Les abysses de l'esprit - Reste du monde - Le Grand Escalier

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Les abysses de l'esprit
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6e année

Titre : Les abysses de l'esprit
Créé : 12/03/2024 à 16:38:11

L'hôtel privé de la famille Abbott étincelait de splendeur à l'occasion de la réunion annuelle entre les familles les plus éminentes de Grande-Bretagne et d'Écosse. Les hôtes se dressaient avec fierté au centre du somptueux salon de réception, où de lourds lustres de cristal pendaient majestueusement du plafond, diffusant une lumière chatoyante dans toute la pièce. Un pianiste habile enchantait les convives avec un répertoire varié, remplissant l'atmosphère de mélodies enchanteresses.

Dans un coin de la salle, un buffet somptueux de boissons raffinées et de mets exquis était dressé avec élégance. Des coupes de champagne scintillaient comme des joyaux, tandis que des carafes de vins millésimés promettaient des délices gustatifs inégalés. Les mets délicats étaient présentés avec un souci méticuleux du détail : des plateaux de fruits de mer frais, des huîtres délicatement disposées sur des lits de glace scintillante, des tranches de saumon fumé artistiquement agencées, et des petits fours aux saveurs exquises.

Les pâtisseries, véritables œuvres d'art culinaire, étaient disposées avec grâce sur des présentoirs argentés. Des macarons colorés et délicieusement croquants rivalisaient avec des éclairs garnis de crème onctueuse, tandis que des petits gâteaux aux fruits étaient ornés de délicats motifs en sucre. Les convives étaient transportés dans un monde de délices gastronomiques, où chaque bouchée était une expérience sensorielle inoubliable.

Des serveurs impeccables, vêtus d'uniformes trois pièces élégants, naviguaient avec grâce à travers la foule, veillant à ce que chaque verre soit toujours plein et que chaque convive soit comblé de toutes les attentions. C'était une soirée où le luxe et le raffinement étaient à l'honneur, où chaque détail avait été soigneusement orchestré pour offrir une expérience inoubliable à tous ceux qui avaient le privilège d'y participer.

Comme chaque année, Sixtine assistait à cette réception avec une réticence évidente. Assise sur une causeuse, elle observait avec un soupir ses parents évoluer avec grâce dans la vaste pièce. Ses longs cheveux bruns encadraient son visage alors qu'elle portait une robe de cocktail sur mesure, d'un élégant crème, mettant en valeur sa silhouette élancée. Ses chaussures à talons, bien que ravissantes, lui semblaient oppressantes, et elle rêvait secrètement de les retirer.

Parmi les jeunes gens de son âge présents, aucun n'avait l'importance de Keith, dont l'absence pesait lourdement sur Sixtine. Si seulement il avait été là, la soirée aurait pris une tout autre tournure. Avec une moue d'ennui, elle porta à ses lèvres un verre en cristal contenant du jus de fruit, laissant son regard errer sur les convives avec une indifférence voilée.

Se redressant avec détermination, elle déposa son verre sur le premier plateau qu'un serveur lui présentait et s'approcha discrètement d'une porte, décidée à s'esquiver de la foule d'une manière ou d'une autre. Pour son plus grand plaisir, elle découvrit une bibliothèque derrière la porte, où elle pourrait enfin trouver un moment de tranquillité loin de l'agitation de la réception.

RPG entre Athéa Liveland et Sixtine St.James.
Pas d'intervention souhaitée.

@Altehir Nagini

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4e année

Titre : Re : Les abysses de l'esprit
Créé : 12/03/2024 à 20:11:36

- S'il te plaît Lukas, accompagne moi. Tu sais que je déteste ces soirées, encore plus quand mère est présente.

