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Mot de passe perdu?

Le Grand Escalier

Le Grand Escalier >> Monde Magique >> Poudlard et ses environs

Les étreintes de l'âme
Préfète
Chroniqueuse VIPère
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Serpentard
6e année
Titre : Les étreintes de l'âme
Créé : 10/11/2023 à 14:24:54 - Modifié : 13/12/2023 à 01:35:24





Le ciel vêtu d'une cape grise, les nuages dansaient tels des draps de brume caressant les sommets des montagnes. Les collines, enveloppées d'un mystérieux manteau céleste, murmuraient des secrets anciens sous cette toile de coton grise, tandis que le lac noir reflétait les nuances subtiles de ce tableau atmosphérique.

Sixtine, telle une fleur délicate, dansant parmi les brins d'herbe, foulait la verdure. Ses pas, légers et gracieux, laissaient une empreinte éphémère sur ce tapis d'émeraude, tandis que le vent caressait ses cheveux, tissant une douce symphonie avec la nature. Elle trouva abri sous un arbre, offrant son dos à l'écorce rugueuse, écoutant les feuilles chuchoter leurs secrets au gré du vent. Son esprit, s'égarant parmi les branches, tandis qu'un doux silence l’enveloppait. Tirant de son sac son nécessaire à dessin, à l'écoute de son inspiration, elle guidait son crayon comme un songe éveillé, laissant les contours prendre vie sous son toucher. Chaque trait esquissé était une caresse à l'image de l'éphèbe. Ses yeux, reflets d'étoiles lointaines et son sourire, un doux poème. Chaque ombre, chaque détail, sont une déclaration muette mais profonde, révélant ses sentiments dans les lignes tracées avec passion.

À lundi Sixtine... Revisitant en silence le ballet des derniers mots échangés, les empreintes laissées par ses caresses. Chaque mot, comme une douce mélodie, résonnait encore, prolongeant l'écho merveilleux de cette intimité de tendresse et de promesse. Leur chemin s'était séparé au terme d'une soirée hors du temps, telles deux étoiles séparées par le firmament. Depuis, chaque instant passé sans le voir était une note manquante, une pause dans leur danse. Comme une pièce de puzzle manquante, elle attendait impatiemment de le retrouver afin de compléter l'image de leur monde partagé.

Allait-il savoir la retrouver ? Tel un navigateur cherchant l'étoile polaire dans la nuit, suivrait-il le chemin tracé par les souvenirs et les émotions ? Son cœur, serait-il une boussole ? Guidant ses pas vers le lieu où son cœur battant l'attendait, le réclamait. Dans les méandres du monde, reconnaîtrait-il le langage des silences et des regards ?

Sa main effleurant son cou, à l'endroit exact où son contact tendre et doux avait laissé son empreinte inoubliable. Fermant les yeux comme l'on referme un livre, laissant le récit de cette soirée se déployer à nouveau devant elle. Chaque battement de cils ravive les couleurs, les rires et les doux murmures, réveillant les émotions qui émanaient de leur être. Les souvenirs s'animaient, comme des lucioles éclairant l'obscurité de ses paupières closes, créant ainsi un tableau vivant où les instants passés prenaient vie à travers le filtre doux de sa mémoire.





RPG entre Keith Kovalyov & Sixtine St.James
Intervention de PNJ non désirée

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Serpentard
5e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 12/11/2023 à 02:28:13

Alors que les feuilles en détresse s'échappaient des arbres décharnés, le jeune préfet errait solitaire dans le parc, cherchant un répit fugace entre les heures interminable de cours. Le ciel, voilé d'une tristesse automnale, déversait sur lui une pluie fine, une mélancolie légère qui s'accordait avec l'atmosphère ambiante. Il marchait d'un pas las, ses pensées vagabondant dans les méandres d'un songe mélancolique d'une nuit passée...Les arbres dénudés semblaient murmurer des échos de mélancolie, tandis que le vent caressait son visage de ses doigts glacés. Le jeune homme, enveloppé dans un manteau sombre, se sentait lui-même comme une ombre perdue dans l'atmosphère crépusculaire de novembre. Plongé dans ses songes, les feuilles jaunies craquaient sous ses pas, annonçant l'arrivée imminente de l'hiver. Une brise glaciale s'insinuait entre les arbres dénudés, emportant avec elle les dernières vestiges d'une saison déclinante.

Les leçons, jadis source d'un intérêt profond et d'une attention soutenue, s'étiraient aujourd'hui dans une monotonie fastidieuse. Les pensées du jeune homme, quant à elles, se dérobaient avec ardeur vers la contemplation du visage d'une jeune fille. Les pages du savoir semblaient faner sous l'ombre des souvenirs naissants de son parfum, comme si l'écho de son cœur résonnait plus fort que les cours enseignées. Les traits austères des leçons se dissolvaient dans la mélodie douce-amère des pensées tissées autour de cette figure gracieuse, inscrivant un chapitre tout à fait différent dans le livre habituel de son esprit studieux. Un besoin d'isolement le poussait à s'échapper, à fuir la cacophonie intellectuelle pour retrouver la sérénité d'un parc déserté par la plupart des âmes.

Keith se remémorait la soirée précédente, un dîner au restaurant qui avait pris des allures de rêve éphémère. Les éclats de rire, les lueurs chaleureuses des bougies, la douce mélodie du piano en arrière-plan – Y avait il vraiment une musique ? –tout cela s'était fondu dans l'atmosphère feutrée du lieu, créant un tableau fugace de bonheur éphémère. Cette charmante muse, aux yeux étoilés comme la nuit, assise en face de lui, dont chaque mot échangé était une note délicate dans la partition de cette soirée.

Il marchait d'un pas léger, ses cheveux de jais dansant au gré du vent. Son sourire, bien que timide, évoquait une douceur qui pouvait adoucir le froid inhérent à cette journée de novembre. Le jeune homme sentit son cœur s'emballer, une mélodie d'espoir jouant doucement dans sa poitrine quand son regard se posa sur un visage délicieusement familier. Sixtine était assise en dessous de l'ombre d'un arbre, sa présence éclairant instantanément le paysage morne de novembre. Elle semblait elle aussi chercher refuge dans le calme du parc, une échappatoire aux rires bruyants et aux éclats de jeunesse. Le temps semblait se suspendre, comme s'il n'y avait plus que ces deux âmes égarées dans l'immensité de l'instant. Les feuilles mortes bruissaient doucement sous leurs pieds, formant une symphonie silencieuse, une mélodie qui capturait l'inexprimable. Il ne pouvait détacher son regard d'elle, comme si l'univers tout entier s'était contracté pour ne laisser place qu'à ce moment précis.

Il s'avança à pas feutrés vers elle, une joie discrète éclairant son regard à la vision de sa présence. Contournant avec précaution, il choisit l'approche par l'arrière, glissant silencieusement vers elle. Avec une délicatesse calculée, il prit place près d'elle, dans une démarche à la fois secrète et empreinte d'une exquise anticipation, presque orchestrée pour susciter en elle une soudaine palpitation.


Pas trop froid ?

Préfète
Chroniqueuse VIPère
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Serpentard
6e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 12/11/2023 à 19:12:03

Si d'ordinaire, Sixtine s’abreuvait de connaissance comme une fleur acquérant la rosée du matin, absorbant chaque goutte de savoir avec une soif insatiable ou chaque leçon représentait un nouveau voyage, dorénavant, tout cela lui semblait bien terne. Même les plaisanteries de ses amis ne parvenaient pas à changer la direction de ses pensées, alors elle s'était éclipsée, préférant la solitude et le silence qui lui accordait le doux privilège de murmurer le prénom du jeune homme. Inlassablement répété, il devenait le doux refrain qui berçait son âme, répandant un parfum de souvenirs dans l’air, emplissant chaque recoin de son être. Dans son esprit, chaque instant de la soirée passée s'étirait, se fondant dans un éther intemporel. Chaque ombre semblait empreinte de sa silhouette absente, chaque souffle portait l'écho de sa voix et de son rire. Le temps, amputé de sa présence, ressemblait à une mélodie sans partition. Dans le silence feutré, de l’automne, ou le souffle du vent semblait murmurer des histoires auxquelles la Serpentard ne prêtait pas attention, ses yeux s’égaraient dans les méandres de sa création, capturant chaque ligne, chaque nuance. Des fragments de son âme, étaient dispersés dans chaque trait, chaque détail, chaque ombre soigneusement esquissée, afin de représenter le visage de l’être qui possédait l’ardent pouvoir de manier son organe vital.

Son cœur manqua un battement lorsque la voix de Keith résonna à ses oreilles, comme le délicat tournant d'une page, l'arrachant à ses pensées en lui offrant un chapitre inattendu. Instinctivement, ses yeux, tels des explorateurs avides, cherchèrent l'abri chaleureux des siens, comme si le monde entier se reflétait uniquement dans cet échange. Comme si avant cela, rien d'autre n'avait eu la moindre importance. La Verte et Argent, en oublia même de dissimuler son carnet de croquis ou résidait la preuve de son attachement. Jaillissant de nulle part, le Serpentard inondait l'instant de sa lumière radieuse. Son sourire, une fresque d'allégresse, peignait sur ses lèvres la douceur d'une symphonie de bonheur. Sa présence, sa proximité, comme une évidence, comblait le vide immense dans lequel elle se morfondait jusqu'alors. Semblable à une fusion organique où leurs mondes s'unissaient à nouveau, lui permettant de réaliser qu'être avec lui n'était pas un désir, mais, un besoin nécessaire, comme l'air que l'on respire. En sa compagnie, son univers était enfin en parfaite harmonie.



Plus depuis que tu es là.


Nul mensonge, ni flatterie d'aucun genre dans sa réponse. Il lui suffisait d'être près de lui, de sentir leurs épaules se frôler, d'entendre sa respiration, de respirer l'air empreint de son parfum et de contempler ce visage gravé dans sa mémoire, pour que plus rien d'autre n'ait d'importance que sa présence enivrante. N'écoutant que son instinct et l’élan de cœur, elle laissa ses doigts, tels des poètes en quête de vers délicats, parcourir les contours du visage de l'éphèbe, traçant chaque ligne avec tendresse. Guidée par la symphonie de son cœur, chaque caresse devenait une douce ballade, exprimant son affection dans ce langage silencieux.


