* Passant avec nervosité sa main dans ses cheveux, assis à son bureau, Toma lisait et relisait le hibou qu'il avait reçu quelques heures plus tôt. Il avait d'abord été surpris de le recevoir, mais il fallait croire que le sort lui réservait une mission qu'il était loin d'avoir prévu. Hellia St.James, qu'il avait rencontré quelques semaines auparavant lui confiait un rôle de mentor auprès de sa fille au sein de l'école de magie. Il n'arrivait toujours pas à comprendre ce que la St.James avait pu voir en lui pour lui attribuer ce rôle, après tout il s'estimait être un professeur comme les autres, avec ses qualités et ses défauts, mais il fallait croire que l'ancienne verte et argent voyait les choses d'un autre œil. De plus, cela arrivait peu de temps après une punition que l'astronome avait dû donner à sa fille, ce qui rendait ce début de mentorat assez .. spécial.

Il pouvait refuser dans ces circonstances, certes, mais il se donnait comme mission de faire progresser des élèves et si une mère l'avait jugé digne de suivre de près sa fille et de l'accompagner dans son évolution, il estimait qu'il devait remplir la tâche, malgré quelques détails dus à cet évènement récent.

Il s'était donc empressé d'envoyer une petite lettre à Sixtine pour l'informer qu'il la convoquait à vingt-et-une heures dans son bureau sans préciser la raison de la convocation. La Serpentard penserait sûrement qu'il voudrait rediscuter de la punition ou peut-être de son comportement, alors qu'il n'en serait rien. Toma sourit à cette idée en se disant que la situation pourrait être assez comique. Il ne restait plus qu'à patienter jusqu'à la venue de l’élève qui ne devait pas tarder, l'horloge astronomique qu'il avait à son bureau indiquant vingt heures et cinquante minutes. *

La lettre de convocation n'était pas une surprise. La Serpentard s'imaginait que le professeur Dresden avait finalement découvert le tas de cendres sous son tapis et qu'il souhaitait lui demander des explications à ce sujet. Et peut-être même lui octroyer une nouvelle heure de colle. Sixtine haussa les épaules tout en jetant un dernier coup d'œil dans le miroir avant de quitter son dortoir.

Étrangement, elle ne rencontra pas Carter au bas des marches de la tour d'astronomie. Son meilleur ami, se trouvait-il déjà dans le bureau où n'était-il pas encore arrivé ? Parvenue devant la porte du bureau du professeur, l’adolescente lissa son uniforme et hésita un instant à peine avant de taper trois coups contre le battant de la porte, pas le moins du monde nerveuse par l’entrevue qui se profilait à l’horizon.

Après tout, si le Professeur Dresden avait été plus pédagogue, il aurait certainement désiré comprendre pourquoi les deux élèves avaient agi de cette façon. Au lieu de cela, il n’avait fait que distribuer une punition. Et cela, la Verte et Argent n’était pas prête de l’oublier. Elle, Sixtine St.james, obligée de faire le ménage. Un rire manqua de lui échapper lorsqu’elle pensa au tas de cendres sous le tapis de l’enseignant. Comment avait-il pu imaginer une seconde qu’elle allait s’exécuter ? C’était vraiment risible.

* Toma était encore dans ses pensées lorsqu'il entendit les trois coups à la porte de son bureau. Un léger sourire se forma sur ses lèvres et il attendit quelques secondes avant d'ouvrir la porte d'un geste de la baguette.

Devant lui se tenait Sixtine qui ne semblait pas particulièrement inquiète. C'était un point intéressant. Vu les circonstances, d'autres élèves auraient pu craindre cette convocation même s'ils n'avaient jamais fait quelque chose de mal. Mais il avait affaire à Sixtine et il n'avait aucun doute sur le fait qu'elle avait déjà un caractère bien à elle. La suite promettait d'être intéressante.

Il voulait déjà la jauger. Non pas sur le plan scolaire, il l'avait déjà en tant qu'élève, mais plutôt sur le plan de la personnalité. S'il devait effectivement la mentorer, il voulait s'assurer d'instaurer un minimum une relation de confiance, mais il voulait aussi la connaitre davantage et voir comment elle pouvait réagir suivant les situations. Il resta donc relativement stoïque, tout en gardant son air amical habituel et lui fit signe d'approcher tout en lui désignant un des deux fauteuils, légèrement à l'écart, qu'il utilisait pour accueillir les invités dans son bureau. *

- Bonsoir Sixtine, j'espère que tu vas bien. Sais-tu pour quelle raison je t'ai convoqué ?

