Le Grand Escalier >> Monde Magique >> Poudlard et ses environs
Space Oddity | |||
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5e année
PNJ |
Titre : Space Oddity
Créé : 20/03/2024 à 23:05:02 - Modifié : 23/03/2024 à 12:39:07 Now it's time to leave the capsule if you dare
DAVID BOWIE, SPACE ODDITY BISOU & ORYÆ O'TAIBHSE
FIN MARS TOUR NORD AUX ALENTOURS DE 20H Cette nuit-là, il faisait froid. C'était l'une de ces nuits typiques des premiers jours du printemps, fraiche malgré la douce chaleur de la journée qui l'avait précédée. L'une de ces nuits lors desquelles chaque élève du château était content·e de pouvoir encore porter son pyjama d'hiver, bien qu'iel sache que le lendemain, ces vêtements seraient parfumés d'une légère mais désagréable odeur de transpiration. Cela n'arrangeait pas Oryæ. Depuis ce matin, il avait passé la journée à rêver de sa nuit, qui lui faisait la plus belle des promesses : celle d'une soirée passée à observer les étoiles. Oryæ s'offrait ce plaisir au moins une fois par semaine, en plus des cours d'astronomie ; mais cela ne l'empêchait pas de s'y rendre le cœur plein de joie. Cette semaine, il avait particulièrement hâte : l'arrivée du printemps semblait lui offrir la possibilité de passer la nuit à la belle étoile, en se glissant dans le parc pour contempler les beautés de l'univers. Mais cette nuit-là, il faisait froid. Et si Oryæ ne voulait pas que ses escapades nocturnes se fassent remarquer des professeurs – il avait la naïveté de croire que les cernes qui complimentaient ses yeux et que sa fatigue quotidienne n'avaient pas encore alerté ces derniers –, il savait qu'il devait ménager sa santé, et ne pas arriver en cours avec un rhume. Il attendrait les nuits chaudes de la semaine prochaine pour profiter, éventuellement, du plaisir d'un ciel vaste et dégagé. Mais O ne comptait pas pour autant abandonner ses projets pour la soirée. Au contraire, aussitôt que l'air frais du parc avait caressé sa peau, il avait fait demi-tour et s'était dirigé, en un pas rapide et discret, vers l'un de ses points d'observations préférés : un petit recoin de la tour Nord, quelques mètres seulement sous la salle de divination. La plupart des élèves ne connaissaient pas ce passage discret, qui n'était pourtant pas particulièrement dissimulée, mais qui consistait en une cachette suffisante pour échapper au regard des préfets et professeurs, qui jamais n'allaient vérifier cet espace, de seulement quelques mètres carrés. Ce coin, c'était son coin, à Oryæ. C'est sa mère qui lui avait montré. C'était dans cette tour qu'elle avait étudié, enseigné, et elle hantait désormais ces lieux, de temps à autre. Dès la première année d'O, lors de laquelle elle l'avait rencontré, et quasi-immédiatement adopté, elle lui avait montré. Elle et lui avaient fait un pacte : cet endroit, c'était son intimité. Il pouvait s'y rendre autant de fois qu'il le voulait, jamais elle n'y passerait pour l'espionner, jamais elle ne lui demanderait ce qu'il y faisait. Elle n'avait, de toute façon, pas besoin : qu'y ferait-il d'autre qu'utiliser le télescope qu'elle lui avait elle-même offert, pour observer les étoiles dont il ne cessait de lui parler ? Oryæ était, avant toute chose, un enfant des étoiles, et cet endroit était son refuge. Il ne s'y sentait jamais seul, il n'y avait jamais peur – lorsqu'il était là, personne ne pouvait le blesser. Oryæ plaça son télescope devant la fenêtre. Il s'agissait d'un télescope professionnel, de type Maksutov-Cassegrain, dont le métal pourtant vieux de quelques années brillait comme s'il était neuf, tant l'étudiant en prenait soin, car il s'agissait, à ses yeux, de sa possession la plus chère. Sans même attendre que le métal refroidisse, alors que cela était conseillé pour obtenir des résultats idéals, O se mit à observer le ciel d'un œil avide, faisant de la lentille le prolongement de sa propre pupille. Il était si concentré à l'idée d'essayer de saisir le triplet du Lion, sa mission du jour, qu'il n'entendit pas les bruits de pas qui arrivaient derrière lui. |
