendemain matin pour envoyer, avec sa plus belle écriture, l’adresse d’un petit bar tranquille de Londres. À quelques pas de son propre appartement. Au moins à cet endroit, personne ne les reconnaîtrait et encore mieux, aucune rumeur ne pourrait se propager comme une traînée de poudre. Occupée devant la glace, n’ayant eu aucun cours en après-midi, la Québécoise vérifiait pour une énième fois son maquillage, ses cheveux et que la robe qu’elle avait enfilée n’en montrait pas trop non plus. Car qui pouvait certifier que l’une ou l’autre n’irait pas dans ce petit bar sur un quiproquo ? Déjà, la professeure avait lancé cette invitation parce que Eurydice l’intéressait en tant que personne. Elle la trouvait jolie. Intelligente, même si elles n’avaient jamais vraiment discutés, mais de ce qu’en disaient ses collègues, la Spector tirait très bien son épingle du jeu. Attrapant de quoi couvrir ses épaules, Catherine quitta rapidement son appartement avant de revérifier que tout était bon. Ce rendez-vous, qu'elle avait elle-même proposée, la stressait. Elle ne ressemblait pas du tout à cette femme hautaine et froide que tout le monde décrivait au château. Non, elle avait l'impression de revenir à l'adolescence. Des papillons dans le ventre, espérant faire bonne impression et attirer l'oeil de l'autre, autrement que comme simple amie. Oui, c'était le coup de foudre pour la professeure, mais jamais elle ne l'admettrait. En quelques instants, la sorcière arriva devant le petit bar cosy dont elle avait donné l'adresse à l'Écossaise. Dès l'instant où elle entra, son coeur se mis à battre à tout rompre. Elle pouvait toujours faire marche arrière, la Spector n'étant pas encore arrivée. Pourtant, la Directrice adjointe s'installa à une table, déposant le manteau qui couvrait ses épaules légèrement dénudée sur le dossier de sa chaise. Dans quelle nouvelle aventure s'embarquait-elle ? |
|||
Bibliothécaire
Barmaid amor divinus Adulte
PJS de Romie Keffer |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 12/02/2023 à 01:19:52 Depuis qu'elle avait laissé partir Catherine Spinnet, un sourire aux lèvres, et qu'elles avaient convenu d'un rendez-vous, Eurydice n'arrêtait pas d'y repenser. Elle la revoyait s'éloigner dans le couloir, sans se retourner et elle se demandait encore et encore ce que tout cela pouvait bien signifier. Elle avait fini par aller faire un tour dans la fraîcheur hivernale du parc pour essayer d'y réfléchir mais elle ne parvenait pas à se sortir sa conversation avec la directrice adjointe de l'esprit. Il ne restait plus qu'à attendre qu'elle la recontacte. ***
Elle n'avait pas eu à attendre très longtemps la lettre de la Spinnet pour conclure d'un endroit pour le rendez-vous. Assise à son bureau dans son petit appartement, le parchemin dans les mains, Eurydice afficha un petit sourire. Attendre jusqu'au jeudi n'avait pas été si simple, même si elle avait été bien occupée, comme d'habitude. Mais elle ressentait une petite excitation naître en elle. Elle ne connaissait pas encore tout à fait les intentions de Catherine mais elle ne la craignait plus vraiment. Il n'y avait aucune raison pour qu'elle l'invite au bar pour la disputer ensuite. Eurydice soupira. Elle avait quitté la Tour de Serdaigle un peu plus tôt pour prendre le temps de se préparer. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle devait mettre pour la soirée. Et ce n'était pas Achilles, l'esprit qui hantait son appartement qui allait l'aider. Elle passa plus de temps à lancer des Reparo sur ses tasses qu'il adorait renverser qu'à réfléchir à sa tenue. Le temps filait à toute vitesse alors qu'elle fixait son armoire avec des questions plein la tête. Elle opta pour sa longue jupe à carreaux bleue préférée avec son col roulé crème, ça restait sérieux tout en étant assez décontracté. Elle n'avait plus vraiment l'habitude des rendez-vous et surtout avec des personnes qu'elle ne connaissait pas très bien. Une fois ses consignes laissées à Achilles, qu'il allait certainement prendre un malin plaisir de contredire, elle transplana, avec sa cape sur le dos, non loin du petit bar où Catherine devait déjà se trouver. Un rapide regard à sa montre lui indiqua qu'elle n'était pas vraiment en avance. Elle poussa la porte du bar et sentit un air plus chaud et agréable l'envelopper. Elle referma rapidement la porte pour laisser le froid à l'extérieur. Ses yeux firent le tour de la salle et trouvèrent Catherine qui était déjà installée à une table. Elle espérait qu'elle ne l'avait pas attendue trop longtemps. Ne sachant toujours pas très bien qu'elle posture adopter, Eurydice esquissa un simple sourire, pour cacher son léger stress, et s'approcha de la sorcière aux yeux verts. Bonsoir, Miss Spinnet, je suis désolée si je vous ai fait attendre un peu. J'ai un esprit frappeur chez moi qui a encore fait des siennes ... Elle n'alla pas plus loin dans les explications, de peur de s'emmêler dans des excuses incompréhensibles. Elle préféra ôter sa cape qui était de trop à l'intérieur, d'autant plus qu'elle avait assez chaud d'un coup. Ce devait être pour ça que ses joues rougissaient légèrement. Elle ajouta, avec un sourire un peu plus affirmé : Merci pour l'invitation. C'est vraiment charmant ici ! Je ne connaissais pas l'endroit mais ça m'a pourtant l'air d'être tout à fait à mon goût. Elle parcourut à nouveau du regard le décor puis posa les yeux sur Catherine. Elle avait hésité à l'appeler par son prénom. Mais cela ne se faisait peut-être pas. Elle savait bien qu'elles ne se connaissaient pas vraiment, que Catherine était techniquement sa supérieure, et pourtant elles étaient là toutes les deux, et Eurydice ne put s'empêcher de penser qu'elle n'avait pas ressenti cette curiosité pour quelqu'un depuis bien longtemps. |