* Rien, aucun indice supplémentaire. Il voulait la tester et voir sa réaction dans une contexte assez vague. S'engageant lui-même vers un sofa qui faisait face aux deux fauteuils destinés aux invités, l'astronome attira également à eux tout un service à thé japonais. C'était après tout la tradition lorsqu'il recevait à son bureau. Peu importe l'heure de la journée, ce thé avait le mérite d'installer une ambiance conviviale et de détendre les personnes qui en profitaient.

Disposant deux tasses au centre d'une table basse qui les séparait désormais, le professeur interrogea la St.James avant de se servir lui-même et de s'installer sur son sofa. *

- Un peu de thé ? Il n'y a pas de mauvaise réponse je précise. Pour les deux questions.

* Il ne savait pas lui-même exactement comment mener ce face à face, mais il se disait que les choses se feraient d'elles-même. D'abord écouter son élève, ensuite analyser, puis agir. *

* L'astronome essayait de rester stoïque devant Sixtine, mais il ne put empêcher un léger sourire lorsque la jeune serpentard mentionna l'absence de Carter dans son bureau. Visiblement, les hypothèses que s'était avancé le professeur n'étaient pas mauvaises et la St.James pensait qu'il allait revenir sur l'épisode de l'heure de colle qu'il avait imposé à cette dernière et à son camarade. Et il n'en était évidemment rien. *

- Carter n'est pas encore arrivé. Et il ne viendra d'ailleurs pas, puisque tu es la seule que j'ai convoquée.

* Gardant toujours un certain flegme, le Dresden se servit tout seul de son thé japonais après le refus de Sixtine. Il était presque amusant de voir comment la jeune fille réagissait, jouant une confrontation silencieuse, mais bien visible, pour lui montrer qu'elle n'était pas dans son camps pour le moment.

Loin de s'en inquiéter, Toma prit son temps en se saisissant de la tasse bien remplie, en portant le liquide à ses lèvres et en humant les yeux fermés les arômes qui se dégageaient des feuilles de thé infusées. Il avait envie de prendre son temps et de faire les choses bien. Cela installait également une sorte de mini tension, bien que cela ne soit pas vraiment intentionnel.

Lorsque la raison de la convocation fut invoquée par Sixtine, Toma rouvrit les yeux, la fixa d'un regard calme et apaisé et redéposa sa tasse sur la table avant de lui répondre. *

- Nous y voilà, je constate que ta curiosité t'as mené sur la bonne voie. Et bien il se trouve que oui.

* S'enfonçant davantage dans le sofa pour prendre ses aises, Toma commença les explications qui s'imposaient. En tout cas, le strict nécessaire pour le moment. *

- J'ai reçu aujourd’hui même un hibou de ta mère qui m'a confié une tâche bien particulière te concernant. Elle souhaite que je te suive de près au château dans ton apprentissage de la magie. Tu peux voir en moi une sorte de professeur particulier, ou de mentor, en plus de mes fonctions professorales que j'exerce déjà ici lorsque tu as cours avec moi.

* Voulant mettre les points sur les i sur certains éléments, mais également mettre les choses au clair, l'astronome poursuivit, ayant évidemment remarqué depuis quelques jours que la serpentard ne s'était pas acquitté de ses tâches comme elle l'aurait dû suite à sa colle. *

- Pour être transparent avec toi, je sais que nous avons traversé un petit épisode disons .. orageux avec ta dernière colle, et que ce n'est pas le meilleur moyen de commencer ce genre d'aventure, mais je crois qu'on ne maîtrise pas tout dans la vie, et qu'on doit quand même faire avec. Je pourrai effectivement revenir sur le fait qu'une tâche qui me paraissait pourtant relativement simple - consistant en un nettoyage - n'a pas été faite jusqu'au bout en plus d'être relativement mal camouflée, il faut bien l'admettre.

