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Mot de passe perdu?

Le Grand Escalier

Le Grand Escalier >> Monde Magique >> Reste du monde

Filature à l'anglaise
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Titre : Filature à l'anglaise
Créé : 18/01/2024 à 13:22:24

_____
Bruxelles, 14h00

Le ciel était gris à Bruxelles. Une certaine effervescence semblait s'être emparé de la ville, qui doucement, se voyait recouverte d'un léger manteau de neige. Les voitures claxonnaient. Les enfants jouaient, en se lançant boule de neige par-dessus boule de neige. Tout cela ressemblait à un film, tellement que la scène était féerique.

Dans le Parc de Bruxelles, une femme, emmitouflé dans son trench coat foncé, était installée su un banc. Elle semblait profiter de l'air plus que frais, mais elle était habituée. Entre son pays natal et son lieu de résidence, le froid à Bruxelles n'avait rien d'exceptionnel. Regardant les passants chercher refuge dans un café ou sous le toit du Vaux Hall, la jeune femme n'était pas là par hasard. Elle suivait quelqu'un. Ce dernier se tenait près d'uje des fontaines et il semblait attendre quelqu'un.

Après plusieurs minutes, sans âme qui vivent, l'homme avait décidé de quitter le Parc. Sans savoir qu'il avait quelqu'un sur les talons. Après avoir marché, passant par un dédal de boulevards et de petites rues, l'homme entra finalement dans un bâtiement qui semblait abriter plusieurs résidences. Ce fut à ce moment que la filature prit une tournure intéressante.

Appuyée contre un lampadaire à quelques mètres de l'endroit, Catherine attendait et observait chaque personne qui passait devant l'endroit. Elle sentait que quelque chose allait se passer. Quelque chose d'inhabituel. Car cela faisait déjà quelques jours qu'elle suivait cet homme, sans voir de changement dans sa routine. Jusqu'à ce jour.

16h00 sonna, quand une femme entra finalement dans le bâtiment et cette femme, la Spinnet la connaissait.


~

RPG entre Eleanor Van Green et Catherine Spinnet
Pour toute intervention, veuillez nous écrire
_____

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Gryffondor
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Blondie
Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 07/03/2024 à 00:39:24

Le voyage avait été prévu de façon précipitée, mais c’était comme ça, avec Eliott, maintenant. Depuis qu’il avait commencé à voyager pour le travail, il se voyait contraint à ne pas voir grand monde pendant de longues périodes, avant d’avoir finalement un peu de répit l’espace de quelques jours et de pouvoir en profiter avec sa famille. S’il n’était pas revenu dans sa ville natale depuis maintenant deux ans, il invitait régulièrement sa sœur à lui rendre visite. Leur lien avait toujours été très fort et, même après la fin de leur études à Poudlard, ils avaient fait en sorte de passer le plus temps possible ensemble. Mais depuis quelques temps, il était beaucoup plus difficile pour elle de voir son frère, sans qu’elle n’en comprenne les raisons. Le boulot, le boulot… Mais il y avait autre chose, elle le sentait. Eux qui avaient toujours tout partagé, tout su l’un de l’autre, il y avait maintenant une barrière et cette barrière l’attristait.

Une semaine auparavant, elle avait reçu un hibou de sa part lui annonçant qu’il était actuellement à Bruxelles. Il lui proposait de venir le rejoindre pour la semaine, ne sachant si elle serait ou non disponible. Elle n’avait pas attendu une minute de plus pour lui répondre et lui renvoyer le hibou qui lui annoncerait sa venue le samedi suivant. A la date prévue, elle avait pris le train en direction de Bruxelles, la capitale belge, dans laquelle elle ne s’était encore jamais rendue. Outre le fait que cela lui octroierait un peu de vacances bien méritées, cette semaine lui offrait enfin l’occasion de passer un moment avec son frère.

Il était un peu moins de 16h et Eleanor marchait d’un pas rapide afin d’arriver au plus tôt à la résidence d’Eliott. Elle n’aimait pas être en retard et elle avait dit à son frère qu’elle arriverait en milieu d’après-midi chez lui. La route avait été longue et elle n’avait pas imaginé que le trajet depuis Londres serait si pénible. Son amour pour la neige, qui s’était abattue sur la capitale belge aussi bien que sur Londres, n’était pas partagé par les moldus, ce qui engendrait de nombreux soucis de transport et impactait même les transports magiques. Mais cela n’était rien, tant qu’elle parvenait à arriver à bon port.

Vêtue d’un manteau long et d’une écharpe bleue, elle avançait les mains dans les poches pour ne pas prendre froid. Elle avait fait expédier sa valise, de sorte qu’elle n’avait avec elle qu’un petit sac lui permettant de transporter le nécessaire en cas de besoin. Soulagée, elle arriva devant la porte de la résidence indiquée par l’adresse qu’Eliott lui avait transmise. Le numéro apparaissait de façon très visible sur la façade, si bien qu’elle n’eut pas de doute. Elle ne se donna pas la peine de frapper avant d’entrée, car c’était une habitude que les frères et sœurs avaient pris depuis leur enfance. Sa main vint se poser sur la poignée, qu’elle fit tourner doucement, puis elle pénétra dans l’entrée en refermant la porte derrière elle. Elle n’avait pas vu que, non loin de là, se cachait un visage familier.


Eliott ? Je suis là !

Elle avança doucement dans le couloir qui s’ouvrait devant elle, commençant à ôter son écharpe pour se mettre à l’aise. Aucune réponse ne vint, mais peut-être était-il occupé. Elle entreprit alors d’enlever sa veste à la suite de son écharpe afin de l’accrocher sur le portant, où trônait la veste et le chapeau de son frère, reconnaissable entre mille. Aucun doute, il n’était pas loin.

Professeure
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Poudlard
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Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 08/03/2024 à 04:30:31

Posté à l'extérieur, Catherine observait le bâtiment avec attention. Elle savait que quelque chose n'allait pas. Elle le sentait. Le simple fait que la rencontre n'ait pas eu lieu laissait planer la possibilité qu'il allait y avoir un drame. Ce que la professeure voulait plus que tout éviter. Elle n'avait pas envie d'être la personnification de cevque les moldus appelaient "l'ange de la mort". La jeune femme prenait maintenant tous les moyens en sa possession pour éviter une autre mort et surtout, ne pas avoir ce genre d'incident sur la conscience. Car cette fois, une personne qu'elle connaissait était impliqué d'un peu trop près. Sans le savoir, bien sûr, mais tout de même impliqué.