Les jambes balançant dans le vide, Athéa fixait son meilleur amis dans les yeux, attendant qu'il cède à sa requête. Elle savait qu'il accepterait, ce n'était qu'une question de temps. Et ça ne manqua pas, seulement quelques secondes passèrent avant que le jeune homme ne s'avou vaincus et hoche la tête, signifiant son accord. Satisfaite, la Liveland laissa un sourire éclatant prendre place sur son visage, ce qui ne lui arrivait pas souvent. Mais avec lui, tout était différent. Se relevant prestement, elle apposa un baiser sur la joue de son amis, et fila en direction du manoir des Liveland.

~ ~

Observant son reflet dans le miroir, Athéa était plus que ravie de sa tenue. Légèrement osé pour l'occasion, elle savait qu'elle attirerait l'attention. Bien qu'en réalité, elle ne souhaitait attirer l'attention que d'une seule personne. Proches du corps, sa robe verte émeraude épousait parfaitement son corps athlétique. Si son décoller était pour le moins raisonnable, son dos dénué de tout tissus et la fente sur le côté flirtait dangereusement avec l'indécence pour une Sang-pure de son âge. Ses longs cheveux coiffée presque négligemment en un chignon destructurée ainsi que des talons de taille raisonnable venait compléter son allure. Habiller comme ça, la troisième œil était certaine de faire criser sa génitrice, et cela plus que tout le reste lui faisait plaisir. D'autant plus qu'elle ne pourrait rien faire entouré de tans de monde. Si en plus elle pouvait retenir l'attention de Lukas, elle avait tout gagné. En parlant de lui, il venait de transplaner dans sa chambre, juste dans son dos. Elle sentait son souffle dans sa nuque, et cela l'a déstabilisa quelques instants avant qu'elle ne se reprenne.

- Tu es magnifique Téa.

Détaillant minutieusement le jeune homme, la quatrième année lui rendit son compliment, presque de manière désinvolte pour ne pas laisser passer ses sentiments. Souhaitant mettre fin à cet échange qui devenait presque gênant, elle aggripa rapidement le bras du garçon et l'invita à transplaner de nouveau. Plus âgé de quelques années, ce dernier avait obtenus son permis sans grand difficulté et transplanait régulièrement en présence de la verte et argent. Aujourd’hui ne faisait pas exception.

Lorsqu'ils furent arrivés, la Liveland s'empressa de remettre de l'ordre dans ses vêtements. Une fois chose faite, elle s'avança pour franchire les portes de l'hôtel privé de la famille Abbott au bras de son cavalier. Le lieu était magnifique, elle devait le reconnaître. Mais ce n'était qu'une énième réception barrante à laquelle elle se devait d'assister. Et si au début tout se passait plutôt bien, plus le temps passait et plus les choses se dégradait. Dans un premier temps, la Serpentard avait aperçu sa génitrice, et son humeur s'était largement dégrader. Mais ce n'était rien en comparaison du moment ou elle avait réalisé que son meilleur amis l'avait lâchement abandonné pour aller draguer une autre sous ses yeux.

Folle de rage, et surment de jalousie, elle avait croisé ses bras et fusillait clairement les deux tourtereaux. Mais ne pouvant supporter se spectacle plus longtemps, elle avait voler une bouteille de champagne, pour ensuite bousculer violemment la fille qui prenait sa place. Se dirigeant dans un couloir désert, elle ne s'attendait pas non plus à ce qu'on l'arrête. Soupirant de frustration, elle tira sur son bras pour que Lukas l'a lâche, puis s'exclama rageuse.

- Lache moi. Je t'invite, et tu n'es même pas capable de passé une seule soirée avec moi. J'en ai plus que marre Lukas. Retourne auprès d'elle, je ne veux plus te voir pour l'instant.

Ne lui lui laissant même pas le temps de répondre, la Liveland attrapa la poignée de la porte la plus proche et s'engouffra rapidement dans la pièce en lui claquant au nez. Relâchant ses muscles tendue, elle s'adossa contre le mur pour reprendre contenance. Passé quelques minutes, elle se redressa finalement pour apporter la bouteille de champagne qu'elle tenais encore à ses lèvres. C'est à se moment que ses sens se remirent en alerte pour lui indiquer qu'elle n'était pas vraiment seule. Cherchant du regard la présence qu'elle savait proche, Athéa tomba bien vite sur un visage familier. Soulevant son bras, et par la même occasion sa bouteille, la Serpentard plaqua un sourire en coin de façade sur son visage.