* Ça, c'était pour faire passer le message, et constituer un léger rappel. Mais il voulait également rassurer la St.James sur ses intentions pour rétablir un lien. *

- Mais je ne vais pas revenir dessus, puisque ce n'est pas ce qui m'intéresse ici. Laissons au passé ce qui est au passé, et j’ai maintenant besoin d'avancer. Ce dont j’ai envie pour mener à bien cette tache que ta mère m'a confié, c'est d'abord que nous nous faisions confiance mutuellement pour ensuite avancer dans la bonne direction. Je ne dis pas que tout sera parfait, personne ne l'est. Mais faisons en sorte que cette partie d'aventure nous soit bénéfique à tous les deux.

* Maintenant que tout était avancé de son côté, il fallait laisser à Sixtine le temps d'avaler toutes les informations et de s'exprimer sur le sujet. C'était d'ailleurs elle la principale concernée. *

- Alors, qu'en dis-tu ?

* Il était toujours amusant de constater les réactions des élèves lorsqu'ils faisaient face à des situations assez singulières. Toma avait joué relativement franc jeu et il se doutait d'avance que faire face à Sixtine dans ce genre de cas ne serait pas un jeu d'enfant. Il n'avait envisagé à aucun moment de lui mentir, cela aurait été à l'encontre du discours qu'il venait de servir à la jeune fille. Mais malgré sa volonté de transparence, il était légitime qu'elle se pose des questions et l’astronome devait avouer qu'elle avait le mérite d'être franche sur ce point.

Lorsqu'il lui donna l'occasion de s'exprimer, la jeune serpentard n'en manqua pas une miette et lui fit comprendre que la situation n'était pas joué d'avance et qu'il devrait s'expliquer. Ses différentes questions étaient logiques et Toma ne put s'empêcher, une fois de plus, de la regarder avec un sourire amusé. D'une curieuse façon, il avait presque l'impression de voir un peu du caractère de la mère dans celui de sa fille.

Lorsqu'elle eut terminé son monologue, Toma mit à nouveau quelques secondes pour répondre et but tranquillement son thé. A aucun moment il n'était question de manquer de respect à Sixtine ou de lui montrer du désintérêt. Au contraire, il voulait simplement prendre son temps pour discuter, pour une fois. *

- Et bien, je vais essayer de répondre à une question à la fois. Pour répondre à ta première question je ne le sais pas moi-même. Ta mère ne m'avait pas informé de ce souhait avant que je reçoive cette lettre donc je l'ai appris aujourd’hui-même, et je t'ai convoqué. Néanmoins, en ce qui concerne mon intérêt et pourquoi tu auras également à y gagner, je te répondrai simplement que si un parent souhaite que je suive son enfant, je le fais avec plaisir et pour ne rien te cacher, j'aurais souhaité avoir ce genre d'aide lorsque j'avais ton âge.

* Sentant qu'il était obligé d'aller plus loin dans son explication, sinon la St.James resterait sur sa faim, il but une nouvelle gorgée de son thé et continua, l'air serein et sincère. *

- En disant cela, je n'insinue absolument pas que tu n'es pas en capacité d'apprendre par toi-même, comme le font les autres élèves au château. Je dirai davantage que je suis là pour te faire aller plus loin. Et nous savons tous les deux que tu as du potentiel, mais il serait dommage de le gâcher en partant dans la mauvaise direction. Aussi bon sorcier qu'on soit, il peut nous arriver de nous tromper de voie, et ça a été mon cas comme celui de ta mère et de tout sorcier avec l'âge. Considère donc que tu peux voir en moi une personne présente pour t'encourager dans la bonne direction.

* Repensant à la pique qui avait clôturé la fin du monologue de la jeune fille, il revint rapidement dessus, non pas sans un sourire e coin. Décdemen, Sixtine avait vraiment son caractère. *

- Et non, il ne s'agira pas que d'observer les étoiles. Comme je te l'ai dit, ceci est déjà mon rôle de professeur. Dans ce cadre supplémentaire, je t'assure que je pourrai te montrer comment aller plus loin sur certaines choses. Et je peux même te garantir que tout ne passe pas par l'apprentissage de sorts. Certaines choses s'apprennent .. autrement.

* S'il avait effectivement appris quelque chose avec son expérience, c'est que la vie elle-même était une leçon perpétuelle et les sorts n'aidaient absolument pas dans certaines situations. Mais Sixtine aurait l’occasion de le découvrir tôt ou tard.