|||
Professeure
Adulte
PJS de Margaret Dubois |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 12/02/2023 à 20:05:04
Assise à la table, devant un verre d'eau tout simple, Catherine attendait. Les papillons apparaissaient dans son estomac. Elle ne savait pas comment allait se passer ce rendez-vous, car elles avaient peut-être pas les mêmes envies. La professeure tapotait des doigts sur la table. Ça en faisait à peine quelque deux petites minutes qu'elle était assise quand la Spector entra dans el petit bar cosy. Sans réfléchir, la Québécoise se leva, accueillant avec un sourire chaleureux la Directrice de maison. Ce qui n'était pas une chose habituelle de la part de la Spinnet qui avait plutôt tendance à refroidir l'ambiance par sa seule présence. CATHERINE : Appelez-moi Catherine, dit-elle en souriant. Je n'ai pas attendu, ne vous en faites pas. S'asseyant en même temps que son invitée, Catherine était incapable de faire disparaître les traits de joie sur son visage. Si ce n'était pas ses lèvres qui affichaient un large sourire, ses yeux eux étaient illuminé. En entendant les compliments de l'Écossaise, cela ne fit qu'accentuer la légère excitation et la joie chez la jeune femme. Ce qui n'empêchait pas la Québécoise de stresser. Cela aurait pu paraître par ses mains, si ces dernières aurait été sur la table, mais au lieu de cela, la professeure les cachait sous la table. Sans tarder, la Spinnet ne laissa pas le silence s'installer, faisant signe à un serveur qu'elle voudrait commander. CATHERINE : Ça me fait réellement plaisir de vous avoir invité... Est-ce que quelque chose vous fait particulièrement envie ? dit-elle un peu fébrile. Était-ce obligatoire que la jeune femme mentionne ses réelles intentions maintenant ? Elle pouvait attendre la fin de la soirée ou un autre jour ? Dans tous les cas, elle voulait voir, attendre, ce que la Spector, de son côté, s'attendait de ce petit rendez-vous. CATHERINE : Vous disiez qu'un esprit frappeur faisait rage à votre appartement... Ça fait longtemps ? Est-ce que c'était une stratégie pour éviter de faire une gaffe ? Sûrement. Discuter d'un sujet qu'elle connaissait et maîtrisait la sécurisait. Puis, elle aurait peut-être l'occasion d'aider la sorcière, même si cette dernière savait probablement comment s'y prendre. Eurydice était quand même une sorcière puissante. Elles avaient certainement les mêmes compétences. Mais la Spector avait quelque chose en plus : de la pédagogie avec les adolescents. Ce que Catherine n'avait pas et on lui avait reproché à la direction. |
|||
Bibliothécaire
Barmaid amor divinus Adulte
PJS de Romie Keffer |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 25/02/2023 à 23:02:10 Eurydice se sentit un peu plus à l'aise en voyant un sourire joyeux s'inscrire sur le visage de Catherine, comme elle lui proposait de l'appeler. La directrice de maison hocha doucement la tête pour lui montrer qu'elle acceptait volontiers de l'appeler ainsi. La Serdaigle avait du mal à détacher son regard de la Spinnet, même pour regarder de plus près les lieux. Au fond d'elle, elle se sentait assez flattée d'être à sa table, sans tout à fait comprendre pourtant ce que cela impliquait. Est-ce que c'était habituel pour la directrice adjointe d'inviter des collègues ? Elle avait l'impression que ce n'était pas vraiment son genre et pourtant, elle semblait si souriante et avenante avec elle. Eurydice finit par lâcher Catherine des yeux pour sourire au serveur qui s'était approché de leur table. Et elle les tourna à nouveau vers celle qui l'accompagnait. Je ne sais pas vraiment quoi choisir pour commencer. Que me conseillez-vous ? Je vous fais confiance à ce sujet, surprenez-moi. Elle préférait s'en remettre à Catherine plutôt que de prendre à boire quelque chose qui n'était pas réellement approprié ou de finir par demander au serveur la carte complète de leurs sirops, puis de leurs cocktails, comme ça avait pu lui arriver parfois. Quant à la question de l'esprit frappeur, Eurydice laissa échapper un petit rire. Elle n'en voulait plus vraiment à Mia d'avoir omis de l'en informer quand elle s'était installée mais cela lui rappelait toujours les débuts un peu difficiles qu'elle avait vécu après son déménagement. Oh, ne vous inquiétez pas, dit-elle d'un ton assez détendu. Je crois que l'esprit de Achilles - c'est son nom - était là bien longtemps avant moi dans cet appartement. Il n'est pas très dérangeant, je pense qu'il se sent simplement seul et qu'il aime bien se faire un peu remarquer. Elle avait conscience que ce n'était pas banal de cohabiter avec un esprit et elle ne voulait pas trop embêter la Spinnet avec ses petites aventures quotidiennes. Ceci dit, elle avait une professeure de Défense contre les Forces du Mal sous la main, c'était peut-être l'occasion idéale pour demander quelques conseils. Et de poursuivre ainsi cette conversation. Vous pourriez peut-être me donner quelques conseils pour l'empêcher de casser toutes mes tasses, c'est toujours embêtant quand je veux inviter quelqu'un pour le thé chez moi... Tout en parlant, la Spector observait Catherine, élégante comme à chaque fois qu'elle l'avait croisée. Elle espérait qu'elle ne donnait pas l'impression de trop parler. Elle n'était pas encore tout à fait sûre de l'effet qu'elle voulait faire ni de l'effet que cela lui faisait à elle, Eurydice, d'être en compagnie de Catherine Spinnet dans ce charmant bar londonien. |
