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Mot de passe perdu?

Le Grand Escalier

Le Grand Escalier >> Monde Magique >> Reste du monde

Les murmures d'un héritage
Préfète
Chroniqueuse VIPère
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Serpentard
6e année
Titre : Les murmures d'un héritage
Créé : 30/07/2024 à 01:59:38




Elle courait sans pouvoir s'arrêter, le souffle court, le cœur battant à tout rompre. La terreur imprégnait chaque fibre de son être. Qu’avait-il fait ? Une nouvelle fois, il avait recommencé, et cette fois, elle en avait été témoin de ses propres yeux. Aucun doute possible. La neige épaisse ralentissait sa course, mais elle continuait à avancer, forçant ses jambes à traverser la forêt obscure en pleine nuit. Le froid mordant et les branches qui fouettaient son visage ne faisaient qu'ajouter à son désespoir. Le silence glacial de la nuit n'était interrompu que par le craquement de ses pas précipités et le souffle rauque de sa respiration. L'ombre des arbres semblait la pourchasser, lui rappelant sans cesse ce qu'elle venait de voir. Elle devait fuir, s'éloigner de cet endroit maudit. De cet être abject.

À bout de souffle, elle stoppa sa course, les jambes tremblantes, et jeta un regard paniqué autour d’elle. Après un instant d'hésitation, elle se laissa glisser contre un arbre, épuisée. Sa main droite, crispée sur sa baguette, trahissait son état de nervosité extrême. Le froid mordant de Hollókő, un petit village pittoresque au nord de la Hongrie, l’enveloppait, faisant grelotter tout son corps. Elle était venue ici pour passer Noël avec ses parents et la famille de son père, les De Berkeley, une noble lignée au passé mystérieux. La neige immaculée recouvrait les paysages, créant une scène d'apparence paisible, en contraste violent avec la tourmente qui l'habitait. Chaque souffle laissait échapper une petite vapeur blanche, rappelant l'âpreté de l'hiver hongrois. Elle resta là, immobile, essayant de rassembler ses pensées, son esprit tourmenté par ce qu'elle venait de découvrir.

Le lendemain, jour de Noël, une famille découvrirait avec horreur qu'elle avait perdu l'un des siens. Sixtine, assise contre l’arbre dans la neige tombante, avait enfoui sa tête dans ses mains tremblantes. Secouée par des sanglots silencieux et des frissons glacés, elle semblait figée dans une douleur profonde. Ses larmes ne coulaient pas encore ; le choc était trop vif, trop brutal, pour qu’elles trouvent le chemin de ses joues. Le froid mordant, s’insinuait sous ses vêtements, amplifiant sa détresse. Ses doigts, crispés autour de sa baguette, étaient pâles et engourdis. Le silence nocturne était lourd, comme une toile d’araignée tendue autour d’elle, et le village endormi n’était pas conscient de la tragédie qui se déroulait dans ses recoins les plus sombres. Chaque souffle qu'elle prenait se perdait dans l'air gelé, tandis que la neige continuait à tomber en un drap silencieux, comme un voile funèbre sur une nuit d’angoisse.

Soudain, un son familier, celui du transplanage, fendit le silence pesant de la nuit. Sixtine se redressa d’un coup, tremblante et fébrile, dirigeant sa baguette vers la source du bruit. La silhouette de sa mère apparut devant elle, la figure familière de Hellia se découpant dans la lumière de la lune. Sixtine ferma les yeux un instant, laissant la vague de soulagement balayer son visage. Cependant, ce répit ne fit qu’amplifier la colère sourde qui bouillonnait en elle. Ses yeux, d’un bleu glacé, se fixèrent avec intensité sur Hellia. D'un geste brusque, elle baissa sa baguette et porta la main à son bras. Elle arracha le médaillon maudit, ce talisman sinistre qui, elle le savait, lui permettait de la retrouver à chaque fois. D’un mouvement rageur, elle lança le bijou aux pieds de la fourchelang. L’objet tomba dans la neige avec un bruit étouffé, se fondant dans le tapis immaculé tout en laissant une empreinte sombre et trahissant l'importance de son rôle dans cette traque incessante. La neige continua de tomber en silence, tandis que la confrontation entre les deux St.James se dessinait sous la lumière froide de la nuit.


Tu étais là ! Tu as vu ce qu'il a fait ! Et tu n’as rien fait pour l’en empêcher ! Sa voix, chargée de colère et de douleur, déchira le silence nocturne. Les mots sortaient de sa bouche avec une force brute, comme des éclats de glace. Ses yeux, brillants de larmes non versées, se plantèrent dans ceux de sa mère avec une intensité accusatrice.