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Chroniqueur Chicaneur
Joueur de Quidditch Équipage de la Chat-loupe 4e année
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Titre : Re : Space Oddity
Créé : 23/03/2024 à 01:58:51 Une prune dirigeable immense survolait Poudlard sous un ciel mauve. Elle allait s'écraser et probablement qu'elle éclaterait et aspergerait les pierres du château de sa chair empoisonnée. Bilel devait agir, et vite. Il s'empara de son balai et voulu s'envoler. Malheureusement, le filet du diable qu'il avait planté dans sa table de chevet avait eu une poussée de croissance soudaine et... Un puissant courant d'air d'un froid glacial s'engouffra par la fenêtre de la cabane où il vivait et le fit tomber de son balai. Dans un grand fracas, le tabouret sur lequel Bilel Soufan, dit Bisou, s'était endormi, se renversa. Cela mit fin au sommeil profond dans lequel le garçon était plongé, ainsi qu'au rêve délirant qui l'animait. Les devoirs écrits n'étaient jamais une partie de plaisir - notamment parce qu'il devait sans cesse jeter des sortilèges de vigilance orthographique à sa plume s'il ne voulait pas commencer à écrire n'importe quoi. C'était d'ailleurs le comble, pour un jeune prodige de la magie, de ne pas savoir épeler les mots les plus basiques de la langue anglaise... Il se releva en ramassant le devoir de divination sur lequel il s'était endormi et ferma la fenêtre d'où venait le courant d'air qui l'avait réveillé. La nuit était tombée depuis un moment et il risquait de faire perdre des points à Serdaigle si on le retrouvait dehors à cette heure là. Une fois le parchemin roulé proprement, il le rangea dans un étui prévu à cet effet et le mit dans sa poche. Après avoir étiré ses bras pour détendre les muscles de ses épaules, il descendit l'échelle de la classe de divination. Il y avait là une fenêtre assez grande de laquelle il pourrait invoquer son balai afin de rentrer rapidement dans son dortoir sans se faire prendre. Il ne s'attendait pas, néanmoins, à tomber sur cet élève de cinquième année en train d'observer les étoiles. Dans le cadre de la fenêtre, sa silhouette contrastait avec la clarté d'un ciel de pleine lune. Au loin, la cime des arbres de la forêt interdite penchait dangereusement sous l'effet du vent. Bilel ne reconnut pas son aîné. Mais cela ne l'étonnait pas. Il avait l'air de ce genre de personne "qui avec leur chaîne, pour pas que ça nous gêne, font un bruit de grelot". Après s'être oublié un instant dans la contemplation de cette image. Bilel reprit ses esprits. Deux serdaigles hors de la salle commune, à cette heure tardive. Tous ces points potentiellement perdus ! Cela comptait beaucoup trop à ses yeux. Il signala sa présence en se raclant la gorge pour ne pas rompre trop brutalement la concentration de l'observateur des étoiles. - Mm... Le couvre-feu est passé depuis longtemps, je crois. Bilel ne s'était pas rendu compte qu'il s'était endormi dans son encrier, et que la moitié de son visage était recouvert de l'encre bleue qu'il utilisait pour rédiger ses devoirs. - Bilel Soufan. dit-il en saluant l'autre. Mais tu peux m'appeler Bisou. Je comptais invoquer mon balai, pour rentrer plus vite. Tu veux monter derrière moi ?
