La jeune fille se releva et remis en place sa chevelure rousse, le voyage en portoloin n'était toujours pas son truc, elle finissait toujours décoiffé et elle détestait cela. Elle n'était vraiment pas de bonne humeur.

Mathieu était en Angleterre et n'avait pu rentrer pour les vacances et en plus ses parents voulaient se la jouer famille unie alors qu'ils ne lui adressaient quasiment jamais la parole. Heureusement son grand père était là pour calmer le jeu.

Ils arrivèrent devant une belle demeure, Altehir malgré sa colère ne pu s'empêcher d'apprécier l'architecture du lieu. Quitte à s'ennuyer elle aurait au moins de quoi explorer, ça lui changera des murs et des clairières qu'elle connaissait sur le bout des doigts.

Le couple Polignac était venu les accueillir, les affaires de la famille se déplacèrent magiquement jusqu'au lieu où ils se reposeraient. Le couple commença à discuter avec ses parents, ils lui indiquèrent le parc où se trouvaient sa compagne de vacances.

Elle ne la trouva pas tout de suite, elle s'était caché à l'ombre, elle comprenait la jeune fille, il faisait très chaud. Elle s'approcha et prononça en français.

« Enchantée, moi c'est Altehir. »

La rouquine se souvient brièvement que son grand père lui avait dit que la fille était écossaise. Elle prononça alors en anglais.

« Pardon tu préfères peut être que je parle en anglais... J'ai des cours mais j'ai jamais vraiment conversé avec des anglais autre que mon professeur. »

La fille semblait avoir plus de mal avec le français, Altehir décida de continuer en anglais, elle avait toujours eu plus de facilité avec les langues étrangères. Quand t'as seule vrai activité est la lecture de la bibliothèque familiale et que celle ci ne contient que dix pour cent de livre dans ta langue natale tu apprends à t'acclimater rapidement.

« C'est bien on a déjà un point commun, les prénoms étranges. »

La jeune fille devant elle était lancé, elle la noyait déjà de question, la petite n'y était pas habitué, elle n'avait plus trop de réel conversation depuis le départ de son frère, et même quand il était là, ils n'avaient pas forcément besoin de parler pour se comprendre.

« Je lis beaucoup en anglais, on verra si ça transparait dans mon parler. Oui je suis né ici, en Dordogne plus précisément. J'ai pas encore 10 ans, je suis née en fin d'année, mais oui je vais entrer à Beauxbatons. »

La rouquine regarda les alentours, le parc était grand et elle souhaiter déjà commencer à découvrir les lieux.

« Ça te dérange si on continue de parler en marchant ? »

La jeune fille lui expliqua l'origine de son prénom et lui demanda la sienne. Elle accepta de la suivre jusqu'au village, Altehir avait l'habitude des moldus certains travaillait sur le domaine à l'occasion, elle restait surtout au domaine mais il lui arrivait quelques fois d'aller en ville avec son frère ou son grand-père.

« Moi c'est compliqué. Mes parents avaient demandé mon sexe avant ma naissance à un sorcier soit disant spécialisé en voyance et avait prédit que je serais un garçon. Mon grand père étant un passionné d'astronomie avait proposé Altaïr comme l'étoile de la constellation de l'aigle mais je suis née et il leur à dit de juste le féminiser. Mes parents sont des alchimistes et ils n'y connaissent vraiment rien en étoile donc ils ont signé le contrat de naissance comme Altehir. Quand je serais plus grande j'irais le faire modifier je pense. »

Le temps qu'elle explique elles avaient atteint le portillon. Elle ne fut pas atteinte par la pique de sa compagne de route. Elle observa le chemin de terre, heureusement qu'elle avait prévu des chaussures adapté à la marche, elle n'était pas sur que le portoloin les dépose directement au domaine en arrivant donc elle s'était habillé en conséquence.

« C'est comment l'école ? Et surtout Poudlard d'ailleurs ? J'ai lu pleins de trucs à son sujet, elle est remplie d'histoire. »

Elles avançaient vite, ou le village n'était vraiment pas loin, il leur était déjà visible au loin. Les maisons en pierre se détachaient de la nature verdoyante alentour, une petite forêt d'un côté et un champ de vigne de l'autre. La jeune fille regarda aux alentours et sortie du chemin un court instant pour attraper quelques grains de raisins, elle revint à la jeune fille et lui en tendit deux, gobant les deux autres.

« Tu en veux ? Ils sont bien mûrs. »

La St. James lui demanda des précisions, elle semblait s'être perdu dans ses pensées. La jeune Altehir avait l'habitude de ce manque d'attention, elle ne le prit pas mal et expliqua à la jeune fille.