Est-ce que tu vas trouver cela aberrant si je te dis que tu m'as manqué ?


Ses mots, sans calcul, dépeignant ses sentiments, prononcés en soutenant le regard sombre du Serpent, tandis qu’un sourire tendre se dessinait sur ses lèvres et que ses joues s’empourpraient, exprimaient à eux seuls l'importance qu'il représentait dorénavant. Alors que sa main cherchait celle du jeune homme, sa tête trouvait déjà refuge au creux de son épaule. Ces rapprochements, innocents, témoignaient de la complicité délicate, tissée par les deux jeunes gens qui se découvraient.

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Serpentard
5e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 13/11/2023 à 01:57:07

Devant l'expression de terreur qui assaillit la jeune demoiselle, un rire irrépressible s'échappa des lèvres du prefet. Le frémissement de panique qui habitait les prunelles de la demoiselle lui offrait un divertissement malicieux. Ne daignant pas prêter la moindre attention au cahier déployé devant elle, soucieux de préservation de son intimité, il put discerner, toutefois, les traits griffonnés d'une physionomie. Cependant, cette esquisse ne le concernait pas. Les feuilles mortes les entouraient, complices silencieuses d'une rencontre qui s'annonçait comme une éclaircie dans la grisaille de novembre.

Les paroles, alors, se perdaient dans l'air humide de ce jour d'automne. Leurs échanges, aussi légers que les feuilles mortes se dérobant sous leurs pas, étaient empreints d'une douce mélancolie. Sixtine, avec ses yeux d'une profondeur insaisissable, semblait lire Keith, comme si chaque secret, chaque désir, étaient inscrits dans le livre de son regard. Le vert et Argent éprouva une joie profonde en la retrouvant dans un lieu empreint de clarté et de liberté. Il n'osait guère troubler sa quiétude au sein de la salle commune ou pendant les cours partagés, préférant préserver ces instants intimes et singuliers des regards indiscrets. Il désirait ardemment préserver ces instants intimes et exceptionnels à l'abri des regards, soucieux que ses amis ne soient témoins de cette intimité précieuse qu'il tenait à conserver avec une jalousie farouche.



Ainsi, je suis le brasier qui réchauffe ton âme solitaire, une sorte de buche de bois sur patte.

Kovalyov esquisse un sourire empreint de satisfaction, comblé des mots que la jeune demoiselle exprimait à son égard, conscient que son ton n'était point propice à la légèreté. La tête gracile de la jeune ingénue s'incline délicatement sur l'épaule du jeune homme, qui perçoit avec une tendresse indicible le parfum subtil et envoûtant de ses cheveux. Les frimas de l'hiver virevoltent autour d'eux, mais leur chaleur demeure, préservée dans l'écrin de leur proximité insouciante. Leurs ombres fusionnaient dans la lumière, Il sentit son cœur s'emballer, un frémissement délicat parcourant son être tout entier. Ses doigts, délicatement, vinrent se poser un instant seulement -encore bien trop inconnu à tout cela- sur les cheveux de l'aimée, comme pour emprisonner ce moment fugace dans le fil ténu de l'instant.

Aberrant, je l'ignore, mais assurément, c'est également ce que j'éprouve.

Elle était l'astre qui éclairait ses nuits sombres, la muse qui inspirait ses poèmes muets. Ils se rapprochèrent, deux âmes en quête d'une résonance commune dans l'obscurité du monde. Les mots étaient superflus, leurs regards se comprenaient, s'échangeant des secrets que seuls les cœurs épris peuvent comprendre. Les arbres dénudés, leurs branches étendues vers un ciel d'un gris morne, semblaient eux aussi attendre quelque chose. Peut-être la promesse d'un printemps à venir, d'une renaissance qui saurait dissiper la mélancolie qui imprégnait l'air. Les serpents, enveloppés dans la brume légère, demeuraient là, deux âmes égarées cherchant refuge l'une dans l'autre, prisonnières du temps qui fuyait comme des feuilles emportées par le vent.

T'es mignonne quand t'as peur.

Préfète
Chroniqueuse VIPère
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Serpentard
6e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 13/11/2023 à 21:47:21

La douce mélodie qu’était le rire du jeune homme, berçant le cœur de Sixtine, pourtant déjà épris, semblait l’envoûter davantage. Elle découvrait une passion plus profonde, tel un feu éternel embrasant une forêt. Chaque fibre de son être aspirait à ressentir sa présence, comme les vagues implorant tendrement le rivage, cherchant l’apaisement dans le doux contact de l’être aimé. Son regard se noyait dans ses prunelles sombres, ce miroir de l'âme qui reflétait les sentiments de Keith. La joie de le retrouver, emplissait son être d’une allégresse que des mots seuls, ne pouvaient exprimer. Son rire se mêla à celui du Serpent tandis que son regard devenait espiègle.


Tu n'es pas une bûche sur patte. Tu es ma bûche sur patte nuance. D’ailleurs, mon âme n’est plus si solitaire depuis sa rencontre avec la tienne.


Son âme, solitaire, note de musique en suspens d’une mélodie inachevée, avait découvert l’harmonie et l’équilibre en percevant celle du Serpentard. À ses côtés, le monde entier se taisait, se suspendait, laissant place à un univers parallèle où seules leurs âmes s'accordaient et où leurs cœurs s’entrelaçaient. Tandis que sa tête reposait sur l’épaule du jeune homme, savourant la douceur de l’instant, portée par une audace céleste, telle une brise légère, la Serpentard déposa un baiser furtif dans le creux de son cou, là où résidait le secret des frissons, des émotions chuchotées et des battements de cœur envoûtants. Un frisson délicat parcourait à présent son être tout entier. Même si l’évidence de leurs sentiments était inscrite dans chaque souffle partagé, chaque confirmation des sentiments de Keith, résonnait en elle comme une symphonie d’étoiles qui exaltait son cœur, peignant le ciel terne de novembre en une œuvre d’une beauté saisissante.


Je t’ai manqué un peu ou beaucoup ? Demanda-t-elle avant d’approcher ses lèvres de l’oreille de l'éphèbe afin de murmurer, de mon côté chaque seconde loin de toi m’a semblé être une éternité. Puis, dans mes pensées, je n’ai fait qu’imaginer être dans tes bras, avoua-t-elle.


Tel un premier rayon de soleil embrassant l’aube, sa timidité se métamorphosant en une audace délicate, se laissant guider par ses sentiments, offrant à ses émotions la liberté d’explorer, de s’épanouir, de s’aventurer dans ce territoire inconnu. Il était l’écho de son âme, celui dont la simple présence composait la mélodie de son cœur. Il était la clé qui ouvrait le livre de sa destinée, le fragment d’étoile qui illuminait le firmament de sa vie, celui que son être tout entier avait reconnu comme une étoile repérant sa constellation perdue. Esquissant un nouveau sourire, la Verte et Argent ne résista pas à la tentation de taquiner le Préfet, une fois de plus.


Seulement quand j’ai peur ?


Dans cet univers complice, chacun de leurs échanges était une danse enjouée entre affection et espièglerie, une exquise partition ou les sourires se mêlaient aux battements frénétiques de leurs cœurs.



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Serpentard
5e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 16/11/2023 à 01:38:30

Son cœur, telle une harpe frémissante, résonnait au moindre souffle de la bien-aimée, une symphonie enchanteresse qui emplissait l'atmosphère de mille éclats de passion. Les parfums floraux semblaient s'épanouir, comme les effluves enchanteresses d'un jardin automnale secret. Le jeune homme, transporté par l'extase amoureuse, cherchait à exprimer ses sentiments dans chaque souffle, chaque frémissement de feuille sous la caresse du vent.

Oui je suis ta bûche et je brule pour toi. Gloussa t'il, dans une ton empreinte d'un amusement teinté de dramatisme. Tous deux riaient ensemble, une délicieuse sensation les enveloppait de part et d'autre, créant une atmosphère de complicité exquise.

Comme un frisson impromptu soulevant la mer calme, elle rompit le silence d'un soupir délicat. Une pluie de pétales d'émoi éclata dans le cœur du jeune homme, alors qu'elle s'approchait doucement, son souffle caressant les brins de cheveux qui encadraient son visage. Dans un élan de folie douce, elle posa ses lèvres délicates au creux de son cou, là où battait le cœur palpitant du jeune homme. Un baiser léger, volé à l'instant, éphémère comme la flamme d'une bougie vacillante. C'était un pacte scellé dans l'ombre matinale, une promesse susurrée à l'oreille du temps. Le jeune homme, épris de cette douce effraction, sentit son être tout entier s'embraser. Le baiser déposé au creux de son cou devint un élixir enivrant, une potion magique répandant une douce torpeur dans son âme. Les mots se noyèrent dans le silence, et seul résonna le battement irrégulier de deux cœurs unis par une étreinte furtive, volée au temps qui s'enfuyait.

À la folie, passionnément tu m'as manqué.

Les saisons dansaient, mais dans son cœur, toujours le printemps fleurissait. Chaque matin était une nouvelle promesse, chaque crépuscule un adieu teinté de mélancolie. Les mots d'amour naissaient et se fanaient comme des fleurs éphémères, mais l'éclat de cet amour primordial restait gravé comme une étoile fixée dans le firmament de son souvenir.
Les émotions, douces et vaporeuses, emplissaient l'air autour d'eux comme une brume parfumée. L'amour, ce poème silencieux, se tissait entre leurs êtres avec la délicatesse d'une plume caressant le papier. Ils partageaient le même souffle, leurs respirations se confondant dans une harmonie céleste. Il y avait dans leur étreinte un mélange d'innocence et de passion, une danse délicate entre l'émerveillement du premier amour et la ferveur de l'instant présent. D'une gestuelle empreinte de délicatesse, keith prit la main de Sixtine dans la sienne. La finesse des doigts s'accordait à la perfection, comme une mélodie que seul leur cœur pouvait entendre. Un baiser, non pas sur des lèvres, mais sur la main délicate qu'il tenait captive. Ses lèvres effleurèrent avec une tendresse infinie la peau satinée de la Vert et Argent. Le geste était d'une galanterie désuète, une courtoisie d'un autre temps, mais chargée d'une douceur intemporelle. Le regard du jeune homme, empreint de cette lueur particulière qui éclaire les amants, plongea dans les yeux de la demoiselle.