Les minutes passèrent. La Van Green était déjà entrée et rien ne semblait bouger. Pas de lumière. De mouvement de rideaux. Rien. En soi, c'était bon signe. Cela voulait dire qu'elle n'avait pas été repérée, mais encore une fois, la Québécoise n'était pas tranquille. Quelque chose ne tournait pas rond. C'était trop... parfait. Le visage caché par le col de son long manteau, la Spinnet décida de traverser la rue et s'approcher de la résidence, quand la porte s'ouvrit à la volée. Un homme en sorti précipitament. Ce n'était pas le maître des lieux. Loin de là. Il était inconnu à la Spinnet. Cette dernière courut les derniers quelques mètres, sortant sa baguette et visant celui qui fuyait, mais elle arriva trop tard. Il venait de tourner le coin.

Elle se tourna donc vers la résidence, grimpant le petit escalier menant à l'intérieur. La porte était grande ouverte. Le tapis était de travers. Il y avait de la porcelaine brisée sur le sol. Catherine s'engouffra dans le petit salon, toujours sur ses gardes et ce fut à cet instant qu'elle fit face à face avec Eleanor. L'étonnement passé, la Directrice adjointe rebroussa chemin rapidement, allant vers le fond de la demeure. Pour finalement revenir, les sourcils froncés.


CATHERINE : Où est Eliott ? demanda-t-elle sèchement, sans plus, à sa collègue. Eleanor ? Où est Eliott ?

La Spinnet savait que les questions devaient se bousculer dans la tête de la Van Green. Surtout en la voyant là, à Bruxelles, dans le salon de son frère.

La réponse ne venant pas assez rapidement au goût de l'ancienne aiglonne, cette dernière tourna le dos à la Directrice de maison, prête à quitter l'endroit, sans plus d'explication.


Directrice de maison
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Gryffondor
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Blondie
Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 13/03/2024 à 10:29:53

Eleanor continua à appeler son frère, mais la maison resta sans réponse. Aucun bruit ne trahissait sa présence et, généralement, il n’était pas du genre à ne pas se montrer lorsqu’elle arrivait. Un sentiment d’inquiétude commença à monter en elle. Ce n’était pas normal, car sa veste était pourtant là. Et c’était bien cela qui était inquiétant. Il aurait dû répondre. Elle l’appela encore, mais toujours aucune réponse. Elle décida de s’avancer dans le salon qui jouxtait l’entrée afin de voir si quoi que ce soit d’autre clochait. A première vue, rien ne paraissait étrange. Tout était en ordre, rangé. Toutefois, quand son regard se posa sur la table basse devant le canapé, son regard fut attiré par deux tasses posées sur le rebord de cette dernière. Toutes deux étaient vides mais le fond contenait encore des traces de liquide et le sachet de thé était encore présent dans chacune d’elles, humide. Cela signifiait que le contenu avait été bu il y a peu. Cela signifiait aussi que son frère n’avait pas été seul. Ou ne l’était pas… Où était-il donc ?

Elle n’eut pas le loisir de se poser la question plus longtemps. Un bruit émana de l’étage supérieur. Des bruits de pas martelaient le plancher du dessus, une personne semblait avoir été projetée contre un mur. Une porte s’ouvrit puis claqua fortement. Quelqu’un se mit à descendre l’escalier en courant. Intriguée et quelque peu terrifiée à la fois, elle se précipita hors du salon afin de voir si la personne – ou les personnes – qui descendait était son frère. Alors qu’elle voulait se diriger vers l’entrée, elle se fit bousculer par un homme qui n’était pas son frère. Il la heurta de plein fouet mais ne s’arrêta pas pour vérifier qu’elle n’avait rien. Il se dirigea vers le salon à toute allure, renversant sur son passage les deux tasses de la table basse ainsi que tout ce qui se trouvait dessus. Il attrapa une mallette qui se trouvait derrière le canapé. Dans sa hâte, il avait légèrement poussé ce dernier. Il manqua de tomber sur la table basse en se retournant. En détalant, car il n’y avait pas d’autre terme possible pour décrire son comportement, il poussa également la table basse, ce qui fit bouger le tapis, tomber le lampadaire qui se trouvait juste à côté. Il renversa tout sur son passage. Il se précipita sur la porte, l’ouvrit et se fila au dehors.

En l’espace de quelques secondes, la situation avait complètement été bouleversée. Que venait-il de se passer ? Elle se releva, complètement abasourdie. C’est alors qu’elle tomba sur un visage qui lui était très familier : Catherine Spinnet. Mais cela ne pouvait pas être Catherine, que ferait-elle ici ? Elle devait être très confuse. Eleanor se dirigea vers l’arrière de la maison, ne sachant que faire, espérant peut-être tomber sur son frère. En se retournant, Catherine était toujours là. Eleanor ne comprenait pas. Sans autre forme de procès, Catherine lui demanda où était Eliott. Eleanor ne comprenait pas. Comment connaissait-elle Eliott ? Pourquoi le connaissait-elle ? Elle ne pouvait pas, ce n’était pas possible. Catherine n’était pas devant elle, ce n’était pas Catherine.

Catherine bouillait, visiblement. Elle s’apprêtait à repartir, du fait de l’absence de réponse d’Eleanor et se dirigeait déjà vers la sortie. Alors qu’elle arrivait sur le pas de la porte, Eleanor l’interpela.


« Cath, attends ! »

Elle ne savait pas quoi dire, mais elle ne pouvait pas la laisser partir.

« Qu’est-ce qui se passe ? Et bordel, qu’est-ce que tu fais là ? »


Professeure
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Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 13/03/2024 à 21:38:42

Rien ne se passait comme prévu. Déjà, Catherine ne devait pas se faire voir. C'était raté. Puis, la Van Green n'était pas prévue dans l'équation. Avecvson frère, ils s'etaient à peine vu ces derniers mois et la professeure n'avait pas pensé qu'Eliott avait écrit à sa soeur. Surtout avec tout ce qui se passait dernièrement. Mais qu'est-ce qui se passait réellement ? La Spinnet ne pouvait le révéler. Encore moins à Eleanor.