« J'aime mon prénom à la base et son origine. Je veux juste qu'il est la bonne écriture. »

Elle semblait s'émerveiller du monde alentours, Altehir regarda autour d'elle à son tour mais rien d'inhabituel à son regard ne la déconcentra de sa marche. Quand elle demanda à Sixtine des informations sur Poudlard celle ci sembla se reconcentrer et lui expliqua Poudlard.

« Oui je connais un peu, j'ai beaucoup de livre à la maison, j'ai une partie de ma branche familiale qui a déménagé en Angleterre donc on a quelques bouquins anglais, c'est aussi pour cela que mes parents veulent que je travaille mon anglais. Même si mon grand père lui n'en voit pas l'intérêt car de toute façon on a plus trop de contact. »

Quand elle lui demanda pour Beauxbatons elle réfléchit vraiment à la question, elle ne voulait pas jusqu'à très récemment, même si l'apprentissage de la magie lui faisait fortement envie, elle voulait rester auprès de son frère et son grand père. Mais depuis le départ de Mathieu, son envie de rester avait fortement diminuer.

« Oui j'ai hâte. »

Elle goba le raisin que Sixtine refusa et suit du regard ce qu'elle montrait, elle affirma que c'était surement bizarre d'être un mordu, Altehir ne voyait pas pourquoi. Cela devait juste être différent d'après elle, elle fixa ce que tenait entre les mains les deux garçons.

« Je crois qu'on appelle ça un... comment ça se dit déjà... ah oui un téléphone. Notre jardinier en avait un, c'était très bruyant dans mes souvenirs. »

Quand une mélodie forte vint confirmer les souvenirs de la jeune fille, elle se retrouva emporter loin de ces moldus par la plus âgée. Quand elle arrivèrent plus loin et que la St James la relâcha enfin, la rouquine se plia de rire. Elle avait oublié que certains sorciers peu habitué avait peur des moldus.

« Tu sais, ils sont tous bruyant, mais la majorité ne sont pas méchant. Mon grand père depuis que sa femme est morte n'arrête pas d'embaucher des moldus pour travailler sur notre domaine, certains sont très sympa ! Oh je crois qu'on arrive au village non ? »

Cette fois on apercevait les détails sur les façades de pierres, des plantes grimpantes faisaient leur chemin sur certaines façades, cela donnait du charme au lieu.

En regardant tout autour d'elle pour vérifier que personne ne les ai entendu, elle se retourna vers sa compagne de voyage avec un air choqué.

TU devrais être plus discrète ahah. Et oui, mon grand-père engage des moldus, malgré que l'on est des elfes de maison, en général on les engage quand Arya et son mari parte en week-end. Et puis les moldus qui habitent à côté de notre propriété trouveraient ça encore plus bizarre si elle était aussi bien tenue alors qu'on n'a pas de jardiniers... dis toi que c'est aussi pour éviter qu'ils se posent trop de question sur nous.

Des petits curieux les regardaient à leur passage, l'exclamation de son amie était contrasté par le calme plat de ce petit village et n'était par conséquent pas passé inaperçu. Le village était comme tous les villages routiers, un axe principale une place centrale et les maisons qui se cachaient derrière les différents commerces et façades. Sixtine proposa de rentrer et quand elle se retournèrent deux lourdauds leur barrèrent la route.

Dans un même élan, Altehir se cacha derrière Sixtine et elle, lui attrapa la main pour s'apprêter à marcher très vite mais ils continuèrent en affirmant que les jeunes filles allaient les suivre malgré Sixtine est sortit un mensonge comme quoi, leurs parents les attendaient. Les parents... leurs parents n'étaient même pas au courant de leur petite virée en ville, qu'allaient-elle devenir. Altehir vit tout devenir flou et sentit une vive douleur à la tête plus le noir.

... T'es sûr que c'est sa petite ? ... rousse ... vengeance ...

La petite fille fit un mouvement léger et une vive douleur lui revint en mémoire, lentement elle appuya la main sur l'endroit de la douleur, c'était douloureux et humide. Elle ouvra lentement les yeux, c'était encore un peu flou mais sa vue s'habituait petit à petit.

Elle regarda autour d'elle, le sol sous ses mains ressemblait à des dalles de pierres poussiéreuses, les murs étaient composé de vieilles pierres un peu comme celles présentent sur la façades que les filles avaient vu en arrivant au village. Malgré l'absence de source lumineuse la pièce était éclairé, Altehir remarqua alors que des vitraux laissé passer la lumière donc il faisait toujours jour dehors.

Elle chercha à tâtons Sixtine en plissant des yeux pour la trouver, elle était un peu plus loin toujours endormie, la petite rouquine rampa en forçant sur le peu de force qu'elle avait retrouvé pour rejoindre son amie, et la secoua pour la forcer à se réveiller.