Non tu l'es tout le temps, mais peut être un peu plus quand t'as peur, Il rit doucement Tu reprends quand ? Demanda t'il, jetant un oeil à sa montre à gousset, héritage de son grand père.


Préfète
Chroniqueuse VIPère
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Serpentard
6e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 16/11/2023 à 21:37:15 - Modifié : 28/03/2024 à 18:19:12

Sous le doux manteau de ce premier émoi, leurs rires tissaient une toile de complicité, chaque éclat résonnant comme une poésie partagée entre leurs deux cœurs épris. Dans la quiétude des silences du jeune homme, elle décelait un océan d’émotions, où chaque absence de mots devenait une déclaration. Découvrant l’essence même de Keith, tissée délicatement entre les fils de ses silences. Le Serpent semblait danser à travers la vie avec l’élégance d’un poème. Chacun de ses regards était une invitation à plonger dans l’océan de son charme. Son sourire, une éclipse de lune éclairant son cœur avec une lueur irrésistible. Chacun des mots murmurés était une mélodie enchanteresse caressant son âme, créant un univers où la fascination s'épanouissait comme une fleur sous les doux rayons du soleil.


Et je suis une bougie consumée par le feu de ta présence, répondit-elle, mi-sérieuse, mi-amusée.


Les mots de Keith étaient des pétales de bonheur, chaque syllabe une fleur qui épanouissait son être. Dans l’ombre de cette douce allégresse, l’envie de l’enlacer était une douce brise, mais Sixtine retint ce geste, préférant ne pas troubler l’harmonie de ce doux moment. À ses côtés, elle capturait les battements de cœur du Préfet, lors des démonstrations de tendresse, une symphonie intime qui résonnait en elle en faisant battre son propre cœur à l’unisson, cela lui était suffisant. Dans ce crescendo d’affection, elle se demandait comment elle avait pu aimer la vie avant lui, comme si chaque instant précédent n’était qu’une esquisse fade et qu’à ses côtés, la palette de couleurs s’était épanouie.


Ses yeux s’accrochèrent aux siens, fascinés par le ballet gracieux de sa main qui capturait la sienne afin de la porter à ses lèvres, tandis que ces dernières frôlèrent sa peau avec une tendresse infinie. Une scène délicate qui enflammait chaque fibre de son être. Dans cette chorégraphie silencieuse, son existence se consumait comme un feu sacré. Elle murmura un vœu silencieux, souhaitant que le temps suspende son vol, emprisonnant cet instant éphémère dans l’éternité de leur connivence. Les doigts de la Verte et Argent tissèrent une étreinte délicate avec ceux du Serpentard, une danse secrète ou chaque contact était une strophe de douceur. Dans cet instant, le monde entier se dissolvait, ne laissant que le doux murmure de leur complicité, de leurs sentiments, brodé avec les fils invisibles de l’amour. Portée par une impulsion astrale, Sixtine griffonna rapidement quelques mots sur le carnet de croquis étendu à ses pieds, et, dans un geste presque sacré, elle en déchira la page soigneusement pour ne pas abîmer le dessin, puis le plia délicatement avant de le glisser dans la main du jeune homme, offrant ainsi une parcelle de son âme dans cet échange.


Fais moi peur souvent alors. Puis elle ajouta en soupirant : Mon prochain cours débute bientôt malheureusement.


La Serpentard aurait préféré que le soleil ralentisse sa course, peignant un ciel infini ou le crépuscule éteindrait chaque seconde, mais comme une plume emportée par le vent, elle devait le quitter et abandonner à regret l’instant magique à ses côtés afin d’affronter les contraintes de la scolarité. Guidée une fois encore par ses sentiments, Sixtine déposa délicatement un nouveau baiser aérien. Non pas sur les lèvres du Serpentard, mais sur sa joue. Se redressant comme une fleur caressée par la brise, elle plongea une dernière fois son regard dans celui de l’être dont elle était éprise, un échange qu’elle souhaitait graver en elle, comme les précédents. S’éloignant avec la grâce d’une étoile filante, laissant derrière elle le parfum de l’attente, l’espoir suspendu comme une étoile dans la nuit, espérant que Keith répondrait présent au rendez-vous donné.

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Serpentard
5e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 11/12/2023 à 02:10:53


S'agrippant à la quiétude, un moment d'une beauté trop précieuse pour être perturbée, il contempla avec une profondeur mélancolique sa délicatesse se dissiper dans la froideur implacable. Il avait incliné la tête devant ses paroles, les absorbant comme un vin sacré, avide de chaque syllabe. Un nouveau silence s'ouvrait devant lui, aérien, délicieux, focalisé sur autre chose que sa propre existence. Il aurait pu être sourd qu'il lui aurait malgré cela prêté une oreille avide à ses récits. Aveugle qu'il aurait toujours perçu l'éclat sublime de sa beauté transcendante. Muet qu'il aurait fait de sa vie une partition où chaque silence était une note d'amour. Telle la muse enchanteresse qui inspirait la plume de ses poèmes, orchestratrice des mélodies qui dansaient au gré de sa composition. Ses traits délicats étaient la source d'une inspiration infinie, et en son esprit, un jardin où fleurissaient les idées les plus délicates et les plus mélancoliques. Elle était la muse qui éveillait les rêves poétiques et la compositrice de notes bucoliques. Chaque mot, chaque note, était tissé avec le fil invisible de son essence, faisant naître des œuvres d'une beauté intemporelle. Il la comparait à une aquarelle délicate, où les teintes pastel se mêlaient harmonieusement pour former un paysage d'une beauté infinie. Elle était un poème vivant, une Joconde de la beauté, une musicienne des mots, danseuse des tragédies.

Ses baisers, ardents comme une flamme persistante, laissaient une empreinte incandescente sur sa peau d'albâtre. Immuable, il demeura là, appuyé contre le tronc de ce vieux saule, qui pleura quelques feuilles mélancoliques tandis que Sixtine s'éloignait. Dans l'écho silencieux qui succéda à son départ, le saule ressentait-il, lui aussi, la morsure glaciale de son absence?

Baissant humblement ses yeux vers l'œuvre d'art, qu'il n'avait osé contempler auparavant, lorsque celle-ci était encore réservée au regard de Sixtine, un sourire timide se dessina sur son visage. La feuille arrachée portait les stigmates d'une passion précipitée, les bords déchirés, comme les cicatrices d'un amour secret, témoignaient du geste impulsif qui avait donné naissance à cette œuvre d'art inattendue. Le papier, plus qu'un simple support, était devenu le réceptacle d'une expression impulsive et ardente. Les traits étaient vifs, les ombres esquissées avec une légèreté délicate, comme si chaque coup de crayon avait été dicté par l'émotion du moment. Les yeux, reflets de l'âme, semblaient déborder de sentiments indicibles, capturant l'éclat de l'instant où la plume avait dansé sur le papier. Ses lignes du visage dessinées, étaient celles d'un homme amoureux, immortalisées dans un instant fugace où l'amour avait pris forme. La finesse du crayon révélait les contours délicats de ses traits, l'angle parfait de son sourire, la courbe précise de son menton. Chaque coup de crayon était une caresse, une déclaration silencieuse gravée dans le papier. La fragilité de la feuille, le froissement des bords, tout semblait refléter la nature et la beauté éphémère de l'amour lui-même. Était-ce comme cela que Sixtine percevait le russe ? L'esquisse amoureuse de la St. James semblait toucher une corde sensible en lui, éveillant un sentiment d'amour-propre qui le transportait dans une félicité délicieuse. Keith prenait plaisir à se mirer dans les prunelles de celle qu'il chérissait. Saisissant un bout de papier froissé soigneusement niché au creux de sa poche, il fit surgir, par une habile incantation, une plume. Les mots se ruaient de leur propre gré, impatients de s'échapper, comme des oiseaux avides de liberté prêts à déployer leurs ailes. Frémissant dans l'attente, impétueux et insoumis, cherchant avidement le chemin qui les mènerait vers la lumière de l'expression.



...


Son jet jeté, il se releva, le ciel déjà obscurci par la nuit naissante. Le vent glacial sifflait dans ses oreilles, qui, insensibles au froid, n'en perçurent que l'écho. L'horloge des cieux annonçait déjà l'heure solennelle du repas du soir, s'étirant comme une ombre attendue. Le préfet pris au piège du temps qui filait, lui laissait à peine l'opportunité de se joindre à ses compagnons de table. Nul doute qu'il devrait faire une croix sur cette pause gastronomique. Une décision mûrement réfléchie, car c'est dans la solitude feutrée de la Salle Commune vide qu'il entendait orchestrer le ballet secret de ses tâches à accomplir. Les voix joyeuses des élèves s'estompaient dans les couloirs, laissant place au murmure délicat des flammes dans l'âtre, complices de son aménité pour la Verte et Argent. Keith se mit d'abord en quête d'une enveloppe soyeuse, cherchant avec précaution celle qui deviendrait le berceau délicat de son poème. Comme s'il voulait insuffler à l'enveloppe elle-même une douceur particulière. À portée de main, une plume délicate attendait son tour, et c'est avec une calligraphie exquise qu'il inscrivit le nom de la destinataire, comme un secret précieusement dévoilé. Sixtine St.James.
Une fois cette étape accomplie, le préfet s'élança avec une hâte mesurée vers les dortoirs des jeunes filles, empreint d'une conscience aiguë de sa mission. Là, dans l'obscurité tranquille, il se rendit avec précaution jusqu'à la porte du dortoir de la sixième année. Dans le silence feutré, il glissa délicatement la lettre sous sa porte, comme un papillon nocturne offrant son éphémère trésor à la lueur de la nuit avant de vite redescendre profitant du moment où la Salle Commune profitait de l'absence de toute présence, à cette heure consacrée au repas dans la majestueuse Grande Salle. Le Kovalyov, en cette soirée empreinte d'excitation, regrettait de ne savoir accéder aux doux bras de sa bien-aimée avant l'aube prochaine; ses devoirs de préfet inéluctables l'obligeaient à accomplir ses rondes nocturnes hebdomadaires, reléguant son retour à la salle commune aux heures tardives de la nuit, lorsqu'une quiétude profonde aura déjà embrassé chaque âme endormie. Pressé par l'impératif de ne point manquer la première de ses inspections, il se hâtait, conscient que ses compagnons s'apprêtaient à regagner leurs dortoirs, laissant derrière eux l'écho des voix et le murmure des conversations qui, telles des ombres fugitives, bientôt disparaîtraient sous le joug d'un couvre feu qui ne saurait tarder en cette semaine de cours.