- Bonsoir Sixtine. Je vois que tu t'amuse autant que moi.

TANGUY / KEITH / IZORA / DIANA / SIXTINE / CARTER / ANTHEA / AIDAN

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6e année

Titre : Re : Les abysses de l'esprit
Créé : 12/03/2024 à 23:11:55 - Modifié : 12/03/2024 à 23:12:19

Malgré la lourde porte de bois d'ébène, le son du piano et les bribes de discussions parvenaient encore à ses oreilles, mais au moins, dans cette pièce, la jeune fille était seule. S'adossant un instant à la porte, le temps d'observer les lieux, Sixtine se redressa et s'approcha d'un majestueux miroir sur pied afin de s'y observer. Sa robe de couleur crème était une véritable œuvre d'art, ornée de délicates dentelles qui semblaient danser à chaque mouvement. Le tissu fluide caressait ses courbes avec élégance, tandis que des fils d'argent parcouraient les contours, ajoutant une touche de raffinement à l'ensemble. Se détournant de son reflet, ses yeux scrutaient son environnement avec attention.

La pièce où elle se trouvait était une bibliothèque somptueusement décorée. Les étagères en chêne massif s'étendaient du sol au plafond, chargées de livres anciens aux reliures de cuir usées par le temps. Des tapis persans recouvraient le parquet de chêne, apportant chaleur et richesse à l'atmosphère. Des fauteuils en velours bordeaux étaient disposés çà et là, invitant à la lecture dans le confort le plus exquis.

Au centre de la pièce, trônait un imposant bureau en bois de noyer, orné de motifs sculptés à la main. Sur sa surface brillait une lampe à l'abat-jour de verre délicatement teinté, répandant une lueur douce et apaisante. Des parchemins anciens étaient soigneusement disposés sur le bureau, témoins d'un savoir accumulé au fil des siècles.

Les murs étaient ornés de tableaux majestueux, représentant des scènes de la mythologie grecque et des paysages enchanteurs. Chaque détail, chaque couleur semblait respirer la vie, transportant celui qui les contemplait dans un monde de beauté intemporelle.

Soudain, la porte claqua derrière elle, la faisant sursauter de surprise. Se retournant à la hâte, elle découvrit l'intrusion d'une autre invitée. Une jeune fille qu'elle connaissait puisqu'elles étaient toutes deux élèves de la même maison à Poudlard.

Athéa. Tu as l'air de t'amuser plus que moi, dit-elle en faisant un signe de la tête en direction de la bouteille de champagne. Qui est la personne que tu ne veux plus voir pour l'instant ?

Tout comme elle laissait filtrer la musique et les conversations, la porte avait aussi permis à Sixtine d'entendre les dernières paroles prononcées par Athéa. Sa curiosité aiguisée, elle comptait bien découvrir ce qui mettait sa camarade dans cet état.

@Altehir Nagini

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4e année

Titre : Re : Les abysses de l'esprit
Créé : 13/03/2024 à 17:43:03 - Modifié : 13/03/2024 à 18:48:45

Elle aurait vraiment préféré que cette conversation reste privée. Étaler ses sentiments de cette manière était une chose assez gênante, et d'autant plus quand des oreilles extérieurs en étaient témoins. Mais maintenant c'était trop tard, et Athéa ne pouvait pas faire comme s'il ne s'était rien passé. Avançant avec assurance dans la pièce, la jeune fille prit d'abord le temps d'observer son environnement. Une bibliothèque, elle n'aurait jamais pu imaginé tombé sur ce genre de pièce ici. Mais elle était ravie du calme que cela lui apportait. Même si ce n'était pas non plus l'endroit idéal pour boire jusqu'à en oublier ses peines. Néanmoins, ça ne l'empêcherait pas de continuer. Laissant ses doigts s'égarer sur les livres des étagères, la Liveland réfléchissait à sa réponse. Si d'instict une réplique acerbe lui était venue, elle laissa bien vite tomber cette idée. Non seulement Sixtine ne le méritait pas, mais en plus l'alcool ingurgité commençait déjà à faire effet et apaisait quelque peu son humeur.