Les deux femmes n'étaient pas si proche. Elles se connaissaient à cause du collège, mais elles ne se fréquentaient pas. Déjà parce que Catherine n'avait pas tendance à se mêler aux autres. Elle préférait garder cette réputation de femme froide et limita calculatrice. Toutefois, depuis sa rencontre avec Eurydice, l'ancienne aiglonne avait quelque peu changé. Elle avait laissé tomber ce masque qui était devenu une normalité à quelques reprises, quand elle croyait que personne ne la regardait. Il semblait que cela aussi fut raté. Juste à entendre son surnom de la bouche de la van Green, cela la fit frissonner. Sans se retourner et posant à peine le pied sur le balcon, elle répondit une excuse bidon pour ne pas faire face à la blonde.


CATHERINE : Je n'ai pas le temps.

Puis, avant même d'avoir eu le temps de faire un second pas, la voix de la Directrice de Gryffondor se fit entendre à nouveau. Levant son visage vers le ciel, Catherine devait se rendre à l'évidence. Elle n'allait pas s'en sortir si facilement. Si elle ne disait rien à ce moment, elle allait devoir le faire plus tard au château et ce n'était peut-être pas la meilleure des idées. En se retournant, doucement, la jeune femme fixa Eleanor de ses iris verts.

Revenant sur ses pas, la Spinnet referma la.porte derrière elle, la mâchoire crispée. Elle prenait du retard maintenant.


CATHERINE : Je te retourne la question. Que fais-tu ici ? Tu ne devais pas être là. Eliott n'a jamais dit que tu serais là. Et... Je n'ai aucun compte à te rendre, Eleanor. Loiiiiin de là, dit-elle en élevant légèrement la voix, en s'approchant de la blonde. Si ça ne te dérange pas, j'ai maintenant un problème important à régler.

Sans plus, la Québécoise s'avança vers la van Green. Cette fois-ci, elle n'allait pas fuire, car tant qu'à être là, elle allait fouillet un peu et ce fut exactement ce qu'elle fit, en silence, devant les yeux de la soeur de son informateur. En entrant de salon qui avait connu de meilleurs jours, la professeure ouvrit en grand un secrétaire et commença a fouiller parmi la paperasse, jetant au sol ce qui était inutile à ses yeux.

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Gryffondor
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PJS de
Blondie
Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 04/11/2024 à 01:04:05

Si Eleanor ne s’attendait pas à ce que Catherine lui prépare un thé et lui propose des petits gâteaux, encore moins qu’elle lui déballe l’entièreté des raisons pour lesquelles elle se trouvait ici, elle espérait toutefois qu’elle s’arrête pour lui donner quelques éléments de réponse. Mais la seule chose à laquelle elle eut droit fut une réponse brève émanant d’une Catherine qui lui tournait le dos. Cette dernière n’avait même pas pris la peine de se retourner et de lui faire face pour lui répondre, avant de finir par changer d’avis lorsqu’Eleanor lui posa la question. Du moins c’est l’impression qu’eut Eleanor, avant de déchanter en entendant sa réponse.

Catherine Spinnet avait l’air énervé. Cela se lisait sur ses traits, cela se ressentait dans son comportement. Chez Eleanor, l’énervement ne se voyait pas forcément, car elle était le genre de personne douce, calme et avec beaucoup de sang froid dans de nombreuses circonstances. Les émotions l’assaillaient sans cesse, mais elle savait les gérer. C’est probablement à cause de cette effusion incessante d’émotions qu’elle arrivait si bien à les gérer. En revanche, quand l’énervement ou la colère montaient et s’accumulaient, l’explosion était telle qu’il ne valait mieux pas rester dans les parages. Essayant de garder encore un peu son calme, la jeune femme se planta droit devant la professeur de Défense contre les forces du mal. Elle n’était pas grande, comparé à elle, mais elle ne lui faisait pas peur.


Ce problème, dont tu parles si bien, est mon frère. MON frère. C’est normal pour une sœur de rendre visite à son frère. J’étais censé le retrouver ici. Or j’arrive, il n’est pas là, tout est retourné dans cette maison et la seule personne sur laquelle je tombe, c’est toi.

Sache qu’il ne m’a pas non plus précisé que tu serais là, ni qu’il te connaissait. Encore moins qu’il te connaissait si bien, au point que vous vous retrouviez dans un endroit loin de l’Angleterre. Clairement, j’étais loin d’imaginer ça ou même quoi que ce soit. Tu crois que tu n’as aucun compte à me rendre ? Peut-être. Je n’en ai pas non plus à te rendre, dans ce cas. Ce n’est pas parce que tu imposes ta froideur et ta façon d’être à tout le monde que tu vas me l’imposer à moi. Je n’ai pas peur et honnêtement, je m’en fiche.

Alors qu’elle terminait de parler, elle observait sa collègue qui pénétra soudainement dans le salon et se dirigea vers un grand secrétaire qu’elle entreprit d’ouvrir, sans doute pour chercher quelque chose qui devait se trouver là. Les feuillets présents dans le meuble volèrent à terre, ne n’ayant visiblement aucune utilité aux yeux de Catherine. Eleanor soupira en comprenant que Catherine cherchait un document qui renfermait sans aucun doute possible des informations confidentielles.

Si c'est un document important que tu cherches, tu ne le trouveras pas là, tu perds ton temps. Elliott n’a jamais été stupide au point de cacher un document dans un secrétaire au milieu d’autres documents. Si tu me considérais comme ton alliée plutôt que comme ton ennemie ou comme une personne qui te gêne ou qui ne devrait pas être là, tu gagnerais un temps précieux. Nous gagnerions un temps précieux.

Elle marqua un instant de pause avant de reprendre.

Je ne sais pas si je peux ou si je dois te faire confiance. Je ne suis pas sûr d’avoir le choix, à ce stade. Mais je connais mon frère et je sais où il cache ce qu’il ne veut pas que quiconque trouve, peu importe où il se trouve sur Terre. Alors si tu cherches effectivement quelque chose, laisse-moi t’aider. Mais ne fais pas l'erreur de m'écarter.