|||
Professeure
Adulte
PJS de Margaret Dubois |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 26/02/2023 à 17:33:44
Bien installée devant la Spector, Catherine avait du mal à réprimer le sourir qui s'affichait sur son visage habituellement de marbre. Elle était tout simplement heureuse. Heureuse qu'Eurydice eut accepté son rendez-vous. Heureuse de voir cette dernière se détendre un tout petit peu. La professeure n'avait pas encore joué carte sur table, mais cela allait venir. Elle en était convaincue. Elle s'était imaginée tout plein de scénario. De comment aborder la Directrice de maison. Comment lui faire comprendre qu'elle avait un kick sur elle, comme on disait au Québec. Oui, elle s'était imaginée mille scénarios, mais elle savait que son stress et sa peur allait l'emporter et qu'elle allait être la pire des maladroites. C'est pour cela que la Directrice adjointe commença avec un sujet banal, pas si banal. Déjà, par le choix des boissons lorsque le serveur fit son apparition à leurs côtés. Quand elle entendit l'Écossaise lui laisser carte blanche, un silence s'installa. Catherine hésitait. Elle avait tendance à prendre que du whisky, mais elle savait que cela ne convenait pas à tout le monde. Puis, c'était d'une autre époque aussi. Une époque qui rendait la Québécoise mélancolique, encore une fois. Après un moment d'hésitation et en observant sa collègue d'un plissement de yeux et un sourire en coin, comme si elle sondait sa personne, la brune se décida enfin. CATHERINE : Deux Old Fashion svp. Un cocktail moldu, simple, mais goûteux. La Spinnet allait certainement faire une grimace à la première gorgée, elle qui était maintenant habituée au goût âpre du whisky. Ce serait un petit moment cocasse. Justement, cette réflexion fut interrompue par le petit rire de la Spector, qui encore une fois ne fit qu'élargir le sourire de la professeure, tout en la détendant fortement. Elle était bien. Juste bien. Aucune arrière-pensée pour le moment, même si la petite boule de stress de la Directrice adjointe était toujours présente, mais elle réussissait à la faire taire. En fait, c'était Eurydice, sans le savoir, qui réussissait à la faire taire. CATHERINE : Mais il y a dû y avoir des enfants dans votre appartement, il y a longtemps, pour que cet esprit frappeur vienne y habiter... Vous avez déjà cherché l'historique de l'endroit ?dit-elle tout en réfléchissant. Continuant de réfléchir aux raisons qui aurait pu faire apparaître cet esprit frappeur, la professeure posa enfin une main sur la table. Jusqu'ici, elle était trop occupée à triturer sa manche, preuve qu'elle était stressée. Elle tapota la table de ses longs doigts, l'autre main se posant sur son menton. Elle posa ses iris verts sur la Directrice de maison, réflécissant, avant de sortir de sa bulle en entendant à nouveau sa collègue s'exprimer. L'ancienne aiglonne eut l'air surprise par la demande de l'Écossaise. Prenant quelques secondes avant de reprendre plus ou moins constance. CATHERINE : Euh... moi ? Je... oui, je peux. Oui, sans souci. Honnêtement, on ne peut pas vraiment se débarasser d'un esprit frappeur. Il va quitter de lui-même. Par contre, on peut, oui, essayer de l'empêcher de tout casser. Imposer un peu sa loi. Vous connaissez sûrement le Sortilège d'Ectoplasmus... C'est juste à ce moment que le serveur arriva avec les deux boissons, d'une couleur orangée. Catherine ne savait pas vraiment si son interlocutrice allait aimer, mais elle allait bientôt le savoir. Mais avant cela, la professeure voulait ajouter quelque chose. Se lancer, à petit pas, vers l'inconnu. CATHERINE : Si vous voulez, je peux venir à votre appartement pour tester un de ces quatre ? |
|||
Bibliothécaire
Barmaid amor divinus Adulte
PJS de Romie Keffer |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 03/03/2023 à 23:37:33 Eurydice écoutait attentivement Catherine. Elle était presque fascinée de voir qu'elle semblait réellement intéressée par ses petites histoires du quotidien avec un esprit. La conversation lui semblait avancer en douceur, sans accroc. Elle se sentit même un peu idiote d'avoir cru à tout ce que les couloirs du château chuchotaient. Elle n'avait pas devant les yeux une femme effrayante et glaciale, bien au contraire. La femme installée en face d'elle souriait, s'intéressait à elle et ne lui faisait plus peur. A la question de savoir si elle connaissait les antécédents de son appartement, Eurydice avait bien trouvé une réponse, en asticotant Mia Lorder Jannings, la propriétaire des lieux. On m'a dit que les lieux avaient été habités un temps par un fantôme. Je crois que l'esprit s'était attaché à lui et a fini par rester là, seul, alors que le fantôme avait dû quitter les lieux. Mais je n'en sais pas beaucoup plus. Les yeux de la Spector s'étaient posés sur les doigts de la Spinnet qui s'agitaient sur la table. Puis, elle avait aperçu une pointe de surprise dans ses yeux et dans sa voix. Elle était elle-même étonnée de cette surprise. Mais elle tenta de ne rien laisser paraître, gardant son petit sourire attentif en écoutant ses conseils avisés. Bien sûr, le Sortilège d'Ectoplasmus, elle le connaissait. Elle se sentit un peu bête de n'avoir jamais osé essayer sur Achilles. Peut-être était-ce parce qu'elle commençait à s'habituer à lui, et un peu s'attacher, malgré les quelques dégâts qu'il faisait sur sa vaisselle et sur sa décoration. Le serveur choisit ce moment pour revenir avec les deux Old Fashion commandés par la directrice adjointe. Eurydice le remercia et attrapa son verre, toujours avec un sourire