Se dirigeant maintenant au centre de la pièce, Athéa pris appuie sur le bureau et a l'aide de sa main libre s'y asseya, les pieds dans le vide. Du haut de son perchoir, elle laissa ses jambes se balancer et détailla de haut en bas sa vis à vis. Ce n'était pas forcément très polie, mais la quatrième année avait pris depuis longtemps cette habitude. Et elle se fichait royalement des bonnes manières. De cette observation, le regard appréciateur de la Liveland se posa d'abord sur la robe de la Serpentard, qu'elle trouvait magnifique, puis remonta lentement jusqu'à son visage. Sur le sien, un sourire en coin était toujours présent. Loin d'être moqueur, il lui servait simplement à maintenir les apparences. C'était une jolie fille, elle devait surment faire des ravages. Enfin, pas que ça l'intéressait vraiment, elle préférerait les garçons. Tendant le bras en direction de la St.James pour lui indiquer quelle pouvait aussi boire, la quatrième année se décida finalement à répondre, énigmatique.

- Les hommes sont des idiots. Et Lukas en fait malheureusement partie.

Haussant les épaules comme si ce qu'elle venait de dire était une évidence, Athéa mis ensuite ses mains en arrière afin de reculer son bustes et de laisser retomber sa tête en arrière. Oui, elle ne voulait plus voir Lukas pour l'instant, mais elle savait que ça n'allait pas durer longtemps. Bientôt, elle lui pardonnerais, et lui donnerai l'occasion de l'a blessé de nouveau. Ce n'était qu'un foutu cercle vicieux. Mais préférant ne plus penser à ça, la troisième œil reporta bien vite son attention sur Sixtine pour l'a questionner à son tour.

- Qu'est-ce que tu fais ici toute seule ?

Si elle détournait la conversation, peut-être que le sujet Lukas serait éviter. Athéa était certaine que Sixtine avait également pu entendre le début de leur discussion, et elle n'avait pas envie d'en parler. La jalousie dans sa voix avait du transparaître, et cela l'a rendait honteuse. Bien que son meilleur amis ne le remarquait jamais, ou mimait l'ignorance avec excellence, elle etait persuader que sa vis à vis, elle, ne s'embarasserait certainement pas de ménager ses états d'âme.

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6e année

Titre : Re : Les abysses de l'esprit
Créé : 20/03/2024 à 23:54:32 - Modifié : 20/03/2024 à 23:55:43

Sixtine observait avec amusement sa camarade, la scrutant de la tête aux pieds. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire devant l’attitude désinvolte qui émanait de la Serpentard. Bien consciente de son propre charisme, elle ne se sentait nullement dérangée par le regard scrutateur d'Athéa. D'un geste poli de la tête, elle déclina l'offre de la bouteille tendue par cette dernière, préférant se concentrer sur le confort d'un fauteuil où elle s'installa avec élégance. En son for intérieur, elle se demandait quel jeu pouvait bien jouer la Serpentard en la dévisageant ainsi, mais elle ne laissa rien transparaître, gardant son expression sereine et assurée.

Et qui est Luka ? Ton petit-ami ?

Elle était consciente que cette conversation ne la concernait pas directement, mais Sixtine ressentait un besoin pressant de divertissement pour rompre la monotonie de la soirée. Alors, elle saisit cette opportunité de s'immiscer dans cet échange entre ce mystérieux Luka et Athéa. Les fragments de discussion dont elle avait été témoin laissaient entendre que le jeune homme occupait une place prépondérante au sein de la vie de la Liveland. Se délectant discrètement de cette nouvelle source de divertissement, elle espérait que cette conversation lui permettrait d'échapper à la lenteur oppressante du temps qui s'écoulait lors de cette soirée.