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Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 04/11/2024 à 02:35:09 - Modifié : 04/11/2024 à 03:38:42

En train de chercher la lettre qui allait l'aider à retrouver Elliott, Catherine entendait et comprenait Eleanore. Elle comprenait que la jeune femme ait autant de question. Qu'elle ait une idée toute faite sur la présence de la professeure en ces lieux. Elle avait malheureusement tout faux.

Arrêtant subitement sa recherche dans le secrétaire, la brune se redressa et alla fouiller dans la bibliothèque, à la recherche d'une feuille quelconque qui dépasserait d'un livre, mais rien pour le moment.


CATHERINE : Tu sais pourquoi il ne t'a pas prévenu de ma présence ? dit-elle en se retournant vers la blonde. Parce qu'il ne savait pas que j'étais là. Je le surveille depuis des semaines. Oui, on a pris un ou deux café, mais au point que je sois digne d'un passage dans une lettre à sa soeur ? Non. Et tu veux que je te dise... je ne suis pas certaine que tu connaisses vraiment ton frère.

Elle l'avait dit, tout bonnement. Les traits tirés par le manque de sommeil. Les sourcils froncés à la recherche du moindre indice qui pourrait l'amener à trouver Elliott, une quelconque information sur une autre faction du monde magique. Reprenant sa recherche, la Spinnet changea de stratégie. Elle tenta de réfléchir comme le ferait Elliott Van Green. Où pouvait-il cacher des informations secrètes ? Passant à côté d'Eleanore, la Québécoise s'arrêta. Elle avait la solution... Enfin. Eleanore lui donna l'idée.

Elle s'approcha de la blonde avec détermination et la poussa contre le mur. Elle ne lui faisait pas peur, elle allait voir. Catherine porta sa baguette juste en dessous du menton d'Eleanore, son visage s'approchant d'assez près que la Van Green pouvait voir que le vert de ses yeux et sentir son souffle chaud contre ses joues.


CATHERINE : Tu veux te montrer utile ? Alors dis-moi où ton frère cache ses documents les plus précieux...

Accentuant la pression sur le corps de la Directrice de Gryffondor, la baguette enfoncé dans la peau du cou de cette dernière, Catherine espérait que cela ait l'effet escompté.

CATHERINE : PARLE !

Ce fut à ce moment qu'un bruit se fit entendre derrière le bâtiment. Les Aurors ? Les Russes ? La professeure ne pouvait prendre de risque. Elle relâcha la Van Green, attrapa la main de cette dernière et la tira à sa suite, dans l'escalier, pour aller se cacher dans l'une des nombreuses pièces.


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Gryffondor
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Blondie
Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 22/11/2024 à 21:52:03 - Modifié : 22/11/2024 à 21:52:38

Catherine s’arrêta soudainement de chercher et se tourna brusquement vers Eleanor pour lui lâcher ce qu’elle semblait retenir parce qu’elle pensait certainement que cela ferait du mal à sa collègue ou du moins, que cela lui ouvrirait les yeux. Mais il n’en fut rien, car Catherine ne lui avait encore rien dit qu’elle ne sache pas déjà.

Je n’ai pas envisagé qu’il parle de toi dans une lette parce que tu en aurais été digne, mais plutôt pour me dire faire attention, ou pour m’informer qu’un élément viendrait perturber ma visite ainsi que le temps que je pourrais passer avec lui. Pas parce que tu aurais forcément de l’intérêt. Ce n’est pas la première fois qu’il l’aurait fait, c’est déjà arrivé par le passé.

Quant au fait de ne pas le connaître… C’est là que tu te trompes. En revanche, s’il y a une chose que je ne sais effectivement pas, c’est la nature de ses activités. Mais j’ai toujours su qu’il ne me dirait rien à ce sujet et il m’a fait promettre de ne pas lui demander quoi que ce soit, même si sa vie était en danger. Chacun de nous a toujours eu besoin de poser ses limites et c’est pour cette raison que j’ai accepté de rester en retrait par rapport à ses activités. En contrepartie, il y a des choses à mon sujet qu’il ne sait pas non plus et pour lesquelles il ne me posera jamais de question. Mais pour tout le reste… Je le connais mieux que personne.

Elle n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit qu’elle se retrouva plaquée au mur par Catherine, cette dernière la menaçant à l’aide de sa baguette, pointée juste en-dessous de son menton. Avec son petit corps, Eleanor ne pouvait pas rivaliser face à son adversaire, qui était beaucoup plus grande et beaucoup plus forte qu’elle. Mais Eleanor ne lâcha rien et fixa Catherine dans le blanc des yeux. Elle ne cèderait pas à la menace et encore moins lorsqu’il s’agissait de son frère. En outre, elle avait appris à rester maître de ses émotions, surtout dans un cas où sa vie était potentiellement menacée. Si Catherine était décidée à retrouver son frère, elle ne lui ferait pas de mal. C’était du moins ce qu’Eleanor espérait du fond du cœur et dans un cas comme celui-ci, c’était son optimisme légendaire qui prenait le dessus.

Catherine était déterminée, mais sans doute tout autant que son interlocutrice. A ce rythme-là, ni l’une ni l’autre n’obtiendrait ce qu’elles souhaitaient. Catherine la somma de parler, comme si sa vie en dépendait. Il y avait un côté très drôle à la voir chercher partout au milieu des affaires, comme s’il avait été question de retrouver le papier d’une carte au trésor dessiné puis caché par un enfant. Eliott était trop intelligent pour se retrouver dans une telle situation. Après une longue hésitation, Eleanor finit par soupirer puis par se décider à parler.


Ne me sous-estime pas, s’il te plaît. Quand tu auras trouvé ce que tu cherches, que tu ne pourras trouver que grâce à moi, je veux voir ce qu’il y est écrit et je ne te laisserai pas poursuivre seule. J’attends des explications et tu vas me les donner. Si tu ne veux pas tout me dire, si tu ne peux pas tout me dire, soit. Mais je veux comprendre un minimum. Je respecterai aussi en partie la promesse que j’ai faite à mon frère. En partie car il ne m’a jamais demandé d’abandonner s’il lui arrivait quoi que ce soit. Je n’ai plus à faire mes preuves aujourd’hui et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour le retrouver. Que tu le veuilles ou non.