jovial. Elle observa un bref instant le liquide tourner dans son verre. Elle n'avait pas vraiment l'habitude de boire de l'alcool fort. Une peur de perdre le contrôle sur elle-même certainement. Et la proposition de Catherine résonna à ses oreilles, l'extirpant de ses pensées en un fragment de seconde. Elle releva les yeux vers la sorcière en face d'elle, avec un léger froncement de sourcil et l'impression que son coeur accélérait peu à peu. Un sourire revint rapidement sur ses lèvres, assez malicieux. Elle hocha la tête : Bien volontiers. Votre aide ne serait pas de trop. Et je me ferais une joie de réparer quelques tasses pour vous offrir un thé. Elle se mordit discrètement la lèvre, réalisant ce qu'elles étaient peut-être en train de faire. Puis, elle reporta son attention sur son verre un instant. Le lieu, le verre, les sourires échangés ... Est-ce qu'elle avait tort de croire que cela ressemblait de plus en plus à du flirt ? Est-ce que son coeur venait de rater un battement ou était-ce seulement une illusion de l'esprit ? Les joues sûrement un rien plus roses, elle leva son verre en direction de la Spinnet. A la vôtre ! Et elle porta le verre à ses lèvres, légèrement méfiante, et laissa une gorgée coulée dans sa bouche. Elle laissa échapper une belle grimace qui la fit rire d'elle-même. Eh bien, on dirait que je n'ai plus l'habitude de boire des boissons si fortes ! Et dites-moi, Catherine, vous venez souvent ici avec vos collègues ? Les yeux noisette d'Eurydice cherchèrent, avec une fausse innocence, l'éclat vert de ceux de la Spinnet. |
|||
Professeure
Adulte
PJS de Margaret Dubois |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 04/03/2023 à 19:16:55
Essayant de garder contenance comme elle pouvait, Catherine abordait un sujet qu'elle connaissait bien, au vu de son poste de professeure en Défense Contre les Forces du Mal. Elle avait l'impression d'avoir un peu de contrôle sur ce qu'elle pouvait dire, sur ses réactions et ça lui permettait de garder son sérieux. Même si depuis le début de cette soirée, elle avait un sourire scotché au visage. Elle savait, par la fascination qu'elle portait à la Spector, que ce changement de comportement ce sentiment de détente, la joie qu'elle ressentait réellement, était dû à la Directrice de maison. Cette dernière ne s'en doutait certainement pas et la professeure ne savait pas comment lui faire comprendre, mais un jour, elle espérait pouvoir lui remettre l'appareil. C'est donc en écoutant Eurydice avec attention, sur ce qu'elle savait de la raison de la présence de l'esprit frappeur, que la Directrice adjointe se laissait porter par la voix, le sourire, les expressions de la femme devant elle. Puis le sujet l'intéressait. C'était son domaine. Puis, par ce sujet, la Québécoise apprenait à connaître celle qui faisait battre son cœur à tout rompre depuis que cette dernière était entrée dans le bar. Ce qui n'empêchait pas Catherine de faire une proposition qui aurait pu aller dans un sens comme dans l'autre. Comme elle ne connaissait pas beaucoup l'Écossaise, un doute persistait sur la façon dont elle pouvait accueillir l'idée que la professeure vienne chez elle. Pourtant, la réaction d'Eurydice fut plus que positive. Même qu'elle ressentie comme des papillons dans son estomac à la réponse de la femme devant elle. La Spinnet aurait voulu effleurée la main de la Directrice, mais les convenances et sa gêne l'en empêcha. Elle ne fit que sourire bêtement, comme une adolescente, fixant le liquide contenu dans le verre que venait de déposer le serveur. Pour une rare fois, la Québécoise était incapable de poser le premier geste. Elle avait trop peur des possibles conséquences. Perdue dans es pensées, c'est la douce voix de la Spector qui la fit revenir à la réalité. Elle prit son verre et le leva, ses joues prenant une teinte rosée comme celles de son interlocutrice. La scène était emplie d'une certaine innocence. Deux femmes qui se connaissaient à peine, seulement de réputation, qui discutaient et... flirtaient ? Ça en avait tout l'air. Dans tous les cas, les sentiments que ressentait déjà la professeure étaient maintenant confirmé. Quand elle porta enfin ses lèvres à son verre, sans prendre de précaution sur la quantité de liquide qu'elle allait boire, la Spinnet avala l'alcool d'un trait, grimaçant et se mettant à toussoter a cause du goût fort de ce cocktail, se mettant elle aussi à rire par la force des choses, entraînée par le rire chantant d'Eurydice. Jusqu'à ce que cette dernière pose une question, certes légitime, mais qui mit la Québécoise dans l'embarras. Ses joues, déjà rosies par l'alcool et la tournure de la conversation, devinrent un peu plus rouge. Allait-elle mentir et mettre fin à ce moment si charmant ou allait-elle montrer toute sa vulnérabilité ? CATHERINE : Vous êtes la première, Eurydice... dit-elle en levant les yeux vers la Directrice, gênée. Je n'ai pas tellement l'occasion de fréquenter mes collègues. Vous êtes sans savoir la réputation que j'ai au collège. Malgré le fait que c'était la première fois qu'elle se permettait de dire le prénom de la femme devant elle, qu'elle était heureuse de partager ce premier moment avec cette dernière, son regard devint plus triste en une fraction de seconde. Habituellement, elle ne laisserait pas la tristesse gagner ses traits, remplaçant plutôt cette émotion par la colère, mais pas cette fois-ci. La Spector inspirait la confiance, la bienveillance se sentait chez cette femme et c'était en partie pour cela que Catherine était attirée par elle. Elle avait besoin, elle avait envie, d'une personne comme elle dans sa vie. Baissant le regard vers son verre, cachant à nouveau ses mains sous la table, la professeure laissa échapper dans un soupir un seul mot. CATHERINE : Pardon... Comme si elle avait besoin de s'excuser d'être aussi faible à ce moment. Aussi émotive. Comme si elle devait s'excuser de ne pas être celle que l'on décrivait dans les couloirs du château. |