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L'ordre et le désordre. Bisou et Kenny. |
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5e année
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Titre : Re : Space Oddity
Créé : 23/03/2024 à 12:26:31 - Modifié : 23/03/2024 à 12:40:44 La vue d'Oryæ devenait de plus nette et il commençait à discerner, au centre de sa lunette, la constellation du Lion, et plus précisément Denebola. Denebola, aussi appelée Serpha, l'étoile du changement, n'intéressait pas l'amateur d'astronomie aujourd'hui. Aujourd'hui, il voulait voir le triplet du Lion, et rien ne changerait cela. Alors, il commença doucement à régler son télescope, avec une délicatesse infinie, afin de mettre au cœur de son attention le groupe de galaxies auquel il avait pensé toute la semaine. Cette grande précision fut interrompue par le bruit de quelqu'un qui se raclait la gorge. Oryæ, qui s'était alors enfermé dans le silence du château et de l'univers depuis un moment déjà, sursauta, et ce vif mouvement suffit à laisser sur le haut de sa joue la trace rouge de l'occulaire de son télescope. Il se retourna. En face de lui, il y avait un garçon, peut-être un peu plus jeune. Oryæ n'était pas très doué pour dire ces choses-là. Il avait l'allure sportive, peut-être était-ce l'un des joueurs de l'équipe de Serdaigle ? Oryæ n'aimait pas vraiment les matchs, trop bruyants, trop peuplés. Mais quand sa maison gagnait, il était difficile d'ignorer les gagnants, véritables célébrités le temps d'une soirée. Il était, en tout cas, difficile de ne pas dévisager ce camarade qui, pour une raison inconnue, avait le visage recouvert d'encre, et ne semblait pas s'en inquiéter. L'INCONNU · Mm... Le couvre-feu est passé depuis longtemps, je crois. Oh non, était-ce un préfet ? La mère d'Oryæ lui avait pourtant promis que son coin n'était pas surveillé. Immédiatement, le visage de l'étudiant se teinta d'une teinte de culpabilité qu'il ne saurait cacher, et ses yeux se portèrent sur la poitrine de celui qui lui faisait face. Ouf, il n'avait pas de badge. Oryæ aimait les étoiles, mais il détestait les ennuis. Il n'était pas du genre à ne pas respecter les règles, et il ne voulait surtout pas être puni pour ce qu'il faisait. Car au fond, ce n'était pas si grave, et si ce n'était pas grave, il ne brisait pas vraiment le règlement, n'est-ce pas ? ORYÆ · Je sais... Mais quand il fait jour, je peux pas regarder les étoiles. Silence. O devait-il dire à son camarade qu'il avait le visage bleu ? Devait-il chercher à se trouver une meilleure excuse, prétendre qu'il avait l'autorisation d'un professeur ? Devait-il demander à celui qui lui faisait face sa discrétion ? Il ne savait pas quelle était la réaction adaptée, dans un contexte comme celui-là. Heureusement, le garçon en face de lui rompit le silence en se présentant. BISOU · Bilel Soufan. dit-il en saluant l'autre. Mais tu peux m'appeler Bisou. Je comptais invoquer mon balai, pour rentrer plus vite. Tu veux monter derrière moi ? Oryæ avait suffisamment entendu sa mère parler français pour savoir que c'était un drôle de surnom, mais ce qui le perturbait d'autant plus, c'était cette drôle de proposition. Deux sorciers sur un balai, c'était dangereux, non ? Pourquoi cet inconnu, qui semblait pourtant très attaché aux règles et à la sécurité, lui proposait une telle idée ? ORYÆ · Moi, je m'appelle Oryæ O'Taibhse. L'accent irlandais de sa maman ressortait plus que tout lorsqu'il prononçait son prénom. Le reste du temps, il donnait simplement à ses mots une teinte charmante, que peu de gens détectaient réellement. La vie à Poudlard, et l'accent multiculturel de sa mère avaient fait de son parler quelque chose de beaucoup plus nuancé. ORYÆ · Tu peux m'appeler O, c'est plus facile. Maintenant que les présentations étaient faites, il restait un point à aborder : le balai. ORYÆ · C'est gentil de proposer, mais je ne vais pas monter sur ton balai. Ça a l'air dangereux. Et puis, je dois encore réussir à trouver le Triplet du Lion. Normalement, on le voit très bien en ce moment. En fait, il restait encore une chose à dire. Il ne savait pas si c'était adapté, s'il était censé le remarquer, mais cela brûlait la langue d'Oryæ. Et soudain, cela sortit, très rapidement et d'une voix un peu timide : ORYÆ · ... tu-as-de-l'encre-sur-ton-visage. |