Elle espérait que Catherine ne ferait pas usage de sa baguette ni ne la repousserait, car elle ne souhaitait en aucun cas devenir cette personne qu’elle ne voulait pas être, pour parvenir à ses fins.

Quand Eliott et moi étions enfants, nous avions un système pour nous communiquer des messages ou des objets quand nous ne pouvions pas nous voir physiquement. Nous étions très proches et nous avions toujours peur qu’il arrive quelque chose à l’autre. Malgré notre écart d’âge, les gens pensaient parfois que l’on était jumeaux, parce que nous nous comportions comme tels. C’est pourquoi il est le seul à savoir où je cache ce qui ne doit pas être trouvé. Et inversement, je suis la seule à savoir. Pour le cas où. Pour le cas où une situation comme celle-ci se produirait. Maintenant, suis-moi, il faut qu'on...

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’un grand bruit se fit entendre non loin de là. Catherine l’avait entendu elle aussi. Il ne pouvait s’agir que d’individus qui tentaient de pénétrer dans la demeure. Eleanor songea un instant que rien de tout ça ne finirait bien. Qui étaient ces personnes que l’on entendait de l’autre côté du mur ? Combien étaient-elles ? D’autres personnes étaient-elles encore impliquées ? Avaient-elles un rapport avec sa disparition ? Etaient-elles dangereuses ? Ces questions n’auraient sans doute pas de réponse. Du moins pas de façon immédiate.

Elle fut tirée de ses pensées par le relâchement qu’opéra Catherine sur son corps, avant de la saisir par la main et de l’entrainer hors du salon en direction de l’étage. Elle ne se fit pas prier pour la suivre, leur survie en dépendant sans aucun doute. Prenant la direction de la deuxième pièce sur la droite, à l’étage, les deux femmes s’engouffrèrent dans ce qui semblait être une chambre. Eleanor referma la porte derrière elle et la bloqua à l’aide d’un sort de verrouillage. Cela ne retiendrait pas longtemps les assaillants, mais cela les ralentirait. Catherine semblait chercher un endroit particulier où se cacher, mais il n’y avait pas le temps de réfléchir.


Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? On reste là ou on se tire ? Je ne pense pas qu’ils trouvent ce que tu cherches, alors est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux revenir plus tard ?

Elle ne savait pas ce que la grande brune avait prévu pour la suite. Fuir ? Rester et se battre ? Confronter l’ennemi, si tant est qu’il s’agissait bien de l’ennemi ? L’ennemi ne pouvait-il pas être Catherine, finalement ? Elle savait en revanche qu’elle ne la laisserait pas lui filer entre les doigts. Elle était désormais trop engagée pour revenir en arrière.

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Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 24/11/2024 à 22:43:42

Après avoir tiré Eleanor à sa suite vers l'étage, pour s'éloigner le plus possible des inconnus du rez-de-chaussée, Catherine devait se rendre à l'évidence. Elle ne pouvait pas rester là et la Directrice de maison non plus. Car sa vie aussi était en jeu. Aussi surprenant que cela pouvait être, les personnes qui venaient d'entrer dans la demeure ne feraient pas de quartier. Que l'on soit ou non sympathisant d'un quelconque groupe. Était-ce aussi la stratégie de l'Organisation ? Pas toujours. Il était toujours possible de trouver une utilité quelconque à une personne. Qu'elle soit pour ou contre. Puis justement, la question vint à l'esprit de la Spinnet. Qu'allait-elle faire de la Van Green ? La laisser aux mains des sanguinaires qui fouillaient certainement l'endroit et qui allaient les trouver d'un moment à un autre ? Ou terminer le travail avant qu'ils le fassent ? Ou encore, l'amener avec elle...

La Gryffondor avait dû voir le regard de la Québécoise la toiser, car LA question fut posée. Elles faisaient quoi maintenant ? La brune observait la pièce dans laquelle elles étaient et il n'y avait aucune issue possible. Elles ne pouvaient pas se cacher dans une armoire, c'était beaucoup trop évident. Ni sous le lit. Elles allaient terminer aux mains des personnes qui justement, prenaient l'escalier.


CATHERINE : On a pas d'autre choix... Prends ma main.

Sans attendre qu'Eleanor se décide, Catherine attrapa la main de la blond et transplana sans grande difficulté. Juste au moment où la porte qu'avait sécurisé la Directrice de maison s'ouvrait. Dans un grand craquement, les deux femmes se volatilisèrent. Pour le meilleur et pour le pire. Ce qui ne sauraient tarder.

Car quand le second craquement se fit entendre, les deux femmes se retrouvaient dans un bâtiment aux allures de cabane de chasse. Tout était terne. Du bois partout. Du bois ternis par le temps et la suie provoqué par l'utilisation d'un poêle à bois qui trônait dans le coin de l'unique pièce. Un vieux canapé était installé tout près. Une table avec deux bancs se trouvait de l'autre côté. Les fenêtres, qui se comptait au nombre de deux, étaient caché par d'épais rideaux d'un tissu aussi terne que le reste de l'endroit. Ceux-ci cachaient justement le paysage de l'autre côté de la fenêtre. Paysage qui se trouvait déjà dans la pénombre.

Le froid se faisait également sentir. La porte d'entrée n'était aucunement coupe-froid. C'était une banale porte de planche, avec un espace en haut et en bas. On pouvait sentir le froid sur les chevilles. Pourquoi Catherine les avait fait transplaner dans cet endroit pourri ? Parce que c'était l'endroit le plus sûre et où elles auraient des chances de trouver le frère de la Van Green. En espérant qu'il soit toujours vivant.


CATHERINE : Bienvenue en Sibérie... J'espère que le froid ne te fait pas peur.


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Blondie
Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 25/11/2024 à 21:38:03

Le sort jeté sur la porte par la directrice de maison ne permis par aux deux femmes d’être en sécurité bien longtemps. A nouveau, Catherine attrapa la main d’Eleanor et, en l’espace d’un instant, la pièce aux murs blancs et peu décorés autour d’elles disparut pour laisser place à une plus grande pièce, toute faite de bois. Le changement de décor était pour le moins radical. Puisqu’elle n’avait pas su à quoi s’attendre, la blonde regarda tout autour d’elle. Le danger n’était plus présent, elle pouvait le sentir, mais elle était toujours en territoire inconnu. Quel était cet endroit ? Où se trouvaient-elles ? Il s’agissait forcément d’un endroit connu de Catherine, sans quoi elles n’auraient pu atterrir ici.