|||
Bibliothécaire
Barmaid amor divinus Adulte
PJS de Romie Keffer |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 23/03/2023 à 00:35:41 Eurydice avait encore son verre en main et un petit sourire aux lèvres. La question qu'elle venait de poser n'était pas innocente, c'était une façon de pousser la Spinnet à lui parler de ce qui l'avait amenée à l'inviter dans ce bar. Mais elle vit rapidement que la directrice adjointe rougissait et devenait encore plus embarrassée. Lorsqu'elle croisa son regard, Eurydice sentit son sourire s'estomper un peu. Elle voyait une petite faille s'ouvrir chez Catherine, comme quelque chose de douloureux et peut-être bien souvent enfoui qui remontait un peu à la surface. Elle se sentit émue par sa confidence. Sans trop y penser, Eurydice reposa son verre sur la table. Elle aurait voulu poser sa main sur la sienne mais la Spinnet les cacha sous la table, les rendant inaccessible à la Serdaigle. En entendant son "pardon" murmuré, l'écossaise secoua doucement la tête. Elle n'avait aucune raison de s'excuser. Comment les autres ne pouvaient-ils pas déceler en elle ce qu'elle voyait à présent et ne le juger que par sa réputation ? S'il y avait bien quelque chose qu'elle n'appréciait pas beaucoup, c'était ceux qui jugeaient trop rapidement. Elle poussa un petit soupir : Je crois que vous n'avez pas à vous excuser, Catherine. Elle fit une petite pause, prit une nouvelle petite gorgée d'alcool en essayant de ne pas tousser à nouveau et reprit : Vous savez, je n'ai pas beaucoup l'occasion de fréquenter d'autres collègues non plus, quelque soit ma réputation. Elle essayait de trouver des manières de rassurer un peu la femme qu'elle avait devant elle. De lui dire qu'elle ne serait pas venue à ce rendez-vous si elle avait vraiment cru au fond d'elle à toutes les rumeurs. Elle avait l'impression que Catherine se trouvait bien seule à Poudlard et elle était touchée qu'elle ait fait un premier pas vers elle, plutôt que n'importe qui d'autre. Elle ajouta : Et je crois que ce sont les autres collègues qui perdent à ne pas aller au-delà des apparences. Pour l'instant, je n'ai rien vu de la femme froide et effrayant qu'on m'a décrit. Je passe un agréable moment en votre compagnie, Catherine. Elle lui offrit un nouveau sourire légèrement rougissant avant de plonger son nez à nouveau dans son verre qu'elle buvait à petites gorgées pour que cela passe mieux. |
|||
Professeure
Adulte
PJS de Margaret Dubois |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 24/03/2023 à 03:21:15 - Modifié : 24/03/2023 à 14:23:40
Ce n'était plus dans les habitudes de Catherine de se laisser aller à la confidence. Encore moins de montrer ce côté de sa personne. Celle qui était toute fragile et triste, le cachant bien profondément derrière son masque froid et sans pitié. Certes, c'était la voie qu'elle avait décidée d'emprunter lorsqu'elle est devenue majeure. On lui avait laissé le choix et c'est bien consciente, ou presque, des aléas que lui offrait ce mode de vie qu'elle avait choisi de poursuivre sur ce chemin. Toutefois, elle n'avait pas pris en compte toutes les conséquences. Outre le fait de développer encore et encore ses compétences magiques et de découvrir le monde, elle se trouvait bien souvent très seule. Même au château. Adolescente, elle avait sa maison, Serdaigle, qui était sa famille. Elle avait sa tutrice, Ellena. Elle avait Camille, qui l'avait pris sous son aile. Maintenant, elle se retrouvait autonome. Camille était toujours là, mais la Spinnet n'était plus cette jeune fille à protéger malgré sa soif de pouvoir. La professeure faisait aujourd'hui ses propres choix. Elle devait vivre avec les conséquences, même si elle devait des comptes à celle qui avait été sa mentore. À cet instant, en compagnie d'Eurydice, la brune retrouvait un peu de ce sentiment où il était possible pour elle d'être... elle-même. De montrer son humanité, sans arrière pensée. De vivre au jour le jour. Heure par heure. Minute par minute et seconde par seconde. Ce qui n'était pas digne de son rang, mais c'était son choix et elle allait vivre avec les conséquences s'il devait en avoir. En entendant la Spector tenter de la rassurer, une expression ironique apparu sur le visage de la Québécoise. CATHERINE : Vous avez cependant une très bonne réputation. Vous n'avez pas des regards qui vous toisent lorsque vous passez dans un couloirs ou des élèves qui changent de direction en vous voyant arriver. Attrapant son verre et le portant à ses lèvres, Catherine prit une bonne rasade de son cocktail, reposant son verre presque vide. Elle essayait d'endormir ce sentiment de mélancolie, tout en se donnant du courage. Pourquoi ? Pour essayer de sauver les meubles. L'Écossaise qui tentait tant bien que mal de la rassurer ne voudrait certainement pas d'une personne qui se plains dès le premier rendez-vous ou qui laisse entrevoir ne serait-ce une infime portion de ses faiblesses. La professeure laissa les secondes s'égrainer, laissant Eurydice parler, toujours calmement. Ce qui décida la Spinnet à relever le regard vers la jeune femme, tout en beauté, qui jusqu'à présent ne cherchait aucune excuse pour la laisser en plan. Au contraire. Le sourire que lui offrait cette dernière fit grand bien à l'ancienne aiglonne, qui se décida de poursuivre les confidences. CATHERINE : Je passe également un agréable moment avec vous, dit-elle en rougissant de plus belle. Surtout que, je ne vous ai pas donné rendez-vous pour une raison anodine et je ne suis pas froide avec vous car... vous me plaisez, Eurydice. Catherine s'était jeté à l'eau. Avait-elle bien fait ? Elle ne savait pas. Elle voguait vers l'inconnu, mais elle était certaine d'une chose. Au moins elle saurait si le sentiment était partagé ou non. |