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Chroniqueur Chicaneur
Joueur de Quidditch Équipage de la Chat-loupe 4e année
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Titre : Re : Space Oddity
Créé : 08/04/2024 à 00:46:04 - Modifié : 10/04/2024 à 01:50:15 Bilel reboutonna sa robe de sorcier entièrement. Il réprima un frisson. Le château était sans cesse parcouru de courants d'airs glacés. Sans doute parce qu'il venait de se réveiller d'une sieste, Bilel était particulièrement sensible à la fraicheur, il sentait la morve qui coulait doucement de son nez. ORYÆ · Moi, je m'appelle Oryæ O'Taibhse. Tu peux m'appeler O, c'est plus facile. C'est gentil de proposer, mais je ne vais pas monter sur ton balai. Ça a l'air dangereux. Et puis, je dois encore réussir à trouver le Triplet du Lion. Normalement, on le voit très bien en ce moment. Le visage bleu et la morve au nez, rien d'habituel pour l'attrapeur de Serdaigle. Lui qui déteste la saleté et veut toujours faire bonne impression. Mais c'était décidément un soir pas comme les autres. Cet "O" l'intriguait. Il était comme des rayons lunaires qui illuminaient des hautes herbes sous la brise nocturne. Un morceau de poésie. BILEL · Oui, c'est un peu dangereux... Il aurait voulu ajouter que c'était moins dangereux que de rester là, en pleine nuit, à risquer de faire perdre des points à leur maison. Moins dangereux que de manquer au devoir d'être un élève modèle. Néanmoins, O avait marqué un point : le Triplet du Lion devrait être bien plus visible cette nuit. ORYÆ · ... tu-as-de-l'encre-sur-ton-visage. Les yeux du jeune prodige s'écarquillèrent. Car il sentait bien, à présent, une sensation inhabituelle sur la peau de son visage. Malheureusement, l'encre avait dû sécher. Cela ne partirait pas avec un simple recurvite. Bilel sentit les battements de son cœur s'accélérer. BILEL · Je... J'ai du m'endormir dans mon encrier... Je... Merci O... Euh... A plus. Reniflant la morve qui coulait maintenant à flot de ses narines, Bilel sentit son visage rougir. Heureusement, la pénombre rendrait ce détail insignifiant. Les mains plaqués sur le visage pour en cacher l'indécence, Bilel tourna le dos à l'autre Serdaigle et commença à descendre rapidement les marches de la tour. Dans la panique, il rata une marche et dégringola une dizaine de marche, finissant sa chute en se cognant la tempe contre le mur de pierre. BILEL · Nom d'une crotte de croup ! Le visage bleu, la morve au nez, le front bossu. Il avait l'air d'un idiot.
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L'ordre et le désordre. Bisou et Kenny. |
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Titre : Re : Space Oddity
Créé : 15/04/2024 à 20:50:02 - Modifié : 16/04/2024 à 21:52:45 Une fois qu'Oryæ eut oublié le ridicule de la situation du garçon en face de lui, qui avait l'air d'être tout juste revenu d'un monde onirique lointain, il remarqua en son visage quelque chose d'harmonieux – était-ce la symétrie de celui-ci, la finesse de ses traits ou bien ses couleurs, qui dans l'obscurité, semblaient comme révélées ? L'étudiant n'en avait aucune idée. Mais quelque chose, chez Bilel, attirait son regard. Un mélange d'équilibre et de spontanéité, que l'intuition d'Oryæ ne faisait qu'effleurer. Le garçon était une constellation, ses contours semblaient coordonner des étoiles invisibles qui n'avaient pas commencé à brûler. C'était quelque chose d'autre que de la beauté – des gens juste beaux, il y en a par milliers. Les visages captivants, ceux que l'on pouvait détailler sans jamais tout à fait