Autour d’elles se trouvaient un vieux canapé, un vieux poêle à bois éteint, une table entourée de deux bancs. Rien d’autre n’habillait la pièce, si ce n’est de vieux rideaux accrochés aux fenêtres, masquant la lumière qui ne pouvait entrer que par ces deux fenêtres mais qui, en raison de l’obscurité qui semblait régner à l’extérieur, ne parvenait pas jusqu’à elles. Pourquoi faisait-il si sombre alors que quelques instants plus tôt, il faisait encore grand jour dans la capitale belge. Trop de questions, aucune réponse pour le moment. Catherine finit par briser le silence en annonçant qu’elles se trouvaient désormais en Sibérie. Eleanor étouffa un léger cri et se tourna subrepticement vers sa collègue.

Catherine ne l’aurait sans doute pas emmenée en Sibérie sans avoir une bonne raison de le faire. Mais entre s’en douter et savoir ce qu’il en était réellement, il y avait un fossé qui n’avait pas encore été comblé. La blonde sortit de ses gonds, énervée, à cran et surtout un peu déboussolée.


« Mais qu'est-ce qui t'a pris de nous emmener en Sibérie ? EN SIBERIE, BON DIEU ? On aurait pu aller quelques rues plus loin, rester dans le pays, les observer de loin, je sais pas moi ! Mais transplaner à l’autre bout de la planète, là où les températures sont plus proches de nous faire mourir de froid que de nous faire mourir de chaud ? A quel moment est-ce que ça t'a traversé la tête que c'était la bonne chose à faire ? Et si tu attends de moi que je te réchauffe si jamais tu as froid, n’y compte même pas »

Il faisait un froid de canard dans cette cabane et les deux jeunes femmes, vêtues des vêtements qu’elles portaient à Bruxelles, n’étaient pas en capacité à supporter un tel froid plus longtemps. Il faudrait donc songer à se réchauffer d’ici peu. Eleanor connaissait l’affection de Catherine pour la gent féminine, mais le sous-entendre et la rembarrer de cette façon, dans une telle situation était un coup bas de sa part, d’autant qu’elle savait que la professeur de DCFM ne l’avait pas amenée là dans ce but et qu’elle n’avait fait aucun mouvement en ce sens.

Mais ses nerfs commençaient à lâcher et la journée n’était visiblement pas sur le point de se terminer. Il leur restait beaucoup à faire et, surtout, un tas de choses devaient encore être évoquées avant de songer à dormir. Le moment n’était définitivement pas le meilleur pour avoir une telle conversation. Eleanor soupira. Si elles étaient ici toutes les deux, c’est qu’elles étaient un minimum en sécurité et qu’elle pouvait enfin se radoucir. La colère commença doucement à redescendre.


« C’est juste que… A aucun moment je n’ai pensé que cette journée prendrait cette tournure-là. Je n’avais rien prévu de tout ça et voilà qu’on se retrouve au milieu de la Sibérie, dans une vieille cabane même pas chauffée, sans savoir où se trouve mon frère. Je suis fatiguée, il fait froid, on ne va pas tarder à avoir faim et il va falloir qu’on parle. Toutes les conditions sont réunies pour qu’on passe une bonne soirée, n’est-ce pas ? »

Elle avait lancé ça à l’intention de Catherine avec un ton très sarcastique, preuve que malgré l’apparente sécurité du lieu, il y avait encore du chemin à faire avant que toutes les tensions soient apaisées.

« Et je suis là à râler alors que tu viens probablement de nous sauver la vie »

Elle n’en revenait pas d’avoir dit ça. Cela lui paraissait quelque peu surréaliste. Admettre qu’elle avait eu besoin qu’on la sauve, c’était peut-être un peu trop pour elle. Malgré sa douceur, son empathie et son grand calme, elle savait gérer. Normalement, elle aurait dû pouvoir gérer seule. Mais il faut dire que Catherine ne lui en n’a pas non plus réellement laissé l’occasion. Par ce biais, elle acceptait de faire un pas vers la brune.

Puisqu’elles étaient bloquées ici pour un bon moment, Eleanor décida d’aller s’asseoir dans le canapé, au fond duquel elle se laissa tomber. Toutes les émotions pouvaient enfin redescendre et ces dernières accentuèrent le froid qui s’était emparé d’elle. Sa baguette toujours en main, elle visa le poêle pour apporter un peu de chaleur à la pièce, puis se tourna vers Catherine, attendant qu’elle prenne la suite.


Professeure
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Poudlard
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Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 26/11/2024 à 02:28:19 - Modifié : 26/11/2024 à 03:42:25

À peine les deux femmes furent dans la cabane que Catherine tenta de détendre l'atmosphère en mentionnant l'endroit où elles avaient atterit. Ce qui ne semblait pas plaire, mais pas du tout à la Van Green. Après un petit cri de surprise ou d'effroi, la Directrice de Gryffondor laissa exploser sa colère, ce qui ne fit ni chaud, ni froid à la professeure qui resta planté devant la blonde, silencieuse, toisant cette dernière.

Ça ne faisait pas plus plaisir à l'ancienne aiglonne de se retrouver dans cette cabane. Dans SA cabane. Oui, avec l'argent de l'Organisation, elle avait acheter ce petit endroit loin des oreilles et regards indiscrets à un chasseur sibérien qui avait eu l'air bien heureux du prix offert. La Spinnet l'avait ensuite utilisé pour rencontrer Elliott lorsque ce dernier venait au réunion d'un groupe satellite anarchiste. Un jour ou deux après la fameuse réunion, le frère d'Eleanore venait lui raconter ce qui c'était dit, qui était présent et tout ce qui pouvait intéresser l'Organisation. C'était une chose risquée et l'homme connaissait les possibles conséquences. Donc, oui, la Sibérie était venu immédiatement à l'esprit de la Québécoise. D'un ton sec, mais calme, la Spinnet décida enfin de répondre à sa collègue qui avait enfin décidé de descendre d'un octave.