|||
Bibliothécaire
Barmaid amor divinus Adulte
PJS de Romie Keffer |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 25/03/2023 à 01:11:55 Eurydice avait prononcé ces derniers mots avec sincérité, sans trop se demander ce qu'elle était en train de faire. Bien sûr qu'elle passait un agréable moment. Elle était venue plus par curiosité et elle était restée bien volontiers en compagnie de Catherine. Mais était-ce sérieux ? La question lui traversa l'esprit. Peut-être que ce n'était pas tout à fait approprié, la Spinnet était sa supérieure après tout. Puis, elle secoua la tête l'instant d'après. Catherine l'avait invitée, il ne devait pas y avoir de problèmes. La directrice de Serdaigle prit une nouvelle gorgée de son cocktail en écoutant la réponse de la femme aux yeux verts. Quand soudain son verre lui échappa des mains et vint s'écraser sur la table et se renverser sur sa jupe. Eurydice ouvrit la bouche de surprise en regardant le liquide imbiber le tissu, impuissante. Les mots de Catherine résonnaient dans la tête de la Serdaigle qui sentit son coeur faire un grand bond. De la peur ? Peut-être un peu. Pour éviter de trop réfléchir, elle préféra se confondre en excuse en se levant, baguette dégainée pour éponger les dégâts qui gouttaient jusqu'au sol. Oh, je suis désolée. Le verre m'a ... Il m'a échappé des mains. J'ai l'habitude de réparer les ... Elle se sentait terriblement confuse, à agiter sa baguette pour réparer le verre légèrement ébréché et faire sécher sa jupe. Tout ça avec les joues plus rouges que jamais. Comment ça "vous me plaisez" ? Eurydice s'était tenue à l'écart de ces mots pendant plusieurs années. Elle avait toujours eu peur de ça après la douleur qu'elle avait ressenti quand Aristide, son ex-fiancé, l'avait trahi. Elle avait cette peur peut-être stupide de ressentir des sentiments et de risquer de tout perdre à nouveau. Elle releva tout de même les yeux vers Catherine. Elle aurait pu reculer de quelques pas, partir lâchement et tout arrêter sur le champ, en panique. Mais elle tenta au mieux de reprendre le contrôle de la situation. Elle laissa échapper un petit sourire embarrassé mais néanmoins sincère. Je suis ... touchée. Je ne peux pas dire que je m'y attendais. J'avais pensé que ... Je ne sais, que la direction avait quelque chose à me reprocher. La Spector secoua la tête et essaya de s'accrocher au regard de Catherine, ses éclats de vert. Elle ajouta, le souffle un peu court, en essayant de réarranger sa jupe qui avait subit quelques dégâts : Ce serait certainement mentir que de dire que je ne ressens rien. Mais il est encore tôt. Je ne sais presque rien de vous, Catherine. Parlez-moi de vous, je vous en prie. |
|||
Professeure
Adulte
PJS de Margaret Dubois |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 25/03/2023 à 16:40:07 - Modifié : 25/03/2023 à 22:28:50
Tout se passait bien depuis le début. Les femmes discutaient, doucement. Elles échangeaient de nombreux sourires, riaient, puis l'ambiance devint légèrement plus morose. Catherine c'était laissé aller à quelques confidences, avec peu d'importance, mais qui lui pesaient depuis quelques temps. Était-ce dû au dernier événement majeur qu'il y avait eu dans sa vie ? Elle ne pouvait le dire avec certitude, mais même si elle ne l'avait pas voulu, elle s'était rendu compte qu'il manquait quelque chose dans sa vie. Quand la seule personne à qui vous faites confiance pour « régler » le souci est l'une de vos patronnes, c'était le signe qu'il y avait peu de personne autour de vous. Toutefois, ce n'était pas parce que la Spinnet se sentait seule que tout se mit à basculer. Non. La professeure avait été plus loin dans ses confidences et avait dévoilé la raison de leur présence dans cet endroit cosy, loin de leurs connaissances. En revanche, la brune ne s'était pas attendu à ce genre de réaction. Lorsque le verre frappa la table, éclaboussant le bois vernis, Catherine porta une main à la poche qui contenait sa baguette. Son visage était redevenu dur, son regard toisait le serveur qui venait déjà vers elles. Cela ne dura que quelques secondes, l'ancienne aiglonne reprenant ses esprits et se levant en même temps qu'Eurydice. Tout se bousculait dans sa tête. La réaction de la Directrice de maison lui laissait croire que leur rendez-vous était terminé. Mais non. L'Écossaise essayait de remplir le silence qui s'était installé. Comme si elle tentait de rassurer sa collègue, faisant rire au passage la Directrice adjointe. Quand Catherine disait que tout le monde avait peur d'elle ou du moins, ce qu'elle représentait. Même la Spector croyait que la Québécoise allait lui reprocher quelque chose. La Spinnet regardait les mains d'Eurydice tenter d'arranger sa jupe, quand elle leva enfin ses iris verts sur le doux visage de la jeune femme, dont les joues avaient pris une teinte bien rouge. Leurs regards se croisèrent. Même si les deux femmes semblaient surprises de la tournure des événements, personne ne pouvait se douter que quelque chose se tramait. La Spector n'était pas