comprendre d'où leur venait leur unicité, eux, étaient plus rares. C'était cette idiosyncrasie qu'Oryæ essayait de déceler, ses yeux parcourant dans l'obscurité la peau de Bisou, sans jamais y découvrir une seule étoile. Et la galaxie d'encre qui se déployait sur la peau de son camarade ne l'aidait pas dans ses recherches, transformant celui qui lui faisait face en mystère. BILEL · Je... J'ai dû m'endormir dans mon encrier... Je... Merci O... Euh... À plus. Oryæ haussa les épaules – ce « à plus » ne voulait probablement rien dire. Il ne parlait à personne ici, avait vécu quatre, bientôt cinq années en solitaire, et les chances pour que cela change devenaient de plus en plus faibles tandis que le temps passait. Par moments, il parlait, le temps d'une conversation, à un·e camarade, qu'il ne revoyait jamais. Il n'avait pas d'amis, à proprement parler. Et si cela pouvait sonner, aux yeux du lecteur, comme une triste situation, cela ne l'était pas tant, pour O. Il n'était pas seul – il avait sa mère, les étoiles, et ses pensées pour l'accompagner. Parfois, la vie nous amène juste à rester discret et isolé, et l'astronome passionné l'avait bien compris. De toute façon, il partirait un jour, loin d'ici, loin du monde sorcier, et ne garderait comme lien à ce monde que le spectre de sa mère, qui viendrait de temps à autre le hanter. Il n'avait besoin de rien d'autre. Il était indépendant. Et si ses camarades ne voulaient pas essayer de lui parler, par désintérêt ou par rejet du petit être bizarre qu'il était, il l'accepterait. À quoi bon se battre pour ceux qui ne voulaient pas, de toute façon, de lui ? Mieux vaut être seul que mal accompagné, se répétait-il, comme un mantra, une formule magique plus puissante encore que tout ce qu'il pouvait faire de sa magie. La formule avait tant été répétée dans son esprit qu'elle semblait gravée dans son esprit, et chaque miroir, chaque reflet lui murmurait silencieusement. ORYÆ · À plus. Bilel Soufan désormais parti, et ne semblant pas motivé à dénoncer Oryæ dans ses activités nocturnes, ce dernier reposa son œil sur la lunette désormais froide de son télescope, n'essayant plus de trouver les étoiles d'un visage, mais cherchant à saisir celles qu'il connaissait, celles qu'il maîtrisait, celles qui ne pouvaient jamais le tromper. Il se réfugiait, à nouveau, dans le doux silence de l'univers. Jusqu'à ce que... BILEL · Nom d'une crotte de croup ! Une série de bruits sourds, précédés de ce cri, interrompit, à nouveau, les observations d'Oryæ. Il ne savait pas si c'était cela qui le contrariait, ou s'il s'inquiétait juste pour son camarade. O avait beau être solitaire, il n'était pas un loup ; bien que le sentiment ne soit pas partagé, il tenait véritablement à ses camarades. Il connaissait leurs noms, leurs passions, leurs façons de parler. Et il n'avait pas envie que l'un d'entre eux finisse blessé. Alors, d'un pas de velours, pour ne pas faire plus que bruit que Bisou n'en avait déjà fait, il descendit les marches, jusqu'à trouver son camarade par terre, tête contre le mur. Mince alors. Le rythme du cœur d'Oryæ commença à s'accélérer. Il ne savait pas – il ne pouvait pas – gérer une situation comme celle-là. ORYÆ · Erm... Ça va ? Tu t'es blessé ? Parce que si oui, j'sais pas comment te soigner et... Vaut mieux pas que j'essaye. Mais si tu veux, tu peux remonter avec moi, le temps d'être sûrs que ce ne soit rien de grave. Normalement, personne ne nous verra, là-haut. Alors qu'ici... Enfin comme tu veux. Mais t'as l'air maladroit, j'ai pas très envie de te laisser tout seul... Les mots sortaient hésitants de sa bouche, tandis que son visage semblait comme ailleurs, perdu dans une réalité lointaine. Ses yeux fixaient un point invisible, à quelques centimètres au-dessus de l'épaule de son camarade, comme à la recherche d'une réponse, ou de quelque chose à quoi il pourrait se rapprocher, qui lui dirait comment analyser cette scène, comment agir, comment aider. Il n'était pas à l'aise dans cet océan d'imprévisibilité. |