CATHERINE : Tu crois que j'aime encore plus avoir ta présence ici ? Et tu ne connais pas ces gens. Ton frère court un grave danger et toi, c'est ton petit confort de princesse qui t'importe ! dit-elle, levant le ton un peu plus. Je trouvais ton frère déjà idiot, mais toi... tu remportes la palme !

Se détournant de la jeune femme devant elle, Catherine vint se poster près d'une des fenêtres, poussant le rideau légèrement, pour tenter de voir si la tempête faisait rage et s'il y avait un quelconque mouvement, mais les seuls bruits audible dans ce vaste désert blanc provenait de la cabane. La professeure resta un instant, son regard émeraude perdu dans cet enfer blanc. Elle n'écoutait plus Eleanor. Elle entendit les raisons qui expliquaient son emportement, mais la brune n'en avait que faire. Elles allaient être prise dans cet endroit. Si ce n'était pas pendant des heures, ce serait pendant des jours. La Spinnet allait devoir supporter tout ce temps là, la Van Green.

Ce n'est que lorsque la blonde s'installa sur le canapé et alluma un feu dans le poêle que Catherine bougea à son tour. Elle se dirigea vers un placard dissimulé dans l'un des murs et elle en sortie quelques couvertures, des chaussettes chaudes et des chouba, des sorte de manteaux de fourrure pour contrer le froid sibérien. Arrivant derrière Eleanor, Catherine déposa un exemplaire de chaque élément sur le canapé, avant de prendre la parole, d'une voix posée.


CATHERINE : Enfile tout ça. Ça va t'aider à affronter le froid pour la nuit...

Sans plus, la Spinnet se détourna et alla s'asseoir sur l'un des bancs, silencieuse. C'était mieux ainsi, pour le moment. La Directrice de Gryffondor devait avoir mille et une questions et Catherine n'avait peut-être pas toutes les réponses. Restant loin du feu, dans la pénombre, elle pencha la tête et se mit à réfléchir à la suite. Qui s'annonçait difficile. Si la tempête se levait, elles avaient assez de nourriture pour tenir une journée. Pas plus. Jamais l'ancienne aiglonne n'était resté plus longtemps. Catherine ne pouvait pas se montrer dans les grands centres de la Russie. Retourner à Bruxelles serait suicidaire. Elle ne pouvait pas non plus retourner à Poudlard en laissant Elliott se débrouiller. Elle devait rester là, pour essayer de le retrouver et l'aider, si c'était possible. Se raclant la gorge, pour attirer l'attention de la Gryffondor, la voix de Catherine emplit la pièce.

CATHERINE : Je suis désolée, de t'avoir traité d'idiote... Et de t'avoir amené ici, mais c'était notre seule chance. Pour toi et moi, mais nous sommes aussi la seule chance pour ton frère.

La Spinnet ne voulait pas être défaitiste, mais elle était réaliste. Les Russes étaient bien préparé. Ils pouvaient trouver n'importe qui, n'importe quand et la professeure craignait qu'ils aient déjà mis la main sur Elliott.

Directrice de maison
Serveuse
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Gryffondor
Adulte
PJS de
Blondie
Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 27/11/2024 à 00:21:04 - Modifié : 27/11/2024 à 00:27:58

Catherine avait raison sur un point. Elle ne connaissait pas ces gens. Elle ne savait pas à quel groupe ils appartenaient, ni ce que son frère avait à faire avec eux. Et faire des suppositions ne l’avancerait à rien. Mais l’insulter en pensant qu’elle a besoin d’un confort de princesse ? C’était réellement gonflé de sa part.

« Tu penses sérieusement que j’ai besoin d’un confort de princesse et que c’est ce que je recherche ? Alors là, tu ne me connais réellement pas, Catherine… Demander un peu de chaleur et de quoi ne pas mourir de faim, simplement pour assurer ma survie, NOTRE survie, je pense que c’est simplement le minimum.

Parce que si toi ou moi ne survivons pas, nous ne pourrons pas retrouver Eliott. C’est aussi simple que ça. Mais clairement oui, je suis la pire idiote que tu as dû rencontrer dans ta vie, et je n’ai jamais été aussi idiote qu'au moment de t’écouter ou de te suivre jusqu’ici. »

Un silence suivit les paroles de la jeune femme blonde. Catherine ne semblait même plus l’écouter. Mais elle pouvait le comprendre, après ce qu’elles venaient de traverser. Ce n’était sans doute pas grand-chose pour sa collègue, qui visiblement en avait déjà vécu d’autres, mais la situation les éprouvait toutes les deux. Le temps au dehors ne ferait rien pour apaiser les choses entre elles, ni pour les aider à avancer dans leurs recherches.

Une fois le poêle allumé, la chaleur se fit doucement sentir dans la pièce, même s’il faudrait sans doute un bon moment avant qu’il ne fasse réellement bon et qu’elles puissent supporter le froid, vêtues de la sorte. Mais Catherine s’approcha de la blonde peu de temps après, tenant dans ses bras des vêtements et des couvertures, qu’elle lui tendit. Elle l’avait vue s’éloigner d’elle, mais elle n’avait pas pensé un seul instant que si elle était allée ouvrir les placards, ce serait pour aller chercher de la nourriture ou de quoi survivre au froid ambiant. C’était pourtant logique, mais il semblait que toute logique avait quitté le cerveau de la jolie blonde en cet instant. Catherine devait avoir de quoi tenir si cette demeure lui appartenait. Et bien qu’elle ne la connaisse pas aussi bien qu’elle l’aurait souhaité, elle doutait que Catherine l’aurait laissée mourir de faim ou de froid. Pas trop longtemps, en tout cas.

Alors quand elle s’approcha d’elle pour lui tendre les vêtements et qu’elle lui intima posément de les enfiler pour ne pas avoir froid cette nuit, Eleanor fut agréablement surprise. Peut-être allaient-elles pouvoir enfin discuter calmement, sans crier, sans se taper dessus et sans se coller contre un mur.