désintéressée, ce qui rendait la professeure heureuse. Elle ne le laissait pas paraître, mis à part ses yeux qui se plissèrent légèrement, laissant transparaître sa joie, son soulagement. L'Écossaise voulait la connaître. C'était un bon début. Le seul souci, c'était que Catherine ne se confiait pas aussi facilement et surtout, il y avait certaines choses dont elle ne pouvait parler. Pour le moment. Se réinstallant et faisant signe au serveur d'apporter quelque chose de plus doux, la Directrice adjointe pris une grande inspiration, ne quittant toujours pas le regard foncé de la femme devant elle. Pour une rare fois, elle avait besoin de courage. Parler d'elle n'était pas une chose qu'elle adorait, mais pour Eurydice, elle devait le faire. Après un moment d'hésitation, la Spinnet se lança enfin, venant appuyer ses bras sur la table et laissant apparaître ses mains, se triturant les doigts. CATHERINE : Je... je ne sais pas ce que vous voulez savoir, Eurydice. J'ai fait ma scolarité à Poudlard, dans la maison que vous dirigez aujourd'hui. Je suis devenue orpheline à quinze ans. Je suis certaine que vous le savez déjà, car je me doute que vous avez fouillé dans les archives de la maison après notre rencontre dans le couloir... dit-elle en riant, en baissant le regard. Quoi que je ne sais pas ce que Elle... Miss Jones y a mis. C'est elle qui est devenue ma tutrice, comme je n'étais pas encore majeure. Puis, quand j'ai terminé mes études, j'ai quitté l'Écosse pour... faire des recherches, en Italie. Toujours en train de se triturer les doigts, bien à la vue de la femme devant elle, Catherine releva son visage une nouvelle fois. Elle regarda la Spector un moment, un sourire un peu triste sur le visage, mais soulagée d'avoir réussie à s'ouvrir un tout petit peu. CATHERINE : Je n'ai pas une vie, un passé extraordinaire, comme vous pouvez le voir. C'est sur ces mots que le serveur revint avec deux verres rempli d'un liquide violet, qu'il déposa devant les deux femmes, les laissant ensuite à leur discussion. |
|||
Bibliothécaire
Barmaid amor divinus Adulte
PJS de Romie Keffer |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 07/04/2023 à 13:55:31 Eurydice sentait bien que ce rendez-vous prenait à présent une autre tournure. Elle n'était pas tout à fait sûre d'être prête à s'engager dans cette voie avec Catherine mais elle était bien incapable de couper court à leur discussion. Après tout, peu importe qu'elle n'avait pas prévu cela en arrivant dans ce charmant bar. Elle avait toujours eu besoin de garder le contrôle sur les choses et peut-être que pour une fois, elle allait s'autoriser de se laisser porter un peu par les événements. Elle écouta donc avec curiosité, sourire léger aux lèvres, la femme aux yeux verts lui parler de sa vie. Son sourire s'agrandit légèrement quand elle entendit les sous-entendus de Catherine, insinuant que la directrice de maison avait potentiellement fait ses propres petites recherches de son côté. Elle ne pouvait pas réellement démentir cela. Il était bien possible qu'elle ait profité d'un peu de temps libre pour regarder dans les dossiers de ses prédécesseurs ce qu'ils avaient eu à la dire sur la Spinnet. Elle n'avait pas cherché trop longtemps néanmoins, culpabilisant un peu sur l'éthique de sa démarche. La Spector observa un instant les gestes embarrassés de Catherine. Elle voulut la rassurer un peu alors que le serveur lui ramenait de nouveaux verres. La question lui brûlait les lèvres, elle ne résista pas à l'envie de la poser. Oh, ça ressemble à de la violette ... murmura Eurydice avec des yeux attendris. Comment saviez-vous que j'apprécie tout particulièrement cela ? Puis, elle remercia le serveur et approcha doucement sa main de celles de Catherine. Elle sentit ses joues devenir encore un peu plus rouge encore. Mais elle osa malgré tout regarder la directrice adjointe dans les yeux alors qu'elle posait ses doigts sur les siens, dans l'espoir de les apaiser un peu. Je dois dire que je suis assez honorée de voir que vous vous ouvrez un peu Catherine. Il était cependant assez évident qu'elle ne lui disait pas tout mais Eurydice considérait déjà cela comme un bon début. Elle ne savait pas si c'était réellement une bonne idée, car elle ne voulait pas que ça ait l'air d'un interrogatoire, mais elle ne put s'empêcher d'ajouter : Je suis persuadée que votre vie est bien plus extraordinaire que vous ne semblez le penser. Et c'est assez amusant, j'ai l'impression d'avoir une sorte de parcours parallèle au vôtre. Mais disons que je suis partie en France pour des recherches plutôt qu'en Italie. Quel genre de recherches faisiez-vous là-bas, si ce n'est pas indiscret ? Eurydice attrapa son verre pour boire une gorgée de sirop à la violette, la fraîcheur du liquide atténua légèrement la couleur écarlate de ses joues. |
|||
Professeure
Adulte
PJS de Margaret Dubois |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 08/04/2023 à 05:54:41