Béa, dans les méandres de ses pensées, revisita avec mélancolie les mots enflammés qu'il lui avait offerts sur papier, des énoncés passionnés qu'elle caresserait bientôt du souffle léger de ses cils délicats :


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Spoiler : À l'attention de Sixtine St.James
Les jours s'étirent comme des rêves éveillés,
Dans l'éclat de ces instants précieux, partagés.
Tes mots, pétales délicats de vérité,
Éveillent en moi des vagues de clarté.

Sous le ciel étoilé, complice de nos songes,
Nos cœurs s'enlacent, emportés par la fronde.
La douce mélodie d'un premier amour,
Compose en nous l'éternel retour.

Que le temps suspende son vol fugace,
Au creux de tes bras, refuge de grâce.
Le monde s'efface, ne reste que nous,
Deux étoiles filantes, éclairant le ciel doux.

Ô doux éveil de l'adolescence ardente,
Dans le jardin secret où le cœur s'invente,
S'épanouit notre amour, tendre et naissant,
Comme une rose au matin, doux présent.

Les saisons naissantes, complices comprennent,
Les secrets échangés, nos rêves qui s'étendent,
Tes mots, pétales caressants,
Dansent dans l'air, épris de sentiments.

Que nos destins s'entrelacent, ô mystère,
Comme les branches d'un saule solitaire,
Premier amour, étoile filante,
Éclaire nos cœurs, douce lumière errante.


K.

Préfète
Chroniqueuse VIPère
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Serpentard
6e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 12/12/2023 à 22:03:19

Le crépuscule s’étirait en arabesques d’ombres nocturnes lorsque Sixtine émergea de la Grande Salle, son esprit tissé des échos du jour qui s’évanouissaient tel un rêve lointain. Depuis que ses pas l’avaient emportée loin de Keith, le laissant sous l’ombre d’un majestueux saule, sur la rive du lac, le temps semblait s’étirer dans une éternité tendue comme les fils d’une mélodie suspendue dans l’air du soir. Ses pensées, semblables à des papillons captifs, volaient inlassablement vers le Préfet, celui dont son cœur épris réclamait la présence avec une voracité indomptable, telle une marée insatiable cherchant les rivages perdus. Chaque pas à travers les couloirs la ramenait à ce lieu d’intimité partagée, où les murmures du vent et le frémissement du saule avaient tissé une toile d’émotions enchanteresse. Comme des reflets lunaires dans les eaux sombres du lac, l’image de son bien-aimé se reflétait dans les méandres de sa pensée, une présence insaisissable mais omniprésente, comme l’éclat d’une étoile lointaine dans la nuit éthérée. Son cœur, tel un alchimiste épris de secrets célestes, distillait l’amour en une potion astrale, chaque goutte révélant un éclat d’étoile dans l’obscurité de l’absence de cet être aimé. Chaque battement était une invocation, une danse merveilleuse, une mélodie éclose des profondeurs mystiques de l’âme, chaque note résonnant comme une lueur précieuse dans la symphonie intemporelle de leurs émois. Son absence à la table des Verts et Argents, avait créé un espace vacant au sein du tableau animé de la Grande Salle, et le regard bleuté de Sixtine, pareil à une plume délicate, avait effleuré chaque visage, cherchant la signature unique qui manquait. Espérant, dans cette mer d’étudiants, que leurs regards puissent se croiser, transformant l’univers bruyant en un ballet où seul compterait le jeu silencieux de leurs regards, comme si, sous les chandelles flottantes, le monde se réduisait à leurs deux âmes.

Déambulant dans les couloirs, la Serpentard, d’ordinaire entourée d’amis, échappait à leur gravité, recherchant la solitude comme une clairière où ses pensées amoureuses pouvaient fleurir sans contraintes. Ses pas, tels des feuillets délicats emportés par une brise secrète, la guidaient vers son dortoir bien avant ses camarades. Ce sanctuaire ultime dévoilait des lits parés de velours émeraude, drapés comme des joyaux secrets, entrelacés de serpentins brodés. Les rideaux opulents et verts se déployaient comme les feuilles d’une forêt enchantée, encadrant chaque lit et créant des alcôves d’intimité où les rêves prenaient leur envol. Des bougies, semblables à des lucioles capturées dans une danse intemporelle, leurs flammes vacillantes sculptaient des ombres mouvantes sur les murs de pierre, créant un ballet lumineux qui conférait à la pièce une atmosphère à la fois chaleureuse et mystérieuse. Comme des étoiles éphémères, elles éclairaient non seulement l’espace physique, mais aussi les recoins secrets de l’âme, révélant la magie cachée au sein de ce refuge émeraude.

Enveloppée dans la pénombre soyeuse de sa chambre, Sixtine découvrit une lettre qui semblait avoir été déposée comme un songe sous le seuil de sa porte. L’enveloppe, délicate et parfumée d’une subtile note boisée, attendait là, telle une promesse à découvrir. Ses doigts, vibrants d’anticipation et d’émotion, caressèrent le papier, tandis qu’un tendre sourire s’épanouissait sur ses lèvres, une esquisse de bonheur dansait comme une étoile filante dans les cieux de son cœur, connaissant l’auteur avant même de dévoiler le trésor scellé à l’intérieur.
Son regard caressait l’alliance de son prénom et de son nom, tracés dans une calligraphie qui ressemblait à une danse poétique. Les courbes gracieuses semblaient tisser des secrets captivants. Chaque lettre était empreinte de délicatesse, révélant l’attention minutieuse du Serpentard. Les battements de son cœur, tel un doux tambourinement orchestré par l’âme, accompagnaient la danse gracieuse de ses doigts sur le papier, une chorégraphie silencieuse gravant les méandres de ses sentiments délicats. Elle brise le sceau, libérant le parfum de l’éphèbe, une essence subtile qui évoquait la présence même de Keith. Comme une mélodie évocatrice, ce parfum transportant son esprit vers des souvenirs partagés, chaque molécule imprégnée des émois qu’ils avaient tissés ensemble. Comme si, l’encre de ses mots avait le pouvoir de transcender la réalité, transformant le simple acte de lire en une expérience sensorielle où le toucher, l’odorat et le cœur, se mêlaient dans une danse harmonieuse, résonnant au-delà des lignes tracées sur le papier, créant ainsi une symphonie des sens. Chaque mot de Keith semblait être une note en suspension, vibrant au diapason des émotions partagées. La lecture de sa lettre devenait ainsi une plongée profonde dans un univers où chaque détail, du parfum à l’encre, fusionnaient pour tisser une expérience unique, rappelant avec délicatesse et intensité les moments passés en sa douce compagnie. Devant le poème brodé avec la délicatesse des émotions, Sixtine sentit les contours de son cœur s’illuminer comme une étoile naissante. Les vers déployés avec une finesse d'âme lui inspirèrent une sensation d’infini, révélant la beauté pure des sentiments que Keith lui offrait, éveillant en elle des émotions aussi délicates que des vagues de clarté. Chaque mot de ce poème ressemblait à une note précieuse dans une symphonie d’amour, renforçant le lien unique et précieux entre les deux Serpentards. Chaque vers étaient la promesse d’une aventure amoureuse, une passion qui éclairait le ciel de leurs cœur comme une étoile filante, laissant une trace lumineuse dans le firmament de leur histoire naissante.

Debout dans le dortoir encore silencieux, la lettre entre ses doigts délicats, Sixtine la lisait encore et encore, s’abreuvant des mots doux de l’être aimé. Le bonheur qui l’envahissait était tel un jardin secret qui s’épanouit soudain sous les premières lueurs du printemps, chaque mot du poème étant une fleur exquise s’épanouissant dans son être embaumant l’air de l’intimité partagée. Elle ne désirait rien d’autre que de retrouver l’étreinte chaleureuse des yeux du Russe, rêvant de se fondre dans ses bras, dans une étreinte aussi douce et enivrante que les étoiles dans une nuit d’été. Et tandis qu’elle s’abandonnait à l’évocation de ces moments, les bruits feutrés de voix provenant des couloirs vinrent, tels des intrus inattendus, interrompre ses songes délicats. Un frémissement d’urgence la saisit et avec une hâte presque fébrile, elle se hâta de camoufler la lettre dans la poche de son uniforme, loin des regards indiscrets qui pourrait priver cette déclaration de son caractère intime. Son geste était empreint d’une volonté farouche de préserver ce trésor de mots doux, comme si la magie contenue dans les lignes tracées par Keith devait rester confinée entre leurs cœurs seuls. La lettre, soigneusement dissimulée, devenait un écrin mystérieux, préservant la pureté de leur amour naissant comme un secret sacré. Et tandis que ces camarades entraient avec désinvolture, ignorant être les intruses dans le monde passionné qui animait la Verte et Argent, celle-ci saisit délicatement un livre posé sur sa table de chevet ainsi que la couverture soyeuse de son lit. Dans une chorégraphie silencieuse, elle quitta la pièce, enveloppant ses secrets et ses émotions dans la douce étreinte de la couverture. S’échappant vers la salle commune de sa maison qui offrait un refuge plus silencieux à cette heure de la soirée, ignorant les regards interloqués des derniers Serpentard qui s’apprêtaient à regagner leurs dortoirs, Sixtine s’installa sur une causeuse, une oasis d’intimité non loin de la cheminée qui diffusait une douce chaleur. Comme une mélodie silencieuse, elle ouvrit son livre, faisant mine de s’y plonger avec une feinte attention. Lorsqu’elle fut certaine d’être seule, elle libéra avec précaution la précieuse lettre. Comme une relique sacrée, ses doigts parcouraient chaque mot d’amour écrit par Keith. Les flammes de la cheminée semblaient vibrer en harmonie avec l’éclat de ses yeux épris. Étant Préfet, le jeune homme était certainement en train d’accomplir ses rondes nocturnes, errant dans les dédales mystiques de l’école, loin des cachots. Cependant, dans le cœur de la Verte et Argent, l’espoir était une étoile filante persistante, illuminant les recoins les plus sombres de son attente. Elle nourrissait le doux rêve que, une fois ses tâches accomplies, les pas du Serpentard le guideraient vers leur salle commune, où elle l’attendait avec une impatience pleine d’amour. Chaque instant qui s’écoulait semblait étirer le temps, mais dans le cœur de Sixtine, l’attente était teintée d’une douce certitude que bientôt, leurs regards se croiseraient dans l’intimité des cachots, créant une nouvelle fois un moment précieux où le monde extérieur s’effacerait, laissant place à leur univers enchanté.