Pourquoi ? La question éclata dans l’air froid, sèche et implacable, résonnant avec une force presque physique. Le contraste entre sa rage et la tranquillité apparente de la scène environnante semblait irréel. La neige continuait de tomber, impassible, tandis que le vent sifflait doucement, comme pour murmurer des réponses que personne n'avait encore osé formuler.



Professeure
Auror
[Avatar]
Poudlard
Adulte
Titre : Re : Les murmures d'un héritage
Créé : 30/07/2024 à 19:01:39

Le vent soufflait, soulevant les cheveux de Sixtine autour de son visage, comme une aura sauvage de tourmente. Hellia se tenait debout face à elle, immobile et silencieuse, telle une statue de marbre. Elle attendait, impassible, que sa fille libère sa colère et sa terreur. Le visage de la fourchelang, impénétrable, ne laissait rien transparaître de ses émotions intérieures. Un masque de glace dissimulait toute trace de la tempête qui faisait rage en elle.

Elle savait qu’elle devait conserver son calme, ne pas révéler la douleur écrasante de voir sa fille souffrir ainsi. Elle lutta pour contenir l'angoisse qui menaçait de la submerger, ses mains crispées sous sa cape pour ne rien laisser paraître. Seule la lueur de ses yeux trahissait la profondeur de ses sentiments, une douleur sourde enfouie derrière une façade de contrôle absolu. Dans le silence pesant de la forêt enneigée, l'incompréhension et la douleur se mêlaient à la rigueur de l'hiver, rendant l'instant presque surréaliste.

Seize ans à peine, et déjà le monde se révélait dans toute sa noirceur. Hellia aurait voulu lui épargner cette sombre réalité, protéger son innocence coûte que coûte. Elle avait tout fait pour que Sixtine soit préservée, pour qu’elle ne découvre jamais les ténèbres qui les entouraient. Mais cette fois, Hellia St. James avait échoué. Conservant un calme apparent, elle attrapa sa baguette, ses mouvements mesurés et gracieux trahissant une maîtrise parfaite. Sans un mot, elle l’agita délicatement en direction du médaillon que Sixtine avait jeté à ses pieds. L'objet, obéissant au sort, s’éleva doucement dans les airs et vint se poser avec précision dans sa main tendue. Elle contempla le médaillon, ce symbole de leurs secrets et de leur passé, avec une expression indéchiffrable. Le poids des années et des sacrifices se faisait sentir dans ce simple geste. Sixtine, les larmes aux yeux, observait chaque mouvement de sa mère, cherchant désespérément des réponses dans son silence. La fourchelang savait que les mots ne suffiraient pas à apaiser la souffrance de sa fille.


Sixtine, mets ta cape, tu vas prendre froid, dit-elle en tendant le vêtement qu’elle avait eu la présence d’esprit d’emporter avant de s’élancer à la poursuite de l’adolescente. Sa voix, douce mais ferme, trahissait une inquiétude maternelle indéfectible. Et remets ton médaillon, s'il te plaît, Ajouta-t-elle, en tendant l’objet vers sa fille.

Les yeux de Sixtine, encore brillants de larmes retenues, se posèrent sur le médaillon avec une lueur de défi. Hellia soutint son regard, cherchant à transmettre une autorité empreinte de compréhension et de sollicitude. Le froid hivernal continuait de mordre leurs visages, et la neige s'accumulait lentement autour d'elles, créant un cocon de blancheur silencieuse. La cape, chaude et enveloppante, symbolisait la protection qu’elle avait toujours voulu offrir à sa fille. Le médaillon, en revanche, était bien plus qu'un simple bijou. C’était une assurance, un fil d’Ariane qui lui permettait de retrouver sa fille, peu importe où elle se trouvait. Tant que Sixtine le portait, Hellia avait la certitude de pouvoir la localiser en cas de danger. Ce dispositif avait déjà prouvé son utilité par le passé, intervenant à des moments cruciaux. L'idée que Sixtine puisse ne plus le porter était inenvisageable, une pensée trop effrayante à contempler. Sa sécurité en dépendait, et rien ne pouvait la convaincre du contraire.

Hellia plongea son regard vert dans celui, si magnifique, de sa fille. Seize ans à peine et déjà la lumière du monde entier semblait se refléter dans ces yeux. Sixtine était la seule personne au monde pour qui elle ressentait un amour sans limite, un amour inconditionnel et profond. Six, Je sais que tu vas détester chacune de mes paroles, mais tu es trop jeune pour comprendre tout cela, dit-elle doucement.

Elle laissa glisser ses doigts sur le doux visage de sa fille, sentant la chaleur de sa peau contre la froideur de ses propres mains. D’un geste tendre, elle repoussa quelques mèches de cheveux derrière son oreille, exposant son visage angélique. Ce simple contact semblait contenir toute la tendresse et la protection qu’elle souhaitait lui offrir. Le poids des secrets et des vérités inavouables pesait lourd sur ses épaules, et elle savait que l'adolescente ne pouvait pas encore saisir toute la complexité de la situation. Pourtant, Hellia espérait que, même sans comprendre, sa fille sentirait l'amour et la protection qu'elle lui vouait, une protection qui allait au-delà des mots et des explications.
Je peux t'aider à oublier.