Se servant une deuxième fois du thé, il finit tout de même par répondre à la dernière question de la jeune fille, juste avant de lui reproposer du thé. Peut-être accepterait-elle d'entrer dans son monde cette fois-ci et de se laisser aller à la saveur tendre de ces boissons asiatiques. *

- Enfin, pour répondre à ta dernière question, nous allons dire que je suis une connaissance de ta mère. Nous avons quelque chose en commun, que nous explorons, mais je ne peux pas t'en dire plus. Tu en sauras certainement davantage tôt ou tard.

* Estimant avoir été assez complet, autant qu'il puisse l'être dans ces circonstances en tout cas, il s'installa de nouveau dans le fond de son sofa et questionna une nouvelle fois Sixtine, comme pour s'assurer que la situation avait évolué. *

- Alors, qu'en dis-tu cette fois-ci ?

* L'astronome ne se considérait pas comme l'archétype du parfait poufsouffle. Il avait ses défauts, comme tout le monde et faisait de son mieux pour agir au quotidien. Néanmoins, s'il y avait deux éléments qui le caractérisaient bien, c'était la patience et la curiosité. La jeune fille qu'il avait en face de lui était intéressante à bien des égards, et il avait conscience que la posture qu'elle tenait devant lui depuis son entrée dans le bureau n'était que passagère. Elle était curieuse, intelligente et avait envie de progresser. C'était un très bon cocktail. Seulement, il fallait se mettre dans de bonnes conditions et se montrer transparent, sans quoi, la confiance qu'elle pouvait avoir en lui se verrait bien fragilisée voire détruite.

Il avait joué carte sur table durant son dernier monologue et fut soulagé lorsqu’il comprit qu'elle était bien favorable à poursuivre la conversation, et qu'elle se montrait même intéressée. L'astronome ne put s'empêcher de sourire en réponse au sourire taquin de la Serpentard, puis à la remarque qui suivit. Reprenant alors un air calme et sérieux, mais qui se voulait également amical, il lui répondit sans la moindre hésitation. *

- Tu n'as aucune crainte à avoir Sixtine. Ce sont tes aspérités qui font de toi ce que tu es, tout comme l'éclat de tes écailles. A aucun moment je ne veux modifier ou transformer cela. Je dirai plutôt que mon rôle sera de t'aider à te sublimer et à évoluer, en te considérant à chaque instant dans ton entièreté.

* La réponse était peut-être un peu trop poétique ou théâtrale, mais le Dresden devait avouer qu'il aimait bien cela, et le message était passé. Du moins, il l'espérait.

Lorsqu'il entendit finalement la question de la St.James, il la regarda quelques secondes droit dans les yeux, presque avec un air de défi, une lueur d'action scintillant dans ses pupilles. Il s'enfonça néanmoins dans son sofa, comme pour se poser et réfléchir avant d'adopter au final une attitude qui se voulait tranquille et posée. D'une voix dynamique, il commença par donner une première indication qui pouvait sembler anodine mais qui faisait sens pour lui. *

- Pour commencer, primo, inutile de m'appeler professeur durant nos sessions. Tu peux m'appeler par mon prénom. Ce sera plus direct et moins pompeux.

* S'il y avait quelque chose que le professeur avait du mal à supporter suivant les circonstances, c'était les convenances sociales. Dès qu'il sentait qu'une certaine proximité pouvait s'installer avec une personne, peu importe son statut, il passait au tutoiement ou demandait au moins à ce qu'on l’appelle par son prénom. La communication était on ne peut plus importante et cela envoyait un message fort pour montrer qu'il se mettait au même niveau que son élève.

Maintenant, la question que le Dresden avait en tête, surtout en ayant une Serpentard en face de lui, serait une manière intéressante de constater la réflexion de la jeune fille et ce vers quoi il pourrait l'amener dans un premier temps. *

- Ensuite, j'ai une question pour toi. Elle peut être déterminante pour la suite, ou me servir de simple indicateur pour ce début que l'on va entamer. Dis-moi, as-tu une idée de ce que tu voudrais faire plus tard ? Et réponds-moi au sens large. Si tu vises un métier, si tu as des idéaux en tête. Sens-toi libre de t'exprimer et prends le temps nécessaire. Cela peut également concerner des compétences que tu aimerais développer, des potions ou des sorts spécifiques. En bref, donne-moi un panorama complet de la Sixtine du futur. Donne-moi ton futur panorama.