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Serpentard
5e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 13/01/2024 à 01:50:01

Keith était l'âme veilleuse de la nuit naissante, le gardien des heures où le sommeil embrasse le monde.
Les clés d'argent tintinnabulaient doucement à sa ceinture, compagnes fidèles de ses rondes nocturnes. À l'horizon, la lueur pâle de la lune s'épanchait, éclairant les méandres de son chemin solitaire. Le préfet s'avançait, ses pas légers résonnant à peine sur les dalles usées par le temps, la clarté argentée caressait les murs de pierre, dessinant des ombres qui dansaient au gré de la brise nocturne tandis que les arches majestueuses semblent veiller sur lui, encadrant son chemin comme des gardiens muets d'un passé oublié.
Ô lourde charge, telle une destinée colossale pesant sur les épaules juvéniles d'un adolescent épris, dont l'âme n'était que l'ardent sanctuaire du visage béni et divin de l'objet de son amour. En l'absence de cet être vénéré, son cœur languissait dans l'étau cruel de la souffrance, et ses pensées, prisonnières d'une passion dévorante, ne savaient errer qu'en des méandres où se tissait le fil délicat de l'absence et de la nostalgie. La lueur de la lune enveloppait chaque pensée de sa douce caresse, réveillant la nostalgie d'une présence absente. La douceur d'un regard, la couleur d'une pensée, deviennent les fils d'or qui tissent les songes où il se perd éperdument. Les pas résonnent, échos aimé, une lumière invisible qui persiste dans l'obscurité de son être. Il s'égare dans les recoins inextricables de son propre désir, un labyrinthe où chaque détour évoque une étreinte délassée, un éclat fugace de bonheur, foulant d'un pas las les couloirs de Poudlard.
Frémissant au souvenir, il ressent l'étreinte douce comme un soupir, cette caresse d'une Jouvencelle qui le transporte à travers les époques. Les heures s'étirent, élastiques, dans la danse intemporelle de ses pensées, et chaque seconde passées devient un carcan vivant, un éclat qui l'éloigne toujours plus de sa présence.
Dans cet écrin de silence, son cœur battait au rythme de ses souvenirs, laissant échapper un soupir mélancolique, de honte, de peur. Les voiles de la pudeur s'agitaient, dévoilant les rivages secrets de son être, là où la candeur s'étiolait sous l'ardente lune de la passion naissante. Les rêves, jadis peuplés d'aventures enfantines, s'étaient transformés en songes délicats, où la silhouette enchanteresse de l'objet de son émoi se dessinait avec une précision troublante. Frémit au souvenir, doux comme un soupir. Les courbes, délices des sens, ébranlent sa raison, excitation trouble, danse des passions.
Mais voici surgir la peur, sombre et oppressante, apparaît l'ombre, telle une mélopée lugubre au sein de la symphonie de l'existence. L'angoisse indicible s'insinuant, sinistre et écrasante. Les émotions démesurées, pareilles à une tempête déconcertante, heurtent violemment le délicat équilibre de son être, le plongeant dans un tourbillon tumultueux d'incertitudes et de tourments. Il tremble devant l'étreinte de l'amour profond, son cœur s'égare, perdu dans l'abîme fécond. Des peurs étourdies, ineffable, à l'allure de "Et si" qui n'est qu'une peur coupable : Univers onirique, l'angoisse s'habille des parures féeriques misérables.
Colère naît alors, telle une vague déferlante, une vague déferlante qui s'écrase contre les remparts de la raison. L'homme, en proie à sa propre faiblesse, contemple avec désarroi la faute déconcertante d'avoir cédé si aisément. Comme une marée implacable, la rébellion gronde en lui, contre cette servitude volontaire qui l'a fait devenir l'esclave d'un sentiment ardent, une passion indomptable qui le tourmente et ravive les flammes de son tourment.
C'était une délicieuse tourmente, une ardente étreinte qui consumait le délicat creux de l'estomac, où la douleur devenait une sensation appréciable, un plaisir subtil lorsqu'on s'y abandonnait. Au plus profond de ses os étaient inscrites les empreintes de l'amour, et dans sa chair, il aspirait à s'y égarer. Tel un mets succulent, il désirait se livrer, offrir ses os comme une offrande, prêt à se donner tout entier. Sur l'autel sacrificiel, il se présentait avec une splendeur éblouissante, lançant des regards perçants aux charognards qui l'observaient avec appétit, convives d'un banquet macabre. Son allure altière et son attitude délibérément théâtrale semblaient défier le destin, comme si chaque pas vers l'inévitable était une danse élégante dans l'obscurité. Les vautours, tel était dans leur nature, attirées par la scène inéluctable lugubre scruteraient chaque mouvement avec une avidité affamée, prêts à se jeter sur la moindre parcelle d'agonie qui se dévoilerait dans ce spectacle morbide.
Ô délices ineffables que de succomber aux charmes capricieux de l'aimée, de se laisser emporter par la douceur suave d'une passion qui enveloppe l'âme comme une brume enchanteresse. Valse enivrante, révélant la magie de cette faiblesse assumée, c'est dans les frémissements du désir, dans les soupirs échangés comme des serments sacrés, que se tisse la trame subtile d'un lien indéfectible. La faiblesse devient alors l'instrument de la symphonie amoureuse, chaque note évoque un frisson, où chaque pause est chargée de promesses muettes. Ivresse délicate qui s'empare de l'âme éperdue ! C'est dans cet abandon consenti que se révèle la quintessence de l'expérience amoureuse. Les tourments deviennent des élixirs, les doutes des étoiles filantes dans le ciel de la passion.
Sous le ciel changeant des passions, la lune persiste, pleine brillante, elle ne semble en proie à aucun doute. Changeante elle revient complète, et ainsi était le Kovalyov en cet instant. La candeur du jeune cœur est une fleur fragile, déployant ses pétales innocents dans le jardin de l'existence, dans l'horizon incertain de ses aspirations, l'excitation palpitait comme une flamme insatiable. La jeunesse, insouciante et avide, le poussait vers l'inconnu, vers des horizons où l'amour se parait de mille promesses. Il avançait, éperdu, porté par le frisson de l'instant, laissant derrière lui les vestiges de l'innocence perdue, où la peur, telle une ombre insaisissable se glissait dans les interstices de son cœur. Peur de l'abandon, de la désillusion, de l'irréparable. Les doutes s'insinuaient, obscurcissant la clarté des émotions, transformant la douce mélodie de l'amour en une symphonie discordante, puis la colère, compagne indésirable des profondeurs de son être, empreinte de la frustration face aux écueils semés sur le chemin. Les tempêtes intérieures éclataient, ébranlant la quiétude apparente de son être, la complexité des tourments qui agitaient son cœur avidement épris.

L'horloge distillait le temps au gré des pas du jeune homme, dévoilant une heure déjà bien avancée qui révélait le retard accumulé lors de sa ronde nocturne. Bientôt, il devait se rendre aux bras de Morphée, même si cette nuit-ci, le voyage promettait d'être prolongé de pensée.

Il affectionnait ces moments de réflexion, chérissant la solitude sincère et dévoilant son âme, où il pouvait dépeindre les contours délicats de ses sentiments, ces instants de retrait solennel ou il n'en revenait que plus certain des faiblesses qu'il voulait porter. Le Russe en était sur : il voulait l'aimer, même s'il n'y avait rien surement de vraiment volontaire dedans. L'alchimie lui échappait en vérité, et seule le sourire de Sixtine semblait se dessiner comme une réalité véridique et immuable.

Kovalyov franchit le seuil des dortoirs de Serpentard, plongé dans une quiétude qui lui manquait l'aube venu. Prévoyant de se réserver quelques précieuses minutes à Morphée afin de jeter sur papier les fortes émotions qu'il avait ressenti en cette marche éprouvante du coeur. Ses lèvres en hâte, lui démangeaient de paroles, de douceur, d'ardeur, de passion, d'une volonté d'embrasser ce papier chéri, d'embrasser l'amour, d'embrasser la faiblesse qui l'habitait. L'euphorie nocturne ne faisait que commencer.

Elle était là.

Préfète
Chroniqueuse VIPère
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Serpentard
6e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 22/01/2024 à 18:27:44

La quiétude nocturne l’enveloppait, tissant un écrin propice à l’évasion de ses pensées hors des limites de la salle commune, désormais complice des battements irréguliers de son cœur. L’émotion, née de l’offrande délicate de Keith, avait orchestré une symphonie dans son être, conduisant ses pas avec une mélodie enchanteresse jusqu’à cette pièce baignée de l’espoir de le rencontrer. Près de lui, ses gestes, esquissés par l’art spontané de ses sentiments, se déployaient sans la toile réfléchie de la réflexion. Cependant, à présent, seule dans cette vaste pièce parée des couleurs de sa maison, où seul le crépitement du feu dans l’âtre rompait le silence, la crainte se glissa insidieusement dans ses pensées, tissant des toiles d’ombres qui se mêlaient aux reflets de la flamme, créant une danse énigmatique dans laquelle son coeur oscillait entre l’attrait du mystère et la peur de l'inconnu.