Réveille toi Sixtine, réveille toi s'il te plait.

Altehir poussa un soupir de soulagement quand elle vu la jeune fille se remuer signifiant qu'elle était toujours en vie.

Parles moins fort, parles moins fort.. je crois à l'extérieur du village mais pas trop loin c'est le même genre de construction.

La rouquine aida Sixtine à se relever lentement, mais trembler à chaque pas au dessus de sa tête, la petite était effrayé. Elle acquiesça à la demande de la plus âgée, tout en portant la main à sa tête de temps à autre quand une sensation d'aiguille transperçant sa tempe lui rappeler sa blessure.

J'ai mal...

Sixtine s'était rapprochée de l'unique point de lumière, la gorge de la petite commençait à être sèche. Altehir fut prise de panique à la prononciation de l'idée de l'anglaise.

Je ne.. je peux pas faire ça ! C'est eux qui vont nous entendre et ils.. ils nous feront du mal !

La petite couvre sa bouche en ouvrant les gros yeux, elle avait oublié de chuchoter, elle fixa le plafond en attente d'un mouvement suspect quelconque mais elle n'entendis rien de particulier. Mais le silence n'était-il pas plus effrayant ? Elle s'effondra contre le mur et se mit à pleurer en remontant ses genoux sur son visage.

Elle pensa à son frère en Angleterre qui n'avait aucune idée de ce qu'il se passait et son grand-père... il devait être très inquiet. Excitadel, la rouquine connaissait par coeur et ne pouvait se perdre, ici c'est une autre histoire. Peut-être ne les retrouveront-elles jamais ? Que leur voulaient-ils ?

J'ai peur... et je veux rentrer chez moi...

Elle prononça ces paroles entre ses genoux tremblants de sa voix sanglotante, les larmes coulaient le long de ses joues, certaines atteignirent ses lèvres donnant un petit goût salé. Elle renifla un grand coup, elle devait se ressaisir, elle devait se montrer digne du nom de sa famille et sortir d'ici pour retrouver son grand-père, rentrer chez elle.

Je vais le faire.

D'un regard décidé, elle se dirigea vers la source lumineuse et posa son pied sur les mains jointes de Sixtine pour pouvoir l'atteindre, elle posa sa main droite sur une des pierres du murs qui s'effrita sous ses mains. Elle faillit perdre l'équilibre mais se rattrapa rapidement. Elle continua lentement sa monté vers le trou servant de fenêtre et en atteint enfin le bord. Le rebord des pierres étaient coupant sous ses doigts mais elle ne le lâcha pas, elle respira un grand coup et cria de toutes ses forces.

À L'AIDE ! QUELQU'UN ! À L'AIDE !

Un bruit fracassant leur parvint derrière la porte et un homme gigantesque par rapport à la petite ouvrit grand la porte baguette en main. Altehir se colla à la St.James qui l'avait entouré d'un bras protecteur, la rouquine tremblé de peur, elle voulait juste rentrer chez elle. L'homme referma la fenêtre avant de se tourner vers les jeunes filles.

L'homme demanda la fille de De Berkeley avec un accent qu'elle ne sut reconnaitre, ce que Altehir ne comprenait pas. En effet son grand père lui avait parlé de la famille St. James pas de De Berkeley. Altehir jeta un coup d'œil à la plus âgée qui fuyait le regard de l'homme quand il parla de son supposé père, mais Sixtine déclina la véracité de ces faits ce qui détourna l'homme des fillettes.

Il quitta la pièce, les menaçants si elles recommençaient à crier à l'aide. Altehir vit la jeune fille porter la main à son cou en disant, telle une prière que sa mère viendraient les chercher, ce qui rappela à la rouquine le cadeau de son grand-père. Elle sortit de la poche interne de son gilet la montre à gousset familiale.

En attendant ça fait déjà deux heures qu'on a disparues...

Altehir referma avec précautions le cadran de sa montre, malgré ses mains tremblantes. Fatigué de toutes ses émotions et désespérée, elle se laissa glisser contre le mur, la présence de l'homme l'avait fait oublié mais la douleur à sa tempe revint lui transpercer les méninges. Réprimant sa douleur, elle leva la tête vers Sixtine.

Vu qu'on doit attendre... Ce De Berkeley, c'est vraiment pas ton père ?

La douleur à la tête la lancinait, elle devenait pire, elle tira sur sa manche pour sortir un mouchoir que mettait toujours Arya lorsqu'elle lui préparait des vêtements, puis le colla sur sa plait, il se tâcha de rouge même si dans les ténèbres de la pièce ce n'était pas réellement visible.