Oh tu sais, ces réceptions sont toujours les mêmes. Sourire, faire bonne impression, donner le change et blablablabla. J’ai envie d’être ailleurs. Pas toi ? Demanda-t-elle d’un ton sérieux, ses lèvres formant un sourire taquin.

@Altehir Nagini

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4e année

Titre : Re : Les abysses de l'esprit
Créé : 31/03/2024 à 01:14:30

Haussant les épaules face au refus claire de sa vis à vis de se joindre à elle, Athéa, elle, préfèra boire une nouvelle gorgé. Elle savait qu'elle allait bientôt devoir s'arrêter si elle ne voulait pas atteindre un point de non retour vraiment gênant, mais en attendant, elle ne se gênait pas. Sa tête commençait légèrement à tourner et son corps s'échauffait progressivement à mesure que l'alcool s'infiltrait dans son organisme. Elle avait encore les idées claire, mais certainement plus pour longtemps. Se concentrant sur Sixtine pour ne pas perdre le fil, la quatrième année réfléchissait maintenant à sa réponse. Finalement comme une évidence, elle choisit de lui fournir une demie vérité, toujours sans rentrer dans les détails.

- C'est mon meilleur amis, et accessoirement celui qui était sensé m'accompagner tout au lond de cette soirée.

Repenser à cet abandon lui faisait mal, ce n'était pas la première foi, et ça ne serait certainement pas la dernière. Pourtant elle n'arrivait pas vraiment à lui en vouloir, la verte et argent savait que son ami plaisait aux filles, mais elle aurait voulu lui plaire, elle aussi. Enfin, elle savait que c'était le cas, mais en publique il mettait beaucoup trop de barrière entre eux. Comme s'il avait honte ou peur de quelqu'un. Surment de sa génitrice, de toute façon elle faisait peur à tout le monde. Pour oublier cet énième épisode blessant, la jeune fille reprit un peu d'alcool avant d'abandoner sa bouteille et de sauter du bureau. Elle se rapprochait maintenant de son interlocutrice afin de prendre place à ses côtés.

Se laissant tomber lourdement sur un fauteuil juste en face, bien loin de l'élégance de la Préfète, Athéa tapota l'accoudoir au rythme de ses pensées tumultueuse. Petit à petit, cela eu pour effet de l'apaiser, et comme au diapason, son corps se redressa pour adopter une posture plus conventionnelle et digne. Simultanément, elle écoutait la réponse de Sixtine, une réponse qui ne l'étonnait guère, la quatrième année ressentant le même ennuis face à ces soirées bien trop guindés et ennuyeuses. Souriant même sincèrement, elle acquiesça à la question posée.

- En cet instant, j'aimerais être partout ailleurs. Une idée pour nous sortir d'ici ?

La simple pensée d'évasion redonnait un véritable regain d'énergie à la jeune fille, et améliorait considérablement son humeur. À côté de ça, une idée commençait également à se former dans un esprit. Elle l'a savait mauvaise, mais une foi installée, elle ne voulait plus disparaître, s'imposant avec force. Évaluant ses chances de se faire recaler, la Serpentard scruta une nouvelle foi sa vis à vis, une lueurs étrange dans le regard. Et estimant qu'elle n'avait finalement rien à perdre, elle se lança très sérieuse.

- Tu m'aiderais à montrer à la personne concerné que je ne suis pas une poupée qu'on peu laisser dans un coin et reprendre quand bon lui semble ?

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6e année

Titre : Re : Les abysses de l'esprit
Créé : 22/06/2024 à 00:54:55

Sixtine écoutait Athéa, qui était visiblement touchée par le comportement de ce Luka. Cela lui remémorait des souvenirs. De douloureux souvenirs. Une dispute au coin d'un couloir. Assez forte pour tout faire voler en éclat.