Les questions se dressaient devant elle, insaisissables comme des brises légères échappant à ses doigts. Si son âme semblait s’être nouée profondément avec celle du Préfet, Sixtine, elle demeurait en lisière des méandres de sa véritable essence. Qui était-il réellement ? Que savait-elle sur lui ? Alors que son regard, pareil à une mer bleutée, errait parmi les lueurs dansantes, ses pensées poursuivaient leur cavalcade infernale, galopant telles des juments déchaînées à travers les vastes plaines de son esprit tourmenté. La danse des flammes, complice de sa tumultueuse introspection, projetait des ombres envoûtantes sur le tableau de son être, laissant la Serpentard se perdre entre les échos crépitant du feu et les tourbillons de ses pensées en quête de réponses dans l’obscurité de ses songes.

Keith ne pouvait guère anticiper sa présence en ce lieu à son retour de sa ronde nocturne. Quels échos résonneraient dans son esprit ? Un sourire naîtrait-il, tel un éclat de lune illuminant son visage, ou bien les nuages de l’inattendu obscurciraient-ils sa réaction ? Quel tumulte d’émotions agiteraient les eaux tranquilles de son être ? Que diraient leurs regards croisés, semblables à des astres attirés par une force magnétique irrésistible ? Et quelle partition jouerait le silence entre eux ? Face à celui qui habitait toutes ses pensées, Sixtine se tenait sur le rivage incertain de l’anticipation. Seule certitude dans le labyrinthe de l’incertitude, le vide laissé par l’absence du Serpentard la hantait. Le manque de Keith, dans le cœur de la Verte et Argent, était une douleur lancinante, une brèche béante dans l’architecture de son être. C’était comme une lame invisible qui s’enfonçait lentement, laissant une empreinte douloureuse. Chaque instant sans lui était une épreuve, un écho de solitude résonnant dans les recoins les plus intimes de son être. Comme un jardin en friche où les fleurs fanent sans la chaleur du soleil, son cœur éprouvait un vide constant.

Rejetant la couverture qui la préservait du froid, Sixtine se redressa, hésitante. Les murmures de sa raison, semblables à des feux-follets de sagesse, lui suggéraient de retourner vers le réconfort de son dortoir afin de s’éloigner des doutes qui tourbillonnaient comme des papillons nocturnes dans son esprit. Pourtant, son cœur, ce battement impétueux, l’incitait à résister, à attendre dans l’obscurité, là où les étoiles du doute scintillaient avec une lueur à la fois captivante et inquiétante. Comme une danse entre la clarté et l’ombre, la Serpentard se tenait au seuil, partagée entre l’écho raisonnable de la prudence et le doux murmure de l’audace, laissant son destin se dessiner dans les plis de la nuit qui l’entourait. Son regard, d’ordinaire empreint de détermination et d’assurance, rencontra le parchemin porteur des aveux sincères de l'éphèbe. S’en saisissant, elle en inspira les effluves. Chaque inspiration était une tentative de capturer l’essence de Keith qui se dissipait comme une brume éthérée. Dans ses lignes tracées, elle cherchait un écho, un éclat de l’âme du Serpentard qui pourrait, ne serait-ce qu’un instant, réchauffer le creux laissé par son absence. Ce parchemin devenait ainsi un talisman, un lien entre le tangible et l’émotionnel, où chaque mot dévoilait un pan de l’intimité partagée, un souffle évocateur de la présence tant désirée. Debout, le parchemin reposant délicatement entre ses doigts, la Vipère ferma les yeux. L’image de Keith se dessina alors dans les méandres de l’obscurité. Son regard sombre émergeait tel un abîme captivant, une constellation d’énigmes où il était si facile de se perdre. Le souvenir de son sourire irrésistible, une éclipse de lumière, illuminait l’ombre de ses pensées, chaque courbe dévoilant une promesse de bonheur. Et alors que Sixtine se laissait emporter par cette réminiscence apaisante, des bruits de pas et de clés s’entrechoquant entre elles vinrent troubler son sanctuaire silencieux. Ces sons discordants, telles des notes dissonantes, rompaient le charme délicat de la contemplation, obligeant la jeune fille à ouvrir les yeux sur la réalité qui s’immisçait dans son rêve éphémère.

Il était là.

La réalité, plus enchanteresse que ses songes les plus doux, prit forme dans la silhouette familière de Keith. En un instant, ses doutes et ses peurs se dissipèrent, s’évaporant comme la rosée du matin devant le soleil, ne laissant place qu’au bonheur d’être près de lui. C’était comme si chaque pas qu’il avait fait résonnait dans l’atmosphère, dissipant les nuages pour révéler le ciel dégagé de l’affection partagée. Sa présence, un baume apaisant sur les cicatrices invisibles de l’âme.

Il était là. Et de sa présence émanait une magnificence qui captivait son attention. Son être tout entier semblait être une force magnétique, exerçant une douce pression qui poussait Sixtine à s’approcher, à succomber à l’attraction inévitable de sa proximité. Comme un champ gravitationnel, il créait un espace intime où chaque pulsation de son cœur résonnait en écho dans le silence partagé. Dans l’instant suspendu, leurs regards se rencontraient, transcendant le langage, esquissant les contours de leurs sentiments respectifs.



Je t’attendais.


Ces quelques mots, murmurés avec une intensité presque palpable, étaient bien plus qu’une simple déclaration. Ils étaient le reflet profond de l’océan d’émotions qui agitaient la jeune fille. Guidés une nouvelle fois par ses sentiments, ses pas la menèrent inéluctablement vers lui. Ils étaient si proches qu’elle sentait le souffle chaud de sa présence, comme si leurs âmes s’entrelaçaient. Son regard explora tendrement le visage du Russe, une caresse silencieuse, comme un poème délicat écrit sur la peau. Chaque courbe était une invitation à plonger dans l’intimité de son être, un paysage délicat à explorer avec une admiration presque sacrée. Le doux visage de Keith, sous le regard de Sixtine, était un tableau vivant où chaque expression, chaque nuance, était une émotion capturée, une histoire dévoilée. Sa main, douce et exploratrice, effleura délicatement sa joue avec une tendresse palpable puis elle laissa ses doigts dessiner délicatement l’arête de son nez, pour finalement rencontrer ses lèvres dans une danse intime. Tendrement, sa main glissa de son visage pour se poser sur son torse, une transition en douceur comme une plume qui trace sa trajectoire sur la peau. Sa paume reposait désormais sur le cœur du Serpentard, comme un lien tangible, une connexion entre deux êtres qui transcendait les mots. Ce contact devenait une métaphore, une expression physique de l’intimité profonde qui les unissait déjà.

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Serpentard
5e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 16/03/2024 à 04:16:42

Un silence pesant enveloppa leur étreinte, un silence vibrant des mots non-dits mais pourtant si riches, si évocateurs. Leurs regards se rencontrèrent dans un élan de douceur indicible, les pupilles se noyant dans l'océan des sentiments tus. Les doigts froids et délicats de Sixtine caressaient sa peau, traçant des chemins invisibles de passion et d'affection. Un souffle retenu, une palpitation suspendue dans le temps, alors que leurs regards se cherchent et se trouvent, s'étreignant dans un enlacement muet où se mêlent désir et réminiscences. Les mots se fanent devant la grandeur du sentiment qui qui éclipse la petitesse de la pensée, laissant place à la communion des cœurs, à l'hymne des soupirs échangés écrite à l'encre de l'oeil rêveur et aux regards colorés. Les doigts de l'aube caressent timidement les contours de la pièce, où seule la flamme vacillante d'une bougie ose braver l'obscurité. Le russe aspirait à confesser l'amour qui enflamme son âme, lui murmurer les vers les plus tendres, mais ses lèvres demeuraient scellées par l'extase, éblouies par sa présence divine. Il n'est qu'un garçon, minuscule garçon devant elle, balbutiant des pensées incohérents, articulants des idées confuses, rougissant de sa simplicité.
Les pensées du garçon s'égarent, emportées par la froideur enivrant des angéliques doigts sveltes de la St.James, tandis que son esprit manquant de sommeil, s'égarait entre rêve et réalité. Ses paupières violettes lourdes étaient devenues le théâtre des rêves éphémères et des illusions fugaces, alors qu'il se perdait dans les méandres du temps suspendu. Cependant, parmi tous les songes éveillés qui se déployaient devant lui, Sixtine se tenait, réelle et aimante, offrant les pourtours graciles à son amour. Ah, quel délice amer que cette sensation d'éveil perpétuel hypersensible, où le désir et la frustration s'entremêlent comme les fils d'une toile complexe tissée par les mains de la destinée. Dans cet état de grâce, vivant comme jamais, sens aiguisés par l'attente fébrile son aube qui viendra dissiper les ombres de la nuit. Sa peau diaphane évoquait la froideur d'une sculpture de marbre, mais cachait en son sein une passion ardente, oscillant entre la raison et la démence avec une lucidité troublante, une lueur qui dégageait une aura magnétique, une énergie envoûtante qui captivait. Céans Keith était comme une étoile mourante, dont la lumière vacillante éblouissait ceux qui la contemplaient, même dans son agonie, arraché par une renaissance ardente. Ses doigts de glace glissaient le long de sa joue, avant d'effleurer ses lèvres, tentant tant bien que mal de conserver ce contact enchanteur autant que possible. Et puis, lentement, presque à contrecœur, ses doigts glissent vers le bas, suivant le chemin tracé par le désir qui pulse dans leurs veines, ils effleurent la peau satinée du cou, descendent le long de la ligne de la mâchoire, s'attardent sur la courbe délicate de la clavicule, jusqu'à atteindre enfin le territoire inexploré du torse. Dans l'embrassement caressant de ses cils alourdis, le préfet délecte la suavité du contact, avant de laisser s'échapper un battement de paupières révélateur. À cet instant, son regard plonge dans l'abîme profond de celle qui détient son cœur. Il y décèle non seulement la douceur et la compréhension, mais également une quiétude dissimulée sous le voile séraphique de la sérénité, tel un secret bien gardé. Ses doigts, telles des plumes effleurant la surface de l'eau, glissaient sur la peau, réveillant des frissons délicieux là où ils passaient. Là, sur le coeur du jeune homme, ce temple béni, au plus près des flammes de son ivresse brûlant ardemment, pulsait d'une intensité dévorante, comme s'il aspirait à s'échapper de sa cage de chair pour se fondre éternellement dans le sien. Chaque battement résonnait de l'écho ensorcelant de leur exaltation, un concerto envoûtant qui saturait l'atmosphère. Près de son âme, il lui permit d'admirer les tourments de ses passions, son cœur agité, révélateur de son dérèglement, s'exposait avec délice dans un tumulte aussi bruyant que fiévreux. Un sourire amusé échappa au jeune serpent. Le parfum de la St. James le captivait, et si le vertige l'avait d'abord emporté, il semblait maintenant émerger lentement de son étourdissement. Ses yeux gris sombres buvaient chaque nuance, chaque expression qui se dessinait sur le visage de sa bien-aimée, comme s'il découvrait un trésor caché depuis toujours.
Avec une lenteur calculée, Keith saisit délicatement les doigts explorateurs et curieux de Sixtine, les approchant avec une exquise lenteur, un pas à la fois, vers ses lèvres, comme s'il savourait chaque instant avec une lenteur délicieusement insupportable, jusqu'à ce qu'il dépose enfin sur sa main un baiser qui semblait transmettre un frisson glacial. Et puis, comme attiré par une force irrésistible, il tira doucement mais fermement cette main naguère explorante, comme guidé par le fil invisible d'Aphrodite, jusqu'à ce qu'enfin, dans un geste audacieux mais empreint de pureté, ses bras l'enlacent, les pressant l'un contre l'autre avec une intensité bouleversante, nichant son visage dans l'épaisseur de la bien aimée chevelure brun chocolat. Le contact électrique était semblable à une décharge d'énergie, traversant leurs corps et les liant d'une manière indéfectible.