* La question pouvait paraitre bateau, mais il voulait que Sixtine y réponde sérieusement. Elle était encore jeune et avait des choses à apprendre, mais ce genre de réponse pouvait déjà donner un début de tracé, de chemin à suivre vers quelque chose de plus grand. *

* La conversation avançait de plus en plus et Toma, à son rythme, sentait qu'il parvenait à installer un climat de confiance. Enfin, dans un premier temps, c'était surtout l'intérêt et la curiosité qui émanaient de son élève. L'apparente méfiance avait laissé place, après quelques échanges, à un échange qui leur permettrait tous les deux d'aller de l'avant. Et cet échange se voulait transparent, sincère, honnête, mais également challengeant. L'astronome voulait la tester, et la question qu'il venait de lui poser n'était pas simple. Et la réponse de la jeune fille permettrait de mieux la connaitre. Afficher une façade devant un professeur est une chose aisée. Se dévoiler, en revanche, l'est moins. Et c'est justement ce qu'il attendait d'elle; même si elle n'avait que 13 ans.

D'un autre côté, il fut surpris par la proposition de Sixtine dès qu'elle prit l’initiative de lui proposer l'utilisation d'un nom de code. Vraiment ? D'où pouvait lui venir cette idée ? Ceci dit, ce n'était pas pour lui déplaire, cela montrait au moins qu'elle souhaitait s'investir dans cet échange à sa façon. Toma devait donc accepter, et il trouvait la chose amusante. Néanmoins, il devait y ajouter sa touche. Il avait toujours dans l'idée que cet échange servirait à mieux se connaitre, le surnom pouvait donc allait également dans ce sens. Au bout de quelques secondes de réflexion, il lui délivra sa réponse, avec un léger sourire en coin, et ne put s'empêcher de lui lancer une remarque pour la taquiner légèrement. *

- Tu as donc peur de confondre et de m'appeler par mon prénom devant tous tes camarades en cours ? C'est vrai que ce serait très embêtant ... Mais je suis certain qu'une jeune serpentard, rusée comme tu l'es, saura faire la part des choses et employer mon prénom à bon escient, lors de nos séances uniquement.

* Prenant un autre temps de réflexion, l'air pensif, même s'il savait déjà où il allait l'emmener, le professeur finit par lui dévoiler son idée. *

- Tu sais quoi ? Partons sur un petit jeu pour le surnom, puisque cela pourrait tout de même être intéressant par la suite. Je vais t'indiquer le surnom que tu pourras choisir d'utiliser ou pas, mais tu devras essayer de comprendre pourquoi je l'ai choisi. Je te propose de faire un pas vers moi de cette manière, pour que tu puisses mieux me connaitre, et que l'on avance ensemble sur ce chemin d'apprentissage. Le surnom que tu pourras utiliser est Altaïr. N'hésite pas à faire des recherches pour voir ce qui se cache derrière.

* La question était maintenant de savoir ce qu'il allait lui proposer avec les informations qu'elle lui avait fourni. Il était donc question d'art. Cet air rebelle et sûr d'elle qu'elle affichait en général, cachait donc une sensibilité et une créativité qu'il serait intéressant à exploiter. Mais il ne se limiterait pas à ça puisque la St.James était visiblement très friande de connaissance.

Constatant qu'il ne pourrait pas lui donner de réponses satisfaisantes sur cette séance, il décida de la réinviter à passer, pour qu'il ait le temps de préparer une première session personnalisée. *

- Sinon, je te remercie pour ta réponse franche et complète. Je ne peux pas, dans l'instant, enchainer directement sur un premier exercice, il va me falloir un peu de temps pour préparer un petit quelque chose. Mais si tu es partante, tu peux revenir demain, à la même heure et au même endroit. Tu en profiteras pour me faire part de tes découvertes sur ce fameux surnom, et tu décideras si tu souhaites l'utiliser lors de nos séances ou non.

* C'est finalement sur un ton calme, amical et apaisé qu'il lui formula ses derniers mots. *

- Je te dis au revoir et à demain, je l'espère. Rentre bien.