« Merci. »

Ce seul mot fut tout ce qu’elle put prononcer. Rien d’autre ne put franchir la barrière de ses lèvres, mais ce mot était empli de toute l’émotion qu’elle contenait en elle et de tout ce qu’elle n’était actuellement pas en capacité d’exprimer. Cela suffisait. Eleanor fut toutefois encore plus surprise lorsque Catherine reprit la parole, au bout de ce qui semblait avoir duré une éternité, dans le silence pesant dans la pièce, pour s’excuser auprès d’elle.

Ses paroles étaient sincères, mais également teintées d’une certaine forme de désespoir. Elle était consciente, au vu de ce qui venait de se passer, que plus rien ne serait comme avant. Qu’Eliott, peu importe où il se trouvait, n’était peut-être plus en vie. Ou qu’il l’était, mais qu’il était également en danger. Et surtout que, dorénavant, elle était également impliquée, même de façon minime. Mais si Catherine semblait désespérée, c’est que la situation l’était sans aucun doute. Parce que, comme venait de le dire Catherine, elles étaient la seule chance d’Eliott.

Eleanor n’avait pas perdu un instant pour enfiler les vêtements chauds et pour placer la couverture autour de ses épaules. Son corps la remerciait intérieurement et elle sentait ses membres se détendre au contact de la chaleur naissante. C’était tout ce dont elle avait besoin pour le moment. Ça, ainsi que des explications. N’y tenant plus, elle finit par se tourner vers la professeur, qui tenait manifestement à garder une certaines distance entre elles, puisqu’elle s’était installée loin du feu, sur l’un des bancs jouxtant la table.


« Ne t’inquiète pas. On a parlé toutes les deux sous le coup de la colère, de la fatigue et de l’énervement. Je suis désolée, moi aussi. On est toutes les deux à cran et tout cela ne nous aide pas. Si tu veux te reposer un peu avant que l’on parle, ou prendre un moment pour toi, je ne t’en voudrai pas. Je t’ai imposé ma présence et j’en suis désolée. Si c’était à refaire, je ne changerais rien à ça. Maintenant, j’ai besoin d’explications. Tout ce que tu pourras me donner. Je pense bien que tu ne sais pas tout ou que tu ne pourras pas répondre à toutes mes interrogations, mais j’ai besoin de comprendre et pas seulement pour lui. Mais pour pouvoir t’aider du mieux que je peux. S’il te plaît. »

Elle avait ajouté ces derniers mots comme s’ils pouvaient avoir un quelconque effet à l’égard de l’aiglonne. Comme s’ils étaient le dernier rempart la séparant de la vérité. Mais aussi parce qu’elle souhaitait sincèrement que Catherine s’adresse à elle comme à une égale et pas simplement comme à une étrangère. Cela signifiait qu’elles allaient devoir se faire confiance mutuellement et qu’Eleanor allait également devoir lui confier certaines choses, si elle le lui demandait.

Professeure
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Poudlard
Adulte
Titre : Re : Filature à l'anglaise
Créé : 27/11/2024 à 03:29:43

Rare était les fois où Catherine se sentait réellement désolée. Souvent, elle disait l'être, mais c'était plus pour une question d'apparence. Pourtant, a cet instant, elle était sincère. Si elle avait pu éviter tout cela à la Van Green, elle l'aurait fait, mais cette dernière était arrivée au mauvais endroit, au mauvais moment. Puis, de fil en aiguille, c'était retrouvé là, dans la cabane en Sibérie. Dans une tempête qui semblait peu à peu s'installer.

Le froid fouettant les chevilles de la professeure, cette dernière resta néanmoins sur le banc, loin du poêle. Loin d'Eleanor. Elle ne pouvait pas se résoudre à s'approcher. En fait, la Spinnet ne savait pas comment agir. Les interactions avec les autres n'étaient pas tellement sa force. Quand elle devait se défendre, défendre l'Organisation, travailler, ça, elle savait faire. Mais les interactions humaines, sans contre-partie ou sans réelle raison derrière était un peu plus compliqué. De toute façon, tout ce qu'elle touchait, virait en drame. Leur présence dans cet enfer blanc en était la preuve de plus.

Restant attentive à tous les bruits, les éclats de lumière, les flammes qui projetaient des ombres ici et là, Catherine écoutait sans dire un mot les paroles d'Eleanor. Elle avait le droit de savoir. De savoir une petite part de la vérité. Car vraisemblablement, la Spinnet c'était à nouveau plantée et Camille n'allait pas apprécier. Surtout si la Québécoise se retrouvait une nouvelle fois avec du sang sur les mains. Sans même regarder la Directrice de Gryffondor, fixant un point invisible, la brune brisa le court silence qui s'était installé.


CATHERINE : Ton frère se retrouve dans cette situation à cause de moi... Je l'ai approché, il y a huit mois, pour qu'il devienne mon informateur. Parce que je savais qui il était, dans quelles activités il était impliqué et... que tu étais sa soeur. Tu étais, jusqu'à aujourd'hui, mon moyen de pression, dit-elle en tournant la tête vers la Van Green, posant son regard émeraude sur elle. Et il s'est fait griller.

Le mot était faible. Le groupe satellite lui en voulait à mort et Catherine venait tout juste de l'apprendre. C'était pour cette raison qu'elle se trouvait à Bruxelles, il y avait quelques heures. Elle voulait annoncer à Eliott que les plans avaient changé et qu'elle allait l'aider à se cacher, mais trop tard. La personne qu'il devait le rencontrer au parc avait dû lui passer un message, implicitement.

CATHERINE : Mais les personnes que ton frère à... trahis ne sont pas des enfants de cœurs. Ils ont, je crois, déjà mis la main sur Eliott. Ou ils sont sur le point de le faire. Il était, apparemment, surveillé. Vu la vitesse à laquelle ils sont apparu quand nous étions là, toutes les deux.

Enfilant la chouba et en mettant la couverture sur ses épaules, Catherine laissa les chaussettes sur la table. Comme si elle n'osait pas se commettre devant la blonde ou, comme si elle s'infligeait une punition pour son erreur. C'était peu cher payé pour une possible mort.

CATHERINE : C'est tout ce que je peux te dire, pour le moment. Détournant son regard de la femme, la Spinnet se mit à fixer la porte, le dos bien droit. Tu devrais dormir... je vais monter la garde et m'occuper du feu, le moment venu.

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