Mon désir était que ton attente soit mienne, et tu vois, les grands esprits se rencontrent...


Dit-il dans un sourire doux et amusé.


Préfète
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Serpentard
6e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 26/03/2024 à 20:07:41 - Modifié : 13/04/2024 à 01:20:21

Dans un monde suspendu sous le voile onirique du sommeil, seule leur étreinte vibrait dans le silence immuable. Les battements de leurs cœurs résonnaient, tissant la trame mélodieuse de l’univers, tandis que leurs regards fusionnaient dans une passion incandescente. Guidée par le tourbillon des émotions, elle laissait ses gestes traduire les sentiments suscités par Keith. Lui, captivé, ne pouvait détourner son regard de cette vision envoûtante, puis se laissant emporter par la vague de tendresse qui effleurait son âme, il fermait les yeux, s’abandonnant à l’extase de cet instant fugace.

Alors qu'elle observait avec tendresse les paupières de l'être aimé se fermer sous ses caresses, sa main, à la fois exploratrice et délicate, effleurait le torse du jeune homme, trouvant refuge là où battait son cœur, véritable sanctuaire de leur passion. Chaque pulsation captivait son attention, dévoilant les mystères d'une passion incandescente, comme autant de secrets murmurés à l'oreille de la nuit. Lorsque Keith rouvrit les yeux, plongeant son regard sombre dans le sien avec une intensité presque troublante, elle retint son souffle, émerveillée par le sourire espiègle qui ourlait les lèvres de l'éphèbe, tandis qu'il saisissait sa main avec une infinie douceur, la portant lentement à ses lèvres, tel un adorateur vénérant un précieux trésor. Fascinée par ce spectacle, elle se laissa emporter par la magie de l'instant, se noyant dans le regard du Russe, avant de fermer à son tour ses paupières, se laissant submerger par une marée tumultueuse de sentiments. Alors qu'elle atteignait le paroxysme de ses émotions, Keith l'entraîna vers lui dans une étreinte passionnée, arrachant à son être un léger hoquet de surprise, comme une offrande consentie à l'océan de leur amour.

Enveloppée dans ses bras dans cette étreinte longuement espérée, Sixtine fut traversée par un courant électrique semblant les lier encore plus profondément. Leurs corps s'entrelaçaient avec une harmonie parfaite, comme deux étoiles dansant leur ballet cosmique, son souffle chaud caressant le cou du jeune homme et alors qu’elle se pressait contre lui, elle pouvait presque entendre le rythme de leurs cœurs fusionner en une symphonie envoûtante, une mélodie qui n'appartenait qu'à eux. Les secondes s'étiraient, suspendues dans l'éternité de cet instant magique, où le monde semblait s'effacer autour d'eux, ne laissant place qu'à leur amour vibrant. Et dans cette intimité partagée, elle se sentait en sécurité. Se hissant sur la pointe des pieds, la Verte et Argent approcha délicatement ses lèvres de l'oreille de Keith.



Si tu me lâches maintenant, je crois que je vais tomber.


Sa voix, un murmure soyeux, effleurait l'air comme une brise caressant la peau du Serpent, révélant un amusement subtil. Elle le taquinait, enchantée de leur proximité. Le visage niché dans les boucles chocolatées de la Verte et Argent, Keith souriait, se sentant comme un marin sur un océan calme, bercé par la douce houle de leur amour. Chaque éclat de rire de Sixtine était une étoile dans son ciel, illuminant son univers de bonheur. Ensemble, ils étaient comme deux notes de musique en parfaite harmonie, créant une mélodie enivrante qui emplissait leur monde d'une douceur inégalée. Dans cet instant de plénitude, ils étaient des alchimistes de l'amour, transformant chaque regard, chaque caresse, en une étreinte éternelle de bien-être et de félicité.

S’écartant un peu, elle posa délicatement ses mains sur le visage divin de l’objet de son amour, plongeant son regard semblable à l’océan dans le sien aussi sombre que la nuit. Un doux sourire éclairait son visage, tandis qu’une certitude grandissait en elle. Celle qu’il était tout. Pour Sixtine, Keith n'était pas seulement une sculpture de marbre figée dans la perfection, mais une essence vivante, un éclat d'éternité dans un monde éphémère. Elle aimait chaque facette de son être, comme si elle pouvait lire dans son âme comme dans un livre ouvert. Il était une étoile filante dans le firmament de sa vie, une racine profonde ancrée dans le sol fertile de son cœur. Peu importe la forme qu'il prenait, qu'il soit une fleur fragile ou un arbre majestueux, c'était son âme qui la captivait, la transportant vers des horizons infinis de passion et de dévotion. Et dans cet amour profond, elle était prête à franchir tous les obstacles, à traverser les tempêtes les plus tumultueuses, jusqu'aux confins du monde et même au-delà, si c'était nécessaire.



Je t’attendais afin de te remercier pour le poème, murmura-t-elle, sa voix douce comme une caresse de vent printanier. Et aussi parce que je dois te dire que je crois… Elle s’arrêta un instant. Non, je ne crois pas, j’en suis sûre. Ses yeux bleus s’ancrèrent intensément dans ceux du Serpent, comme si elle voulait lui transmettre la vérité de ses sentiments par le simple contact visuel. Je suis inéluctablement et inexorablement amoureuse de toi, Keith Kovalyov.


Et sur ces aveux faits au gardien de son cœur, elle approcha doucement ses lèvres de la joue du jeune serpent, comme un papillon s'approchant d'une fleur délicate pour y déposer son baiser. Leur étreinte, tendre et douce, était comme le souffle d'une brise légère caressant la surface d'un lac tranquille. Dans ce geste empreint d'innocence, elle offrait non seulement un baiser, mais le symbole de son amour, aussi pur et lumineux que la lueur de l'aube éclairant l'horizon. Et dans ce moment suspendu, où le temps semblait s'arrêter, ils étaient seuls au monde, enveloppés dans leur bulle d'intimité, où chaque caresse, chaque baiser, était une promesse de bonheur éternel.

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Serpentard
5e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 10/10/2024 à 00:14:44

Il la tenait contre lui, son souffle errant sur la courbe de son cou. Il y avait dans son cœur une inquiétude sourde, un poids insidieux, une de ces craintes invisibles qui saisissent parfois l’âme dans ses moments les plus vulnérables. Tomber ? Derrière ces mots, il croyait discerner des abîmes bien plus profonds que la simple idée de la chute. Non, il ne la laisserait point, il ne l’abandonnerait jamais, car comment le pourrait-il ? Son cœur, perfide et doux à la fois, l’avait égaré dans le piège de cet amour cruel, et dès lors, s'il la quittait, il trahirait non seulement elle, mais cette étincelle divine qui l’avait enflammé. Ne pas la suivre, ce serait déserter sa propre âme, renoncer à ce rêve insensé qui l’enchaînait à elle. Ainsi, il la suivrait, fût-ce jusqu’au bout du monde, fût-ce jusqu’aux rives de l’impossible, là où les amants se consument dans l’éternité de leur passion. Sans Sixtine, Il n’était rien qu’une ombre sans être, une âme sans esprit, un cœur sans corps, égaré dans l’immensité du vide. En elle s’incarnait son soi, chaque pulsion de son existence était le reflet de celui qu’il sentait contre sa poitrine. Il lui appartenait tout entier, essence et substance, telle une étoile émergeant de la nuit qui lui confère sa splendeur. « Il » n'était qu'il sans elle.


Tu ne tomberas pas, je serai l’ombre de ton être, le soutien de ta main, ou plutôt de tes jambes. Lui articula t'il, avec une timidité désarmante.