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Chroniqueur Chicaneur
Joueur de Quidditch Équipage de la Chat-loupe 4e année
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Titre : Re : Space Oddity
Créé : 08/05/2024 à 23:25:13 Les étoiles étaient partout dans son champ de vision. La chute avait été violente. Premier réflexe, Bilel fit jouer ses articulations et ses muscles, pour vérifier que tout fonctionnait bien. Il était hors de question qu'il ne soit pas en état de jouer le prochain match de la coupe des quatre maisons, l'équipe de Serdaigle avait besoin de lui. Néanmoins, c'est plutôt le coup qu'il avait pris sur la tête qui devrait l'inquiéter. Il entendait O qui lui parlait mais pour l'instant, il ne le voyait pas. - O... essaya-t-il de le couper - mais le garçon continuait de parler, visiblement tendu par la situation et la probable incapacité qu'il aurait de le soigner. J'y vois pas bien. La vue lui revenait, mais des tâches étoilées persistaient dans son champ de vision. Il ne voyait pas bien en haut à gauche, surtout. Une douleur sourde lui donnait l'impression que son cerveau vibrait à l'intérieur de son crâne. - Je crois que je v... commença l'attrapeur avant de vider l'intégralité de son estomac sur les escaliers qui descendaient. Vomir le répugnait - encore plus devant un inconnu. Il était passablement bruyant car il ne pouvait s'empêcher de pousser des cris rauques tandis que la bile lui sortait par la gorge. Après une longue minute de régurgitation peu élégante, il se redressa et s'essuya le coin de la bouche avec sa manche. Au moins, la douleur était passée, mais il y voyait toujours mal. - Est-ce que ça tient toujours, que je reste un moment avec toi le temps que ça passe ? demanda-t-il timidement en levant la tête vers O qui le surplombait. Désolé, je gâche ta soirée tranquille.
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L'ordre et le désordre. Bisou et Kenny. |
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5e année
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Titre : Re : Space Oddity
Créé : 28/05/2024 à 22:29:16 BISOU · - O... J'y vois pas bien. Je crois que je v... Avant même que Bilel n'eut le temps de finir sa phrase, une quantité astronomique de vomi gicla dans les escaliers. La vue d'un tel amas de liquides et de solides non identifiés fit monter le goût de la nausée dans la gorge d'Oryæ – plus son camarade vomissait, plus ses yeux s'écarquillait et son dégoût augmentait. Le passionné d'astronomie ne supportait pas ce qui pouvait, d'une façon ou d'une autre, lui rappeler l'idée de sale. Autant vous dire, donc, que l'intérieur des tripes du joueur de Quidditch était tout sauf propre, et que si Oryæ avait bien vite retiré sa main à peine tendue vers son camarade, il avait désormais l'impression d'être la cible de toutes les maladies possibles du monde. Les yeux d'Oryæ étaient plongés dans la mare de vomi qui s'écoulait désormais lentement dans les beaux escaliers de Poudlard – un spectacle tout aussi hypnotisant que répugnant. Comme muet, il était évident qu'il ne savait pas comment agir dans cette situation – son cerveau lui paraissait vide, vide de toute pensée, de toute idée. Et puis, de temps en temps, une phrase, une question surgissait. Et si un professeur, un préfet, arrivait ? Et s'ils étaient interrompus, en cet instant ? Et si Bilel s'était vraiment, gravement blessé, et s'il avait besoin de l'aide de quelqu'un de compétent pour l'aider ? Cinq ans dans ce château, et Oryæ avait réussi à éviter tous les problèmes possibles. Et voilà que Bisou semblait devenir un vrai, vrai problème. Alors qu'il frottait sa main contre sa robe en essayant désespérément d'y trouver un confort que la situation semblait de plus en plus corrompre, la main du jeune Serdaigle s'accrocha à sa baguette. Mais oui, la magie – peut-être que cette fois, juste cette fois, cela pourrait