Ce n'était pas une situation habituelle pour Catherine. Déjà, on se préoccupait rarement de ce qu'elle pouvait ressentir et surtout, de ce qu'elle avait pu vivre. Bien souvent, on lui posait la question par politesse ou seulement pour utiliser l'information pour d'autres desseins. C'était un peu pour cela que la professeure ne savait pas exactement quoi répondre à Eurydice. Quoi lui raconter. Devait-elle parler des événements qui avaient mené à la mort de ses parents ? Devait-elle parler de sa relation avec Camille Dubois et l'Organisation ? Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête. Jusqu'où pouvait-elle se confier avec la Directrice de Serdaigle. Jusqu'où pouvait-elle lui faire confiance ? C'était bien beau de trouver la jeune femme de son goût, mais cela n'était pas gage de confiance. Les mains bien en évidance sur la table, pour une raison dont elle-même elle ignorait la nature, la Spinnet montrait son côté anxieux. Derrière le masque froid et pâle, se cachait une femme pas nécessairement sûre d'elle. Du moins, pas dans toutes les sphères de sa vie. L'amour, le désir ou simplement les relations personnelles en faisaient partie. Elle ne savait jamais où était la limite. Ce qui lui avait amené quelques... désagréments. Le regard fixant ses mains, la Directrice adjointe ne vit pas le doux sourire de la Spector. Ni même sa réaction lorsque le serveur déposa les nouveaux breuvages. Ce n'est qu'en entendant la voix chantante de la sorcière devant elle que Catherine leva le regard. Un regard sans malice. Sans peur. Limite tendre. Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle entendit l'Écossaise lui demander comment elle avait su pour le sirop de violette, son regard plongé dans le sien. CATHERINE : Moi aussi j'ai fait quelques... recherches. En sentant la peau douce des doigts d'Eurydice contre les siens, une sorte de choc électrique parcouru les mains de la Québécoise. Ses joues, tout comme celles de son interlocutrice, devinrent rouge. Elle commença même à avoir chaud. Elle sentait tout son être trembler à ce contact agréable. La bleue et bronze avait les mots pour apaiser la Spinnet. La mettre en confiance. Faire tomber ses barrières. Toutefois, elle restait convaincue que sa vie n'était pas extraordinaire. Elle le savait au fond d'elle. Car sa vie ne se résumait pas à un long fleuve tranquille, mais plutôt à une mer agitée. Avec des nuances d'un rouge sang par endroit. Catherine n'en était pas nécessairement fière, mais cela faisait partie d'elle et ce n'était pas maintenant que cela allait changer. Puis justement, la question que la Spector lui posa était... compliqué. Car les tempêtes c'étaient succédé en Italie et avaient encore des répercussions aujourd'hui dans sa vie quotidienne. Détachant à contre-coeur ses mains de celles de la jeune femme, la professeure se cala sur sa chaise, un peu raide. Cherchant une formule un peu vague pour expliquer ses recherches. CATHERINE : Je... je faisais des recherches sur les formes de magies anciennes. Entre autres de l'époque de l'empire romain. Et vous ? La France ? C'était pour une raison particulière ? Prenant une gorgée de son verre au liquide violet, la Spinnet essayait d'agir de façon innocente, avec très peu de subtilité. Était-ce une façon de détourner le sujet ? Oui, complètement. C'était maladroit, la directrice adjointe en était consciente, mais elle détestait toujours autant d'être le centre de l'attention. Même si c'était celle d'Eurydice. |
|||
Bibliothécaire
Barmaid amor divinus Adulte
PJS de Romie Keffer |
Titre : Re : Futur plus-que-parfait
Créé : 13/07/2023 à 18:21:03 Désolée du retard <3
Eurydice aurait aimé poser encore plus de questions, approfondir cette histoire de magie ancienne et d'empire romain. Elle avait été longtemps passionnée par ces questions également. Combien de temps avait-elle passé à étudier des textes anciens pour y déceler des traces d'une magie historique et disparue ? Elle ne pouvait pas le dire. Mais apprendre cela sur Catherine lui fit émettre un petit rire amusé. En prenant une nouvelle gorgée de sirop, elle croisa le regard vert de la Spinnet. Nous avons certainement plus de points communs que ce que je ne pensais, Catherine. J'ai justement fait quelques recherches moi aussi sur la magie mythique en France. Et la voix d'Eurydice se bloqua légèrement dans sa gorge. La France ... Elle avait eu une longue histoire en France qui s'était terminé avec fracas. En revenant à Poudlard, elle avait voulu tout laisser derrière elle. Mais elle aurait du mal à esquiver vraiment la question de Catherine sur le sujet. Il lui fallait sûrement avouer ses quelques erreurs de jeunesse, même si elles étaient encore douloureuses. Mais je suis partie là-bas pour des raisons plus ... personnelles. Disons que j'avais beaucoup de projets et un plan de vie tout à fait différent à l'époque. Elle se revoyait préparer le mariage avec Aristide, choisir sa robe. Cette robe aurait été si jolie. Et sa vie aurait été tout à fait différente. Elle poussa un soupir un peu triste avant de se reprendre et d'ajouter, en secouant légèrement la tête : C'est mieux comme ça certainement. Il y a tant d'autres choses dans la vie à explorer. Elle avait déjà tourné la page depuis quelques temps. Il lui fallait à présent écrire de nouvelles choses sur les nouvelles pages. Elle adressa un nouveau sourire à Catherine, les joues sans doute un peu rougies, embarrassée. |
|||
Le Grand Escalier >> Monde Magique >> Poudlard et ses environs
Vous avez besoin d'aide ? Rendez-vous dans la FAQ
Partenaires :
Écoles de Magie : Mana Wyrd - Harry Potter 2005 - Hogwartsnet - Habbo Magie Poudlard - L'académie Beauxbâtons - Mimble Mimbus
Monde Magique : Fédération du Quidditch Français - La Gazette du Sorcier - Wiki Harry Potter - Obscurus Presse - HP666 - La Charte du Fandom
Autres : Portail des jeux - Annuaire google
Toute reproduction en totalité ou en partie est interdite.
Les images et les noms relatifs à Harry Potter sont une propriété de la Warner Bros Corp. et J.K. Rowling.
© 2009-2023 Twelve Grimmauld Place - © 2020 Design par Alpha Landstorm, Artus Myrtle, Camille Dubois et Elea Loohest - Mentions légales
Optimisé pour Firefox 4, Google Chrome 6, Safari 5 et Opera 10.5