Les mots avaient été prononcés, lourds de vérité et de douleur. À cet instant, la fourchelang se détestait elle-même. L’idée d’utiliser la Legilimancie pour altérer les souvenirs de sa fille lui déchirait le cœur. C’était une blessure profonde, une lutte interne contre ses propres principes et ses valeurs. Mais la perspective de voir Sixtine souffrir comme elle souffrait en ce moment était intolérable. Hellia se retrouvait à devoir choisir entre deux maux, pesant chacun sur sa conscience. Le moindre des deux semblait être celui qui permettrait à Sixtine de conserver son innocence et sa joie de vivre, des trésors précieux qu'elle ne pouvait pas se résoudre à voir disparaître. L'ironie tragique de la situation était que, pour préserver ce bonheur fragile, elle devait elle-même se compromettre, plier ses propres règles éthiques. Avec une résolution douloureuse, elle se préparait à faire ce sacrifice, espérant que cette décision, bien que déchirante, serait le moindre mal dans ce monde cruel. Et même si cette décision lui laissait un goût amer, elle était prête à tout pour préserver la lumière dans les yeux de sa fille.

Préfète
Chroniqueuse VIPère
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Serpentard
6e année
Titre : Re : Les murmures d'un héritage
Créé : 04/08/2024 à 22:18:31

Je rêve ! Dis-moi que c'est un cauchemar et que je vais me réveiller dans ma chambre ! Ou mieux encore, à Poudlard ! Pourquoi tu le protèges ? Tu as vu ce qu'il a fait !

Sixtine hurlait maintenant, sa voix résonnant à travers la forêt sombre. Sa détresse était palpable, chaque mot porté par une douleur viscérale. Les échos de son cri semblaient déranger les créatures de la nuit, rompant la tranquillité hivernale. Au loin, un hibou hulula en réponse, et les branches des arbres s'agitaient sous le souffle du vent, comme en écho à la tempête émotionnelle qui se déchaînait en elle. Sa question, poignante et chargée de désespoir, s'insinuait dans l'air froid. Elle ne comprenait pas pourquoi sa mère semblait défendre l'indéfendable. La forêt, d'ordinaire si paisible, devenait le témoin silencieux de cette confrontation déchirante.

Je n'ai pas froid. Répondit-elle d'une voix glaciale, tout en jetant sa cape à terre. C'était un mensonge, bien sûr, elle était frigorifiée. Et ton médaillon... Un rire nerveux la secoua. Je n'en veux plus. Pas tant que je ne saurai pas ce qui se passe avec lui.

Elle ne voulait même plus prononcer son nom, l'idée seule lui donnait la nausée. Son regard lançait des éclairs vers sa mère, une colère froide et contenue dans ses yeux. Elle tourna la tête brusquement, se libérant de la caresse de la main maternelle sur son visage. Le rejet était clair, la douleur visible. Tu ne pourras pas. Son regard bleu, glacial, ne vacillait pas. J'ai suivi une formation en Occlumancie cette année. Avec l'une des directrices de l'école, Camille Dubois. Je suis étonnée que tu ne le saches pas, d'ailleurs. Vous vous connaissez, non ? Elle m'a même demandé de te transmettre ses meilleurs souvenirs.

Sa voix était ferme, empreinte d'une résolution nouvelle. Elle jetait ces révélations comme des défis, consciente de la surprise que cela pouvait provoquer chez sa mère. Le nom de la formatrice résonnait comme un rappel de son apprentissage et de sa quête d'autonomie. Derrière son calme apparent, une tempête faisait rage, mais elle maîtrisait ses émotions, comme elle avait appris à le faire grâce à l'Occlumancie. La tension palpable entre elles soulignait l'importance de ce moment, un tournant dans leur relation.

Son regard était à la fois inquisiteur et défiant. Cette fois, personne ne pourrait altérer ses souvenirs, personne. Elle s'était entraînée pour se protéger. Ni sa mère, ni lui ne pourraient pénétrer son esprit. Certes, elle n'en était encore qu'à un niveau débutant en Occlumancie, mais elle était convaincue que, grâce à sa détermination, elle pourrait résister aux intrusions. Pourtant, lorsqu'elle remarqua le regard de Hellia qui s’assombrissait, une lueur de doute s'installa en elle. Elle n'était plus aussi sûre de pouvoir repousser une attaque mentale. Mais elle se tenait droite, refusant de montrer sa crainte, ancrée dans sa volonté de se protéger et de préserver son intégrité mentale.

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