l'aider. ORYÆ · R... Récurvite ! Une salve d'étincelles violettes s'échappa de la pointe de ladite baguette, sans effet. Oryæ grimaça. Il n'avait jamais été le plus fort en magie, et, dans une situation de stress comme celle-ci, même un sort de première année (qu'il n'avait pas pratiqué depuis un bout de temps, soyons honnête), semblait difficile à manier. Il répéta la formule, d'une voix un peu plus assurée, bien que toujours tremblante, et cette fois, cela sembla fonctionner. Le liquide dégoûtant s'effaça du sol et, immédiatement, l'étudiant se sentit mille fois plus apaisé. Un apaisement tout relatif, certes – son cœur battait encore à mille à l'heure, pensant à la possibilité de se faire surprendre –, mais au moins, l'angoisse de la saleté avait disparue. BISOU · Est-ce que ça tient toujours, que je reste un moment avec toi le temps que ça passe ? Désolé, je gâche ta soirée tranquille. En cet instant, Oryæ n'avait pas particulièrement envie de laisser cet inconnu au corps potentiellement encore rempli de vomi rentrer dans son sanctuaire de paix. Mais la simple idée de refuser d'aider un camarade dans le besoin l'embêtait encore plus. Essayant désespérément de raviver à son esprit l'image beaucoup plus charmante du Bilel d'il y a quelques instants, pour aider son choix, il dit, faisant difficilement sortir le son de ses lèvres : ORYÆ · Euh... O-Oui tu peux monter, je suppose... Tant-que-tu-ne-vomis-pas-sur-mes-affaires. La dernière phrase s'était échappée de sa pensée, à toute vitesse, et les joues d'Oryæ rosirent légèrement – de manière presque imperceptible dans cette lumière sélène – face à cet excès d'honnêtement. Toujours fébrile, le regard faisant des allers-retours entre Bilel et les marches, comme pour s'assurer que le vomi n'allait pas réapparaître soudainement suite à son sort maladroit, il poursuivit, en commençant lentement à monter les marches : ORYÆ · Enfin, j'veux dire... Oui, tu peux venir. Mais t'es sûr que tu ne devrais pas aller à l'infirmerie ? J'suis pas très doué en magie, moi, je peux pas trop t'aider... |
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Chroniqueur Chicaneur
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Titre : Re : Space Oddity
Créé : 18/09/2024 à 21:11:19 Il frottait énergiquement son front, comme s'il espérait aplatir la bosse qui s'y était formée. Ce n'était pas pour améliorer ses vertiges qui - il commençait à le craindre - durerait peut-être plusieurs heures. Ces derniers ne l'empêchèrent pas, cependant, d'observer avec satisfaction son camarade faire disparaître son vomi d'un coup de baguette magique, après un sortilège mal assuré. BISOU - Merci. Il n'avait pas pu s'empêcher de froncer les sourcils en observant la difficulté du serdaigle à jeter un enchantement aussi facile. Mais un vertige un peu plus fort que les autres le fit vite revenir à des préoccupations plus pressantes. ORYÆ · Euh... O-Oui tu peux monter, je suppose... Tant-que-tu-ne-vomis-pas-sur-mes-affaires. Le rouge monta aux joues de Bilel. Il avait pour réputation d'être quelqu'un de plutôt fiable - et pas de la personne qui vomit sur les affaires des autres. Il espérait pouvoir corriger rapidement le point de vue d'O sur son incapacité à retenir le contenu de son estomac. ORYÆ · Enfin, j'veux dire... Oui, tu peux venir. Mais t'es sûr que tu ne devrais pas aller à l'infirmerie ? J'suis pas très doué en magie, moi, je peux pas trop t'aider... Comme pour donner raison à ces dires, un énième vertige força Bisou à se tenir au mur de pierre. Il crut entendre des bruits de pas au loin, et sa bouche se tordit en même temps que son estomac à l'idée de se faire prendre à errer dans les couloirs en pleine nuit. BISOU - J'ai peur de faire perdre des points à Serdaigle si on va à l'infirmerie en pleine nuit. D'ailleurs... Je crois que je préfèrerai rentrer au dortoir. ajouta-t-il en jetant un regard suppliant à O.
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