Tu sais, l'amitié. La vraie amitié, je veux dire. Je ne sais pas si elle existe vraiment. Il y en a toujours un des deux qui n'est pas sincère, alors que toi, tu donnerais ta vie pour cette personne. Lui, n'hésiterais pas à te laisser pour sauver sa misérable vie.

Un sourire sarcastique se dessina sur les lèvres de la Préfète. Elle attrapa la bouteille abandonnée par Athéa et, sans réfléchir, but une grande gorgée de ce breuvage écœurant. Ne disait-on pas que cela aidait à oublier ? Tandis que l'alcool brûlait sa gorge, une vague de tristesse l'envahit. Elle ne voulait plus penser à l'amitié dont elle avait parlé. Ces souvenirs étaient trop douloureux, comme des éclats de verre qui continuaient de la blesser à chaque fois qu'elle y repensait. Elle se revoyait, encore et encore, dans ce couloir sombre, la dispute résonnant dans ses oreilles. La trahison, la jalousie, la sensation d'avoir été dupée par quelqu'un en qui elle avait placé une confiance aveugle. Tout cela lui semblait insurmontable à l'époque et même maintenant, l'ombre de cette trahison continuait de la hanter. Non, elle ne voulait plus y penser. Sixtine prit une autre gorgée, espérant que l'alcool puisse effacer ces pensées comme une éponge sur une ardoise. Elle voulait croire que ce liquide amer pouvait lui offrir un répit, même temporaire. Elle voulait se libérer de ce fardeau émotionnel, de cette amertume qui l'empêchait de croire encore en l'amitié sincère. Mais au fond d'elle, elle savait que l'oubli ne serait jamais aussi simple.

Heureusement, il y avait Keith dans sa vie. À travers toutes les épreuves qu'elle avait endurées, il avait été sa lumière dans l'obscurité. À présent, elle savait que c'était lui le plus important. Keith était son véritable pilier, sa force, sa paix. Elle l'aimait de tout son être, de tout son cœur. Il était son âme sœur, celui qui comprenait ses silences et partageait ses rires. Avec lui, elle se sentait entière, invincible.

Mais ce soir, il n'était pas là. Ce soir, elle devait affronter ses démons seule. L'absence de Keith se faisait cruellement sentir, comme un vide béant dans son cœur. Elle se rappelait leurs moments passés ensemble, leurs conversations profondes et les instants de complicité qui les avaient rapprochés. Avec Keith, elle n'avait jamais besoin de se cacher, il voyait à travers ses masques et ses sourires forcés. Il était la seule personne en qui elle avait une confiance absolue, celui qui lui rappelait constamment sa valeur et sa force intérieure.

Ce soir, pourtant, elle se sentait vulnérable et seule, comme une enfant perdue dans une tempête. La bouteille dans sa main lui semblait un maigre substitut à la présence réconfortante de Keith. Elle voulait sentir ses bras autour d'elle, entendre sa voix apaisante lui dire que tout irait bien. Mais en son absence, elle devait trouver la force en elle-même, affronter ses souvenirs et ses peurs avec courage.

Observant Athéa qui se tenait face à elle, Sixtine réfléchit un instant. Vraisemblablement, elles avaient toutes deux besoin de changer d'air, de s'échapper de cette ambiance oppressante. Mais où pouvaient donc aller deux adolescentes dont les parents se trouvaient dans la pièce d'à côté ? Pas bien loin, sans doute. Elle scruta la pièce, cherchant une échappatoire, une idée qui leur permettrait de s'évader, ne serait-ce que quelques instants.

On pourrait monter sur le toit, c'est calme et on a une vue imprenable sur les étoiles. À moins que tu n'aies une meilleure idée ?

Puis, avec un sourire malicieux, elle ajouta en regardant la Serpentard :

Et avant d'y aller, on va passer sous le nez de ce cher Luka et lui faire comprendre que c'est toi qui décide de le laisser dans un coin, et pas le contraire. Ça te va ?

L'idée de défier Luka et d'aider Athéa à reprendre le contrôle de la situation lui plaisait. Elle se redressa, une lueur déterminée dans les yeux.

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