L’Amour emplit le cœur des poètes, le gonfle de ces élans insensés, de ces rêves fous qui frôlent l’impossible. Il fait trembler la main qui écrit, il fait vaciller la voix qui murmure des promesses éternelles. Il est cette force douce et terrible à la fois, cette tendresse infinie qui se transforme en passion dévorante. L’amant, dans les bras de sa bien-aimée, oublie tout ce qui l’entoure, car rien n’existe plus en dehors de cet instant partagé, de ce souffle mêlé au sien, de ce battement de cœur qui résonne contre sa poitrine. Il devient l'Amour du poète tout entier devant elle. En elle, il se voyait lui-même, non pas l’être qu’il avait été, mais celui qu’il désirait devenir : un homme fait d’étoiles et de larmes, de vers et de caresses, un poète épris de l’éternité. Mais elle, par sa simple présence, avait fait éclore en lui le feu sacré, celui qui brûle dans les cœurs des poètes et les pousse à écrire les mots que même les dieux redoutent de prononcer. Elle était la muse, l’incarnation de ce qu’il n’avait osé espérer. En elle, il aimait l’Amour même, cette force primordiale qui le faisait vibrer, qui le transfigurait. Et dès lors, chaque souffle qu’il prenait était pour elle, chaque vers qu’il composait portait son nom, invisible mais omniprésent, gravé en filigrane dans son âme. Il savait que sans elle, il redeviendrait cet être vide, ce corps sans âme, cette ombre sans être, ce cœur sans corps, cette main sans plume. Mais tant qu’elle brillait, tant que ses yeux rencontraient les siens, il serait poète, amant, et homme tout à la fois. Il la regardait et voyait en elle l’absolu ; il l’aimait, et en aimant, il touchait enfin l’infini. Ô ! Qu’est-ce l’homme sans l’amour, sinon une pierre inerte, une étoile éteinte ? En elle, il avait résolument trouvé cette image divine qu’il avait toujours cherchée sans le savoir. Elle est la chair et le sang de ses rêves, l’incarnation vivante de ce qu’il n’osait espérer. Son coeur criant, s'élevait comme un cri désespéré, vibrant d'un ardent désir, assoiffé d'amour et de tendres étreintes, Ô, ma bien-aimée, à toi mon cœur se livre, j’implore ton regard, que je désire et crains.

Comment pouvait-elle envisager de lui témoigner sa gratitude pour son poème ? Quel mérite pouvait-il bien revendiquer, lorsque chaque nuance et chaque profondeur de ses mots lui étaient inévitablement dédiées ? C'est à elle, doux écho de ses pensées, qu'il consacre ses mots. À l’instant où ses lèvres effleurèrent sa joue, un hoquet de surprise s’échappa de sa gorge, comme un souffle fugace de l’âme troublée. Jamais il ne pourrait s’accoutumer à ces douceurs qui enveloppaient son cœur, tant il était enivré par l'ardeur de son amour. Chaque caresse, chaque baiser, éveillait en lui une passion profonde, une tendresse incommensurable, Il se tenait là, tremblotant de sommeil et consumé par l’admiration, tel un simple poète devant sa muse, incapable de saisir la profondeur de cet instant sacré. Les mots se bousculaient dans sa poitrine, comme des oiseaux désireux de prendre leur envol, mais l’appréhension l’enchaînait, le clouait au sol. Comment pouvait-il exprimer cette flamme qui consumait son être, ce feu sacré qui dansait à l’unisson avec la beauté de son sourire?



Chaque lettre, chaque vers, se tisse dans la lumière de ton regard tu sais. Aucun mérite ne m’incombe, je t'aime simplement…sincèrement...intensément...ardemment.
Sixtine je t'aime...Je t’aime inexorablement, avec toute la fragilité et l’intensité d’un cœur qui désire se fondre dans le tien. Je t’aime, et cette folie me transporte, me transcende, me laisse ivre de ton essence! Je t’aime comme le ridicule petit préfet muet que je suis.


Il prit sa douce et délicate main, la plaçant sur son cœur qui battait à tout rompre, emporté par une soudaine effervescence, une adrénaline fulgurante.



Préfète
Chroniqueuse VIPère
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Serpentard
6e année
Titre : Re : Les étreintes de l'âme
Créé : 12/10/2024 à 21:43:16

Il est des gestes que l'on accomplit sans raison apparente, comme portés par un souffle invisible. Des actions qui échappent à toute logique, guidées par une force plus puissante que la pensée. Peut-être est-ce le cœur qui nous pousse, ou bien une douce folie, celle qui se glisse en silence dans l'âme et nous enveloppe. Mais qui pourrait vraiment le dire ? Peut-être est-ce un mélange des deux, un ballet délicat entre l'émotion et l'inexplicable. Après tout, l'amour n'est-il pas cette folie bienveillante, ce tourbillon où la raison cède le pas à la passion, où chaque acte, aussi imprévisible soit-il, prend soudain tout son sens ?

Les paroles de Keith, telles un murmure envoûtant, glissaient de ses lèvres et captivaient Sixtine, la plongeant dans un état d'extase silencieuse. Ses yeux, profondément ancrés dans les siens, semblaient abolir le monde autour d'eux. La salle commune s'était évanouie, remplacée par un univers qu’eux seuls pouvaient percevoir, un royaume secret façonné de promesses et de vérités silencieuses. Dans cet espace, leurs âmes se reconnaissaient, comme deux étoiles liées par un fil invisible, un écho de cette légende, où les destins, peu importe le temps ou la distance, finissent toujours par s'entrelacer, réunissant ceux qui sont faits pour se trouver.

Hypnotisée, elle ne percevait plus que l'intensité du regard sombre du Serpent, la profondeur insondable de ses yeux qui révélaient bien plus que des mots. Elle n'entendait plus que les battements synchronisés de leurs cœurs, une mélodie intime et secrète, et ne respirait plus que l'odeur de Keith, ce parfum devenu son souffle. Tout autour d'elle s'était dissipé, comme une brume chassée par la lumière, ne laissant qu'une seule vérité : lui. Il était devenu l'unique centre de son monde, et elle savait, avec une certitude inébranlable, que pour lui, elle irait jusqu'au bout du monde, traverserait les mers et les cieux, si cela pouvait le garder près d'elle pour l'éternité.

Était-ce cela qui l’avait conduite à agir ainsi, sans réfléchir, sans écouter autre chose que les battements frénétiques de son cœur ? Comment aurait-elle pu le savoir, alors que sa raison s’était envolée, laissant place à une douce torpeur où seul l’amour guidait chacun de ses gestes ? Toujours est-il que lorsque le Préfet avait pris sa main dans la sienne, la déposant délicatement sur son propre cœur, tout en lui murmurant que les sentiments qu’elle lui portait étaient entièrement partagés, quelque chose en elle s’était embrasé. Ce n’était plus seulement de l’amour, c’était une force irrésistible, un élan venu des profondeurs de son être.

Poussée par cette vague d’émotion, Sixtine avait laissé son autre main glisser doucement jusqu’à la joue de celui qui désormais détenait chaque fragment de son âme. Le contact de sa peau contre la sienne avait effacé tout le reste. Le temps lui-même semblait s’être dissous dans l’éternité de cet instant. Pendant des secondes, peut-être des minutes, peut-être même des siècles, leurs regards s’étaient entrelacés, plus profondément que jamais, comme deux étoiles dans l’obscurité d’un ciel infini, gravitant l’une autour de l’autre. Et dans ce silence sacré, sans qu’un mot ne vienne troubler l’harmonie fragile de cet instant suspendu, ils avaient compris, sans avoir besoin de dire quoi que ce soit, que leurs âmes venaient de s’unir, liées pour toujours dans une danse éternelle.

Alors, portée par un élan irrépressible, Sixtine s’était doucement hissée sur la pointe des pieds, réduisant la distance entre eux jusqu'à ce que ses lèvres effleurent celles de Keith. Ce fut une rencontre délicate, une fusion de deux mondes, à la fois douce et incandescente. Leurs cœurs, enfermés dans leurs cages thoraciques, battaient à l'unisson avec une ardeur nouvelle, comme s'ils tentaient de se libérer pour mieux se rejoindre. C'était un baiser qui transcendait le simple contact, un échange d'amour infini. Une tendresse enveloppante s'y mêlait à une passion dévorante, une alchimie si parfaite qu'elle semblait n'arriver qu'une seule fois dans une vie, à ce moment précis où l'on trouve la moitié manquante de son âme. L'instant était intemporel, comme si le destin lui-même s'était arrêté pour contempler cette union sacrée. Le lien qui les unissait désormais ne se voyait pas, mais elle le sentait, puissant et indestructible, tissé de la même étoffe que les rêves les plus profonds. C’était ce fil invisible, celui qui, à travers les âges, lie deux êtres destinés à se compléter, à se protéger, à s’aimer d’un amour inébranlable. Un amour qui ne connaît ni fin, ni rupture, car des âmes s’étaient trouvées pour ne plus jamais se quitter.

Une onde électrique parcourut le corps de Sixtine, la faisant frissonner de la tête aux pieds alors que ses lèvres rencontrèrent pour la première fois celles de Keith. Les yeux fermés, elle s’abandonna à cet instant unique, laissant son cœur dicter chaque mouvement. Ce premier baiser était bien plus qu’un simple échange. C’était la révélation d’un sentiment qu’elle n’avait jamais pleinement compris jusqu’à cet instant. Elle aurait pu fuir, se réfugier dans le cocon familier de la lumière tamisée de son dortoir, loin de l’intensité de cette émotion nouvelle. Mais elle resta là, ancrée contre lui, son cœur battant en harmonie avec le sien. Car désormais, elle savait. Il était le seul auprès de qui elle n'avait pas besoin de se cacher, le seul avec qui elle pouvait être elle-même, sans peur ni masque. Dans cette étreinte silencieuse, leurs âmes se comprenaient sans un mot, chacune ressentant pleinement les émotions de l'autre. Ils étaient liés par quelque chose de plus grand qu'eux, une connexion profonde et sincère, comme si leurs cœurs n'avaient jamais battu que pour ce moment-là.

Le temps, dans cette bulle en dehors du monde, avait perdu toute signification. Ni Keith, ni Sixtine n’auraient pu dire combien de secondes, de minutes ou peut-être même d’heures s’étaient écoulées depuis cet instant suspendu où leurs cœurs s’étaient trouvés. Pour eux, le monde semblait s’être arrêté, figé dans un éternel présent. Le silence les enveloppait, comme si même le château lui-même avait retenu son souffle face à l’intensité de leur union.

Et pour une fois, c'était elle qui était muette, pas le beau Préfet.

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